Numéro 60 - 30 avril 2016
Premier Mai 2016
Journée d'unité et de lutte
de la classe ouvrière à la défense des droits de
tous et toutes!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
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Tous aux actions du Premier Mai 2016 –
Journée internationale d’unité et de lutte de la classe
ouvrièreCALENDRIER
D'ÉVÉNEMENTS
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Premier
Mai
2016
• Journée d'unité et de lutte de
la classe ouvrière à la défense des droits de tous
et toutes! - Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste)
• Le temps de réfléchir
à des solutions concrètes aux problèmes auxquels
les travailleurs sont confrontés - Peggy Askin
• La base idéologique
néolibérale et institutionnelle de la négation des
droits des travailleurs - Pierre Chénier
Reportage photo
• Du Premier Mai 2015 au Premier Mai 2016
Premier Mai 2016
Journée d'unité et de lutte de la classe
ouvrière à la défense des droits de tous et toutes!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) transmet ses salutations
révolutionnaires à tous les travailleurs du Canada et du
Québec à l'occasion du Premier Mai 2016 ainsi
qu'à tous les travailleurs du monde qui manifestent en cette
journée. Le Premier Mai est toujours une occasion de
réfléchir aux luttes que les travailleurs ont
menées dans l'année écoulée et continuent
de mener à la défense de leurs droits et des droits de
tous et toutes. C'est l'occasion de faire connaître les
revendications du mouvement ouvrier et les défis que les
travailleurs acceptent de relever dans l'année qui vient.
En ce moment au Canada et au Québec,
dans tous
les secteurs de l'économie, les travailleurs et leurs
alliés continuent de résister vaillamment à
l'offensive antisociale en défendant leurs droits et les droits
de tous et toutes. Dans chaque cas, ils se heurtent au but que les
gouvernements ont établi pour la société, soit de
rendre les monopoles plus
concurrentiels sur les marchés mondiaux, privatiser les
programmes sociaux et les avoirs publics, escroquer les travailleurs
sur les pensions et les avantages sociaux qui leur appartiennent de
droit, exercer une pression à la baisse sur les salaires et les
conditions de vie et diffamer les syndicats et ceux qui se battent pour
leurs droits. La classe ouvrière
rejette ces attaques avec mépris et s'engage à redoubler
ses efforts d'organisation pour y résister.
À l'occasion du Premier Mai, le PCC(M-L)
dénonce le programme des gouvernements à tous les niveaux
de payer les riches et d'imposer des décisions prises au niveau
supranational pour servir la construction d'empire des
impérialistes américains à l'étranger et
détruire l'édifice national au pays. La classe
ouvrière se voit clairement placée
devant la tâche de participer à l'édification
nationale contre l'édification d'empire pour ouvrir une voie au
progrès. Loin de discuter des choix que lui proposent les
gouvernants et leurs agents, le mouvement ouvrier doit prendre des
positions basées sur sa politique indépendante et
bâtir un mouvement politique capable d'atteindre les objectifs
qu'il
met de l'avant.
La classe ouvrière au XXIe siècle a
acquis une énorme expérience à défendre ses
droits et à s'organiser pour compléter le passage
à des rapports modernes entre les êtres humains comme le
demande la grande production industrielle. La maturité de la
classe ouvrière se voit dans son effort constant d'organisation
et dans les luttes pour ses droits
ainsi que dans la formulation de ses positions idéologiques et
théoriques en opposition à celles de l'élite
impérialiste dominante.
À la lumière
de la restructuration
néolibérale de l'État et de la destruction de
l'édifice national, le temps est venu d'ouvrir un grand front
pour déterminer quelle démocratie moderne a besoin le
Canada au XXIe siècle. Seul le mouvement ouvrier peut devenir la
pierre angulaire d'un projet d'édification nationale
renouvelé pour façonner une
démocratie moderne qui investit le peuple du pouvoir souverain
et place entre ses mains le contrôle de l'économie. En
ouvrant une voie vers l'avant en s'organisant et en défendant
ses droits, le mouvement ouvrier crée la confiance qu'une
démocratie moderne est possible. La force du mouvement
dépend du développement de la politique
indépendante de la classe ouvrière. En chassant toutes
les notions arriérées et régressives de la
démocratie impérialiste qui étouffent
présentement toutes les institutions publiques, il peut saisir
l'initiative, réaliser des percées et transformer les
succès en victoire.
C'est aux travailleurs de relever le défi devant
eux aujourd'hui, qui est d'apporter des solutions qui répondent
aux besoins et aux exigences d'une société basée
sur la grande production industrielle.
En ce Premier Mai 2016, que les travailleurs
partout au Canada et au Québec manifestent ensemble leur
détermination à continuer leur résistance à
toutes les atteintes à leurs droits et à ouvrir une voie
vers l'avant vers une démocratie moderne.
Notre sécurité est dans la
lutte pour les droits de tous et toutes !
Oui à l'édification nationale ! Non à
l'édification d'empire !
Travailleurs et peuples opprimés du monde, unissez-vous !
Le temps de réfléchir à des
solutions concrètes aux problèmes auxquels les
travailleurs sont confrontés
- Peggy Askin -
À l'échelle du pays, le Parti communiste
du Canada
(marxiste-léniniste) organise
et participe à toutes sortes d'activités pour marquer le
Premier Mai, dont des manifestations,
des discussions, des banquets et des célébrations.
Le Premier Mai est un jour d'unité et de lutte qui appartient au
mouvement international de la
classe ouvrière. En tant que tel, c'est un jour pour s'unir
autour de demandes spécifiques et
c'est un jour également pour réaffirmer les positions des
travailleurs, ce que leur lutte pour
leurs droits et les droits de tous représente aujourd'hui et
pour l'avenir. C'est un jour où les
contingents de combat de la classe ouvrière déclarent
quels sont les défis qu'ils vont relever pour l'année qui
vient.
