Le Marxiste-Léniniste

Numéro 102 - 21 juillet 2016

Préparatifs de guerre des États-Unis dans
la péninsule coréenne

Appuyons la lutte du peuple coréen
contre le bouclier antimissile américain en Corée du sud!

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Manifestation à Séoul en Corée le 13 juillet 2016 contre le déploiement du THAAD

Préparatifs de guerre des États-Unis dans la péninsule coréenne
Appuyons la lutte du peuple coréen contre le bouclier antimissile américain en Corée du sud! - Philip Fernandez
Les Coréens s'opposent fermement au système antimissile
La méprisable «théorie de la menace nord-coréenne»


Préparatifs de guerre des États-Unis dans la péninsule coréenne

Appuyons la lutte du peuple coréen contre
le bouclier antimissile américain
en Corée du sud!

Le 8 juillet, les États-Unis et leur régime fantoche en Corée du sud ont annoncé que les missiles antibalistiques américains du High Altitude Area Defense (THADD) seront déployés en Corée du sud. Les dépêches sud-coréennes disent que cela a été une annonce soudaine et inattendue, alors que le public a été amené à croire que cette décision ne viendrait pas avant l'automne. L'annonce a également eu lieu un jour après que les sanctions américaines contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et ses dirigeants aient été élargies alors que l'hystérie et la désinformation soulevées contre la RPDC ont atteint de nouveaux sommets, comme si elle était la cause de l'instabilité dans la région et non les États-Unis et leurs dizaines de milliers de soldats et leur arsenal nucléaire.

Toutes les personnes éprises de paix et de justice au Canada et dans le monde devraient résolument s'opposer aux plans des États-Unis d'installer leur système de missiles antibalistiques THAAD en Corée du sud. Ces plans ont suscité une vaste opposition parmi le peuple coréen épris de paix, les peuples d'Asie et les gouvernements de la RPDC, la Chine et la Russie. De tels systèmes, en dépit des affirmations qu'ils sont de nature défensive, font partie du renforcement de l'arsenal nucléaire offensif des États-Unis. Loin de servir la cause de la paix et de la stabilité sur la péninsule coréenne, qui est l'aspiration du peuple coréen et de ses voisins, le système THAAD va augmenter les tensions et déstabiliser davantage la péninsule coréenne à un point où une guerre thermonucléaire pourrait éclater qui s'étendrait à toute la région et mettrait en danger toute l'humanité. Cela ne doit pas passer ! Les Canadiens doivent s'organiser et déployer tous les efforts pour éviter un tel dénouement.

Selon l'administration américaine, l'installation du THAAD est nécessaire pour contrer les menaces de missiles nucléaires de la RPDC. Cet « argument » est complètement frauduleux. L'histoire montre qu'immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, l'humanité tout entière dirigée par l'Union soviétique s'organisait pour faire en sorte qu'elle ne connaîtrait plus jamais de guerre mondiale catastrophique. En réponse à cela, les impérialistes anglo-américains dirigés par l'administration Truman ont lancé la guerre froide sur la base du mensonge hitlérien que l'Union soviétique s'armait pour attaquer le « monde libre » et commencer une troisième guerre mondiale. Cette désinformation, propagée également par l'État canadien, a ensuite été utilisée par les États-Unis pour justifier la construction d'un arsenal nucléaire massif afin de menacer d'anéantissement tout peuple ou toute nation qui s'opposent au diktat impérialiste américain.

Le peuple coréen est parmi ceux qui sont visés par ce qui continue d'être le plus grand arsenal nucléaire du monde. Lors de la guerre de Corée déclenchée le 25 mai 1950, selon la doctrine de la guerre froide de l'administration Truman du « confinement du communisme », les États-Unis et leurs alliés, dont le Canada, sont intervenus injustement avec leurs armées pour réprimer l'aspiration du peuple coréen à l'autodétermination et à la réunification de son pays divisé. Pendant cette guerre, les États-Unis ont menacé d'utiliser des bombes nucléaires contre la RPDC et la Chine, comme ils l'avaient fait à Hiroshima et Nagasaki. Cette menace existe encore aujourd'hui.

