Numéro 79 - 7 juin 2016
L'ingérence inacceptable du
Canada
dans les affaires du Venezuela
Opposons-nous à toute tentative de
fomenter un changement de régime
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L'ingérence
inacceptable
du
Canada
dans les affaires
du Venezuela
• Opposons-nous à toute tentative de
fomenter un changement de régime
Opposition au coup au
Venezuela
• Les pays latino-américains et
caribbéens défont la tentative de l'OÉA d'appuyer
les
auteurs du coup
• Rassemblements de masse en appui à la
révolution bolivarienne
L'ingérence inacceptable du Canada
dans les affaires du Venezuela
Opposons-nous à toute tentative de fomenter un
changement de régime
Alors que les pays d'Amérique latine et des
Caraïbes repoussent les tentatives d'ingérence dans les
affaires intérieures du Venezuela de l'Organisation des
États américains (OÉA) et de d'autres instruments
de l'impérialisme américain, le Sous-comité des
droits internationaux de la personne de la Chambre des communes du
Canada poursuit
son ingérence. En 2015, le sous-comité avait tenu
des réunions pour discuter des « droits de la personne au
Venezuela » en même temps que de graves tentatives de
coup contre le gouvernement du Venezuela étaient
découvertes et que le régime Obama imposait des sanctions
par décret. Maintenant, alors que les forces de l'oligarchie se
sont emparées de l'Assemblée nationale
vénézuélienne et que de nouveaux efforts sont
entrepris pour renverser la révolution bolivarienne, le
sous-comité entend à nouveau des «
témoignages » qui visent à saper le projet
prosocial d'édification de la nation du Venezuela.
Le sous-comité
poursuit sur la même voie de provoquer un faux débat sur
les droits humains au Venezuela et de créer des prétextes
pour que le Canada soutienne un changement de régime. Cela est
inacceptable et doit être dénoncé.
Le sous-comité s'est réuni le 10
mai 2016 pour ce qui est décrit comme une «
séance d'information avec le président de la Commission
des affaires étrangères du Venezuela ». Luis
Florido, président du Comité permanent des affaires
étrangères de l'Assemblée nationale du Venezuela
et d'autres représentants des partis
d'opposition vénézuéliens sont en train de faire
une tournée régionale pour promouvoir une intervention
dans leur pays. Avant sa comparution devant le sous-comité de la
Chambre des communes, Florido avait pris la parole devant le
Sénat du Chili pour demander de l'aide pour «
protéger la démocratie en Amérique
latine » et s'était rendu
au siège de l'OÉA à Washington. Florido est
retourné à Washington le 19 mai pour pousser
l'OÉA à imposer des sanctions au Venezuela. Après
sa rencontre avec le Secrétaire général de
l'OÉA, Luis Almagro, Florido a déclaré aux
médias, « Nous voulons générer la pression
nécessaire afin que nous, les Vénézuéliens,
avec la médiation du
Système interaméricain, puissions trouver une solution
politique à la crise ».
Le sous-comité a entendu les témoignages
de Luis Florido et de Freddy Guevara, tous deux membres du parti
« Volonté populaire » qui compte dans ses rangs
le criminel condamné et le putchiste du coup d'État
de 2002 Leopoldo Lopez, Luis Hernández du parti « Une
nouvelle ère » et William Dávila du parti
« Action
démocratique », un parti traditionnel de l'oligarchie
vénézuélienne, qui a été au pouvoir
de 1984 à 1994 pendant une des périodes les
plus brutales de violence de l'État contre le peuple
vénézuélien.
Les interventions des représentants de
l'opposition vénézuélienne ont été
décrites comme des « témoignages » mais
l'audience n'avait rien à voir avec une tentative des
députés canadiens de mieux comprendre la situation au
Venezuela et les défis auxquels fait face le peuple. Aucun
parlementaire de partis politiques représentant la classe
ouvrière du Venezuela, pas plus que le gouvernement
vénézuélien ou ses représentants au Canada
n'avaient été invités pour répondre aux
déclarations extravagantes de l'opposition pour
discréditer la révolution bolivarienne centrée sur
le bien-être et les droits du peuple
vénézuélien.