Un bon point de
départ est de réfléchir aux solutions
concrètes possibles pour résoudre les problèmes
auxquels les
travailleurs sont confrontés. Pour cette
raison, l'une des activités les plus importantes que les
organisations du PCC(M-L) organisent
à l'occasion du Premier Mai est la tenue de discussions
où les collectifs des travailleurs
examinent les luttes que les travailleurs ont menées durant
l'année écoulée, les obstacles qu'ils
affrontent et les défis qu'ils doivent relever durant
l'année qui vient.
Cette année, les travailleurs vivent des circonstances
difficiles. En Alberta seulement, 200 000
travailleurs ont rejoint les plus d'un million de
chômeurs au Canada. Selon les
médias, 24 000 autres emplois seront perdus dans le secteur de
l'énergie avant la fin de
l'année. Beaucoup attribuent la chute de l'emploi à la
crise dans
le secteur pétrolier mais l'Opposition
ouvrière conteste cette affirmation. La cause est la direction
de l'économie qui est
subordonnée aux objectifs de l'oligarchie financière
internationale et aux prises de décisions sur une base
supranationale. Loin de changer cette
direction, les politiques du
gouvernement fédéral ne font qu'empirer les choses. On le
voit bien à ses changements au
régime de l'assurance-emploi qui sont inadéquats et ne
répondent pas aux impératifs de ceux qui
en ont besoin. Comment envisager cette situation et quoi faire à
son sujet est une
des préoccupations des travailleurs aujourd'hui.
Cette année, le Premier Mai est célébré
dans le contexte
de l'arrivée au pouvoir d'un nouveau
gouvernement au fédéral. Ce que fait ce gouvernement face
la crise multiforme, avec la la
crise économique à la base, est aussi un important sujet
de
préoccupation. Est-ce que les changements
qu'il promulgue ou décrète aident à
résoudre la crise en faveur du peuple ou a-t-on affaire à
d'autres manoeuvres néolibérales pour
trouver des fonds à même les
programmes sociaux et les caisses de retraite des travailleurs pour
payer
les riches et détruire
encore plus l'autorité publique? Cela se fait au nom de la
prospérité et avec l'affirmation que lorsque les
monopoles sont prospères, c'est l'ensemble du peuple, de la
société et du pays qui en profite. Comment traiter
cette affirmation clairement fausse est aussi un sujet de
préoccupation.
Le gouvernement Trudeau a pris les rênes du pouvoir à un
moment où tous les arrangements
qui étaient le fondement de la société dans la
période de l'après-guerre ont été
éliminés, ce
qui a conduit à toujours plus de richesse à un pôle
et à une pauvreté croissante à l'autre.
Malgré cela, l'offensive antisociale et la destruction nationale
sont intensifiées tandis que le
nouveau gouvernement Trudeau parle de mettre fin à
l'inégalité, « de faire croître la classe
moyenne » et de consulter la population.
Comment résister de
manière significative à l'offensive antisociale brutale
déclenchée par les
gouvernements à différents niveaux est devenu un combat
très important, surtout maintenant
avec le gouvernement Trudeau qui prétend consulter tout
le monde et renverser les
politiques mises en place par Harper, comme celles sur
l'assurance-emploi. Mais ce
gouvernement s'avère
rapidement un gouvernement qui, comme le gouvernement Harper
avant lui,
restructure l'État pour imposer
l'intérêt monopoliste comme but de la
société. Et il va plus loin, en resserrant les mesures
qui criminalisent les luttes de résistance au
pays et à l'étranger au nom de la « conviction
responsable », quelque chose d'entièrement
intéressé qu'il a inventé pour duper les
naïfs et justifier
l'édification d'empire. Sous prétexte de réformer
le processus électoral et ce qu'on appelle les
institutions démocratiques, le gouvernement entend aller encore
plus loin dans la liquidation
des vestiges qui lient le peuple au régime politique au Canada.
Il avance un type bien particulier d'anti-politique pour maintenir le
peuple dans
l'incapacité de s'orienter sur une
base informée afin qu'il ne puisse pas organiser une opposition
effective.
À cet égard, aujourd'hui, la lutte entre l'Ancien et le
Nouveau est une manifestation de la
lutte de classe entre l'élite dirigeante qui cherche à
priver de tout pouvoir la classe ouvrière et
le peuple afin d'imposer son diktat sans rencontrer d'opposition et la
classe ouvrière et le
peuple qui cherchent à se bâtir un avenir pour
eux-mêmes et les générations à venir.
Cela pose des défis particuliers auxquels on doit s'attaquer.
L'objectif poursuivi par
l'Opposition ouvrière et les marxistes-léninistes en
relevant ces défis n'est pas de pleurer sur
notre sort mais de nous armer pour que nous puissions voir comment
ouvrir une voie au
progrès de la société et éviter les graves
dangers de fascisme au pays et de guerre à l'étranger,
auxquels nous faisons face en ce moment.
Comment défendre les droits des travailleurs dans un contexte
où les négociations pour
déterminer les conditions de travail et les salaires de
même que les relations
employeur-employé ont été remplacées par un
diktat venant d'en haut, et souvent de niveau
international, est une préoccupation constante. C'est un sujet
de préoccupation également que
les partis politiques aient été systématiquement
détruits. Ils ne fonctionnent plus comme les
organisations politiques principales qui lient le peuple au pouvoir
politique et à la
gouvernance, mais ont été convertis en institutions
officielles de l'État qui ont formé un
système de cartel de partis similaire à la mafia qui
maintient les privilèges et garde le peuple privé de
pouvoir. Le gouvernement Trudeau va encore beaucoup plus loin
dans ce sens avec
ses propositions de restreindre les dépenses politiques des
organisations et de réformer le Parti
libéral lui-même pour qu'il n'ait plus de membres qui
puissent demander des comptes à la
direction
Il est nécessaire de discuter de ces questions pour orienter le
mouvement ouvrier aujourd'hui. Il faut s'assurer que les mouvements du
peuple à la défense de leurs droits ne sont pas
désinformés et
liquidés par ce nouveau régime qui s'efforce d'enlever au
peuple tout rôle politique.