Les États-Unis n'ont jamais pardonné à la RPDC de les avoir vaincus lors de la guerre de Corée et de les avoir forcés à signer l'Accord d'armistice de la Corée le 27 juillet 1953, ce qui a mis fin aux combats de cette guerre cruelle. Les États-Unis ont tout fait pour saboter l'accord d'armistice et provoquer une autre guerre en Corée. Les innombrables efforts de la RPDC, conformément à l'article IV de l'Accord d'armistice, pour obtenir un traité de paix signé avec les États-Unis ont été rejetés du revers de la main par ces derniers. Les exercices massifs de guerre annuels menés par les forces américaines et sud-coréennes et plus récemment par les États-Unis, la Corée du sud et le Japon, où le Canada a parfois participé en tant qu' « observateur », visent tous à créer une guerre et un changement de régime contre la RPDC. Ces faits démontrent bien qui est pour la paix et qui est pour la guerre dans la péninsule coréenne. Le système THAAD fait partie de ces préparatifs de guerre contre la RPDC de même que contre la Chine et la Russie.

Loin de protéger la Corée du sud d'une attaque nucléaire provenant de la RPDC, comme les États-Unis et le régime de Park Geun-hye en Corée du sud le déclarent au reste de la planète, le THAAD vise à donner aux impérialistes américains et leurs alliés un avantage stratégique en permettant une attaque nucléaire préventive contre la RPDC, la Chine ou la Russie tout en neutralisant supposément les contre-attaques. La Chine et la Russie ont exprimé leur désaccord au fait que les États-Unis placent le système THAAD en Corée du sud où il peut être utilisé pour surveiller les forces armées chinoises et russes. En outre, la Chine et la Russie ont annoncé plus tôt cette année qu'elles ont développé et testé avec succès des planeurs supersoniques à la fine pointe de la technologie, qui peuvent percer le système THAAD.

Ces rivalités entre les grandes puissances ont des conséquences graves pour le peuple coréen. Le peuple coréen a le droit de vivre en paix et dans la stabilité comme tous les peuples du monde afin de pouvoir prospérer. La RPDC, qui historiquement a toujours défendu la nation coréenne, a déclaré qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires contre le système THAAD et pour empêcher une autre guerre en Corée, y compris l'usage de sa « force de dissuasion nucléaire » comme légitime défense. Les dirigeants de la RPDC continuent d'appeler les États-Unis à signer un traité de paix pour mettre fin à la guerre de Corée. C'est ce qui est nécessaire pour stabiliser la situation dans la péninsule coréenne et créer les conditions pour la paix, la réunification indépendante de la Corée afin qu'elle puisse prendre sa juste place en tant que pays indépendant, souverain et respecté parmi les nations du monde.

A propos du système de missiles antibalistiques Terminal
High Altitude Area Defense

Le système THAAD a été conceptualisé dans les années 1990 et mis à l'essai en 2005 par le monopole américain d'armement Lockheed Martin, le principal fabricant du système pour l'armée des États-Unis.

Le système THAAD vise à détruire « tous les types de têtes de missiles balistiques, y compris les armes de destruction massive (ADM) » alors que les missiles débutent la phase terminale de leur vol. Le département de la Défense des États-Unis affirme que le système THAAD s'est avéré efficace à 100 % sur la base des essais effectués alors que d'autres pays affirment avoir développé des moyens pour le percer.

L'intercepteur THAAD utilise l'énergie cinétique plutôt qu'une ogive explosive pour mener à bien sa « mise à mort ». Il est également présenté comme étant facilement transportable et efficace même face à des « raids massifs ». Le système est composé de cinq éléments : intercepteurs, lanceurs, radar, unité de contrôle de la mise à feu et équipement de soutien logistique.

Son rayon d'action dit-on est de 200 km. Les médias sud-coréens ont dit que le site de Seongju proposé pour le système est trop loin au sud pour protéger la capitale. Dans un éditorial du 14 juillet, le journal sud-coréen Hankyoreh a souligné que « si le THAAD est déployé à Seongju, Séoul et la plupart de ses banlieues vont tomber en dehors du rayon d'action de défense de 200 km du THAAD. Il est absurde de la part du ministère [de la Défense] de prétendre qu'il a décidé de déployer le THAAD pour protéger les populations contre les attaques nord-coréennes alors qu'il laisse une zone densément peuplée qui abrite près de la moitié des Sud-Coréens en dehors du rayon d'action de défense du THAAD.

« Si le THAAD est déployé à Seongju, la région de Séoul ne sera pas incluse dans le rayon d'action de protection, alors que les bases militaires américaines à Pyeongtaek, Osan, Gunsan, Daegu et Chilgok seront incluses.

