Le Marxiste-Léniniste

Numéro 60 - 30 avril 2016

Premier Mai 2016

Journée d'unité et de lutte
de la classe ouvrière à la défense des droits de tous et toutes!

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Tous aux actions du Premier Mai 2016 –
Journée internationale d’unité et de lutte de la classe ouvrière
http://www.cpcml.ca/images2014/Quebec/110312-MontrealCharestBudgetDemo-01cr.jpgCALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

Premier Mai 2016
Journée d'unité et de lutte de la classe ouvrière à la défense des droits de tous et toutes! - Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
Le temps de réfléchir à des solutions concrètes aux problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés - Peggy Askin
La base idéologique néolibérale et institutionnelle de la négation des droits des travailleurs - Pierre Chénier

Reportage photo
Du Premier Mai 2015 au Premier Mai 2016


Premier Mai 2016

Journée d'unité et de lutte de la classe ouvrière à la défense des droits de tous et toutes!

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses salutations révolutionnaires à tous les travailleurs du Canada et du Québec à l'occasion du Premier Mai 2016 ainsi qu'à tous les travailleurs du monde qui manifestent en cette journée. Le Premier Mai est toujours une occasion de réfléchir aux luttes que les travailleurs ont menées dans l'année écoulée et continuent de mener à la défense de leurs droits et des droits de tous et toutes. C'est l'occasion de faire connaître les revendications du mouvement ouvrier et les défis que les travailleurs acceptent de relever dans l'année qui vient.

En ce moment au Canada et au Québec, dans tous les secteurs de l'économie, les travailleurs et leurs alliés continuent de résister vaillamment à l'offensive antisociale en défendant leurs droits et les droits de tous et toutes. Dans chaque cas, ils se heurtent au but que les gouvernements ont établi pour la société, soit de rendre les monopoles plus concurrentiels sur les marchés mondiaux, privatiser les programmes sociaux et les avoirs publics, escroquer les travailleurs sur les pensions et les avantages sociaux qui leur appartiennent de droit, exercer une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de vie et diffamer les syndicats et ceux qui se battent pour leurs droits. La classe ouvrière rejette ces attaques avec mépris et s'engage à redoubler ses efforts d'organisation pour y résister.

À l'occasion du Premier Mai, le PCC(M-L) dénonce le programme des gouvernements à tous les niveaux de payer les riches et d'imposer des décisions prises au niveau supranational pour servir la construction d'empire des impérialistes américains à l'étranger et détruire l'édifice national au pays. La classe ouvrière se voit clairement placée devant la tâche de participer à l'édification nationale contre l'édification d'empire pour ouvrir une voie au progrès. Loin de discuter des choix que lui proposent les gouvernants et leurs agents, le mouvement ouvrier doit prendre des positions basées sur sa politique indépendante et bâtir un mouvement politique capable d'atteindre les objectifs qu'il met de l'avant.

La classe ouvrière au XXIe siècle a acquis une énorme expérience à défendre ses droits et à s'organiser pour compléter le passage à des rapports modernes entre les êtres humains comme le demande la grande production industrielle. La maturité de la classe ouvrière se voit dans son effort constant d'organisation et dans les luttes pour ses droits ainsi que dans la formulation de ses positions idéologiques et théoriques en opposition à celles de l'élite impérialiste dominante.

À la lumière de la restructuration néolibérale de l'État et de la destruction de l'édifice national, le temps est venu d'ouvrir un grand front pour déterminer quelle démocratie moderne a besoin le Canada au XXIe siècle. Seul le mouvement ouvrier peut devenir la pierre angulaire d'un projet d'édification nationale renouvelé pour façonner une démocratie moderne qui investit le peuple du pouvoir souverain et place entre ses mains le contrôle de l'économie. En ouvrant une voie vers l'avant en s'organisant et en défendant ses droits, le mouvement ouvrier crée la confiance qu'une démocratie moderne est possible. La force du mouvement dépend du développement de la politique indépendante de la classe ouvrière. En chassant toutes les notions arriérées et régressives de la démocratie impérialiste qui étouffent présentement toutes les institutions publiques, il peut saisir l'initiative, réaliser des percées et transformer les succès en victoire.

C'est aux travailleurs de relever le défi devant eux aujourd'hui, qui est d'apporter des solutions qui répondent aux besoins et aux exigences d'une société basée sur la grande production industrielle.

En ce Premier Mai 2016, que les travailleurs partout au Canada et au Québec manifestent ensemble leur détermination à continuer leur résistance à toutes les atteintes à leurs droits et à ouvrir une voie vers l'avant vers une démocratie moderne.

Notre sécurité est dans la lutte pour les droits de tous et toutes !
Oui à l'édification nationale ! Non à l'édification d'empire !
Travailleurs et peuples opprimés du monde, unissez-vous !

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Le temps de réfléchir à des solutions concrètes aux problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés

À l'échelle du pays, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) organise et participe à toutes sortes d'activités pour marquer le Premier Mai, dont des manifestations, des discussions, des banquets et des célébrations.

Le Premier Mai est un jour d'unité et de lutte qui appartient au mouvement international de la classe ouvrière. En tant que tel, c'est un jour pour s'unir autour de demandes spécifiques et c'est un jour également pour réaffirmer les positions des travailleurs, ce que leur lutte pour leurs droits et les droits de tous représente aujourd'hui et pour l'avenir. C'est un jour où les contingents de combat de la classe ouvrière déclarent quels sont les défis qu'ils vont relever pour l'année qui vient.