Le Centre ouvrier du PCC(M-L) est à la disposition de tous les
travailleurs du pays pour
briser le silence sur les conditions de travail et de vie aujourd'hui
et sur les
luttes de résistance qu'ils mènent. Aujourd'hui c'est en
développant la
politique indépendante de la classe ouvrière
qu'on peut parvenir à des solutions concrètes
aux problèmes auxquels les
travailleurs sont confrontés, de manière à
résoudre la crise
en faveur du peuple et non des
riches.
En ce Premier Mai 2016, soyons tous
ensemble à la défense des droits de tous !
Développons la politique indépendante de la classe
ouvrière !
Donnons
aux problèmes des solutions concrètes
qui favorisent le peuple,
pas les riches !
La base idéologique néolibérale et
institutionnelle de la négation des droits des travailleurs
- Pierre Chénier -
Les travailleurs veulent savoir comment faire avancer
la lutte pour leurs droits et les droits de tous et toutes dans les
conditions difficiles qu'ils vivent en conséquence de
l'offensive antisociale brutale que les riches et leurs gouvernements
ont lancée contre le peuple. Alors que les travailleurs
cherchent à savoir comment écarter les obstacles
qui sont dressés devant eux pour les empêcher de prendre
en main l'alternative qui va bénéficier à la
société, il est important de saisir certains des traits
fondamentaux de l'offensive contre les droits. Les travailleurs font
face à une conception des droits qui désinforme le
mouvement ouvrier. Les exemples que nous fournit l'offensive
antisociale
illustrent comment la désinformation opère.
On se souvient du discours
du Trône de 2007
du gouvernement Harper intitulé « Un leadership fort. Un
Canada meilleur. ». Il y était dit : « Le
Canada est fondé sur un héritage de valeurs communes pour
la défense desquelles des Canadiens se sont battus, et ont
parfois péri. C'est un pays qui continue d'accueillir de
nouveaux arrivants qui y cherchent protection et perspectives d'avenir
-- un endroit où ils pourront travailler fort, élever
leur
famille et vivre en liberté. Fort de cet héritage, notre
gouvernement est résolu à protéger notre
souveraineté ici au pays et à promouvoir nos valeurs
à l'étranger. »
On voit là une conception essentielle de
l'offensive antisociale et de la désinformation : il n'y a
pas de classes sociales, pas de lutte de classe ; le Canada a
été fondé sur des valeurs communes qui ont
existé de tout temps ; on n'a pas affaire à un
État oppresseur anglo-canadien qui a été
bâti sur la négation des droits du
peuple, en particulier des droits de la classe ouvrière, des
peuples autochtones et du peuple québécois. Selon cette
conception, les partis politiques, les gouvernements, les institutions
et les organisations non gouvernementales, les travailleurs et le
peuple, doivent tous se rallier à la défense des valeurs
qui sont décrétées par le parti au pouvoir. Les
travailleurs, les autochtones, les jeunes et tous ceux et celles qui ne
se rallient pas à ces valeurs feront face au plein poids de la
loi parce qu'on dit qu'ils s'attaquent à la nation.
Aujourd'hui, on dit que l'intérêt national
est représenté par l'intérêt monopoliste
privé et sa capacité d'être concurrentiel sur les
marchés mondiaux. Les luttes des travailleurs sont
assimilées à la défense d'intérêts
étroits, opposés à l'intérêt
national. La lutte des travailleurs et du peuple pour leurs droits et
pour une alternative qui va transformer
la situation en faveur du peuple n'est pas reconnue.
En 2011, suite à la présentation de
lois spéciales pour briser les grèves des travailleurs
d'Air Canada et de Postes Canada[1], la ministre
du Travail d'alors disait
dans une entrevue télévisée :
« Il arrive un moment où des tierces
parties innocentes sont affectées... C'est une chose que de
retirer vos services à une compagnie pour lui infliger des
dommages économiques afin de la faire revenir à la table
de négociations. C'en est une autre que de retirer vos services
aux Canadiens et causer des dommages à la nation tout
entière pour
imposer votre propre façon de faire. C'est tout à fait
inacceptable. »
La ministre dit que les
travailleurs veulent «
imposer leur façon de faire » pour donner
l'impression que les travailleurs défendent des
intérêts étroits qui sont en opposition aux
intérêts du peuple et de la nation et à
l'intérêt national. En fait, les travailleurs ont recours
à une tactique de négociation qui est prévue par
la loi et est inscrite au Code du travail depuis des
décennies. La
ministre invoque délibérément l'infliction de
« dommages économiques » comme si
c'était nuisible à l'intérêt national, alors
qu'en réalité c'est un concept clé des lois du
travail et du processus de négociation lui-même.
Maintenant, par le décret du parti au pouvoir et l'usurpation de
l'intérêt
public par l'intérêt privé, ce processus central
à la législation du travail est déclaré une
atteinte à l'intérêt national. Autrement dit, les
attaques contre les conditions de travail par des monopoles comme Air
Canada et les mesures de Postes Canada pour démanteler le
service et le privatiser ne sont pas à remettre en question. Les
monopoles sont
protégés par le pouvoir exécutif qui par
définition est un pouvoir arbitraire qui opère en dehors
du gouvernement de droit. Au nom de l'intérêt national, il
intervient contre les travailleurs qui cherchent à briser le
silence sur ce qui se passe et à transformer leurs conditions de
travail. Le gouvernement utilise alors sa majorité au Parlement
pour faire
de cette intervention une « loi » et voilà que
le pouvoir arbitraire devient la « loi ». On voit bien
qui veut imposer sa « propre façon de faire »
ici.