« Les implications sont évidentes : la campagne pour déployer le THAAD a été purement organisée et promue par des intérêts américains et le THAAD est un système conçu pour défendre l'armée américaine. »

Face aux inquiétudes croissantes que les émissions de rayonnement électromagnétique du THAAD auraient des effets dommageables à la santé humaine et à l'environnement, le ministère sud-coréen de la Défense a tenté de contourner ces préoccupations en indiquant que l'installation radar Green Pine dans la région de Chungcheong et le système de défense antimissile Patriot dans la région de Séoul ont plus d'émissions de rayonnement électromagnétique que le THAAD. Donc, ne vous inquiétez pas. Les gens n'ont pas été apaisés par cet argument facile et ils ont intensifié leur opposition.

Le Hankyoreh écrit : « Les experts dans le domaine soulignent que, même à ces niveaux, l'exposition à long terme peut être dangereuse. Choi Ye-yong, directeur du Centre asiatique des citoyens pour l'environnement et la santé, a dit : ' Le ministère de la Défense nationale affirme que l'exposition est dangereuse pour le corps humain lorsqu'on est à près de 100 mètres et qu'au-delà de la zone d'accès restreinte de 3,5 km on est à l'abri. À l'intérieur de 100 mètres, des brûlures sur la peau et des effets nocifs sur les organes sont immédiatement apparents mais, même à une distance de 3,5 kilomètres, une exposition continue à long terme peut être nocive. Il est absurde de dire qu'il n'y a pas de problème du tout. '

« Lorsque les États-Unis ont construit l'an dernier une installation permanente du THAAD à Guam, ils ont publié une évaluation des effets environnementaux qui conclut que le rayonnement électromagnétique, le bruit et les gaz d'échappement des groupes électrogènes affecteraient l'environnement. Les systèmes américains THAAD sont alimentés par des génératrices tactiques militaires ayant une puissance de 420 kilowatts à 1,3 mégawatts. Le rapport environnemental a dit que quand un telle génératrice est en marche, le bruit et les gaz qu'elle émet peuvent être nocifs pour l'habitat de la faune environnante. Le rapport indique que, sans insonorisation, le niveau de bruit d'une génératrice de 1,3 mégawatts est de 85 décibels à 30 mètres et de 60 décibels à 530 mètres. Soixante décibels est seulement un peu plus bas que le niveau de bruit de 65 décibels autorisé sur les sites de construction. »

Outre Guam, les batteries des missiles du THAAD ont été installées à Hawaii et sur le continent américain. Sur la scène internationale, plusieurs pays du Golfe qui sont des alliés des impérialistes américains ont acquis le système. En 2011, les Émirats arabes unis (EAU) ont été le premier « partenaire international » à se procurer le système, au coût de 3,4 milliards $US. Oman a passé une commande en 2013. Récemment l'Arabie Saoudite a elle aussi placé une commande. Le Qatar a également exprimé son intérêt, selon Lockheed Martin.

(Sources : KCNA, Rodong Sinmun, Xinhua, Hankyoreh, Lockheed Martin Photos ; Xinhua, Hankyoreh)

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Les Coréens s'opposent fermement au
système antimissile


Manifestation à Séoul contre le déploiement du THAAD le 13 juillet 2016.

Le peuple coréen au nord et au sud est uni dans une opposition militante à la décision des États-Unis et du gouvernement sud-coréen d'installer une batterie antimissile de type THAAD (Terminal High Altitude Area Defense ou Système de défense de zone du théâtre à haute altitude) à Seongju à 296 kilomètres au sud de Séoul. Le peu de consultations et la rapidité de la décision visaient à saper l'opposition populaire mais le peuple clairement n'en veut pas. Les gens, surtout les résidents de Seongju, dénoncent avec une fermeté croissante le gouvernement Park Guen-hye pour son geste traître de leur imposer le THAAD.

Kim Hang-gon, le maire de Seongju, a dit que « il aurait fallu tenir suffisamment de discussion ou de consultation entre le gouvernement central et le gouvernement provincial pour en arriver à un concensus. Les 50 000 résidents de Seongju sont outragés du fait que la décision ait été prise unilatéralement sans consultation ou accord préalable. » Le maire Kim et trois conseillers locaux ont utilisé leur propre sang pour écrire une lettre de protestation au gouvernement. Le 13 juillet, les résidents locaux ont rempli cinq autobus pour aller protester à Séoul. Vivant si près du lieu où la batterie doit être installée, ils craignent que les ondes électromagnétiques causent des dommages à l'environnement et à leur santé. Les fermiers locaux, qui représentent un cinquième de la population de Seongju, craignent les effets négatifs sur leur récolte de melons ( ils produisent environ 70 % des melons de la Corée) et de voir leurs moyen de subsistance détruits.

