Numéro 86 - 21 juin 2016
Amérique latine et
Caraïbes
Des appels au renforcement des
stratégies pour contrer l'intervention impérialiste dans
la région
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Amérique
latine
et
Caraïbes
• Des appels au renforcement des
stratégies pour contrer l'intervention impérialiste dans
la région
Venezuela
• L'Assemblée de l'OÉA vote
en faveur de l'examen de la conduite du secrétaire
général et
appuie le dialogue
• Les États-Unis reconnaissent l'appel
au dialogue du gouvernement Maduro et acceptent des pourparlers de haut
niveau
• Le processus de destitution de l'opposition
repose sur le chantage et la fraude
Amérique latine et Caraïbes
Des appels au renforcement des stratégies pour
contrer l'intervention impérialiste dans la région
Le 1er juin 2016, grande manifestation organisée par
la jeunesse à Caracas contre l'ingérence
étrangère (AVN)
Le 8 juin, le Conseil politique de l'Alliance
bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité
de commerce entre les peuples (ALBA-TCP) s'est réuni à
Caracas, au Venezuela, pour discuter des stratégies pour faire
face à l'intervention et aux tentatives de coups d'État
impérialistes dans la région, a rapporté l'agence
de nouvelles
d'État du Venezuela (AVN). Deux cas
immédiats sont ceux du Venezuela, qui a fait l'objet d'une
tentative de l'Organisation des États américains
(OÉA) de justifier l'intervention par l'application de la Charte
interaméricaine de ce bloc, et le Brésil, où un
coup d'État parlementaire et une campagne médiatique sont
présentement en cours contre la
présidente légitime du pays, Dilma Rousseff.
Dans ses commentaires à la réunion du
Conseil, le ministre des Affaires étrangères de Cuba,
Bruno Rodríguez Parrilla, a souligné la pertinence de la
mobilisation de l'ALBA compte tenu de l'escalade de l'offensive de la
droite dans toute la région. Il a dit que, dans ces
circonstances, c'est la responsabilité du Conseil politique de
l'ALBA-TCP
de mobiliser les mouvements populaires et politiques, les forces
révolutionnaires et progressistes, les syndicats, les campesinos
et les intellectuels pour faire face à l'intervention
impérialiste, aux coups d'État et au
néolibéralisme. Il a également appelé les
mouvements sociaux à défendre les gouvernements
progressistes face aux attaques orchestrées
par des puissances étrangères.
Selon AVN, Rodriguez a
expliqué que pour ce faire, l'unité et les gains
réalisés dans la région par les organisations
internationales comme l'Union des nations sud-américaines
(UNASUR) et la Communauté des Caraïbes (CARICOM) doivent
être consolidés.
« L'Amérique latine et les Caraïbes
ont changé, nous ne sommes plus, et ne serons plus,
l'arrière-cour des États-Unis. Nous ne permettrons pas le
retour de la carotte et du bâton et je répète que
personne ne peut subjuguer Cuba qui subit toujours le blocus et dont le
territoire de Guantánamo est toujours occupé, alors que
des tentatives sont
faites pour isoler le Venezuela », a-t-il souligné.
À cet égard, il a ajouté que la
région est présentement menacée par le
gouvernement américain et les oligarchies nationales qui, faute
d'appui populaire, « ont de nouveau recours à des coups
d'État pour renverser la souveraineté sur nos ressources
naturelles, nos politiques d'indépendance et de
développement social ».
Lors de son discours au Conseil, Rodríguez a
noté que l'histoire de la région sera définie par
la bataille actuelle du Venezuela contre les menaces constantes et a
réaffirmé la solidarité de Cuba et les liens
profonds entre les deux nations.
« L'histoire de l'Amérique latine et des
Caraïbes se décidera dans cette bataille. Ici, au
Venezuela, nous allons tous défendre, quelque soit le prix,
l'héritage de [Hugo] Chávez et le Venezuela continuera
d'avoir à ses côtés Cuba, une nation soeur
prête à partager le même sort », a-t-il
dit.