C'est un grand problème auquel les travailleurs
font face, alors que les conditions réelles sont cachées
derrière un mur de silence et de désinformation et que
tous les arrangements qui étaient censés garantir des
« règles du jeu équitables » se
retournent contre eux au nom de l'intérêt national.
Comment ce qu'on qualifie d'intérêt
national peut-il être invoqué pour attaquer les droits des
travailleurs qui sont les producteurs de la richesse sociale ?
« Les Canadiens ont confié au gouvernement
le mandat clair de parachever la reprise économique. À
titre de ministre du Travail du Canada, j'estime que le gouvernement du
Canada doit prendre des mesures décisives dès maintenant
pour éviter que ce conflit ne nuise vraiment à
l'économie. Voilà pourquoi le gouvernement a donné
avis qu'il
présenterait un projet de loi pour assurer le maintien des
services aériens de passagers », disait la ministre
fédérale du Travail en 2011 en réponse
à la lutte des travailleurs d'Air Canada pour leurs droits.
Cela illustre un autre aspect qui est
caractéristique de la situation actuelle, soit la fraude. C'est
une fraude que de prétendre que le parti au pouvoir a un mandat
pour mettre toutes les ressources de la société à
la disposition des monopoles et attaquer les travailleurs qui se
battent pour leurs droits. Plus les gouvernements
néolibéraux s'enfoncent
dans la voie de l'offensive antisociale et de destruction nationale,
plus les institutions publiques qui sont censées défendre
l'intérêt public sont liquidées. Plus le
gouvernement prétend avoir un « mandat », plus
il agit comme bon lui semble. Ces « mandats » sont
obtenus par des coups électoraux appuyés par des
campagnes de
désinformation massive. Au nom des mandats, on marginalise le
peuple dans la prise de décisions sur les affaires qui le
concernent et les partis de l'establishment ne cessent de
dégénérer.
Parler de mandats dans ces conditions, c'est masquer la
concentration toujours plus poussée du pouvoir économique
et politique dans les mains d'un nombre toujours plus restreint de
personnes. La réponse est l'alternative mise de l'avant par la
classe ouvrière. Celle-ci commence justement par le rejet de
cette fraude à l'effet que ces
gouvernements ont reçu un mandat de gouverner en notre nom. Elle
commence aussi par la lutte pour mettre le pouvoir décisionnel
dans les mains du peuple pour qu'on puisse renverser la situation en
notre faveur.
Un des aspects les plus frappants de la
désinformation qui est poussée dans le mouvement ouvrier
est que les travailleurs peuvent éviter d'être
criminalisés s'ils acceptent volontairement le diktat des
monopoles et qu'il n'y aura pas de négociations.
28 novembre 2009 : les
travailleurs du CN en grève à Prince George (Opinion250)
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En 2009, les travailleurs du CN sont allés
en grève pour défendre leur santé et leur
sécurité. La santé et la sécurité
des travailleurs ferroviaires est garante de celle des passagers dans
le cas des trains de passagers, des marchandises dans le cas des trains
de marchandises et des communautés et de l'environnement dans
tous les cas. On ne
peut donc pas dire que les droits des travailleurs correspondent
à des « intérêts privés ».
Ces droits sont une question d'intérêt public.
La ministre du Travail d'alors a dit ceci au Parlement
au sujet de sa menace d'une loi spéciale contre les
travailleurs :
« J'ai toujours voulu que les parties arrivent
elles-mêmes à une entente afin de régler leur
conflit de travail, mais comme elles n'ont pu le faire, notre
gouvernement se doit d'agir pour protéger l'intérêt
du public. Nous ne pouvons nous permettre une importante perturbation
de notre système de transport. Le CN est une composante vitale
de
l'infrastructure économique canadienne et nous ferons ce qui est
nécessaire pour protéger les emplois des Canadiens et la
prospérité du pays... Nous n'imposerons pas de
règlement aux parties, mais déposerons un projet de loi
pour mettre fin à cette grève. [...] Ceci est plus qu'un
simple différend entre le CN et la Conférence ferroviaire
de
Teamsters Canada. Ce conflit a de graves répercussions sur
l'économie nationale, à un moment où le Canada se
remet encore difficilement de la récession mondiale. »
Son secrétaire parlementaire avait
ajouté :
« Personne à la Chambre n'aime les mesures
législatives forçant le retour au travail. Nous
préférons tous que les employeurs et les syndicats
négocient librement les conventions collectives. C'est ainsi que
les choses se passent en général, mais non sans luttes et
sans difficultés. On finit néanmoins par trouver une
façon de mettre fin à l'impasse
et c'est exactement ainsi que les choses devraient fonctionner, dans la
mesure du possible. Mais parfois, les parties n'arrivent pas à
s'entendre, elles se retrouvent dans une impasse qui mène
à une grève ou à un lockout, auquel cas, c'est
l'économie nationale qui en souffre. Lorsque cela se produit, le
Parlement doit intervenir, dans l'intérêt de la
population. »
En fait il s'agissait d'une attaque contre les
travailleurs orchestrée par le CN et le gouvernement.
Après des mois d'efforts pour faire accepter aux travailleurs
des changements dramatiques dans leurs conditions de travail qui
allaient les forcer à augmenter leurs heures de travail et
aggraver le problème déjà sérieux de la
fatigue au travail, le CN
avait menacé d'imposer unilatéralement ces modifications
aux conditions de travail à partir d'une date
déterminée. La seule option légale qui restait aux
travailleurs pour contrer ce changement automatique était
d'aller en grève. Le CN les poussait à la grève
alors que le gouvernement appuyait la tactique de choc et de stupeur du
CN en menaçant
les travailleurs d'une loi spéciale s'ils ne pouvaient
s'entendre « volontairement » avec le monopole
ferroviaire.