Un bon point de départ est de réfléchir aux solutions concrètes possibles pour résoudre les problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés. Pour cette raison, l'une des activités les plus importantes que les organisations du PCC(M-L) organisent à l'occasion du Premier Mai est la tenue de discussions où les collectifs des travailleurs examinent les luttes que les travailleurs ont menées durant l'année écoulée, les obstacles qu'ils affrontent et les défis qu'ils doivent relever durant l'année qui vient.

Cette année, les travailleurs vivent des circonstances difficiles. En Alberta seulement, 200 000 travailleurs ont rejoint les plus d'un million de chômeurs au Canada. Selon les médias, 24 000 autres emplois seront perdus dans le secteur de l'énergie avant la fin de l'année. Beaucoup attribuent la chute de l'emploi à la crise dans le secteur pétrolier mais l'Opposition ouvrière conteste cette affirmation. La cause est la direction de l'économie qui est subordonnée aux objectifs de l'oligarchie financière internationale et aux prises de décisions sur une base supranationale. Loin de changer cette direction, les politiques du gouvernement fédéral ne font qu'empirer les choses. On le voit bien à ses changements au régime de l'assurance-emploi qui sont inadéquats et ne répondent pas aux impératifs de ceux qui en ont besoin. Comment envisager cette situation et quoi faire à son sujet est une des préoccupations des travailleurs aujourd'hui.

Cette année, le Premier Mai est célébré dans le contexte de l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement au fédéral. Ce que fait ce gouvernement face la crise multiforme, avec la la crise économique à la base, est aussi un important sujet de préoccupation. Est-ce que les changements qu'il promulgue ou décrète aident à résoudre la crise en faveur du peuple ou a-t-on affaire à d'autres manoeuvres néolibérales pour trouver des fonds à même les programmes sociaux et les caisses de retraite des travailleurs pour payer les riches et détruire encore plus l'autorité publique? Cela se fait au nom de la prospérité et avec l'affirmation que lorsque les monopoles sont prospères, c'est l'ensemble du peuple, de la société et du pays qui en profite. Comment traiter cette affirmation clairement fausse est aussi un sujet de préoccupation.

Le gouvernement Trudeau a pris les rênes du pouvoir à un moment où tous les arrangements qui étaient le fondement de la société dans la période de l'après-guerre ont été éliminés, ce qui a conduit à toujours plus de richesse à un pôle et à une pauvreté croissante à l'autre. Malgré cela, l'offensive antisociale et la destruction nationale sont intensifiées tandis que le nouveau gouvernement Trudeau parle de mettre fin à l'inégalité, « de faire croître la classe moyenne » et de consulter la population.

Comment résister de manière significative à l'offensive antisociale brutale déclenchée par les gouvernements à différents niveaux est devenu un combat très important, surtout maintenant avec le gouvernement Trudeau qui prétend consulter tout le monde et renverser les politiques mises en place par Harper, comme celles sur l'assurance-emploi. Mais ce gouvernement s'avère rapidement un gouvernement qui, comme le gouvernement Harper avant lui, restructure l'État pour imposer l'intérêt monopoliste comme but de la société. Et il va plus loin, en resserrant les mesures qui criminalisent les luttes de résistance au pays et à l'étranger au nom de la « conviction responsable », quelque chose d'entièrement intéressé qu'il a inventé pour duper les naïfs et justifier l'édification d'empire. Sous prétexte de réformer le processus électoral et ce qu'on appelle les institutions démocratiques, le gouvernement entend aller encore plus loin dans la liquidation des vestiges qui lient le peuple au régime politique au Canada. Il avance un type bien particulier d'anti-politique pour maintenir le peuple dans l'incapacité de s'orienter sur une base informée afin qu'il ne puisse pas organiser une opposition effective.

À cet égard, aujourd'hui, la lutte entre l'Ancien et le Nouveau est une manifestation de la lutte de classe entre l'élite dirigeante qui cherche à priver de tout pouvoir la classe ouvrière et le peuple afin d'imposer son diktat sans rencontrer d'opposition et la classe ouvrière et le peuple qui cherchent à se bâtir un avenir pour eux-mêmes et les générations à venir. Cela pose des défis particuliers auxquels on doit s'attaquer. L'objectif poursuivi par l'Opposition ouvrière et les marxistes-léninistes en relevant ces défis n'est pas de pleurer sur notre sort mais de nous armer pour que nous puissions voir comment ouvrir une voie au progrès de la société et éviter les graves dangers de fascisme au pays et de guerre à l'étranger, auxquels nous faisons face en ce moment.

Comment défendre les droits des travailleurs dans un contexte où les négociations pour déterminer les conditions de travail et les salaires de même que les relations employeur-employé ont été remplacées par un diktat venant d'en haut, et souvent de niveau international, est une préoccupation constante. C'est un sujet de préoccupation également que les partis politiques aient été systématiquement détruits. Ils ne fonctionnent plus comme les organisations politiques principales qui lient le peuple au pouvoir politique et à la gouvernance, mais ont été convertis en institutions officielles de l'État qui ont formé un système de cartel de partis similaire à la mafia qui maintient les privilèges et garde le peuple privé de pouvoir. Le gouvernement Trudeau va encore beaucoup plus loin dans ce sens avec ses propositions de restreindre les dépenses politiques des organisations et de réformer le Parti libéral lui-même pour qu'il n'ait plus de membres qui puissent demander des comptes à la direction

Il est nécessaire de discuter de ces questions pour orienter le mouvement ouvrier aujourd'hui. Il faut s'assurer que les mouvements du peuple à la défense de leurs droits ne sont pas désinformés et liquidés par ce nouveau régime qui s'efforce d'enlever au peuple tout rôle politique.