Le conseiller principal de la politique
étrangère de Saint-Kitts-et-Nevis Samuel Berridge a
également exprimé l'appui de son pays à la
république bolivarienne et a mis en évidence les
progrès réalisés au cours des 17
dernières années, grâce à des accords tels
que Petrocaribe et les services fournis au peuple par le biais des
différentes
missions sociales.
« Nous sommes encouragés par le
modèle de cohésion sociale au Venezuela », a
déclaré Berridge, tout en exprimant son soutien aux
initiatives de dialogue mises de l'avant par le gouvernement national,
avec l'appui de l'UNASUR.
« Saint-Kitts-et-Nevis appuie le gouvernement et
le peuple du Venezuela et est déterminé à assurer
le début d'une nouvelle ère de croissance et de
développement économique au Venezuela. Le Venezuela est
un membre important dans notre hémisphère. Ce n'est pas
dans notre intérêt que le pays soit affaibli et cela ne
servira pas l'ALBA ou le
reste de l'hémisphère », a-t-il
souligné.
La ministre des Affaires étrangères de la
République bolivarienne du Venezuela, Delcy Rodríguez, a
condamné les campagnes médiatiques contre les
gouvernements de gauche dans la région, qui cherchent à
préparer le terrain pour l'agression impérialiste.
« Les peuples ne veulent pas revenir à la
sombre décennie du néolibéralisme. Ils ne veulent
pas être réprimés et subjugués
politiquement, économiquement, financièrement et que leur
sort soit remis entre les mains du Fonds monétaire
international », a-t-elle dit.
Selon le président
vénézuélien Nicolás Maduro, le principal
sujet de discussion lors de la réunion a été la
nécessité de créer une stratégie commune
pour la défense et la liberté des processus
révolutionnaires.
Le ministre des Affaires étrangères de
l'Équateur, Guillaume Longue, a dit que l'union des pays de
l'ALBA-TCP est nécessaire pour traiter et contrer les impacts de
la droite internationale avec ses attaques contre la région.
Le ministre de la Présidence de la Bolivie Juan
Ramón Quintana, a également condamné, au nom de
son pays, toute attaque contre la démocratie
vénézuélienne.
Déclaration spéciale de l'ALBA en appui
au processus institutionnel démocratique, au dialogue et
à la paix
La déclaration suivante a été
émise par les pays de l'ALBA lors de leur réunion
récente à la défense des pays et des peuples de la
région qui sont attaqués par l'impérialisme
américain et les forces oligarchiques alignées
derrière lui.
***
Le 8 juin 2016, à l'occasion de la
cinquième réunion extraordinaire du Conseil politique de
l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre
Amérique-Traité de commerce entre les peuples (ALBA-TCP)
tenue à Caracas, en République bolivarienne du Venezuela,
les ministres des Affaires étrangères des États
membres de
l'ALBA-TCP,
Compte tenu de l'engagement du président
constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela,
Nicolás Maduro Moros, à la défense
inconditionnelle de la paix et du processus démocratique
constitutionnel de la République et son assurance de garantir
les droits humains du peuple du Venezuela,
Réaffirmant la nécessité de
respecter pleinement le droit inaliénable de tous les
États de choisir leurs propres systèmes politiques,
économiques, sociaux et culturels, comme une condition
essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations et
consolider l'Amérique latine et les Caraïbes comme une zone
de paix, comme cela a été
officiellement proclamé au deuxième Sommet de la CELAC,
tenu à la Havane en janvier 2014,
Reconnaissant le dialogue comme une méthode de
conciliation et un instrument légitime approprié pour
résoudre les conflits internes des États membres,
Ayant à l'esprit la tentative illégitime
du secrétaire général de l'OÉA, Luis
Almagro, d'invoquer la Charte démocratique
interaméricaine, visant une intervention contre le gouvernement
constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela,
Nous déclarons que :
1. Nous exigeons le respect absolu de la
souveraineté vénézuélienne, en insistant
sur les principes de la non-ingérence, de
l'autodétermination et du droit d'exercer le système
constitutionnel, politique, économique et social choisi par le
peuple.
2. Nous appuyons le gouvernement constitutionnel
du président Nicolás Maduro Moros dans ses efforts
concertés pour préserver la paix et sauvegarder le
processus démocratique institutionnel dans son pays.