Luis Florido a déclaré : «
Nous nous sommes rendus à l'Organisation des États
américains la semaine dernière pour demander au
secrétaire général et aux pays membres de cette
organisation de protéger le Venezuela et de nous aider à
protéger les Vénézuéliens. Nous voulons
invoquer les articles 3 à 6 de la Charte
démocratique interaméricaine, parce que nous croyons que
la seule façon de trouver une solution aux problèmes du
Venezuela est d'avoir un dialogue véritable. »
Comme cela avait
été le cas au cours des
audiences du sous-comité sur le Venezuela en 2015, les
« témoignages » n'étaient qu'une litanie
de déclarations hyperboliques et d'accusations pour blâmer
le gouvernement pour tous les problèmes qui existent ou qui
existeraient au Venezuela. Le gouvernement
vénézuélien a été attaqué
pour son soutien aux droits du peuple palestinien et les parlementaires
de l'opposition se sont plaints que le Venezuela est « l'un des
trois seuls pays au monde qui ont le contrôle de devises
étrangères »,c'est-à-dire où le
peuple exerce un contrôle sur l'économie, indiquant
clairement que les forces d'opposition sont du côté des
bailleurs de
fonds internationaux, pas du peuple.
Les députés
du sous-comité n'ont exprimé aucune préoccupation
envers les droits humains du peuple vénézuélien.
Ces droits sont réalisés par les nombreux programmes
sociaux du pays, les entreprises publiques et l'inscription des droits
des travailleurs et des autres sections du peuple dans la constitution
et la loi du Venezuela , que
l'opposition tente de renverser depuis que les forces de l'oligarchie
ont obtenu la majorité des sièges à
l'Assemblée nationale lors de l'élection du 6
décembre 2015. Le droit à l'alimentation des
Vénézuéliens est également menacé
par la manipulation des prix et les pénuries alimentaires
provoquées par les riches élites qui font partie des
forces de l'opposition. De la même façon, personne n'a
exprimé d'inquiétude concernant les violations du droit
à la sécurité de la personne des
Vénézuéliens qui ont lieu à cause de la
violence de rue mortelle fomentée par les forces de
l'opposition, les agressions et même l'assassinat de
députés du gouvernement et de partisans du
gouvernement.
Aucun député canadien n'a pris position
pour dire que les problèmes du peuple
vénézuélien doivent être résolus par
le peuple vénézuélien lui-même et que le
Canada, les États-Unis, l'OÉA et les autres forces
extérieures n'ont pas le droit de s'ingérer. Au lieu de
cela, les députés ont exprimé leur sincère
sympathie aux témoins et les ont
félicités de leurs efforts. Par exemple, des membres du
sous-comité ont salué le « courage » des
parlementaires pour leur participation à une tournée pour
promouvoir le changement de régime.
Les tentatives par le
Secrétaire
général de l'OÉA d'utiliser la « Charte
démocratique interaméricaine » pour suspendre
la République bolivarienne du Venezuela souveraine de
l'organisation ont été solidement défaites lors de
la réunion du 1er juin du Conseil Permanent de
l'OÉA. Malgré cela, le 3 juin, le Nouveau Parti
démocratique a publié une déclaration appelant le
Canada à s'ingérer dans les affaires
vénézuéliennes par l'entremise de l'OÉA.
« Le secrétaire général de l'OÉA,
Luis Almagro, a invoqué la Charte démocratique
interaméricaine dans le contexte actuel au Venezuela, et le
Canada, comme membre de l'OÉA, devrait appuyer cet
effort », lit-on
dans cette déclaration.
Alors que les peuples d'Amérique latine et des
Caraïbes continuent de défendre et de chérir leur
unité contre l'intervention étrangère et le
changement de régime, le Canada doit mettre fin à son
ingérence dans les affaires vénézuéliennes,
doit manifester son soutien inconditionnel à la
souveraineté des nations et rejeter les intrigues des
impérialistes américains.