Le Centre ouvrier du PCC(M-L) est à la disposition de tous les travailleurs du pays pour briser le silence sur les conditions de travail et de vie aujourd'hui et sur les luttes de résistance qu'ils mènent. Aujourd'hui c'est en développant la politique indépendante de la classe ouvrière qu'on peut parvenir à des solutions concrètes aux problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés, de manière à résoudre la crise en faveur du peuple et non des riches.

En ce Premier Mai 2016, soyons tous ensemble à la défense des droits de tous !
Développons la politique indépendante de la classe ouvrière !
Donnons aux problèmes des solutions concrètes
qui favorisent le peuple, pas les riches !

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La base idéologique néolibérale et institutionnelle de la négation des droits des travailleurs

Les travailleurs veulent savoir comment faire avancer la lutte pour leurs droits et les droits de tous et toutes dans les conditions difficiles qu'ils vivent en conséquence de l'offensive antisociale brutale que les riches et leurs gouvernements ont lancée contre le peuple. Alors que les travailleurs cherchent à savoir comment écarter les obstacles qui sont dressés devant eux pour les empêcher de prendre en main l'alternative qui va bénéficier à la société, il est important de saisir certains des traits fondamentaux de l'offensive contre les droits. Les travailleurs font face à une conception des droits qui désinforme le mouvement ouvrier. Les exemples que nous fournit l'offensive antisociale illustrent comment la désinformation opère.

On se souvient du discours du Trône de 2007 du gouvernement Harper intitulé « Un leadership fort. Un Canada meilleur. ». Il y était dit : « Le Canada est fondé sur un héritage de valeurs communes pour la défense desquelles des Canadiens se sont battus, et ont parfois péri. C'est un pays qui continue d'accueillir de nouveaux arrivants qui y cherchent protection et perspectives d'avenir -- un endroit où ils pourront travailler fort, élever leur famille et vivre en liberté. Fort de cet héritage, notre gouvernement est résolu à protéger notre souveraineté ici au pays et à promouvoir nos valeurs à l'étranger. »

On voit là une conception essentielle de l'offensive antisociale et de la désinformation : il n'y a pas de classes sociales, pas de lutte de classe ; le Canada a été fondé sur des valeurs communes qui ont existé de tout temps ; on n'a pas affaire à un État oppresseur anglo-canadien qui a été bâti sur la négation des droits du peuple, en particulier des droits de la classe ouvrière, des peuples autochtones et du peuple québécois. Selon cette conception, les partis politiques, les gouvernements, les institutions et les organisations non gouvernementales, les travailleurs et le peuple, doivent tous se rallier à la défense des valeurs qui sont décrétées par le parti au pouvoir. Les travailleurs, les autochtones, les jeunes et tous ceux et celles qui ne se rallient pas à ces valeurs feront face au plein poids de la loi parce qu'on dit qu'ils s'attaquent à la nation.

Aujourd'hui, on dit que l'intérêt national est représenté par l'intérêt monopoliste privé et sa capacité d'être concurrentiel sur les marchés mondiaux. Les luttes des travailleurs sont assimilées à la défense d'intérêts étroits, opposés à l'intérêt national. La lutte des travailleurs et du peuple pour leurs droits et pour une alternative qui va transformer la situation en faveur du peuple n'est pas reconnue.

En 2011, suite à la présentation de lois spéciales pour briser les grèves des travailleurs d'Air Canada et de Postes Canada[1], la ministre du Travail d'alors disait dans une entrevue télévisée :

« Il arrive un moment où des tierces parties innocentes sont affectées... C'est une chose que de retirer vos services à une compagnie pour lui infliger des dommages économiques afin de la faire revenir à la table de négociations. C'en est une autre que de retirer vos services aux Canadiens et causer des dommages à la nation tout entière pour imposer votre propre façon de faire. C'est tout à fait inacceptable. »

La ministre dit que les travailleurs veulent « imposer leur façon de faire » pour donner l'impression que les travailleurs défendent des intérêts étroits qui sont en opposition aux intérêts du peuple et de la nation et à l'intérêt national. En fait, les travailleurs ont recours à une tactique de négociation qui est prévue par la loi et est inscrite au Code du travail depuis des décennies. La ministre invoque délibérément l'infliction de « dommages économiques » comme si c'était nuisible à l'intérêt national, alors qu'en réalité c'est un concept clé des lois du travail et du processus de négociation lui-même. Maintenant, par le décret du parti au pouvoir et l'usurpation de l'intérêt public par l'intérêt privé, ce processus central à la législation du travail est déclaré une atteinte à l'intérêt national. Autrement dit, les attaques contre les conditions de travail par des monopoles comme Air Canada et les mesures de Postes Canada pour démanteler le service et le privatiser ne sont pas à remettre en question. Les monopoles sont protégés par le pouvoir exécutif qui par définition est un pouvoir arbitraire qui opère en dehors du gouvernement de droit. Au nom de l'intérêt national, il intervient contre les travailleurs qui cherchent à briser le silence sur ce qui se passe et à transformer leurs conditions de travail. Le gouvernement utilise alors sa majorité au Parlement pour faire de cette intervention une « loi » et voilà que le pouvoir arbitraire devient la « loi ». On voit bien qui veut imposer sa « propre façon de faire » ici.