3. Nous appuyons l'initiative de dialogue national
proposée par le président Nicolás Maduro avec le
soutien de l'UNASUR et la participation des anciens présidents,
José Luis Rodríguez Zapatero de l'Espagne, Leonel
Fernández de la République Dominicaine, et Martín
Torrijos du Panama, à la demande du gouvernement bolivarien du
Venezuela.
4. Nous rejetons la conduite de Luis Almagro,
secrétaire général de l'Organisation des
États américains (OÉA) qui, agissant en violation
de la Charte de l'OÉA qui exige l'indépendance,
l'impartialité et la transparence, s'est attribué un
rôle interventionniste dans les affaires intérieures de la
République bolivarienne du Venezuela qui peut
générer une instabilité dans le pays et encourager
les secteurs de l'opposition vénézuélienne
à prendre des positions non démocratiques et violentes.
5. Nous exhortons les pays
représentés au sein de l'OÉA à veiller
à ce que le secrétaire général de
l'organisation remplisse ses obligations telles que définies
dans les Normes générales du fonctionnement du
secrétariat général selon les normes
établies à l'article 113 de la Charte de
l'OÉA, et nous en appelons donc au secrétaire
général à se conformer strictement à
l'article 137 des règlements précités.
6. Nous condamnons la résolution
interventionniste adoptée le 8 juin 2016 par le
Parlement européen contre le Venezuela, et son mépris
envers les institutions du pays et la primauté du droit.
7. Nous demeurerons vigilants face à toute
initiative qui pourrait menacer la stabilité constitutionnelle
de la République bolivarienne soeur du Venezuela et nous agirons
en conséquence à la défense de la paix et de la
tranquillité dans notre région.
8. Nous demandons au secrétaire
exécutif de l'ALBA-TCP de veiller à ce que cette
déclaration soit envoyée aux organisations
d'intégration régionale et sous-régionale et
distribuée en tant que document officiel.
Venezuela
L'Assemblée de l'OÉA vote en faveur de
l'examen de la
conduite du secrétaire général et appuie le
dialogue
La ministre des Affaires étrangères du
Venezuela Delcy Rodríguez s'adresse à l'assemblée
de l'OÉA.
|
L'Organisation des États américains
(OÉA) a tenu sa 46e Assemblée générale
à Saint-Domingue en République dominicaine du 13
au 15 juin. Un des points principaux à l'ordre du jour
était la situation au Venezuela. La décision a
été prise le 15 juin d'examiner si l'invocation par
le secrétaire général de l'OÉA de
la Charte démocratique contre le Venezuela était
légitime.
La ministre des Affaires étrangères du
Venezuela Delcy Rodriguez a dénoncé Almagro pour avoir
remis en question la démocratie
vénézuélienne et l'a accusé d'être au
service des États-Unis et de leur tentative de fomenter un coup
d'État, qualifiant sa conduite d' « illégale et
frauduleuse ». Elle a présenté une
résolution qui demande un
examen des gestes du secrétaire général Almagro,
que l'assemblée a approuvée par un vote de 19
à 12, une abstention et deux absences et qui fera l'objet
de plus de discussion à la réunion du Conseil permanent
de l'OÉA à Washington DC le 21 juin.
Discutant du résultat du vote, Rodriguez a
dit : « C'est une décision historique qui a
été prise aujourd'hui. Le fait que la proposition se soit
méritée 19 votes en appui en dit long sur comment
les pays ont gagné en maturité et sont allés de
l'avant et affirmé leur souveraineté et leur
indépendance. [...]
« [Ce vote a] consolidé l'organisation du
point de vue institutionnel... Nous sommes en train d'engager
l'organisation sur un nouveau terrain...Nous sommes en train
d'établir une nouvelle voie dans notre région. [... Il
s'agit ici] d'un message direct au secrétaire
général de modeler sa conduite sur les règles et
les principes qui sont les piliers
fondamentaux de l'organisation. »
Le 23 juin, une session spéciale qui a
été demandée par Almagro va examiner encore une
fois la situation au Venezuela.
