Numéro 100 - 19 juillet 2016
Pour une
enquête publique sur la fraude
du processus de la LACC
Les métallos de Hamilton tiennent
une conférence de presse
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Pour
une
enquête
publique sur la fraude du processus de la LACC
• Les métallos de Hamilton tiennent une
conférence de presse
• Le pouvoir de décider
• Les droits élémentaires
• Abus de confiance
Pour une
enquête publique sur la fraude du
processus de la LACC
Les métallos de Hamilton tiennent
une conférence de presse
Le 14 juillet dernier,
les métallos organisés au sein de la section 1005 du
Syndicat des Métallos à Hamilton ont tenu une
conférence de presse au bureau du syndicat à laquelle se
sont joints des alliés et des députés du parlement
ontarien. Les métallos ont demandé la tenue d'une
enquête publique sur la la protection
de la faillite de Stelco et de US Steel Canada en vertu de la Loi
sur les arrangements avec les créanciers des compagnie
(LACC) et sur le processus par lequel ils ont été
privés de leurs droits
et des pensions et avantages sociaux qui sont dus à ceux qui ont
passé leur vie à fabriquer de l'acier. Le
Marxiste-Léniniste lance l'appel à tous
d'appuyer les demandes de la section locale 1005 et d'informer
leurs pairs de la lutte des métallos qui est une lutte à
la défense de tous les travailleurs. Le président de la
section locale 1005, Gary Howe, a dit que « nos
retraités méritent de vivre dans la dignité et de
ne plus avoir à se soucier de se voir privés de ce qu'ils
ont gagné par
leur travail. La meilleure façon de s'assurer qu'ils vont avoir
gain de cause c'est de reprendre la production d'acier à notre
usine de Hamilton ».
Dans ce numéro, LML discute des
considérations idéologiques qui sont à l'oeuvre
dans les luttes que mènent les métallos canadiens et des
questions auxquelles toute la classe ouvrière fait face
aujourd'hui. Les métallos savent d'expérience que les
mécanismes prévus par les tribunaux et les gouvernements
n'ont réglé aucun des
problèmes du secteur de l'acier ou dans leur vie. Loin de
là, ils ont permis qu'à chaque moment les
intérêts monopolistes mondiaux se lavent les mains de
toute responsabilité. LML discute de la signification
de cette négation des droits élémentaires des
travailleurs et du besoin que les Canadiens exercent le pouvoir de
prendre les décisions
sur les questions qui les concernent.
Le pouvoir de décider
De plus en plus, les Canadiens de tous les milieux
s'inquiètent du fait que le pays est en train d'échapper
à tout contrôle. Sur tous les fronts, le droit de monopole
s'empare du pouvoir de décider. Les accords de
libre-échange remettent un pouvoir décisionnel arbitraire
dans les mains des monopoles les plus puissants afin de servir leurs
intérêts privés étroits et
l'édification d'empire en opposition à
l'intérêt public large et à l'édification
nationale. Des institutions d'un État quasi-policier comme la Loi
sur
les
arrangements
avec
les créanciers des compagnies
(LACC), semblent avoir le pouvoir illimité d'enfreindre les
arrangements juridiques d'un gouvernement de droit
relatifs à des choses comme les régimes de retraite, les
avantages sociaux à la retraite, les conventions collectives, la
protection environnementale et même les taxes municipales. Le
pouvoir de décider est concentré dans un nombre de mains
de plus en plus petit et il en est de même de la richesse sociale
que les travailleurs produisent.
Ce ne sont pas les membres des communautés de
l'acier, et certainement pas les métallos ou les
retraités, mais bien les représentants politiques qui, en
tant qu'agents de l'État, ont autorisé US Steel de
Pittsburg et Essar Global Fund Ltd, qui est enregistré aux
îles Cayman, à entrer allègrement au Canada et y
semer la pagaille dans l'industrie
de l'acier, y fouler aux pieds les arrangements contractuels conclus
depuis longtemps avec les travailleurs, les retraités et le
gouvernement de l'Ontario et refuser de respecter la loi
fédérale sur les investissements étrangers. Aucun
de ces représentants officiels ne s'est objecté à
ce que ces monopoles prennent le contrôle de la plus grande
partie de la
capacité de production d'acier du Canada et s'emparent du
pouvoir de décider de questions qui affectent directement le
bien-être et la sécurité du peuple,
l'économie et l'environnement.