C'est un grand problème auquel les travailleurs font face, alors que les conditions réelles sont cachées derrière un mur de silence et de désinformation et que tous les arrangements qui étaient censés garantir des « règles du jeu équitables » se retournent contre eux au nom de l'intérêt national.

Comment ce qu'on qualifie d'intérêt national peut-il être invoqué pour attaquer les droits des travailleurs qui sont les producteurs de la richesse sociale ?

« Les Canadiens ont confié au gouvernement le mandat clair de parachever la reprise économique. À titre de ministre du Travail du Canada, j'estime que le gouvernement du Canada doit prendre des mesures décisives dès maintenant pour éviter que ce conflit ne nuise vraiment à l'économie. Voilà pourquoi le gouvernement a donné avis qu'il présenterait un projet de loi pour assurer le maintien des services aériens de passagers », disait la ministre fédérale du Travail en 2011 en réponse à la lutte des travailleurs d'Air Canada pour leurs droits.

Cela illustre un autre aspect qui est caractéristique de la situation actuelle, soit la fraude. C'est une fraude que de prétendre que le parti au pouvoir a un mandat pour mettre toutes les ressources de la société à la disposition des monopoles et attaquer les travailleurs qui se battent pour leurs droits. Plus les gouvernements néolibéraux s'enfoncent dans la voie de l'offensive antisociale et de destruction nationale, plus les institutions publiques qui sont censées défendre l'intérêt public sont liquidées. Plus le gouvernement prétend avoir un « mandat », plus il agit comme bon lui semble. Ces « mandats » sont obtenus par des coups électoraux appuyés par des campagnes de désinformation massive. Au nom des mandats, on marginalise le peuple dans la prise de décisions sur les affaires qui le concernent et les partis de l'establishment ne cessent de dégénérer.

Parler de mandats dans ces conditions, c'est masquer la concentration toujours plus poussée du pouvoir économique et politique dans les mains d'un nombre toujours plus restreint de personnes. La réponse est l'alternative mise de l'avant par la classe ouvrière. Celle-ci commence justement par le rejet de cette fraude à l'effet que ces gouvernements ont reçu un mandat de gouverner en notre nom. Elle commence aussi par la lutte pour mettre le pouvoir décisionnel dans les mains du peuple pour qu'on puisse renverser la situation en notre faveur.

Un des aspects les plus frappants de la désinformation qui est poussée dans le mouvement ouvrier est que les travailleurs peuvent éviter d'être criminalisés s'ils acceptent volontairement le diktat des monopoles et qu'il n'y aura pas de négociations.


 28 novembre 2009 : les travailleurs du CN en grève à Prince George (Opinion250)

En 2009, les travailleurs du CN sont allés en grève pour défendre leur santé et leur sécurité. La santé et la sécurité des travailleurs ferroviaires est garante de celle des passagers dans le cas des trains de passagers, des marchandises dans le cas des trains de marchandises et des communautés et de l'environnement dans tous les cas. On ne peut donc pas dire que les droits des travailleurs correspondent à des « intérêts privés ». Ces droits sont une question d'intérêt public.

La ministre du Travail d'alors a dit ceci au Parlement au sujet de sa menace d'une loi spéciale contre les travailleurs :

« J'ai toujours voulu que les parties arrivent elles-mêmes à une entente afin de régler leur conflit de travail, mais comme elles n'ont pu le faire, notre gouvernement se doit d'agir pour protéger l'intérêt du public. Nous ne pouvons nous permettre une importante perturbation de notre système de transport. Le CN est une composante vitale de l'infrastructure économique canadienne et nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger les emplois des Canadiens et la prospérité du pays... Nous n'imposerons pas de règlement aux parties, mais déposerons un projet de loi pour mettre fin à cette grève. [...] Ceci est plus qu'un simple différend entre le CN et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada. Ce conflit a de graves répercussions sur l'économie nationale, à un moment où le Canada se remet encore difficilement de la récession mondiale. »

Son secrétaire parlementaire avait ajouté :

« Personne à la Chambre n'aime les mesures législatives forçant le retour au travail. Nous préférons tous que les employeurs et les syndicats négocient librement les conventions collectives. C'est ainsi que les choses se passent en général, mais non sans luttes et sans difficultés. On finit néanmoins par trouver une façon de mettre fin à l'impasse et c'est exactement ainsi que les choses devraient fonctionner, dans la mesure du possible. Mais parfois, les parties n'arrivent pas à s'entendre, elles se retrouvent dans une impasse qui mène à une grève ou à un lockout, auquel cas, c'est l'économie nationale qui en souffre. Lorsque cela se produit, le Parlement doit intervenir, dans l'intérêt de la population. »

En fait il s'agissait d'une attaque contre les travailleurs orchestrée par le CN et le gouvernement. Après des mois d'efforts pour faire accepter aux travailleurs des changements dramatiques dans leurs conditions de travail qui allaient les forcer à augmenter leurs heures de travail et aggraver le problème déjà sérieux de la fatigue au travail, le CN avait menacé d'imposer unilatéralement ces modifications aux conditions de travail à partir d'une date déterminée. La seule option légale qui restait aux travailleurs pour contrer ce changement automatique était d'aller en grève. Le CN les poussait à la grève alors que le gouvernement appuyait la tactique de choc et de stupeur du CN en menaçant les travailleurs d'une loi spéciale s'ils ne pouvaient s'entendre « volontairement » avec le monopole ferroviaire.