Au Québec, nous avons
un exemple de choix avec
ce qui passe parmi les employés municipaux et en particulier
chez les cols bleus. La ville de Montréal est en train de
procéder à une restructuration massive de son
fonctionnement et cela a même des ramifications internationales,
notamment avec sa transformation en plaque tournante pour le
libre-échange néolibéral. Quand les travailleurs
cherchent un espace pour négocier et mettre de l'avant leurs
demandes à la défense de leurs conditions de travail et
des services, ils font face à des provocations. On leur dit que
s'ils n'acceptent pas « volontairement » le
démantèlement et la privatisation de leurs emplois et des
services publics,
ils seront criminalisés. La ville garde le silence sur les
conditions réelles qu'elle veut imposer. Elle se cache
derrière les grands slogans néolibéraux comme
« faire de Montréal une grande ville dans le
monde ». Quand les cols bleus tiennent des actions publiques
pour briser le silence sur ce qui se passe vraiment et mobiliser
l'opinion
publique à la défense de l'intérêt public,
le conseil de ville, les médias, les tribunaux et la police
lancent un assaut concerté contre eux. Ils les présentent
comme des voyous qui ont causé du vandalisme et de la
destruction quand en fait ils sont intervenus à la
réunion du conseil de ville en y jetant par terre des copies de
leur convention
collective.
En 2018 il y aura un procès au criminel en
rapport au soi-disant saccage que les employés municipaux
auraient fait à l'hôtel de ville en août 2014
pour protester contre le vol de leurs pensions. Ce procès contre
des employés municipaux qui ont participé à cette
action va durer plusieurs mois, disent les médias. Ce qui est
passé
complètement sous silence, c'est qu'un aspect important de cette
action était que les travailleurs municipaux y ont lancé
des quantités de copies de leurs conventions collectives pour
exprimer qu'elles ne valaient pas le papier sur lequel elles sont
écrites.
C'était l'expression d'un problème
réel auquel les travailleurs font face. Les arrangements qui
sont censés protéger les travailleurs et
reconnaître leurs droits, comme les conventions collectives et
les lois du travail, sont invalidés et rendus inopérants.
L'espace de négociation qui devait permettre aux travailleurs de
présenter leurs demandes a été
aboli par décret. L'austérité antisociale est
devenue la loi, et les travailleurs qui défendent leurs droits
sont criminalisés.
Il n'y a pas d'acceptation volontaire qui existe.
L'ultimatum « tu te soumets sinon tu fais face au plein poids de
la loi » ne peut exprimer qu'un pouvoir arbitraire brutal
quand « la loi » est inéquitable, injuste, non
démocratique et surtout despotique.
Aujourd'hui, la
négociation est remplacée
par la fraude et des coups montés contre les travailleurs.
À Hamilton, les travailleurs de MANA sont en lockout depuis
trois ans et la compagnie fait fonctionner l'usine avec des briseurs de
grève. Le gouvernement ne poursuit pas la compagnie pour
pratique déloyale. Au lieu que la loi ne crée « des
règles du jeu équitables », le gouvernement
offre l'argument intéressé qu'il n'a pas juridiction sur
les lois du travail. Par contre, lorsque les monopoles demandent que
les lois du travail soient abrogées, le gouvernement s'empresse
d'accéder à leurs désirs en invoquant quelque
grand idéal. Pendant ce temps, la désinformation
médiatique et
autre est lancée dans le public et le mouvement ouvrier pour
faire croire que les travailleurs s'opposent au progrès et
à la bonne santé financière du pays, des villes et
des entreprises. Ils ne cessent de répéter que les
travailleurs ne pensent qu'à eux-mêmes et « à
imposer leur propre façon de faire » et font entrave
aux objectifs altruistes des
gouvernements et des entreprises qui ne veulent que la «
prospérité ».
La même chose est faite aux travailleurs de la
construction, qui se font accuser d'intimidation par les employeurs, le
gouvernement et les médias. Le tout est une diversion pour
masquer les conditions brutales qui existent sur les chantiers
où des travailleurs se font congédier ou ne sont pas
rappelés quand leur contrat se termine parce qu'ils
protestent contre des conditions de travail non sécuritaires ou
le non-respect de leurs conventions collectives. C'est aussi une
diversion pour masquer la corruption qui existe entre le parti au
pouvoir, les entrepreneurs et les firmes d'ingénierie.
Le nouveau gouvernement de Justin Trudeau a repris les
choses là où le gouvernement Harper les avait
laissées. Un de ses mots d'ordre principaux est la lutte aux
inégalités. On a vu un exemple de ce qu'il veut dire dans
le budget 2016 sur la question de l'assurance-emploi. Une chose
frappante tout d'abord est que bien qu'il ait dit lors
des élections fédérales qu'il allait s'assurer que
les fonds alloués à l'assurance-emploi seraient
utilisés pour l'assurance-emploi, il a décidé de
poursuivre dans la voie désastreuse des gouvernements
Chrétien et Martin d'incorporer les fonds de l'assurance-emploi
aux revenus généraux du gouvernement. C'est ce qui a
conduit au vol de dizaines de
milliards de dollars du programme de l'assurance-emploi depuis les
années 1990.
Revenant sur la question de l'inégalité,
le gouvernement continue de priver les travailleurs de leurs
prestations d'assurance-emploi. Au nom de «
l'égalité », il a établi un seuil
de 2 % d'augmentation du chômage pour être
admissible à l'extension de cinq semaines de la durée des
prestations, excluant ainsi les travailleurs de
toutes les régions qui n'ont pas atteint ce chiffre magique. Le
taux de chômage officiel est lui-même établi de
façon inacceptable parce qu'il ne comprend pas les travailleurs
qui ont cessé de chercher un emploi.