Le Conseil permanent de l'OÉA a voté
contre la suspension du Venezuela et plutôt décidé
de choisir la voie du dialogue et non de l'intervention. Dans un
communiqué émis à la fin de l'assemblée,
les États membres de l'OÉA ont exprimé leur
soutien massif au dialogue entre le gouvernement du Venezuela et
l'opposition et ont rejeté la voie
des sanctions contre ce pays.
Les États-Unis reconnaissent l'appel au dialogue
du gouvernement Maduro et acceptent des pourparlers de haut niveau
Le gouvernement des États-Unis a accepté
de reconnaître le processus de dialogue avec l'opposition mis de
l'avant par le gouvernement Maduro dans le but de faire face à
la situation économique du Venezuela. Ce processus a
déjà reçu l'appui de l'Union des nations
sud-américaines (UNASUR), de l'ancien président de
l'Espagne, José Luis
Rodriguez Zapatero, de l'ancien président de la
République dominicaine, Leonel Fernández, et de l'ancien
président du Panama, Martin Torrijos.
Lors d'une réunion le 14 juin avec la
ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Delcy
Rodriguez, en marge de la 46e session régulière de
l'Assemblé générale de l'OÉA en
République dominicaine, le secrétaire d'État des
États-Unis, John Kerry, a dit que les États-Unis appuient
le processus de dialogue dirigé par le président
Nicolas Maduro avec tous les secteurs du pays. Cependant, ce
même 14 juin, Kerry a propagé toutes sortes de
désinformation sur le gouvernement Maduro au Venezuela, tentant
de le tenir responsable de la situation dans laquelle se trouve le
peuple, tout en dissimulant l'ingérence des États-Unis et
ses tentatives de changement de régime qui
sous-tendent la situation actuelle. Il a laissé entendre
clairement que les États-Unis appuient la revendication de
l'opposition réactionnaire d'un référendum
révocatoire visant à destituer le président Maduro.
En ce qui concerne les relations entre le Venezuela et
les États-Unis, le Venezuela n'a cessé d'appeler le
gouvernement de Barack Obama à développer une relation
bilatérale reposant sur le respect de la souveraineté et
en accord avec les principes et les objectifs de la Charte des Nations
unies.
Kerry a dit que les États-Unis sont prêts
à améliorer les relations bilatérales des
États-Unis avec le Venezuela, affirmant que l'objectif est
d'aller « au-delà de la rhétorique ».
Comme premier geste dans ce sens, il a annoncé que le diplomate
étasunien Thomas Shannon sera envoyé au Venezuela afin de
promouvoir une nouvelle étape
dans les relations entre les deux pays. Les états de service de
Shannon semblent être son ingérence dans d'autres coups
d'État appuyés par les États-Unis dans la
région. L'économiste étasunien Marc Weisbot, dans
une entrevue du 14 mai avec RT.com sur le coup au Brésil, a
dit que Shannon « a aidé à l'organisation d'autres
coups dans la
région, y compris celui au Honduras en 2009 - un coup
militaire - dont il a beaucoup contribué au succès. Il a
aussi été impliqué dans les lendemains du coup au
Paraguay en 2012, qui ressemble beaucoup à celui-ci [le
coup au Brésil...].
« Thomas Shannon est le genre de personne qui va
recommander au gouvernement quoi faire. Il est la personne
numéro trois au département d'État des
États-Unis et un ancien ambassadeur au Brésil. C'est sans
aucun doute lui qui va prendre la décision. Il a
rencontré le dirigeant du processus de destitution,
c'est-à-dire du coup, ce qu'il n'était
pas obligé de faire. Il aurait pu dire qu'il était
occupé ou trouver autre chose. En rencontrant cet individu au
moment même de la destitution de Dilma Rousseff, il a voulu je
crois montrer à tout le monde qui observe la situation de
près que les États-Unis appuient le coup. Ils ne diront
ni ne feront rien de plus afin de créer une apparence de
neutralité. »
Le 14 juin, le président Maduro a dit que
le Venezuela acceptait cette nouvelle étape de dialogue qui
comprend des réunions de haut niveau avec les États-Unis.