Au Québec, nous avons un exemple de choix avec ce qui passe parmi les employés municipaux et en particulier chez les cols bleus. La ville de Montréal est en train de procéder à une restructuration massive de son fonctionnement et cela a même des ramifications internationales, notamment avec sa transformation en plaque tournante pour le libre-échange néolibéral. Quand les travailleurs cherchent un espace pour négocier et mettre de l'avant leurs demandes à la défense de leurs conditions de travail et des services, ils font face à des provocations. On leur dit que s'ils n'acceptent pas « volontairement » le démantèlement et la privatisation de leurs emplois et des services publics, ils seront criminalisés. La ville garde le silence sur les conditions réelles qu'elle veut imposer. Elle se cache derrière les grands slogans néolibéraux comme « faire de Montréal une grande ville dans le monde ». Quand les cols bleus tiennent des actions publiques pour briser le silence sur ce qui se passe vraiment et mobiliser l'opinion publique à la défense de l'intérêt public, le conseil de ville, les médias, les tribunaux et la police lancent un assaut concerté contre eux. Ils les présentent comme des voyous qui ont causé du vandalisme et de la destruction quand en fait ils sont intervenus à la réunion du conseil de ville en y jetant par terre des copies de leur convention collective.

En 2018 il y aura un procès au criminel en rapport au soi-disant saccage que les employés municipaux auraient fait à l'hôtel de ville en août 2014 pour protester contre le vol de leurs pensions. Ce procès contre des employés municipaux qui ont participé à cette action va durer plusieurs mois, disent les médias. Ce qui est passé complètement sous silence, c'est qu'un aspect important de cette action était que les travailleurs municipaux y ont lancé des quantités de copies de leurs conventions collectives pour exprimer qu'elles ne valaient pas le papier sur lequel elles sont écrites.

C'était l'expression d'un problème réel auquel les travailleurs font face. Les arrangements qui sont censés protéger les travailleurs et reconnaître leurs droits, comme les conventions collectives et les lois du travail, sont invalidés et rendus inopérants. L'espace de négociation qui devait permettre aux travailleurs de présenter leurs demandes a été aboli par décret. L'austérité antisociale est devenue la loi, et les travailleurs qui défendent leurs droits sont criminalisés.

Il n'y a pas d'acceptation volontaire qui existe. L'ultimatum « tu te soumets sinon tu fais face au plein poids de la loi » ne peut exprimer qu'un pouvoir arbitraire brutal quand « la loi » est inéquitable, injuste, non démocratique et surtout despotique.

Aujourd'hui, la négociation est remplacée par la fraude et des coups montés contre les travailleurs. À Hamilton, les travailleurs de MANA sont en lockout depuis trois ans et la compagnie fait fonctionner l'usine avec des briseurs de grève. Le gouvernement ne poursuit pas la compagnie pour pratique déloyale. Au lieu que la loi ne crée « des règles du jeu équitables », le gouvernement offre l'argument intéressé qu'il n'a pas juridiction sur les lois du travail. Par contre, lorsque les monopoles demandent que les lois du travail soient abrogées, le gouvernement s'empresse d'accéder à leurs désirs en invoquant quelque grand idéal. Pendant ce temps, la désinformation médiatique et autre est lancée dans le public et le mouvement ouvrier pour faire croire que les travailleurs s'opposent au progrès et à la bonne santé financière du pays, des villes et des entreprises. Ils ne cessent de répéter que les travailleurs ne pensent qu'à eux-mêmes et « à imposer leur propre façon de faire » et font entrave aux objectifs altruistes des gouvernements et des entreprises qui ne veulent que la « prospérité ».

La même chose est faite aux travailleurs de la construction, qui se font accuser d'intimidation par les employeurs, le gouvernement et les médias. Le tout est une diversion pour masquer les conditions brutales qui existent sur les chantiers où des travailleurs se font congédier ou ne sont pas rappelés quand leur contrat se termine parce qu'ils protestent contre des conditions de travail non sécuritaires ou le non-respect de leurs conventions collectives. C'est aussi une diversion pour masquer la corruption qui existe entre le parti au pouvoir, les entrepreneurs et les firmes d'ingénierie.

Le nouveau gouvernement de Justin Trudeau a repris les choses là où le gouvernement Harper les avait laissées. Un de ses mots d'ordre principaux est la lutte aux inégalités. On a vu un exemple de ce qu'il veut dire dans le budget 2016 sur la question de l'assurance-emploi. Une chose frappante tout d'abord est que bien qu'il ait dit lors des élections fédérales qu'il allait s'assurer que les fonds alloués à l'assurance-emploi seraient utilisés pour l'assurance-emploi, il a décidé de poursuivre dans la voie désastreuse des gouvernements Chrétien et Martin d'incorporer les fonds de l'assurance-emploi aux revenus généraux du gouvernement. C'est ce qui a conduit au vol de dizaines de milliards de dollars du programme de l'assurance-emploi depuis les années 1990.

Revenant sur la question de l'inégalité, le gouvernement continue de priver les travailleurs de leurs prestations d'assurance-emploi. Au nom de « l'égalité », il a établi un seuil de 2 % d'augmentation du chômage pour être admissible à l'extension de cinq semaines de la durée des prestations, excluant ainsi les travailleurs de toutes les régions qui n'ont pas atteint ce chiffre magique. Le taux de chômage officiel est lui-même établi de façon inacceptable parce qu'il ne comprend pas les travailleurs qui ont cessé de chercher un emploi.