Opposition au coup au Venezuela
Les pays latino-américains et caribbéens
défont la tentative de l'OÉA d'appuyer les auteurs du coup
Rassemblement de masse en opposition à l'intervention
étrangère,
à
Caracas au Venezuela le 1er juin 2016
La tentative de l'Organisation des États
américains (OÉA), par le
biais de son secrétaire général Luis Almagro, de
suspendre le Venezuela
de l'OÉA le 1er juin dernier a été
défaite
par le vote unanime des
membres de l'OÉA sous l'impulsion des pays de l'Amérique
latine
et des
Caraïbes. Les représentants étaient réunis
à l'occasion
d'une session extraordinaire du Conseil permanent de l'OÉA
appelée de
façon précipitée avec un seul jour d'avis. La
réunion a été suspendue à
la requête du Venezuela après avoir adopté une
déclaration d'appui au
dialogue entre le gouvernement vénézuélien et
l'opposition et
d'opposition à l'intervention étrangère. De
nombreuses délégations ont
critiqué Almagro pour sa position en ce qui concerne le
Venezuela et
pour avoir commis des gestes unilatéraux contre la
République
bolivarienne.
Le secrétaire général de
l'OÉA
mène une campagne de plus en plus
désespérée contre le gouvernement du Venezuela de
concert avec les
représentants de l'opposition vénézuélienne
qui appellent à une
intervention étrangère et des personnalités
réactionnaires des
États-Unis, d'Europe et d'Amérique latine. La direction
de l'OÉA, qui
est basée à
Washington et est financée principalement par les
États-Unis et le
Canada, applique la politique de l'impérialisme américain
sous le
manteau de ce que l'OÉA appelle le « système
interaméricain ». À cet
égard, la tentative d'Almagro d'isoler le Venezuela
représente une
escalade des efforts pour fomenter un changement de régime au
Venezuela qui sont en cours depuis la défaite du coup
de 2002, soutenu
par les États-Unis, contre Hugo Chavez.
Le 13 mai, Almagro a participé à une
réunion à Miami en Floride
avec des membres de l'opposition vénézuélienne,
d'anciens présidents
latino-américains soutenus par les États-Unis et un
ancien premier
ministre d'Espagne. Pendant la réunion, l'ancien
président de la
Colombie Alvaro Uribe a appelé à une intervention
militaire au
Venezuela. Depuis ce moment-là, l'activité principale
d'Almagro en sa
qualité de chef de l'OÉA a été d'attaquer
le
Venezuela et Almagro a
simplement ignoré le fait qu'un coup d'État vient de se
produire au
Brésil. Sans aucune consultation des États membres de
l'OÉA, Almagro a
utilisé la plate- forme de l'OÉA, ses différentes
publications et ses
comptes sur les médias sociaux pour réclamer des
pénalités contre le
Venezuela, publiant même un document de 132 pages pour
étayer sa
demande de l'expulsion du Venezuela.
L'objectif de la réunion du 1er juin
était de considérer la
possibilité d'invoquer la « Charte démocratique
interaméricaine » de
l'OÉA, qui permet la suspension d'un membre si on estime qu'il a
violé
ce que la Charte appelle ses principes démocratiques.[1]
Les membres de l'OÉA
ont
rejeté avec fermeté cette tentative de la
part de la direction de l'organisation. Le président
équatorien Rafael
Correa a dit : « L'appel mis de l'avant par le
secrétaire de l'OÉA ne
s'appuyait pas sur un consensus. Les autres pays membres de
l'OÉA n'ont
pas été consultés. Il s'agit d'une opinion et d'un
comportement dignes de Diego Almagro[2]
et qui sont totalement inopportunes. » L'ambassadrice de la
Jamaïque à
l'OÉA Julia Elizabeth Hyatt a dénoncé la campagne
hystérique d'Almagro
contre le Venezuela et dit que la Jamaïque «
considère que certaines
déclarations récentes
faites par le secrétaire général sont totalement
inacceptables et
malheureuses... » La ministre des affaires
étrangères du Venezuela,
Delcy Rodriguez, a accusé Almagro d'être
obsédé par le renversement de
Maduro, faisant remarquer qu'il a «
consacré 36,4 % de ses messages
Twitter à sa lutte contre le Venezuela ».