Les deux monopoles ont agi dans leur propre
intérêt privé étroit afin de servir leurs
ambitions d'édification d'empire et non l'intérêt
public large et l'édification nationale. Le fait que les
représentants politiques aient acquiescé au pouvoir de
décider des monopoles et à leur pouvoir de fouler aux
pieds les droits des travailleurs, l'intérêt public et
l'économie locale de l'acier a mis à sac le secteur et
sérieusement mis à mal le projet d'édification
nationale du Canada. Maintenant, alors que les deux monopoles ont
recours à la protection de la faillite en vertu de la
frauduleuse LACC - un deuxième recours pour ce qui est de Stelco
et un troisième pour Algoma - on ordonne aux métallos
actifs
et à la retraite, aux employés salariés et
à d'autres dans la communauté de l'acier, dont les
autorités municipales, les fournisseurs, les entrepreneurs et le
gouvernement provincial d'en payer le prix.
Les Canadiens qui ont vendu leur capacité de
travailler depuis des années à ceux qui contrôlent
la production de l'acier et sont en droit de s'attendre à ce que
les employeurs respectent les arrangements ne doivent pas souffrir
maintenant de l'invasion impérialiste des monopoles qui a
tourné au vinaigre. Une alternative prosociale doit être
trouvée ! Les travailleurs canadiens n'ont joué
aucun rôle et exercé aucun contrôle sur les
décisions en vertu desquelles on a permis à ces monopoles
de prendre le contrôle des aciéries et de s'emparer du
pouvoir de décider. Les métallos organisés de
Hamilton ont soulevé des objections et ont visé juste en
prévoyant les problèmes qui seraient
causés par la prise de contrôle par US Steel en 2007.
Ils ont proposé une alternative prosociale à la prise de
contrôle des monopoles mais les autorités ont fait fi de
leurs opinions et de leur droit de décider.
Les régimes de retraite,
les avantages sociaux et les emplois des Canadiens dans le secteur de
l'acier appartiennent de droit aux producteurs. Ceux-ci n'ont jamais
accepté de renoncer à leurs arrangements de travail qui
comprennent des régimes de retraite à prestations
déterminées ainsi que d'autres avantages à la
retraite qui durent toute la vie.
Ils se sont présentés au travail et ont produit l'acier,
la richesse sociale tant convoitée par ceux qui sont en position
de contrôle. C'est un abus de pouvoir flagrant que de
déclarer maintenant que les arrangements auxquels les
travailleurs ont consenti en échange de la vente de leur
capacité de travailler ne sont plus valides.
Ceux qui réclament les actifs restants de
l'ancienne Stelco et d'Algoma, qui sont actuellement sous la protection
de la faillite, déclarent qu'ils ne reconnaîtront pas le
droit des retraités à leurs pensions et à leurs
avantages sociaux et les droits des métallos actifs pour qu'ils
puissent éventuellement prendre leur retraite l'esprit
tranquille. C'est une
situation totalement inacceptable et les travailleurs n'accepteront
jamais une attaque du genre contre eux, contre l'économie et
contre le pays.
Dans un état moderne comme le Canada, le pouvoir
de décider est au coeur de la vie et de l'édification
nationale. Le peuple doit exercer un contrôle et détenir
un droit de véto sur les questions qui le concernent. Les
métallos, les employés salariés, les
retraités et les membres des communautés de l'acier
doivent détenir le pouvoir de décider et
de contrôler les installations productrices d'acier là
où ils travaillent et dont dépendent leur bien-être
et leur sécurité de même que la viabilité de
l'économie de l'acier. Les travailleurs ont bâti les
aciéries et produit l'énorme richesse sociale qui a tant
contribué à l'économie locale et nationale. La
négation de leur droit de décider de la direction des
aciéries et l'usurpation de ce droit par les monopoles mondiaux
est une raison fondamentale de la crise actuelle. Une autre direction
est nécessaire et possible.
Les droits élémentaires
Les droits élémentaires de décider
des conditions de travail et de combien les travailleurs devraient
recevoir en paiement de leur capacité de travailler sont
à un tel point attaqués que les ultimatums et le diktat
ordonné par l'État ont remplacé les
négociations entre les grands et puissants employeurs et leurs
travailleurs syndiqués. Il ne devrait
pas en être ainsi à une époque où les droits
humains sont reconnus universellement comme étant essentiels au
bien-être et à la sécurité du peuple et
à un équilibre dans les relations entre les gens de
même que dans l'économie et dans l'État.
