Numéro 81 - 10 juin 2016
Le tribunal de la LACC n'est pas
l'endroit pour régler les questions importantes pour le peuple
et l'économie
L'arrogance du droit de monopole
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Le
tribunal
de
la LACC n'est pas l'endroit pour régler les
questions importantes pour le peuple et l'économie
• L'arrogance du droit de monopole
• La négation des droits des
travailleurs dans les restructurations
relatives à la faillite
• La protection de faillite de US Steel Canada
et d'Essar Steel Algoma est
une question publique
Le tribunal de la LACC n'est pas
l'endroit pour régler les questions
importantes pour le peuple et l'économie
L'arrogance du droit de monopole
Les sections locales 8782 et 1005 du Syndicat
des métallos et la province de l'Ontario portent en appel une
décision de la Cour supérieure de l'Ontario selon
laquelle la participation par US Steel au capital de l'ancienne Stelco
est une dette qui doit lui être remboursée. La
décision prise en vertu de la Loi sur les arrangements
avec les créanciers des compagnies (LACC) fait de USS un
créancier prioritaire qui doit être remboursé
à même la vente ou la liquidation forcées de US
Steel Canada (USSC), l'ancienne Stelco. Le 27 mai, USS a
déposé un mémoire (factum) devant la Cour d'appel
qui appuie la décision originale de la LACC à l'effet que
sa
participation au capital dans la filiale en propriété
exclusive était une dette due à la société
mère américaine.
Dans le factum, USS fait
les énoncés suivants:
« 5. USSC est une filiale indirecte en
propriété exclusive de USS. Il est un fabricant d'acier
intégré et fonctionne à partir de deux
installations principales : Hamilton Works et Lake Erie Works.
Avant son acquisition par USS, USSC était connu sous le nom de
Stelco Inc.
« 6. U. S. Steel Canada Limited Partnership
(« Canada LP ») est une société à
responsabilité limitée constituée en vertu des
lois de l'Alberta. Canada LP est une filiale en propriété
exclusive indirecte de USS.
« 7. 1344973 Alberta ULC ('ABULC')
était une société albertaine. ABULC a
été le véhicule d'acquisition pour l'acquisition
de Stelco par USS. »
USS a acheté Stelco en 2007 et la
transaction a été conclue le 31 octobre. USS a
payé 1,1 milliard $ pour les « nouvelles
actions » de Stelco appartenant à un groupe qui fait
partie des Fonds de contrôle de la richesse sociale (FCRS) et
comprenait Tricap Management Limited, Sunrise Partners Limited
Partnership, Appaloosa Management LP et le pdg de Stelco Rodney Mott
qui est originaire des États-Unis et avait été
parachuté pour faciliter la vente à rabais à USS.
Ce groupe de FCRS avait pris le contrôle de Stelco au cours des
procédures de la LACC. En vertu de la protection de la faillite
de Stelco sous la LACC de 2004
à 2006, ceux qui contrôlaient le processus ont
éliminé le capital-action existant, essentiellement sans
compensation, et l'ont remplacé par de nouveaux titres qui
étaient détenus par eux-mêmes.
Dix-huit mois seulement après que Stelco ait
émergé de la LACC, ce groupe de FCRS a tourné
l'entreprise sans dessus dessous en vendant toutes les nouvelles
actions à USS. US Steel a immédiatement retiré les
nouvelles actions de Stelco de la Bourse de Toronto, faisant de la
société mère américaine l'unique
propriétaire directe de Stelco.
USS a également pris sur soi 800 millions $ de la
dette de Stelco, pour un investissement initial total de 1,9
milliard $.
USS dit qu'avant l'annonce
publique de la clôture de la transaction, un « accord de
prêt » a été conclu avec la filiale
nouvellement achetée et réorganisée, maintenant
appelée US Steel Canada, aux fins d'emprunter auprès de
la société mère, à tout le moins sur
papier, le montant que USS avait versé à la bande de
FCRS, soit
environ 1,9 milliard $ en espèces et en dette
contractée.