Dès le début de la rencontre, les
représentants du Venezuela, du
Nicaragua et de la Bolivie ont réfuté les accusations
fallacieuses qui
sont faites contre le gouvernement vénézuélien et
ont mené l'opposition
à toute idée d'adopter une déclaration qui promeut
une intervention
étrangère.
Le texte final de la déclaration qui a
été approuvé par les membres
de l'OÉA le 1er juin dit notamment : « Nous
réitérons notre appui aux
différentes initiatives de dialogue national qui vont mener,
dans le
plein respect des droits humains, à une solution en temps
requis,
prompte et effective des différends et à la consolidation
de la
démocratie représentative . » La
déclaration fait mention du besoin de
respecter la souveraineté du Venezuela et appelle à une
médiation et à
un dialogue qui se font sous les auspices de l'Union des nations
sud-américaines (UNASUR). Des discussions facilitées par
l'UNASUR se
sont tenues en République dominicaine le 30 mai entre
le gouvernement vénézuélien et l'opposition.
Le seul pays latino-américain qui ait
donné son appui au recours
par Almagro à la « Charte démocratique »
a été le Paraguay, dont le
gouvernement a été mis au pouvoir par un coup
en 2012. Les
représentants du Canada, des États-Unis et de la Colombie
ont tous
exprimé des réserves face au contenu de la
déclaration. Les médias
ont rapporté que les représentants canadiens se sont
plaints que la
déclaration était « sans vigueur, faible et
silencieuse en
ce qui concerne les
principes fondamentaux des droits humains ». Cependant,
devant l'unité
exprimée par les pays latino-américains et
caribbéens, personne n'a osé
faire obstacle à la déclaration ou mettre de l'avant
ouvertement
le recours à la Charte.
Le ministère des Relations extérieures de
la République de Cuba a
émis une déclaration le 2 juin dans laquelle il
explique la
signification de la victoire diplomatique du Venezuela. La
déclaration
mentionne que le Venezuela « a livré une dure et
victorieuse bataille
diplomatique durant la Session extraordinaire du Conseil permanent de
l'Organisation des États américains, qui a eu lieu le
mercredi 1er
juin, pour s'opposer au plan interventionniste de l'impérialisme
et des
oligarchies ». Elle dit aussi que le Venezuela a «
également fait
valoir le principe de non-ingérence dans les affaires
intérieures des
États et le droit de ces derniers à choisir, sans
ingérence extérieure,
leur système politique, économique et social,
consacré par la
Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme
Zone
de paix,
signée par les chefs d'État et de gouvernement lors du
Sommet de la
Communauté des États d'Amérique latine et des
Caraïbes, qui s'est tenu
à la Havane en janvier 2014 ».
La déclaration se poursuit ainsi :
« Il est surprenant de constater la façon
hystérique, maladroite et
contraire à l'éthique avec laquelle le Secrétaire
général de l'OÉA
s'obstine à servir des intérêts obscurs.
« M. Almagro s'est efforcé aujourd'hui
d'appliquer la Charte
démocratique interaméricaine, notamment son
article 20, soi-disant
destiné à lutter contre les ruptures ou des
altérations graves de
l'ordre constitutionnel, ce qui n'a été invoqué ni
lors du coup d'État
militaire de 2002 contre le président Hugo Chavez, ni pour
condamner
les coups ou tentatives de coup d'État, qui tout au long de ces
quinze
dernières années ont secoué la région,
hormis à une occasion en 2009,
où les États-Unis et certaines forces de droite
opposèrent une forte
résistance.
« Pour ce faire, sans mandat des États
membres, en s'attribuant des
prérogatives qu'il ne détient pas, avec l'aide
d'éléments de
l'opposition putschiste vénézuélienne et d'autres
personnages
réactionnaires de réputation douteuse, il a écrit
un rapport
diffamatoire et interventionniste, qu'il a rendu public, en violation
des procédures.
« Tout semblait joué pour une promenade
triomphale, mais le
Secrétaire général, les bureaucrates de
l'OÉA et
leurs abominables
mentors ont oublié qu'ils ne vivent plus en 1962, lorsque,
avec une
complicité honteuse, Cuba socialiste fut jugée et
condamnée.