Peu après que US Steel ait pris contrôle de
l'ancienne Stelco Steelworks, il a commencé à ordonner
des concessions aux travailleurs et aux retraités et à
fouler aux pieds les droits avec des lockouts brutaux et des
réductions de production. Le monopole américain a
dépouillé deux usines de Hamilton Works et les a vendues
à une entreprise
allemande appelée MANA, laquelle a rapidement ordonné des
coupes brutales dans les salaires et les conditions de travail. Pour
imposer leurs demandes, les impérialistes de MANA ont mis en
lock-out plus de 100 métallos en 2013, un lock-out
qu'ils ont maintenu depuis sans même accepter de tenir des
négociations et en ayant recours
à des briseurs de grève pour poursuivre la production et
à une police privée pour intimider les travailleurs.
Dans leur élan pour aller à fond de train
dans la privatisation du service postal du Canada pour le
bénéfice étroit des monopoles mondiaux, ceux qui
contrôlent Postes Canada et le gouvernement canadien imposent des
concessions et foulent aux pieds le droit des travailleurs des postes
de prendre les décisions sur les questions importantes afin
de garantir un service postal égal à tous les Canadiens
et leur droit de déterminer leurs conditions de travail et ce
qu'ils devaient recevoir en salaires et en avantages sociaux à
vie en échange de la vente de leur capacité de travailler
à la Société des postes. La protection contre
l'insolvabilité fournie par la Loi sur les arrangements avec
les
créanciers des compagnies est devenue une arme de choix
dans les mains de ceux qui contrôlent la richesse sociale pour
détruire les arrangements en vigueur avec les travailleurs et
des gens d'autres milieux. En vertu de la LACC, US Steel a cessé
de payer les avantages sociaux à la retraite des
retraités qui
font l'objet d'un contrat, a cessé de payer ses
taxes municipales et ne met plus de valeur créée par la
production de l'acier dans les régimes de retraite. Essar Steel
Algoma, lui aussi sous la protection de la LACC, refuse de mettre la
valeur créée par la production dans les fonds de pensions
et viole ses accords avec les métallos sur la question de la
santé et de la sécurité.
US Steel affirme, et le tribunal de la LACC est
d'accord, que les recettes de la vente des actifs de l'ancienne Stelco
doivent être remises à l'entreprise américaine et
sorties du Canada plutôt que d'être utilisées pour
payer les montants qui sont dus aux fonds de pensions, aux
avantages sociaux à la retraite, aux fournisseurs locaux et aux
entrepreneurs de même qu'en taxes municipales et à
d'autres créanciers. Le diktat de USS/LACC constitue une menace
sérieuse aux droits élémentaires des Canadiens
envers qui US Steel et ses propriétaires ont de sérieuses
obligations qui devraient être couvertes par leur
propriété sociale y compris celle qui se situe aux
États-Unis. En plus, le
diktat de USS/LACC visant à s'emparer de la richesse sociale
canadienne pose une menace sérieuse à la viabilité
de US Steel Canada une fois vendu parce que tout nouveau
propriétaire devra assumer ces obligations. US Steel et le
tribunal de la LACC affirment que la propriété d'USS,
bien que déclarée insolvable et nécessitant une
vente forcée
pour que les obligations soient remplies, nie les droits
élémentaires des travailleurs et des retraités de
Stelco et d'autres personnes parce que la plus grande obligation, et de
loin, serait devenue une obligation envers soi-même en vertu de
la fraude par laquelle son capital-actions dans sa
propriété sociale au Canada serait devenu une dette
envers
lui-même aux États-Unis.
Les Canadiens ne peuvent pas accepter et n'accepteront
pas un concept et une pratique marqués par autant d'arrogance et
d'égoisme d'esprit. Les obligations envers les travailleurs
actifs et à la retraite proviennent de la vente de leur
capacité de travailler en échange de salaires et de
pensions garanties et d'autres avantages à la retraite à
vie.
Ces obligations sont une composante d'une relation essentielle qui
existe entre les employeurs et les employés. Si on ne
reconnaît pas et on ne respecte pas cette relation essentielle et
les obligations qui en découlent envers les travailleurs en
vertu de la vente de leur capacité de travailler, il est
impossible qu'une économie et un État modernes
fonctionnent avec quelque sens de la justice et un équilibre
quel qu'il soit.