USS écrit dans le factum :
« 8. Canada LP et USSC sont des parties
contractuelles dans l'entente de prêt datée du 29
octobre 2007 ('l'emprunt à terme'), en vertu de laquelle
Canada LP a avancé des montants à USSC [...]
« 9. Au moment où USSC a
demandé la protection de LACC (' la date de dépôt
de la demande'), le montant total impayé au titre de l'emprunt
à terme, y compris les intérêts courus,
était de 1 847 169 934 $C. »
La trace écrite par laquelle l'achat,
l'investissement et la participation au capital de Stelco ont
été décrits comme une dette due à
lui-même a été suivie d'attaques continues contre
la production à Hamilton Works et à Lake Erie Works. Les
arrêts et les pertes se sont accumulés année
après année, culminant en 2010 dans l'arrêt
soi-disant
temporaire du haut fourneau suivi de l'arrêt définitif de
la production d'acier en 2013. La production dédiée
aux meilleurs clients de l'acier à haute valeur a
été transférée aux usines de USS aux
États-Unis.
Parallèlement au démantèlement de
la production et aux accumulations de pertes, USS a créé
de nouveaux documents décrivant de nouveaux prêts
substantiels à sa filiale canadienne
totalisant 193 089 318 $ en 2010. La
documentation a été réalisée par sa propre
institution financière en propriété exclusive
appelée Credit Corp.
USS écrit dans le
factum :
« 12. Conformément à un
contrat de sûreté en date du 28 janvier 2013,
tel que modifié par l'accord du 30 octobre 2013 ('le
contrat de sûreté'), USSC a accordé à
Credit Corp une sûreté générale sur
l'ensemble de ses biens personnels.
« 13. À la suite de l'octroi de la
sécurité par USSC, USSC a fait des paiements
anticipés dans le cadre du prêt renouvelable
de 71 000 000 $US.
« 14. Le 12 novembre 2013, Credit
Corp, USSC, USS et deux autres filiales de USS ont conclu un autre
amendement et retraitement du contrat de sûreté
garantissant la sûreté à USS et aux deux
affiliés de USS en ce qui concerne la fourniture à
crédit de biens et services intersociétés par
n'importe qui d'entre eux à
USSC. »
La disposition « de
sûreté » des biens et services se chiffre
maintenant à 49 533 135 $, selon USS.
Moins d'un an après le « contrat de
sûreté », soit le 16 septembre 2014,
USS a mis sa filiale canadienne en propriété exclusive
sous la protection de la faillite de la LACC.
USS écrit :
« 17. USS a déposé une demande
de procédures en vertu de la LACC, couvrant les créances
non garanties ('une action en réclamation de dette' qui
comprend les montants dûs au titre d'emprunt à terme et
les montants accumulés au titre du prêt renouvelable avant
la délivrance de la sûreté),
soit 1 847 169 934 $C
et 120 150 928 $US et des créances garanties
('les créances garanties') d'un montant
de 122 471 575 $US. »
Dans le cadre de la LACC, les réclamations de
dette
par USS envers sa filiale en propriété exclusive sont
supérieures à la plupart des autres réclamations
et certainement à toute autre propriété en
capital, qui est généralement subordonnée à
la plupart des réclamations. La question de la
propriété en capital de USSC est disparue dans un
abîme
apparemment pour être résolue à la fin des
procédures de la LACC quand un nouveau propriétaire
réclamera tous les actifs ou des portions de ceux-ci.