Le 15 juillet, 3000 résidents de Seongju portant des bandeaux sur lesquels on lisait « Opposés au THAAD » ont confronté le premier ministre sud-coréen Hwang Kyo-ahn et le ministre de la Défense Han Min-koo lorsque ceux-ci sont venus tenter d'apaiser les résidents et de justifier la décision d'installer la batterie THAAD dans leur communauté. Huit cent étudiants, dont plusieurs avaient boycotté leurs cours pour l'occasion, ont aussi participé au rassemblement. Devant le bureau du comté, lorsque Hwang a tenté de suggérer que le déploiement du THAAD était nécessaire parce que la RPDC construit des armes nucléaires chaque jour et pose un danger sérieux à la sécurité des Sud-Coréens, les résidents l'ont hué et lui ont lancé des oeufs et des bouteilles d'eau le forçant, lui et le ministre de la Défense, à battre en retraite sous la protection de la police de sécurité.


La lettre de protestation écrite avec le sang du maire Kim et des conseillers locaux en opposition au THAAD

Lors d'une action au ministère de la Défense à Séoul, le manifestant Oh Mi-jeong a dit que « la 'meilleure place' pour installer le THAAD, ça n'existe pas. Nous exigeons que le gouvernement annule sa décision de déployer le système THAAD qui va détruire la paix dans la péninsule coréenne et mettre en péril notre sécurité nationale ».

L'organisation Solidarité pour la paix et la réunification de la Corée (SPARK) a elle aussi tenu une action et une conférence de presse le 13 juillet au ministère de la Défense. La SPARK a fait remarquer que la décision du gouvernement d'autoriser le déploiement du THAAD en Corée du sud va faire de celle-ci un avant-poste de l'alliance militaire États-Unis-Japon, va envenimer les relations avec les pays voisins et accroître la possibilité du déclenchement d'une guerre dans la péninsule coréenne. L'organisation a demandé aux gouvernements des États-Unis et de la Corée du sud d'annuler immédiatement ce plan et s'est engagée à continuer ses actions de protestation jusqu'à ce que cela soit fait.

Dans le nord, le Comité pour la réunification pacifique de la Corée (CRPC) a dénoncé le gouvernement Park pour avoir subordonné l'intérêt national aux États-Unis, pour avoir accru les tensions entre les compatriotes du sud et du nord et offert la péninsule coréenne aux forces étrangères comme un théâtre de guerre nucléaire. Le CRPC a demandé que la décision d'installer le système THAAD soit annulée.

Dans le but de contrer l'opposition croissante au THAAD, le ministère sud-coréen de la Défense a émis un communiqué dans lequel il tente de justifier cette décision inacceptable. On y lit :

Les fermiers de Seongju retournent chez eux après les actions à Séoul le 13 juillet 2016

« En installant la batterie THAAD à Seongju, nous allons être en mesure de mieux protéger la moitié ou même les deux tiers de nos citoyens des menaces nucléaires et des missiles nord-coréens... Cela va grandement renforcer la capacité militaire et l'état de préparation à la défense de l'infrastructure nationale essentielle comme les centrales nucléaires et les installations de stockage du pétrole et à la défense des forces militaires de l'alliance entre la Corée du sud et les États-Unis. »

La tentative de justifier le THAAD ne va que renforcer la détermination du peuple coréen à débarrasser son pays des forces d'occupation militaires américaines et du gouvernement servile de Park Guen-hye. C'est précisément l'alliance militaire Corée du sud - États-Unis qui a été établie à la fin de la Deuxième Guerre mondiale qui n'a cessé de poser le plus grand danger à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la péninsule coréenne. Les Coréens du nord et du sud ont une expérience directe de plus de 70 ans de l'occupation militaire et du pillage de la Corée du sud par les États-Unis. Ils sont en train d'intensifier leur résistance conjointe qui vise à expulser les occupants impérialistes américains de leur patrie une fois pour toutes, ce qui est la seule façon de garantir une paix permanente dans la péninsule coréenne. Tous les gens épris de paix et de justice au Canada et dans le monde sont unis au peuple coréen pour exiger l'annulation de la décision d'installer la batterie de missiles du système THAAD en sol coréen de même que le retrait de toutes les troupes et de tous les armements américains de la péninsule coréenne.