Autrement dit, le
gouvernement Trudeau a
enchâssé un concept d'«
égalité » sur la base d'une formule
mathématique en vertu de laquelle des milliers de travailleurs
sont privés de prestations. En effet, les critères de
l'extension de la durée des prestations sont basés sur le
taux de chômage officiel régional et non sur les
conditions réelles
auxquelles font face les travailleurs et encore moins sur le principe
que tous les travailleurs qui perdent leur emploi devraient pouvoir
toucher de l'assurance-emploi à un standard canadien. Selon le
régime, un taux de chômage officiel plus
élevé dans une région veut dire moins d'heures de
travail nécessaires pour devenir admissible et des
prestations plus longues (bien que totalement inadéquates) que
dans les régions à taux de chômage moins
élevé. Le temps va montrer comment les concepts
avancés par le gouvernement Trudeau vont jouer mais ce cas
démontre bien qu'il ne reconnaît pas l'existence de droits
qui reposent sur les conditions objectives.
Pour faire face à cet assaut et intensifier la
lutte pour leurs droits et les droits de tous et pour l'alternative,
les travailleurs ont besoin de leurs propres institutions qui leur
permettent de développer leur voix indépendante et de
s'orienter dans le contexte des changements très rapides qui se
produisent sur tous les fronts qui les concernent. Le
Parti marxiste-léniniste a établi le Centre ouvrier pour
briser le silence sur les conditions de vie et de travail et sur les
luttes que les travailleurs mènent pour défendre ce qui
leur revient de droit. Le travail pour renforcer le Centre ouvrier est
essentiel aujourd'hui pour faire en sorte que les travailleurs ont tout
ce dont ils ont besoin. C'est un travail
clé pour permettre aux travailleurs d'ouvrir la voie au
progrès de la société.
Note
1. En octobre 2011, le Parlement
a adopté la Loi
sur le rétablissement de la livraison du courrier aux Canadiens.
Le
Syndicat
des travailleurs et des travailleuses des postes a
intenté une poursuite devant la Cour supérieure de
l'Ontario en vertu de la Charte
canadienne
des
droits et libertés, déclarant que
cette loi de retour au travail violait son droit à la libre
expression. Le 28 avril dernier, le Cour a rendu sa décision.
Elle a statué que la loi violait les droits des travailleurs des
postes et l'a déclarée anticonstitutionnelle.
Reportage
photo
Du Premier Mai 2015 au Premier Mai 2016
Oui à la base manufacturière ! Non
à la destruction nationale !
Journée
d'action
réussie
à Hamilton,
organisée par les métallos le 30 janvier 2016, pour
demander
que le gouvernement fasse respecter la loi et défende le droit
public
Les métallos actifs et retraités des sections locales
1005 et 8782 du Syndicat des Métallos se présentent
à la Cour supérieure de l'Ontario les 7 et 8 octobre 2015
à Toronto où US Steel dépose plusieurs motions
dans le cadre de ses procédures frauduleuses de protection de la
faillite.
Piquet des métallos de Hamilton
le 2 octobre 2015 devant le bureau du député conservateur
David Sweet (Ancaster--Dundas--Flamborough--Westdale) pour demander des
comptes au gouvernement Harper pour son entente secrète avec US
Steel.
7
septembre — Fête du travail à Hamilton
Les métallos de Hamilton tiennent un souper
le 24 juillet 2015 pour exprimer leur gratitude aux
président et le vice-président sortants de la section
locale 1005 du Syndicat des métallos, Rolf Gerstenberger et Jake
Lombardo, qui partent à la retraite, et leur appréciation
du rôle décisif qu'a joué la section locale 1005
ces douze dernières années.
Près de mille
travailleurs venus de partout au pays participent à la
réunion du Conseil national d'Unifor le 21 août pour
dénoncer le programme néolibéral du gouvernement
Harper et les attaques des monopoles mondiaux contre les droits des
travailleurs.
Les travailleurs confrontent le chef
conservateur Stephen Harper le 19 août lors de son arrêt de
campagne à London. Ils dénoncent la destruction brutale
du secteur manufacturier qui est à l'oeuvre dans la
région de même que les lois antiterroristes du
gouvernement et ses attaques contre les services publics et les
programmes sociaux.
Les camionneurs de Brampton en grève tiennent une manifestation
le 8 septembre. Ils demandent de meilleures conditions de travail, un
environnement de travail sécuritaire et le respect, et
dénoncent les actions arbitraires de leur employeur et leur
exclusion injuste du Code du travail du Canada.
Manifestation et réunion publique
à Lac-Mégantic le 11 octobre pour revendiquer la
sécurité ferroviaire et le détournement de la voie
ferrée qui passe dans le centre-ville tout en maintenant un lien
ferroviaire nécessaire à l'économie de la
région
Manifestation
à
Lac-Mégantic
pour
marquer
le 2e anniversaire du
déraillement du train le 6 juillet qui a causé la mort de
47 personnes
Les
travailleurs de l'automobile ont organisé des manifestations
partout en Ontario le 23 septembre, durant la campagne
électorale fédérale, pour exiger des comptes du
gouvernement Harper pour ses négociations secrètes du
Partenariat transpacifique.
Ci-dessus : dans le comté d'Essex
Des centaines d'agriculteurs et de travailleurs de l'industrie
laitière du Québec et de l'Ontario conduisent leurs
camions et tracteurs devant la colline du parlement
à Ottawa le 29 septembre en réponse à la
participation du Canada aux négociations secrètes qui ont
repris à Atlanta sur l'accord néolibéral de
libre-échange appelé Partenariat transpacifique.