La documentation au sujet de la dette due à
soi-même semble avoir été conçue avec soin
pour constituer une assurance en cas d'échec de US Steel Canada,
lequel était prévisible compte tenu du
démantèlement de la production. Certains suggèrent
que les éléments de preuve pointent vers quelque chose de
plus sinistre, une destruction délibérée
de Stelco en tant que concurrent ne causant que des difficultés
financières minimales aux propriétaires de US Steel une
fois que le paiement de la vente forcée des actifs est
terminée. Mais pourquoi se prévaloir de la LACC pour
vendre les actifs ? La différence principale entre une
vente d'actifs sous la protection de la faillite de la LACC et
une vente en dehors de la LACC, c'est que la LACC permet de laisser
tomber les pensions et les autres avantages sociaux à la
retraite et les autres obligations financières, le
remboursement du prêt de 150 millions $ du gouvernement
de l'Ontario et d'autres prêts et les paiements aux fournisseurs
et sous-traitants. Le montant total de
toutes ces choses est supérieur à ce que réclame
USS comme dette prioritaire due à lui-même. Naturellement
cette manigance ne peut fonctionner que si USS est capable de
transformer sa participation au capital en dette due à
lui-même et si les autorités de la LACC, les
gouvernements fédéral et de l'Ontario se prosternent
devant le droit de
monopole et nient le droit public.
Beaucoup de Canadiens diraient que ces manoeuvres
visant à servir des intérêts privés
étroits ne sont pas une façon de bâtir un secteur
essentiel de l'économie de base. Quelque chose doit être
fait pour sauver la situation pour le bien de l'économie
canadienne, des travailleurs, des retraités et des
communautés. Il faut réduire l'arrogance du
droit de monopole. Le droit public à l'édification
nationale est suprême. Le droit de monopole de détruire
l'économie et de ruiner la nation doit être
confronté et vaincu. Pour que la défense de la
sécurité du peuple et de son économie veuille
dire quelque chose, l'État doit agir pour arrêter la
destruction et les attaques de US Steel contre le
Canada.
(A suivre avec la
poursuite de l'examen du factum de USS. Le factum au complet de USS ,
dans sa version originale en anglais, est disponible ici )
La négation des droits des travailleurs dans les
restructurations relatives à la faillite
Le juge Frank Newbould de la Cour supérieure de
l'Ontario est le juge responsable du dossier de protection de la
faillite et de restructuration d'Essar Algoma Steel en vertu de
l'autorité fédérale de la Loi sur les
arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Le
juge Newbould avoue publiquement qu'il ne s'y connaît pas
en matière économique et qu'il préfère
laisser l'oligarchie financière prendre les décisions. On
pouvait lire dans le Soo Today du 19 mai : «
Le juge Newbould a déclaré qu'il n'avait pas les
compétences requises pour juger des subtilités d'une
décision portant sur la viabilité financière prise
par Essar Steel Algoma et des
'professionnels hautement qualifiés ayant une riche
expérience en matière de restructuration. Dans le domaine
du droit des sociétés, un tribunal doit être
réticent à s'ingérer dans l'exercice de bonne foi
du jugement d'affaires des directeurs et des représentants d'une
société', a dit le juge. »
Cette déclaration défie l'entendement. Le
juge ne se rend-il pas compte qu'il est responsable du dossier de
protection de la faillite d'une entreprise importante oeuvrant dans un
secteur essentiel ? Ce sont des « professionnels, des
directeurs et des représentants » qui ont mis Algoma
Steel dans un tel pétrin que la compagnie a eu
recours à la protection de la faillite en vertu de la LACC trois
fois plutôt qu'une dans les 25 dernières
années ! Aucun problème fondamental n'a
été réglé par ces « professionnels
hautement qualifiés » et pourtant le juge
prétend que « dans le domaine du droit des
sociétés » le système judiciaire
« doit être réticent à
s'ingérer dans l'exercice de bonne foi du jugement d'affaires
des directeurs et des représentants d'une
société ».
L'évaluation subjective que fait Newbould des
dirigeants de cette compagnie est sans intérêt comme l'est
son aveu d'incompétence dans les questions économiques.
La question en ce qui concerne le tribunal de la LACC, qui le rend
incapable de régler quelque problème économique
que ce soit, c'est la violation des droits des travailleurs, des
employés salariés, des retraités et du peuple dans
les endroits de travail et les communautés affectés. Ces
choses-là en soi suffisent à invalider le tribunal du
LACC et démontrent qu'on ne peut pas y régler des
questions aussi importantes pour le peuple et pour l'économie.
Une économie moderne ne peut fonctionner sans un
équilibre dans les relations sociales entre ceux qui
contrôlent les forces productives et la classe ouvrière.