« Commençons ces réunions de haut niveau. Je suis
d'accord », a dit Maduro à Caracas au palais
présidentiel de Miraflores. Il a
ajouté : «Nous savons
comment défendre notre vérité par les mots, par
les exemples, par la diplomatie de la paix, par la diplomatie
bolivarienne de la paix, et c'est dans cet esprit que la réunion
d'aujourd'hui a eu lieu. Ce fut une réunion amicale. »
Le processus de destitution de l'opposition repose sur
le chantage et la fraude
Le 10 juin, la présidente du Conseil
électoral national du Venezuela (CNE), Tibisay Lucena, a fait
une mise en garde à l'effet que le processus de destitution
contre le président Nicolas Maduro serait immédiatement
suspendu si d'autres actes de violence étaient commis contre le
CNE. Les forces réactionnaires de l'opposition au
Venezuela, qui ont eu recours à la violence, au chantage et
à la fraude pour destituer le président
démocratiquement élu du Venezuela, ont tenté,
le 9 juin, de prendre d'assaut les quartiers
généraux du CNE à Caracas.
La présidente du CNE, Tibisay Lucena, lors d'une
conférence de presse le 10 juin
|
Le 23 mai, la Cour suprême a
accordé
une ordonnance de protection aux quartiers généraux et
aux bureaux du CNE partout au pays à la demande des travailleurs
du CNE suite à la violence organisée par l'opposition
à Caracas.
Le mandat du CNE est de valider le 1,85 million de
signatures présentées le 2 mai par l'opposition et
il accomplit son travail de façon méthodique. Il a
rejeté la pression exercée par l'opposition et les
accusations à l'effet qu'il se traîne les pieds, disant
que la validation des signatures est un « processus clairement
établi » qui
doit être complété avant qu'un
référendum soit appelé et un
échéancier annoncé.
Les forces de l'opposition tiennent à tout prix
à ce qu'un référendum se tienne en 2016 parce
qu'une victoire de l'opposition dans un référendum de
destitution en 2016 forcerait le déclenchement d'une
élection présidentielle. Si Maduro était
destitué par référendum après le 10
janvier 2017, la quatrième année de son
mandat, le vice-président Aristóbulo Istúriz
terminerait les deux années du mandat jusqu'aux prochaines
élections en 2019.
Maduro lui-même a fait remarquer que des conflits
internes au sein des forces de l'opposition avaient ralenti la mise en
oeuvre du processus de destitution et il s'est dit confiant que les
forces bolivariennes vont l'emporter. Les procédures pour
déclencher un référendum de destitution contre
l'ancien président Hugo Chavez avaient duré huit
mois.
Indications de fraude massive
Le 10 juin, le CNE a rapporté que sur le
nombre total de signatures soumises pour obtenir un
référendum de destitution, 605 000
étaient invalides et avaient été rejetées.
De ce nombre, 307 747 ne comprenaient pas toute l'information
essentielle ; le nom, ou les empreintes digitales, ou la signature
et
même
le nom et la position de la personne dont on demande la destitution ne
s'y retrouvaient pas. Aussi, 53 658 signatures comportaient
des irrégularités : 10 995 signatures
étaient de personnes
décédées, 9 333 de personnes qui
n'existent pas, 3 003 de personnes d'âge mineur
et 1 335
de criminels.
Jorge Rodriguez, représentant du Parti
socialiste uni du Venezuela (PSUV) et maire du district de Libertador
à Caracas, a demandé la tenue d'une enquête pour
faire la lumière sur cette fraude massive présumée
de signatures.
La présidente du CNE, Lucena, a expliqué
que la prochaine étape du processus est de confirmer les
identités des autres signataires. Les citoyens qui voulaient
contester l'invalidation de leurs signatures ont pu le faire du 13
au 17 juin. Les personnes dont les signatures ont
été validées ont du 20 au 24 juin pour
faire
revérifier leurs empreintes digitales par les autorités
électorales.
Une fois cela terminé, le CNE a vingt jours
ouvrables pour déterminer si la pétition de l'opposition
se qualifie pour la nouvelle étape du processus de destitution,
qui requiert la cueillette des signatures de 20 % des
électeurs inscrits sur les listes électorales. Lors des
élections à l'Assemblée nationale de 2015,
près
de 19,5 millions de Vénézuéliens se sont
inscrits sur la liste électorale, et donc près de 4
millions de signatures sont requises pour qu'on passe à la
prochaine étape du processus de destitution.
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