US Steel et le tribunal de la LACC affirment que le
droit de monopole supplante les droits des travailleurs alors que USS
s'apprête à s'emparer de la part du lion des avoirs
liquidés bien que la compagnie soit la partie en faillite et
qu'elle devrait renoncer à son capital-actions, y compris celui
qui est aux États-Unis, afin d'assumer ses
obligations. La décision autocratrique de la LACC qui soutient
le droit de monopole n'a pas sa place dans un Canada moderne et cause
un déséquilibre destructeur dans les rapports de
production et dans l'économie. Ce jugement exprime un retour
à la pratique médiévale de la raison du plus fort
où le peuple n'a pas le droit de contester la
prérogative royale et l'autorité de ceux qui
détiennent une grande richesse sociale et un grand pouvoir. La
négation médiévale des droits
élémentaires du peuple n'a pas sa place dans un Canada
moderne et est très destructrice pour l'économie et le
mode de vie des Canadiens.
Le diktat de USS/LACC
ne doit pas passer !
Non au droit de
monopole ! Oui au droit public !
Le temps est venu
d'une nouvelle direction prosociale de
l'économie de l'acier !
Tous ont des
droits du fait qu'ils sont des êtres humains !
Les travailleurs ont
des droits en tant que producteurs des
biens et des serices dont le peuple
et la société dépendent pour leur
existence !
Les Canadiens ont
besoin de vivre et veulent vivre dans un
État moderne qui reconnaît ,
respecte et garantit leurs droits !
Abus de confiance
Les Canadiens n'aiment pas vivre dans un monde
où l'abus de confiance est monnaie courante et peut être
excusé en raison de la puissance du droit de monopole. Les
monopoles mondiaux et leurs alliés au sein de l'État ont
créé une situation où les mots ne veulent rien
dire, où les promesses sont des phrases creuses qui peuvent
être trahies à
volonté en raison de circonstances modifiées ou
exceptionnelles, où les promesses écrites n'ont aucune
validité, où les lois peuvent être ignorées
ou violées et où des accords juridiquement contraignants
entre deux forces sociales peuvent être éliminés
par la force la plus puissante simplement parce qu'elle a le pouvoir de
le faire en vertu d'une
combinaison outrageante du concept médiéval de « la
raison du plus fort » et du pragmatisme américain.
Face à ces crimes d'abus de confiance il ne semble exister aucun
recours ou réparation pour les gens autres que la
résistance organisée pour obtenir justice.
US Steel a fait beaucoup de promesses en 2007 avant
de s'emparer des usines de Stelco à Hamilton et Nanticoke. Sous
l'autorité de la Loi sur Investissement Canada du
gouvernement canadien, des niveaux d'emploi et de production ont
été promis par écrit. Des promesses ont
été faites au gouvernement provincial et aux
syndicats des métallos que les fonds de pension seraient
régulièrement financés et deviendraient
entièrement solvables d'ici la fin de 2015. La directrice
financière de US Steel a écrit une lettre ouverte au Hamilton
Spectator et y a joint sa signature jurant devant tous que personne
n'avait quoi que ce soit à craindre
en ce qui concerne les pensions et d'autres questions parce que les
gens qui contrôlent US Steel sont des gens de bonne foi et de
parole.
Ainsi les fonctionnaires de l'État canadien, au
niveau fédéral et provincial, ont pris au mot les
représentants de US Steel et donné leur
bénédiction et leur confiance à leurs signatures
et leurs promesses et leur ont remis la propriété et le
contrôle d'un secteur important de l'économie. En moins de
deux ans, la confiance a été trahie, les
promesses brisées, les signatures souillées, et les
attaques se sont succédées contre tous les aspects de
l'industrie canadienne de l'acier sous le contrôle de US Steel, y
compris les niveaux d'emploi et de production, les forces productives
et les droits des métallos et des retraités.