« L'exercice de bonne foi du jugement d'affaires des directeurs
et des représentants d'une société »
doit débuter par la reconnaissance des droits de tous ceux qui
sont concernés et
non seulement de ceux qui possèdent et contrôlent
l'entreprise. L'objectif de l'autorité publique responsable d'un
dossier de restructuration d'une compagnie en difficulté doit
servir les intérêts de tous ceux qui sont affectés
et non seulement des directeurs et des représentants de
l'entreprise ou de ceux qui sont présentement aux commandes du
processus de faillite et de restructuration.
Ce point de vue
rétrograde de non ingérence dans le droit de
gérance est aussi servi aux syndicats qui s'organisent pour
représenter les intérêts des travailleurs d'une
entreprise. On dit aux travailleurs de ne pas s'ingérer dans
« l'exercice de bonne foi du jugement d'affaires » des
professionnels en position de contrôle qui représentent
les
intérêts privés des propriétaires et des
directeurs. Un grand nombre de ceux qui contrôlent les
entreprises luttent contre l'équilibre, comme c'est
présentement le cas à Hamilton où les
impérialistes allemands qui contrôlent MANA refusent de
négocier avec les métallos et les tiennent en lockout
depuis plus de trois ans. On dit aux travailleurs qu'ils
n'ont pas de droits, qu'ils n'ont pas leur mot à dire sur leurs
salaires et leurs conditions de travail et qu'ils n'ont pas droit de
veto sur les décisions de la direction qui vont contre les
intérêts des travailleurs. La classe ouvrière est
engagée dans une lutte de tous les instants où elle doit
s'organiser pour se défendre sous toutes les conditions afin de
défendre sa dignité et affirmer ses droits, y compris
lors des procédures en vertu de la LACC.
Ce déséquilibre dans les relations de
production est une des principales raisons pour lesquelles les
problèmes économiques et les crises perdurent. Sans un
équilibre dans la relation sociale entre la classe
ouvrière et ceux qui possèdent et contrôlent la
richesse sociale, il est impossible de régler quelque
problème d'une façon qui serve l'intérêt
public général et amène une certaine
stabilité dans l'économie et la société.
Pour traiter des situations et des problèmes qui se produisent
quand une grande entreprise est en difficulté, il faut qu'existe
une autorité publique qui assume le contrôle de la
situation et reconnaît et défend comme principe premier
les droits de toutes les personnes
concernées, en premier lieu les travailleurs actifs et
retraités.
La Cour supérieure de l'Ontario n'est
visiblement pas une telle autorité publique et elle ne devrait
pas s'occuper des questions de restructuration des entreprises. Il faut
mettre en place une autorité publique alternative qui sert
l'intérêt public large et qui peut créer une
atmosphère d'équilibre dans les cas de restructuration en
défendant comme
principe premier les droits de toutes les personnes concernées
et affectées, en premier lieu la classe ouvrière active
et à la retraite.
La protection de faillite de US Steel Canada et d'Essar
Steel Algoma est une question publique
Les juges Frank Newbould et Herman J. Wilton-Siegel de
la Cour supérieure de l'Ontario sont respectivement responsables
de la restructuration de protection de la faillite d'Essar Steel Algoma
et de US Steel Canada (USSC), dans le très important secteur de
l'acier de
l'économie. Algoma Steel emploie plus de deux mille
métallos et de salariés
tandis que USSC en emploie encore plus de mille, une baisse
substantielle depuis que US Steel a pris le contrôle de Stelco
en 2007. Les deux compagnies ont sous leur responsabilité
sociale et économique des dizaines de milliers de
retraités et leurs personnes à charge; elles
achètent des millions de dollars de fournitures de compagnies
locales chaque année et la valeur que les métallos
produisent fournit un énorme revenu public aux gouvernements
municipaux, provincial et fédéral. On estime
qu'environ 70 % des 80 000 personnes vivant
à Sault-Sainte-Marie dépendent d'une façon ou
d'une autre d'Algoma Steel dans leur vie.