« Le ton des débats, les fortes
dénonciations de l'attitude
indécente du Secrétaire général, les
positions fermes des pays frères
de l'ALBA-TCP, les arguments sereins de ceux qui ont choisi le
dialogue, le respect entre les nations et la paix comme règles
de leur
diplomatie, et la résistance mesurée, mais claire, des
Caraïbes à
l'appel perfide
contre le Venezuela, ont fait toute la différence.
« Le ministère des Relations
extérieures considère que ce qui vient
de se passer aujourd'hui à Washington est une preuve
supplémentaire que
Notre Amérique a changé, même si l'OÉA
demeure un
instrument
irréformable de la domination des États-Unis sur les
peuples d'Amérique
latine et des Caraïbes, et rappelle les paroles du
président
Raul Castro Ruz en décembre 2008,
répétées lors du récent 7e
Congrès du
Parti communiste de Cuba, lorsque, paraphrasant José
Martí, il a
déclaré qu' 'avant que Cuba ne revienne au sein de
l'OÉA,
la mer du
Nord s'unira à la mer du Sud et un serpent naître d'un
oeuf d'aigle'.
« Nous renouvelons une fois de plus à la
Révolution bolivarienne et
chaviste, solidaire et généreuse, au président
Nicolas Maduro Moros, à
l'union civique et militaire et à son peuple courageux le plein
soutien
du peuple et du gouvernement révolutionnaire cubains et notre
confiance
inébranlable dans le triomphe de leur juste
cause. »
Le Marxiste-Léniniste félicite
le président et le
gouvernement de la République bolivarienne du Canada et tous les
pays
d'Amérique latine et des Caraïbes qui ont soutenu le
principe sacré de
la non-ingérence dans les affaires des pays souverains et la
cause de
l'Amérique latine comme Zone de paix. L'unité combattante
des peuples à
la
défense de ces principes est un élément
indispensable de la lutte pour
faire en sorte que les crimes de l'impérialisme, le changement
de
régime et la contre-révolution en Amérique latine
ne se répètent pas et
ne se répandent pas.
Notes
1. La « Charte démocratique
interaméricaine » a été adoptée
le 11
septembre 2001 par une session spéciale de
l'Assemblée générale de
l'OÉA à Lima au Pérou. Elle a été
écrite derrière des portes closes par
les impérialistes américains sans que ses principes
directeurs et ses
points spécifiques aient été soumis à la
discussion ou à l'approbation des parlements des pays membres de
l'OÉA,
sans parler de leurs citoyens. Une tentative précédente
de faire
adopter la Charte lors de la réunion de l'OÉA du 3
au 5 juin 2001 à San
José au Costa Rica avait échoué lorsqu'au
moins 16 pays s'étaient
opposés à la Charte telle que présentée.
Jusqu'en 2009, le seul pays des Amériques qui ait
été exclu de l'OÉA
est Cuba, soi-disant parce que « le marxisme-léninisme est
incompatible
avec le système interaméricain ». Bien que la
Charte soit rédigée dans
un langage de grands idéaux, son essence est de promouvoir la
démocratie impérialiste des États-Unis comme
l'idéal
auquel les autres pays doivent se mesurer. C'est la raison pour
laquelle les pays qui violent ouvertement la lettre du texte, comme les
États-Unis, le Canada, le gouvernement issu du coup au
Brésil et les
gouvernements du Mexique et de Colombie ne sont jamais visés par
l'OÉA.
2. Diego de Almagro était un soldat et
conquistador espagnol,
célèbre pour le rôle qu'il a joué dans la
défaite de l'Empire Inca au
Pérou et sa participation ultérieure à une guerre
civile sanglante
entre les conquistadors vainqueurs. (Latinamericanhistory.about.com)
Rassemblements de masse en appui à la
révolution bolivarienne
Le président Nicolás Maduro est chaudement accueilli par
la jeunesse
lors
d'un rassemblement à Caracas le 1er juin 2016.