Et maintenant, ceux qui contrôlent USS,
grâce à la protection frauduleuse offerte par la Loi
sur les arrangements avec les créanciers des compagnies,
demandent d'être récompensés pour leur abus de
confiance et leurs autres crimes en s'emparant de l'argent provenant de
la liquidation de Stelco. L'idée d'une réparation pour
leurs
crimes commis contre les Canadiens n'entre même pas dans la
tête des fonctionnaires parce que le droit de monopole ne permet
pas de réparation pour ses crimes et qu'on ne peut
espérer de remèdes des dieux de la peste. La
réparation ne peut venir que de la lutte pour priver le droit de
monopole de son pouvoir de priver le peuple de ses
droits.
Un droit public qui ne comprend pas la réparation
pour les crimes commis contre lui n'est pas un droit. C'est parce qu'il
n'y a pas de réparation pour les crimes commis contre le droit
public que les Canadiens n'ont généralement pas de
pensions et d'avantages sociaux garantis à la retraite. Les
monopoles ne ressentent pas de pression à l'effet
que l'État doit garantir que tous auront des pensions et des
avantages sociaux à la retraite parce qu'on leur permet d'agir
en toute impunité et de refuser à leurs propres
employés leurs droits à la retraite.
Durant cette période de l'offensive
néolibérale, même les employés du secteur
public ont la vie dure et doivent lutter avec acharnement pour
préserver leurs pensions et leurs autres droits. Les Canadiens
doivent tout mettre en oeuvre pour appuyer le Syndicat des travailleurs
et travailleuses des postes et l'Alliance de la fonction publique du
Canada
dans leur lutte pour défendre leurs droits au sein des rapports
de production aux endroits de travail.
Si US Steel, Essar Steel Algoma et les quelques autres
monopoles détenus par des intérêts privés
où les travailleurs ont encore certains droits à la
retraite, sont autorisés à trahir leurs engagements sur
cette question, alors il reste bien peu de pression sur l'élite
impérialiste dirigeante pour qu'elle étende les
régimes de pensions du Canada et du
Québec et en fasse de véritables régimes à
prestations déterminées à un standard de vie
canadien pour tous où les avantages sociaux à la retraite
sont pleinement garantis.
Les régimes de retraite à prestations
déterminées doivent être défendus partout
où ils existent, pour le bien de tous les Canadiens et non
seulement de celui des travailleurs directement visés. Si les
régimes de retraite des entreprises deviennent les victimes des
attaques néolibérales antisociales et de l'abus de
confiance, l'élite impérialiste au
pouvoir ressentira encore moins la pression d'améliorer le
régime de pension public pour tous. La même chose est
vraie en ce qui concerne les avantages sociaux à la retraite. Si
on ne fait pas pression sur les entreprises, la pression ou l'urgence
disparaït en ce qui concerne l'amélioration ou même
le maintien des programmes sociaux pour tous afin
de garantir les droits du peuple.
L'abus de confiance est une violation explicite ou
implicite qui s'exerce à l'encontre d'un gouvernement de droit.
Si les accords sont systématiquement violés il ne peut
exister de confiance ou d'équilibre entre forces sociales
adverses. Les travailleurs qui se retrouvent dans des situations, comme
c'est le cas aujourd'hui dans les secteurs de
l'acier, des postes et le secteur public où l'abus de confiance
devient la norme, doivent réfléchir sérieusement
au dilemme auquel ils font face. Il est nécessaire d'organiser
des actions avec analyse à la défense des droits et d'une
réparation lorsque les droits sont violés.
Le droit sans réparation pour la violation des
droits n'est pas un droit. Le déséquilibre dans les
rapports de production peut être changé par la lutte
organisée pour l'équilibre, une lutte à la
défense du droit de priver l'élite dirigeante du pouvoir
de détruire l'équilibre. L'élite
impérialiste doit ressentir la menace d'une classe
ouvrière déterminée à
défendre ses droits, ou bien par un équilibre au sein du
système capitaliste actuel ou alors, si elle est privée
de cette option, par une rupture radicale d'avec les rapports de
production existants et l'établissement de nouveaux rapports qui
sont en conformité avec les forces productives
socialisées et où les vrais producteurs, les
travailleurs, exercent
leur contrôle.
Remarques d'un avocat sur l'abus de confiance
LML a demandé à un avocat son
point de vue sur la question de l'abus de confiance.
Un abus de confiance se produit quand une personne en
position de confiance commet un acte en relation avec l'accomplissement
de son devoir qui est contraire au devoir de la personne devant la loi
ou en vertu d'un contrat, ou qui favorise ses propres
intérêts aux dépens de ceux des
bénéficiaires de cette relation de confiance.