L'Union des producteurs agricoles du Québec tient un grand
rassemblement le 24 septembre à la défense du
système de gestion de l'offre devant l'endroit où se
tient le débat des chefs en français dans le cadre de
l'élection fédérale. Plus de 1000 agriculteurs
provenant de tous les coins du Québec et même de l'Ontario
y ont participé.
Trois cents producteurs agricoles du Québec manifestent devant
le bureau du ministre fédéral Denis Lebel le 27 juillet
pour exiger la protection du système de gestion de l'offre pour
les produits laitiers, les oeufs et la volaille, contre la menace que
représente la négociation secrète du Partenariat
transpacifique.
Piquetage de marins
à Burlington contre le gouvernement Harper et son Accord
économique et commercial global avec l'Europe. Cette action du
1er septembre était une des nombreuses actions organisées
par les marins pour défaire Harper à l'élection et
arrêter l'accord.
Défendons le service postal public
Les
postiers manifestent devant le bureau de Calgary de Stephen Harper le
14 août pendant leur tournée nationale pour exiger
l'arrêt des coupures de services.
Les travailleurs des postes
entreprennent leur caravane pancanadienne à Saint-Jean à
Terre-Neuve le 15 juillet. La caravane qui vise à défaire
Harper et défendre le service postal public se poursuit pendant
les élections fédérales.
Les travailleurs des postes se joignent
à d'autres travailleurs pour un piquet à l'occasion de la
visite de Harper le 13 mai à Windsor.
Manifestation le 7 mai 2015 pendant le
congrès du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
à la défense du service postal public et pour la
défaite de Harper
Les travailleurs du secteur
public s'opposent
au programme d'austérité
Les
travailleurs du secteur public manifestent à Ottawa le 15 juin
contre la plus récente loi omnibus, le projet de loi C-59, qui
prévoit des changements unilatéraux à leur
régime de congés de maladie, en violation de leur
convention collective.
Du début de 2015 au jour de scrutin
le 19 octobre, les travailleurs du secteur public ont organisé
des actions mensuelles contre la destruction des services par le
gouvernement fédéral et pour la défaite de Harper.
Ci-dessus: l'action de Gatineau le 19 mai 2015.
Les
travailleurs de la fonction publique fédérale manifestent
le 12 mai à Manotick, en Ontario, devant le bureau de
circonscription de Pierre Poilievre, ministre de l'Emploi et du
Développement social, contre la décision
unilatérale du gouvernement de retirer le programme de
congés de maladie de leur convention collective.
Les
travailleurs manifestent dans les rues de Montréal, de
Québec et d'autres villes le 9 décembre alors que le
Front commun fort de 400 000 travailleurs tient une grève d'une
journée à l'échelle du Québec pour briser
l'impasse dans les négociations causée par
l'intransigeance du gouvernement.
Des milliers de personnes manifestent à
Montréal le 28 novembre contre le programme
d'austérité et de privatisation du gouvernement Couillard.
Le 12
novembre, les travailleurs du secteur public du Bas-Saint-Laurent
(photo) et de Sherbrooke manifestent contre une autre offre
inacceptable du gouvernement Couillard.
Manifestation
à
Montréal
de
plus
de 150 000 travailleurs du secteur
public du Québec pour demander que le gouvernement cesse ses
attaques contre les travailleurs et négocie avec eux les
salaires et les conditions de travail dont ils ont besoin
Les
travailleurs de plusieurs syndicats manifestent à l'hôtel
de ville de London le 30 juin en appui aux 750 employés
municipaux en grève depuis le 25 mai contre la tentative de la
ville de leur soutirer des concessions importantes au niveau des
conditions de travail.
15 juin -
Les travailleurs de l'Ontario disent « Ne touchez pas à
nos avoirs publics »
lors d'une manifestation à Queen's Park contre le plan du
gouvernement Wynne de privatiser Hydro One.
Plus
de
2000
personnes
manifestent
le 6 juin devant l'endroit où se
tient l'assemblée générale annuelle du Parti
libéral de l'Ontario sous la bannière « Debout pour
l'Ontario ! » Les manifestants demandent l'annulation de la
privatisation
d'Hydro One et le retrait d'une loi qui rend illégale la
grève d'enseignants du secondaire dans trois commissions
scolaires.
Les services de santé sont un droit
Manifestation des infirmières,
des métallos et d'autres alliés contre les coupures
à l'hôpital St. Joseph de Hamilton, le 1er mars 2016
La Coalition de la
santé de l'Ontario tient des manifestations du 18 janvier au 1er
février à la défense du système de
santé public et contre l'ordre du jour
d'austérité. La dernière manifestation a lieu le
1er février à Queen's Park à Toronto. Les
manifestations
ont lieu dans les villes où le gouvernement
tient des « consultations prébudgétaires ».
Windsor
Hamilton
Manifestation
des
travailleurs
de
la
santé le 20 janvier 2016 devant le bureau
de la première ministre à Vancouver à la
défense du système de santé public.
Journée d'action à travers
le Québec et le Canada le 15 juin pour exiger que le
gouvernement Harper restaure les soins de santé pour les
réfugiés. Ci-dessus: l'action de Halifax,
celles du dessous de Toronto et Hamilton.
Des
infirmières manifestent durant le congrès national de la
Fédération canadienne des syndicats d'infirmières
et d'infirmiers à Halifax le 5 juin 2015 pour mettre les
services de santé à l'ordre du jour des élections
fédérales. Sur les pancartes on lit entre autres :
« Votons pour les soins de santé que nous méritons.
»
Journée d'action le 20 mai
organisée par les travailleurs de la santé du
Québec contre les mesures d'austérité du
gouvernement Couillard. Photos prise dans Mont-Royal
Les enseignants et travailleurs de l'éducation
défendent l'éducation publique
Des enseignants marchent
dans les rues d'Hochelaga-Maisonneuve à Montréal le 16
janvier 2016 contre le démantèlement du système
d'éducation public et pour réclamer plus
d'investissements en éducation.