Les Vénézuéliens ont tenu un grand
rassemblement dans la capitale,
Caracas, le 1er juin de même que des actions partout dans le
pays
dirigées par la jeunesse afin de rejeter l'intervention
étrangère dans
les affaires vénézuéliennes peu importe le
prétexte. Les manifestants
scandaient : « Notre pays n'est pas à vendre, notre
pays est
prêt à se défendre ! » Le
président Nicolás Maduro a dit que « des gens
de toutes origines et de tous les coins du pays participent à
ces
actions pour faire entendre leurs voix et ces voix rejettent clairement
toute forme d'intervention étrangère ».
S'adressant la veille en direct
au peuple Vénézuélien, le président Maduro
a dit que «
chercher à intervenir au Venezuela est un crime » et
a appelé à des
mobilisations.
Les manifestations ont eu lieu le même jour
qu'une tentative par le
Secrétaire général de l'Organisation des
États Américains (OÉA) Luis
Almagro d'invoquer la prétendue Charte démocratique
interaméricaine
afin d'isoler le Venezuela et de le suspendre de l'organisation a
été
défaite.
Des représentants de 43 nations autochtones
ont marché le 2 juin
dans les rues de Caracas pour exprimer leur appui à la
révolution. Les
nations répondaient à un appel du gouvernement
vénézuélien pour
développer des solutions de la base à la crise
économique à laquelle le
pays fait face. La marche s'est rendue au palais
présidentiel, où les dirigeants ont remis directement au
président
Maduro un document soulignant leurs propositions. Selon la ministre des
peuples autochtones Clara Vidal, le document est une synthèse
des
propositions faites par les peuples autochtones dans leurs territoires.
Maduro s'est engagé à accélérer les efforts
pour remettre les titres de
propriété des terres aux nations autochtones pour leurs
territoires.
Des autochtones se rassemblent à Caracas le 2 juin 2016
à la défense de
la révolution bolivarienne.
Le 31 mai, des milliers de travailleurs du
transport ont tenu un
rassemblement pour rejeter l'ingérence de l'OÉA et des
impérialistes
américains. Des chauffeurs d'autobus, des courriers en moto, des
employés du métro et d'autres travailleurs ont
organisé leur
manifestation à la défense de la révolution
bolivarienne et de ses
politiques de
transport public. Pendant le rassemblement, la nouvelle a
été annoncée
que le secrétaire général de l'OÉA Luis
Almagro
avait invoqué la «
Charte démocratique » pour convoquer une réunion
afin de débattre de la
suspension du Venezuela de l'organisation. Les travailleurs du
transport ont dénoncé le geste. Le président
Maduro, lui-même un
chauffeur d'autobus et un dirigeant syndical dans le secteur du
transport, s'est adressé au rassemblement et a dit qu'il
n'hésiterait
pas à appeler à une « rébellion
nationale » dans l'éventualité d'une
agression étrangère.
Parlant aux membres des Forces armées nationales
bolivariennes le
même jour, le président Maduro a déclaré que
seule la révolution
bolivarienne peut consolider la stabilité au Venezuela. «
Nous devons
mener et gagner cette bataille, et faire de notre pays une nation
qui connaît la sécurité et la stabilité.
Nous sommes les seuls à pouvoir le faire parce que
nous
avons un réel engagement envers le peuple, parce que nous avons
un
projet, et parce que nous voulons le faire. Nous sommes les seuls
à
pouvoir le faire », a dit le président Maduro. Il a
dénoncé le meurtre
le 28 mai de Felix Velasquez, un major général de
l'armée à la
retraite, et a souligné les liens qui existent entre les forces
locales
de police liées au meurtre et l'ambassade des États-Unis
au Venezuela.
Les Forces armées nationales bolivariennes ont
émis une déclaration
le 2 juin appelant à l'unité pour confronter les
menaces grandissantes
d'intervention étrangère. « Nous devons
préserver notre vocation
pacifique mais, en même temps, nous devons défendre les
traditions
héritées des Pères fondateurs de
l'indépendance », lit-on
dans la déclaration. Celle-ci souligne que les menaces
d'intervention
de la part de l'OÉA et d'autres reposent sur une « vision
négative et
biaisée du pays, très différente de la
réalité. »
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