Déploiement de bannières le 8 juillet, le jour même où la Corée du Sud et les États-Unis ont annoncé la décision, contre le projet d'installer la batterie antimissile THAAD à Chilgok dans la province dans la province du Gyeongsang du nord, un des sites envisagés

(Sources : Xinhua, Agence centrale de nouvelles coréenne, CRIENGLISH.com. Photos : Hankyoreh, Xinhua)

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La méprisable «théorie de la menace nord-coréenne»

Le 12 juillet, la Mission permanente de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) aux Nations unies a émis un communiqué de presse qui comprend un essai écrit par Kim Kwang Hak, chercheur associé à l'institut d'Études américaines au ministère des Affaires étrangères de la RPDC. L'essai, dont le titre est « La 'théorie de la menace nord-coréenne' et les véritables intentions des États-Unis », traite des allégations des États-Unis à l'effet que la RPDC représente la principale source de menace pour la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne, et révèle les véritables intentions des États-Unis derrière ces accusations.

L'auteur mentionne d'abord que suite au succès des essais de tir de missiles balistiques stratégiques surface-surface à portée intermédiaire Hwasong-10 le 23 juin par la RPDC, les États-Unis ont non seulement condamné le tir de missile et prétendu qu'il s'agissait d'une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, mais ils ont aussi déclaré que ces essais « représentent une escalade et une exacerbation des tensions et de l'instabilité dans la péninsule coréenne et dans la région ». L'auteur soutient que les États-Unis se servent maintenant de ces accusations pour intensifier leurs exercices militaires annuels conjoints avec la Corée du sud, appelés Ulchi Freedom Guardian, qui auront lieu en août et qui visent un changement de régime en RPDC.

L'auteur avance que les mesures d'autodéfense prises par la RPDC ne peuvent pas être considérées comme des « menaces » ou des « provocations » à la lumière du droit international et des faits eux-mêmes compte-tenu de l'escalade des menaces militaires par les États-Unis contre elle. Il écrit que « les mesures de la RPDC pour renforcer son pouvoir de défense nationale sont un exercice légitime de son droit à l'autodéfense qui est en tout point conforme à la Charte des Nations unies et à toutes les autres lois du droit international. »

L'auteur cite comme preuve le document « Responsabilité de l'État pour faits internationalement illicites » adopté à la 53e session du Comité des Nations unies sur les procédures législatives internationales en novembre 2001. Selon l'article 3 du chapitre premier : « La qualification du fait d'un État comme internationalement illicite relève du droit international. Une telle qualification n'est pas affectée par la qualification du même fait comme licite par le droit interne. » Aussi, à l'article 21 du chapitre 1 : « L'illicéité du fait de l'État est exclue si ce fait constitue une mesure licite de légitime défense prise en conformité avec la Charte des Nations unies. »

L'auteur fait valoir que la Charte des Nations unies reconnaît, entre autres, l' « égalité souveraine » de tous ses États membres, ainsi que le principe à l'effet qu'il est interdit à un État membre d'avoir recours à la menace ou à la force « contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre État ». Puisque la RPDC n'a jamais attaqué un autre État membre ou eu recours à la force contre lui, poursuit-il, il n'existe rien dans le droit international qui permette d'accuser la RPDC de « graves menaces à la paix et à la sécurité internationales en raison d'essais nucléaires, du lancement de missiles balistiques et de satellites ». Il s'agit plutôt de « mesures légales d'autodéfense » prises par un État membre souverain des Nations unies. Kim Kwang Hak mentionne aussi que le secrétariat des Nations unies n'a pas encore répondu à la demande écrite du représentant permanent de la RPDC aux Nations unies de connaître le fondement juridique de l'accusation à l'effet que la RPDC constitue une menace à la paix et la stabilité internationales.

L'auteur ajoute que si les essais nucléaires de la RPDC peuvent être contestés, il faut alors contester et condamner vivement les plus de 1000 essais nucléaires menés par les États-Unis, dont l'arsenal nucléaire est le plus important au monde.

Kim explique : « Les mesures prises par la RPDC pour renforcer sa capacité de défense nationale sont des mesures légitimes d'autodéfense face à la politique hostile vieille de décennies des États-Unis contre la RPDC dont l'expression concentrée sont les menaces militaires et le chantage. » Il cite un rapport du 13 juin de l'Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm (SIPRI), selon lequel les États-Unis ont un arsenal de 7000 armes nucléaires et l'administration américaine a l'intention de « consacrer 348 milliards $US à la modernisation de ses armes nucléaires au cours de la période 2015-2024 ». Voilà ce que projette le plus grand État nucléaire du monde, qui menace la RPDC depuis sept décennies, déclare le chercheur.