Le 30 septembre, des
milliers d'enseignants et enseignantes du Québec ont
manifesté à Montréal pour des salaires et des
conditions de travail qui leur permettent d'offrir aux
élèves l'enseignement dont ils ont besoin.
Des enseignants et travailleurs de
l'éducation manifestent le 13 juin à l'assemblée
générale annuelle de l'Association des commissions
scolaires publiques de l'Ontario. Ils rejettent les demandes de
concessions qui auraient pour conséquence une
détérioration
de leurs conditions de travail.
Ligne
de piquetage devant des écoles à Sept-Îles en mai
2015 à la défense de
l'éducation publique face au programme d'austérité
du gouvernement du Québec.
Rassemblement d'enseignants et de
travailleurs de l'éducation
de l'Ontario à Queen's Park le 14 mai 2015 dans le cadre de leur
bataille pour des conventions négociées qui respectent
leurs droits et défendent l'éducation publique
Piquetage d'enseignants devant
les bureaux de la première ministre de l'Ontario et d'autres
députés libéraux le 8 mai 2015 pour exiger que le
gouvernement négocie les
conventions collectives.
Grève
des
enseignants
du
secondaire
contre trois commissions scolaires de
l'Ontario en appui à leurs revendications. Ci-dessus : dans le
district de Peel.
Justice
pour
les
travailleurs
accidentés
Protestation de Noël du Réseau des groupes de travailleurs
accidentés de l'Ontario devant les bureaux du ministère
du Travail à Toronto le 14 février. L'action affirme le
droit de tous les Ontariens et Ontariennes à une indemnisation
pour accidents du travail ou maladies professionnelles et
dénonce l'indignité et la pauvreté que subissent
les travailleurs qui se voient nier une indemnisation par la commission
ou par l'employeur.
Des délégués au
congrès de la Fédération du travail de l'Ontario
à Toronto se joignent aux travailleurs accidentés dans
une marche le 26 novembre pour exiger que cesse la suppression des
réclamations légitimes des travailleurs accidentés.
Rassemblement à
Queen's Park à Toronto et autres actions pour marquer la
Journée des travailleurs accidentés en Ontario le 1er
juin 2015
Défendons les droits de tous les travailleurs et
travailleuses !
Des travailleurs migrants font
connaître leurs demandes dans le cadre des activités de la
Journée internationale de la femme le 6 mars 2016.
Des contingents de la
marche de la Journée internationale de la femme à Toronto
le 5 mars 2016 exigent l'élimination du travail précaire
et des salaires inadéquats et que les services publics donnent
l'exemple.
Manifestation
des
chauffeurs
de
taxi
à l'hôtel de ville de Toronto le 4
décembre contre le monopole de covoiturage Uber
Les 15 et 16 novembre, des centaines de chauffeurs de taxi d'Edmonton
manifestent au
parlement albertain pour demander que le gouvernement mette fin aux
opérations illégales du
monopole de « covoiturage » Uber qui détruit
l'industrie du taxi.
Notre sécurité est dans la défense
des droits de tous et toutes
Le 28 avril 2016, des travailleurs
partout au Canada et au Québec ont marqué la
Journée de commémoration des personnes tuées et
blessées au travail sous la bannière :
« Pleurons les morts ! Luttons pour les vivants ! »
Ci-dessus : cérémonie à l'aéroport de
Toronto où un jeune travailleur est mort d'un accident travail
récemment
Au Conseil municipal de Hamilton
Calgary
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes à
l'occasion du 13e anniversaire de la guerre d'Irak pour demander un
gouvernement antiguerre et que le Canada cesse de participer aux
conquêtes d'édification d'empire des États-Unis.
Ci-dessus : marche à Ottawa
Montréal
Vancouver
La Journée internationale de la femme le 8 mars 2016 a
été célébrée par des marches,
rassemblements et protestations pour affirmer les droits des femmes
dans le cadre de l'émancipation de l'humanité
entière. Ci-dessus : marche à Montréal
Sorel-Tracy
Edmonton
Trois cents
travailleurs du secteur public et du service postal, membres d'Unifor
et des Teamsters, infirmières et autochtones de la
Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick s'unissent dans une
manifestation bruyante le 14 mai lors du passage du premier ministre
Stephen Harper pour appeler à sa défaite.
Action du 30 mai organisée par des travailleurs partout au
Canada dans le cadre de l'opposition au projet de loi antiterroriste
C-51, pour dire que « Notre sécurité est dans la
lutte pour les droits de tous et toutes ! ». Ci-dessus : à
Vancouver
Calgary
Hamilton
Le wampum à deux
rangs qui mène la journée d'action contre le projet de
loi C-51 exprime le leadership des travailleurs à exiger des
rapports de nation à nation avec les peuples autochtones.
Marche pour la réconciliation
à Ottawa le 31 mai 2015 pour affirmer le désir des
Canadiens de voir à ce que justice soit faite pour les peuples
autochtones et qu'on mette fin aux vieux rapports coloniaux.
Des actions pour réclamer justice
pour les peuples autochtones ont lieu partout au Canada du 13 au 15
avril 2016 en réponse à la déclaration de
l'état d'urgence à Attawapiskat. Il y a eu des
manifestations et des occupations des bureaux du ministère des
Affaires autochtones à Toronto, Ottawa/Gatineau, Winnipeg et
Régina.
Manifestations partout au Canada et au
Québec en septembre et octobre 2015 pour exiger que le
gouvernement assume ses responsabilités pour la crise des
réfugiés et pour exprimer la position des Canadiens :
« Les réfugiés sont les bienvenus ».
Ci-dessus : à Montréal le 10 octobre
Ottawa
les 6 et 13 septembre
Régina
le
8
septembre
Vancouver le 6 septembre
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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