Autrement dit, le gouvernement Trudeau a enchâssé un concept d'« égalité » sur la base d'une formule mathématique en vertu de laquelle des milliers de travailleurs sont privés de prestations. En effet, les critères de l'extension de la durée des prestations sont basés sur le taux de chômage officiel régional et non sur les conditions réelles auxquelles font face les travailleurs et encore moins sur le principe que tous les travailleurs qui perdent leur emploi devraient pouvoir toucher de l'assurance-emploi à un standard canadien. Selon le régime, un taux de chômage officiel plus élevé dans une région veut dire moins d'heures de travail nécessaires pour devenir admissible et des prestations plus longues (bien que totalement inadéquates) que dans les régions à taux de chômage moins élevé. Le temps va montrer comment les concepts avancés par le gouvernement Trudeau vont jouer mais ce cas démontre bien qu'il ne reconnaît pas l'existence de droits qui reposent sur les conditions objectives.

Pour faire face à cet assaut et intensifier la lutte pour leurs droits et les droits de tous et pour l'alternative, les travailleurs ont besoin de leurs propres institutions qui leur permettent de développer leur voix indépendante et de s'orienter dans le contexte des changements très rapides qui se produisent sur tous les fronts qui les concernent. Le Parti marxiste-léniniste a établi le Centre ouvrier pour briser le silence sur les conditions de vie et de travail et sur les luttes que les travailleurs mènent pour défendre ce qui leur revient de droit. Le travail pour renforcer le Centre ouvrier est essentiel aujourd'hui pour faire en sorte que les travailleurs ont tout ce dont ils ont besoin. C'est un travail clé pour permettre aux travailleurs d'ouvrir la voie au progrès de la société.

Note

1. En octobre 2011, le Parlement a adopté la Loi sur le rétablissement de la livraison du courrier aux Canadiens. Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes a intenté une poursuite devant la Cour supérieure de l'Ontario en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, déclarant que cette loi de retour au travail violait son droit à la libre expression. Le 28 avril dernier, le Cour a rendu sa décision. Elle a statué que la loi violait les droits des travailleurs des postes et l'a déclarée anticonstitutionnelle.

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Reportage photo

Du Premier Mai 2015 au Premier Mai 2016

Oui à la base manufacturière ! Non à la destruction nationale !




Journée d'action réussie à Hamilton, organisée par les métallos le 30 janvier 2016, pour demander que le gouvernement fasse respecter la loi et défende le droit public



Les métallos actifs et retraités des sections locales 1005 et 8782 du Syndicat des Métallos se présentent à la Cour supérieure de l'Ontario les 7 et 8 octobre 2015 à Toronto où US Steel dépose plusieurs motions dans le cadre de ses procédures frauduleuses de protection de la faillite.


Piquet des métallos de Hamilton le 2 octobre 2015 devant le bureau du député conservateur David Sweet (Ancaster--Dundas--Flamborough--Westdale) pour demander des comptes au gouvernement Harper pour son entente secrète avec US Steel.


7 septembre — Fête du travail à Hamilton

Les métallos de Hamilton tiennent un souper le 24 juillet 2015 pour exprimer leur gratitude aux président et le vice-président sortants de la section locale 1005 du Syndicat des métallos, Rolf Gerstenberger et Jake Lombardo, qui partent à la retraite, et leur appréciation du rôle décisif qu'a joué la section locale 1005 ces douze dernières années.


Près de mille travailleurs venus de partout au pays participent à la réunion du Conseil national d'Unifor le 21 août pour dénoncer le programme néolibéral du gouvernement Harper et les attaques des monopoles mondiaux contre les droits des travailleurs.


Les travailleurs confrontent le chef conservateur Stephen Harper le 19 août lors de son arrêt de campagne à London. Ils dénoncent la destruction brutale du secteur manufacturier qui est à l'oeuvre dans la région de même que les lois antiterroristes du gouvernement et ses attaques contre les services publics et les programmes sociaux.


Les camionneurs de Brampton en grève tiennent une manifestation le 8 septembre. Ils demandent de meilleures conditions de travail, un environnement de travail sécuritaire et le respect, et dénoncent les actions arbitraires de leur employeur et leur exclusion injuste du Code du travail du Canada.



Manifestation et réunion publique à Lac-Mégantic le 11 octobre pour revendiquer la sécurité ferroviaire et le détournement de la voie ferrée qui passe dans le centre-ville tout en maintenant un lien ferroviaire nécessaire à l'économie de la région


Manifestation à Lac-Mégantic pour marquer le 2e anniversaire du déraillement du train le 6 juillet qui a causé la mort de 47 personnes

Les travailleurs de l'automobile ont organisé des manifestations partout en Ontario le 23 septembre, durant la campagne électorale fédérale, pour exiger des comptes du gouvernement Harper pour ses négociations secrètes du Partenariat transpacifique.
Ci-dessus : dans le comté d'Essex



Des centaines d'agriculteurs et de travailleurs de l'industrie laitière du Québec et de l'Ontario conduisent leurs camions et tracteurs devant la colline du parlement à Ottawa le 29 septembre en réponse à la participation du Canada aux négociations secrètes qui ont repris à Atlanta sur l'accord néolibéral de libre-échange appelé Partenariat transpacifique.



L'Union des producteurs agricoles du Québec tient un grand rassemblement le 24 septembre à la défense du système de gestion de l'offre devant l'endroit où se tient le débat des chefs en français dans le cadre de l'élection fédérale. Plus de 1000 agriculteurs provenant de tous les coins du Québec et même de l'Ontario y ont participé.