L'auteur explique aussi que la désinformation faite par les États-Unis au sujet d'une prétendue menace nucléaire provenant de la RPDC contre la paix régionale et mondiale vise à faire oublier leurs propres crimes et leur ambition de dominer la région de l'Asie-Pacifique et le monde. Elle vise à couvrir les mesures intéressées que prennent les États-Unis comme le déploiement du système THAAD en Corée du Sud afin de tenir en échec la Chine et la Russie, ou la consolidation de l'alliance militaire entre les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon. L'auteur déclare tout de bon que même si la RPDC se tenait tranquille et vaquait simplement à ses affaires, les États-Unis créeraient toujours un prétexte pour justifier une guerre afin de s' emparer de toute la péninsule coréenne pour servir leurs intérêts géopolitiques.

C'est dans ces circonstances concrètes que la RPDC a poursuivi le développement de ses propres missiles balistiques et d' « armes nucléaires plus petites, légères et diversifiées » en tant que mesure « de dissuasion contre les menaces de guerre nucléaire des États-Unis », explique l'auteur. Il fait remarquer que le dirigeant de la RPDC, Kim Jong Un, a souligné que la raison d'être même du programme d'autodéfense nucléaire de la RPDC est d'éviter une guerre nucléaire.

L'auteur déclare aussi que si un pays « devait installer des bombardiers nucléaires, des sous-marins nucléaires et des porte-avions nucléaires ainsi qu'un système de défense antimissiles à proximité des États-Unis et y tenir chaque année des exercices militaires conjoints de grande envergure, les États-Unis soulèveraient un tollé ». L'auteur évoque la crise des missiles à Cuba à titre d'exemple.

Il écrit qu'en raison de ces réalités et dans le but d'éviter une guerre nucléaire et de défendre son droit d'être, la RPDC n'a eu d'autre choix que de bâtir une puissance nucléaire dissuasive capable de tenir en échec les fauteurs de guerre nucléaire américains.

L'auteur explique aussi que la désinformation faite par les États-Unis au sujet d'une prétendue menace nucléaire provenant de la RPDC contre la paix régionale et mondiale vise à faire oublier leurs propres crimes et leur ambition de dominer la région de l'Asie-Pacifique et le monde. Elle vise à couvrir les mesures intéressées que prennent les États-Unis comme le déploiement du système THAAD en Corée du sud afin de tenir en échec la Chine et la Russie, ou la consolidation de l'alliance militaire entre les États-Unis, la Corée du sud et le Japon. L'auteur affirme ironiquement que même si la RPDC se tenait tranquille et vaquait tout simplement à ses affaires, les États-Unis créeraient toujours un prétexte pour justifier une guerre afin de s'emparer de toute la péninsule coréenne pour servir leurs intérêts géopolitiques.

En guise de conclusion, Kim Hwang Hak déclare que la capacité dissuasive de sa puissance nucléaire a permis à la RPDC de tenir en échec l'agression des États-Unis et de maintenir un certain niveau d'équilibre dans la péninsule coréenne. Si une autre guerre est déclenchée dans la péninsule coréenne, « l'entière responsabilité en reviendra aux États-Unis en raison de leur attitude tordue envers la RPDC ». Quant à la RPDC, elle « mènera une lutte sans merci, au moyen de sa puissante dissuasion nucléaire, pour régler à la source la menace de guerre nucléaire créée par les États-Unis et défendre la paix dans la péninsule coréenne et dans le reste du monde ».

La domination qu'exercent les grandes puissances, en particulier les États-Unis, sur les Nations unies, surtout son Conseil de sécurité, a fait en sorte qu'il est pratiquement impossible pour les petits pays de se faire entendre de façon équitable même si des crimes sont commis contre eux et contre leurs peuples. La RPDC a été forcée de prendre les choses en main pour protéger sa souveraineté et son indépendance en développant sa propre capacité nucléaire de dissuasion. Le gouvernement de la RPDC a dit à maintes reprises qu'il préférerait de loin investir ses ressources financières limitées dans des programmes sociaux qui bénéficient aux citoyens de la RPDC plutôt que dans des armes d'autodéfense. Toute personne éprise de justice et de vérité doit défendre la RPDC et appuyer son droit de vivre dans la paix et la prospérité.

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