L'avenir d'Essar Steel
Algoma et d'USSC qui sont sous la protection de la faillite de la Loi
sur
les
arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC)
n'est pas une question privée qui peut être
décidée par certains membres puissants de l'oligarchie
financière et la cour. L'avenir de ces monopoles est une
question publique et
devrait être mis dans les mains d'une autorité publique
compétente qui défend comme premier principe les droits
de ceux qui sont affectés et le bien-être de
l'intérêt public et de l'économie canadienne. Cette
autorité publique devrait reconnaître et mobiliser ceux
qui sont directement affectés par la restructuration et
s'assurer qu'eux et leurs pairs ont
un mot à dire dans la résolution et, surtout, un droit de
veto sur toutes les décisions qui sont prises.
La LACC a prouvé en pratique que certains
membres puissants de l'oligarchie financière et leurs
alliés dans les grandes firmes d'avocats utilisent la cour pour
servir leurs intérêts privés étroits en
contournant les lois existantes et en abandonnant leurs
responsabilités sociales envers les pensions, les avantages
sociaux et les taxes et impôts. Cela
doit cesser ! La restructuration des grandes entreprises est une
question publique qui concerne l'intérêt public. Le droit
public ne doit pas être supplanté par le droit de monopole
dans la restructuration, sinon le processus n'a aucune
légitimité, se fait au détriment de la
société et ne résoudra aucun problème
affectant l'économie et le bien
commun.
Par sa pratique au service du droit de monopole, la
cour de la LACC a perdu toute légitimité et ne devrait
pas s'occuper de la restructuration des entreprises dans les secteurs
de base de l'économie. Il faut mettre en place une
autorité publique qui s'occupe de la restructuration des
entreprises. Comme premier principe, cette autorité publique
doit reconnaître et donner la place d'honneur à ceux qui
sont directement affectés et engagés dans le
fonctionnement de l'entreprise et leurs pairs, incluant les
travailleurs, les employés salariés, les
retraités, le personnel de gestion, les fournisseurs et les
résidents des communautés environnantes. Personne ou
aucun groupe ne devrait occuper une
position privilégiée avec une hiérarchie de droits
tel qu'elle existe au sein de la LACC. Les problèmes devraient
être résolus dans l'intérêt public et pour le
bien de l'ensemble de l'économie commune, pas pour le bien de
quelque intérêt privé étroit comme on le
voit avec US Steel qui veut détruire et liquider les actifs de
Stelco et être en tête de
liste pour s'accaparer de ce que cela va rapporter en argent.
La restructuration relative
à la faillite est une question publique et non privée.
Les activités des grandes compagnies dans les secteurs de base
affectent l'économie entière et le bien-être et la
sécurité du peuple. La stabilité et la
viabilité des grandes entreprises sont un sujet de
préoccupation pour tous les Canadiens, surtout les travailleurs
et
retraités directement affectés. Le processus public
visant à résoudre les problèmes récurrents
des entreprises actives dans les secteurs de base doit servir
l'intérêt public large et le bien commun de
l'économie et ne doit pas être soumis à la
volonté des intérêts privés étroits
de ceux qui détiennent et contrôlent la compagnie. La
propriété doit être vue
simplement comme un des facteurs à l'oeuvre dans les relations
de production dans une entreprise et elle doit se soumettre à
l'équilibre avec tous les autres facteurs si l'on veut que les
problèmes soient résolus, l'économie
stabilisée et les droits garantis. L'expérience directe a
montré que rien de bon ne surgit d'un processus qui prive de
leurs droits
les gens affectés. Pour plusieurs métallos actifs et
à la retraite d'Algoma Steel, c'est leur troisième
incursion dans le territoire de la LACC et la deuxième pour
Stelco.
Le gouvernement ontarien et le gouvernement
fédéral doivent faire cesser cette charade de la
restructuration sous la LACC d'Algoma Steel, US Steel Canada et des
autres grandes entreprises et établir une autorité
publique légitime pour traiter des problèmes de
l'économie dans l'intérêt public et le bien commun.
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