Trois cents producteurs agricoles du Québec manifestent devant le bureau du ministre fédéral Denis Lebel le 27 juillet pour exiger la protection du système de gestion de l'offre pour les produits laitiers, les oeufs et la volaille, contre la menace que représente la négociation secrète du Partenariat transpacifique.


Piquetage de marins à Burlington contre le gouvernement Harper et son Accord économique et commercial global avec l'Europe. Cette action du 1er septembre était une des nombreuses actions organisées par les marins pour défaire Harper à l'élection et arrêter l'accord.

Défendons le service postal public


Les postiers manifestent devant le bureau de Calgary de Stephen Harper le 14 août pendant leur tournée nationale pour exiger l'arrêt des coupures de services.


Les travailleurs des postes entreprennent leur caravane pancanadienne à Saint-Jean à Terre-Neuve le 15 juillet. La caravane qui vise à défaire Harper et défendre le service postal public se poursuit pendant les élections fédérales.


Les travailleurs des postes se joignent à d'autres travailleurs pour un piquet à l'occasion de la visite de Harper le 13 mai à Windsor.


Manifestation le 7 mai 2015 pendant le congrès du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes à la défense du service postal public et pour la défaite de Harper

Les travailleurs du secteur public s'opposent
au programme d'austérité


Les travailleurs du secteur public manifestent à Ottawa le 15 juin contre la plus récente loi omnibus, le projet de loi C-59, qui prévoit des changements unilatéraux à leur régime de congés de maladie, en violation de leur convention collective.


Du début de 2015 au jour de scrutin le 19 octobre, les travailleurs du secteur public ont organisé des actions mensuelles contre la destruction des services par le gouvernement fédéral et pour la défaite de Harper. Ci-dessus: l'action de Gatineau le 19 mai 2015.


Les travailleurs de la fonction publique fédérale manifestent le 12 mai à Manotick, en Ontario, devant le bureau de circonscription de Pierre Poilievre, ministre de l'Emploi et du Développement social, contre la décision unilatérale du gouvernement de retirer le programme de congés de maladie de leur convention collective.


Les travailleurs manifestent dans les rues de Montréal, de Québec et d'autres villes le 9 décembre alors que le Front commun fort de 400 000 travailleurs tient une grève d'une journée à l'échelle du Québec pour briser l'impasse dans les négociations causée par l'intransigeance du gouvernement.


Des milliers de personnes manifestent à Montréal le 28 novembre contre le programme d'austérité et de privatisation du gouvernement Couillard.


Le 12 novembre, les travailleurs du secteur public du Bas-Saint-Laurent (photo) et de Sherbrooke manifestent contre une autre offre inacceptable du gouvernement Couillard.


Manifestation à Montréal de plus de 150 000 travailleurs du secteur public du Québec pour demander que le gouvernement cesse ses attaques contre les travailleurs et négocie avec eux les salaires et les conditions de travail dont ils ont besoin


Les travailleurs de plusieurs syndicats manifestent à l'hôtel de ville de London le 30 juin en appui aux 750 employés municipaux en grève depuis le 25 mai contre la tentative de la ville de leur soutirer des concessions importantes au niveau des conditions de travail.


15 juin - Les travailleurs de l'Ontario disent « Ne touchez pas à nos avoirs publics »
lors d'une manifestation à Queen's Park contre le plan du
gouvernement Wynne de privatiser Hydro One.


Plus de 2000 personnes manifestent le 6 juin devant l'endroit où se tient l'assemblée générale annuelle du Parti libéral de l'Ontario sous la bannière « Debout pour l'Ontario ! » Les manifestants demandent l'annulation de la privatisation d'Hydro One et le retrait d'une loi qui rend illégale la grève d'enseignants du secondaire dans trois commissions scolaires.

Les services de santé sont un droit


Manifestation des infirmières, des métallos et d'autres alliés contre les coupures à l'hôpital St. Joseph de Hamilton, le 1er mars 2016


La Coalition de la santé de l'Ontario tient des manifestations du 18 janvier au 1er février à la défense du système de santé public et contre l'ordre du jour d'austérité. La dernière manifestation a lieu le 1er février à Queen's Park à Toronto. Les manifestations
ont lieu dans les villes où le gouvernement tient des « consultations prébudgétaires ».


Ottawa


Windsor


Hamilton


Manifestation des travailleurs de la santé le 20 janvier 2016 devant le bureau de la première ministre à Vancouver à la défense du système de santé public.


Journée d'action à travers le Québec et le Canada le 15 juin pour exiger que le gouvernement Harper restaure les soins de santé pour les réfugiés. Ci-dessus: l'action de Halifax, celles du dessous de Toronto et Hamilton.


Des infirmières manifestent durant le congrès national de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers à Halifax le 5 juin 2015 pour mettre les services de santé à l'ordre du jour des élections fédérales. Sur les pancartes on lit entre autres : « Votons pour les soins de santé que nous méritons. »


Journée d'action le 20 mai organisée par les travailleurs de la santé du Québec contre les mesures d'austérité du gouvernement Couillard. Photos prise dans Mont-Royal

Les enseignants et travailleurs de l'éducation
défendent l'éducation publique



Des enseignants marchent dans les rues d'Hochelaga-Maisonneuve à Montréal le 16 janvier 2016 contre le démantèlement du système d'éducation public et pour réclamer plus d'investissements en éducation.