Un abus de confiance est considéré comme
une faute fondamentale parce qu'il menace la capacité de la
classe dirigeante de s'appuyer sur certaines relations qui sont
nécessaires au fonctionnement de l'économie et de la
société.
Le problème se pose souvent dans une situation
où quelqu'un est le fiduciaire d'un fond, comme
l'exécuteur testamentaire d'une succession. Pour le bon
fonctionnement de la société, il est nécessaire
que ceux qui détiennent une propriété puissent
s'attendre à ce qu'une personne en position de confiance ne
trahisse pas son devoir (par exemple
par le vol de la fiducie) ou préfère ses propres
intérêts à ceux du bénéficiaire de la
confiance (par exemple en prenant l'argent et en l'investissant dans
une entreprise commerciale risquée dans laquelle il a un
intérêt personnel). Il y a aussi abus de confiance si on
convainc frauduleusement quelqu'un de confier son argent aux soins
d'une personne
(les systèmes de Ponzi ou Madoff par exemple).
En droit pénal, l'abus de confiance par un
employé est traité sévèrement. Pour assurer
le bon fonctionnement du système économique, il est
nécessaire que les employeurs puissent faire confiance à
leurs employés qu'ils ne vont pas utiliser leur propre situation
d'emploi pour agir contre les intérêts de leur employeur
(pour le voler par exemple)
ou les intérêts des clients de leur employeur. C'est une
exigence si importante dans les relations économiques au sein de
la société qu'il y a une règle de base devant les
tribunaux pénaux selon laquelle toute personne qui vole un
employeur ou des clients de l'employeur, en utilisant sa situation
emploi, se voit toujours imposer une peine de prison,
si minime soit le vol. Une peine d'emprisonnement est
considérée comme une chose acquise.
Il y a aussi l'infraction spécifique d'abus de
confiance au sein de la fonction publique, qui se produit lorsqu'une
personne enfreint son devoir public imposé par une loi ou un
règlement afin d'en tirer un avantage personnel. Encore une
fois, cela est considéré comme une infraction très
grave car cela menace la capacité de ceux qui détiennent
la
propriété de s'attendre à que les personnes qui
détiennent des postes au sein du gouvernement agiront toujours
dans l'intérêt de l'élite et non pas dans leur
propre intérêt.
En ce qui a trait aux monopoles mondiaux comme US
Steel, le terme « confiance » est compris dans les
milieux juridiques de manière étroite. Les monopoles
mondiaux n'ont aucune obligation de confiance envers personne sauf
leurs actionnaires (et les créanciers garantis). Ils ne sont pas
tenus de respecter le bien commun, surtout si
leurs intérêts dictent le contraire. Il est vrai qu'ils
violent leurs promesses en toute impunité (même celles
faites aux gouvernements) car ils ont le pouvoir économique de
le faire. Cependant, ce n'est pas considéré comme un abus
de confiance, mais plutôt une pratique commerciale astucieuse.
En ce qui concerne les responsables de l'État au
pouvoir, en théorie ils se voient confier le devoir de
défendre le bien commun mais ils ont plutôt une longue
histoire sordide de briser des promesses en toute impunité. Des
fonctionnaires ont été poursuivis sur une base
individuelle pour avoir abusé de leur position de confiance mais
il n'y a pas
de possibilité de réparation lorsqu'un parti au pouvoir
viole la confiance du public en brisant ses promesses
électorales (ou pire, refuse d'appliquer les lois qui
fournissent un minimum de protection de l'intérêt public).
On nous dit que notre seul recours est d'exercer notre droit
démocratique de voter pour démettre ces vauriens et les
remplacer par
d'autres en qui on peut faire confiance, ad infinitum ad nauseam.
Pendant ce temps, le nouveau régime est libre d'exercer le
pouvoir de la même manière que l'ancien.
Le fait est qu'il n'y a pas de reddition de comptes
face à l'intérêt public de la part des monopoles
mondiaux ou de leurs alliés au sein de l'État. Ils
peuvent violer l'intérêt public et il n'y a pas de
réparation possible. Cela montre que la classe ouvrière
et ses alliés doivent se saisir de toutes les occasions pour
résister au diktat des monopoles
dans l'optique d'établir un système politique dans lequel
les gouvernements sont redevables au peuple.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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