Le 30 septembre, des milliers d'enseignants et enseignantes du Québec ont manifesté à Montréal pour des salaires et des conditions de travail qui leur permettent d'offrir aux élèves l'enseignement dont ils ont besoin.


Des enseignants et travailleurs de l'éducation manifestent le 13 juin à l'assemblée générale annuelle de l'Association des commissions scolaires publiques de l'Ontario. Ils rejettent les demandes de concessions qui auraient pour conséquence une détérioration
de leurs conditions de travail.


Ligne de piquetage devant des écoles à Sept-Îles en mai 2015 à la défense de l'éducation publique face au programme d'austérité du gouvernement du Québec.


Rassemblement d'enseignants et de travailleurs de l'éducation de l'Ontario à Queen's Park le 14 mai 2015 dans le cadre de leur bataille pour des conventions négociées qui respectent leurs droits et défendent l'éducation publique


  Piquetage d'enseignants devant les bureaux de la première ministre de l'Ontario et d'autres députés libéraux le 8 mai 2015 pour exiger que le gouvernement négocie les
conventions collectives.


Grève des enseignants du secondaire contre trois commissions scolaires de l'Ontario en appui à leurs revendications. Ci-dessus : dans le district de Peel.

Justice pour les travailleurs accidentés



Protestation de Noël du Réseau des groupes de travailleurs accidentés de l'Ontario devant les bureaux du ministère du Travail à Toronto le 14 février. L'action affirme le droit de tous les Ontariens et Ontariennes à une indemnisation pour accidents du travail ou maladies professionnelles et dénonce l'indignité et la pauvreté que subissent les travailleurs qui se voient nier une indemnisation par la commission ou par l'employeur.


Des délégués au congrès de la Fédération du travail de l'Ontario à Toronto se joignent aux travailleurs accidentés dans une marche le 26 novembre pour exiger que cesse la suppression des réclamations légitimes des travailleurs accidentés.



Rassemblement à Queen's Park à Toronto et autres actions pour marquer la Journée des travailleurs accidentés en Ontario le 1er juin 2015

Défendons les droits de tous les travailleurs et travailleuses !


Des travailleurs migrants font connaître leurs demandes dans le cadre des activités de la Journée internationale de la femme le 6 mars 2016.



Des contingents de la marche de la Journée internationale de la femme à Toronto le 5 mars 2016 exigent l'élimination du travail précaire et des salaires inadéquats et que les services publics donnent l'exemple.


Manifestation des chauffeurs de taxi à l'hôtel de ville de Toronto le 4 décembre contre le monopole de covoiturage Uber


Les 15 et 16 novembre, des centaines de chauffeurs de taxi d'Edmonton manifestent au parlement albertain pour demander que le gouvernement mette fin aux opérations illégales du monopole de « covoiturage » Uber qui détruit l'industrie du taxi.

Notre sécurité est dans la défense des droits de tous et toutes


Le 28 avril 2016, des travailleurs partout au Canada et au Québec ont marqué la Journée de commémoration des personnes tuées et blessées au travail sous la bannière : « Pleurons les morts ! Luttons pour les vivants ! » Ci-dessus : cérémonie à l'aéroport de Toronto où un jeune travailleur est mort d'un accident travail récemment


Au Conseil municipal de Hamilton


Calgary


Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes à l'occasion du 13e anniversaire de la guerre d'Irak pour demander un gouvernement antiguerre et que le Canada cesse de participer aux conquêtes d'édification d'empire des États-Unis. Ci-dessus : marche à Ottawa


Montréal


Vancouver


La Journée internationale de la femme le 8 mars 2016 a été célébrée par des marches, rassemblements et protestations pour affirmer les droits des femmes dans le cadre de l'émancipation de l'humanité entière. Ci-dessus : marche à Montréal


Sorel-Tracy


Edmonton

Trois cents travailleurs du secteur public et du service postal, membres d'Unifor et des Teamsters, infirmières et autochtones de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick s'unissent dans une manifestation bruyante le 14 mai lors du passage du premier ministre Stephen Harper pour appeler à sa défaite.


Action du 30 mai organisée par des travailleurs partout au Canada dans le cadre de l'opposition au projet de loi antiterroriste C-51, pour dire que « Notre sécurité est dans la lutte pour les droits de tous et toutes ! ». Ci-dessus : à Vancouver


Calgary


Hamilton


Le wampum à deux rangs qui mène la journée d'action contre le projet de loi C-51 exprime le leadership des travailleurs à exiger des rapports de nation à nation avec les peuples autochtones.


Marche pour la réconciliation à Ottawa le 31 mai 2015 pour affirmer le désir des Canadiens de voir à ce que justice soit faite pour les peuples autochtones et qu'on mette fin aux vieux rapports coloniaux.

Des actions pour réclamer justice pour les peuples autochtones ont lieu partout au Canada du 13 au 15 avril 2016 en réponse à la déclaration de l'état d'urgence à Attawapiskat. Il y a eu des manifestations et des occupations des bureaux du ministère des Affaires autochtones à Toronto, Ottawa/Gatineau, Winnipeg et Régina.


Manifestations partout au Canada et au Québec en septembre et octobre 2015 pour exiger que le gouvernement assume ses responsabilités pour la crise des réfugiés et pour exprimer la position des Canadiens : « Les réfugiés sont les bienvenus ».
Ci-dessus : à Montréal le 10 octobre


Ottawa les 6 et 13 septembre


Régina le 8 septembre


Vancouver le 6 septembre

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