Numéro 54 - 16 avril 2016
Les intérêts
privés causent des dommages économiques
dévastateurs à l'industrie de l'acier
L'industrie de l'acier est publique
et non privée
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Les
intérêts
privés
causent
des
dommages
économiques
dévastateurs à l'industrie de l'acier
• L'industrie de l'acier est publique et non
privée
• L'étude sur l'impact économique
de la situation à US Steel Canada
À titre d'information
• Rapport
préparé par la ville de Hamilton en janvier 2015
Les intérêts privés
causent des dommages économiques dévastateurs
à l'industrie de l'acier
L'industrie de l'acier est publique et non privée
Le
secteur de l'acier est un secteur de base de
l'économie canadienne. La richesse
sociale qui est nécessaire à la construction et à
l'opération d'une aciérie ne peut être
mobilisée
que par l'autorité collective du peuple et les ressources de
l'économie. Les prix de production,
l'approvisionnement en matières premières, la formation
de la classe ouvrière, la fourniture de
l'infrastructure sociale et matérielle, la relation entre
l'offre et la demande et les autres traits
essentiels du secteur sont sociaux et publics.
Les décisions qui affectent le secteur de l'acier
ont un grand impact sur l'économie publique
et sont donc publiques elles aussi. La question de qui décide
des affaires qui concernent
l'industrie de l'acier et les autres secteurs de base est un
problème public sur lequel le peuple
doit avoir son mot à dire et un pouvoir décisionnel. Il
faut donc qu'il y ait des mesures
publiques additionnelles, au-delà des activités des
entreprises elles-mêmes, surtout sur le
marché de gros des produits de base où on a besoin
d'autorités publiques pour contrôler les
prix, les exportations et les importations sans que n'interviennent les
accords de libre-échange.
Sans cela, il n'est pas possible d'engager les secteurs de base sur la
voie d'une économie
indépendante, stable et subvenant à ses besoins qui
contribue à l'édification nationale.
La richesse sociale
privée qui se trouve dans les secteurs de base comme l'industrie
de l'acier
ne doit pas faire entrave au droit du peuple de décider et de
discuter du secteur et d'exercer
l'autorité sur sa direction. La richesse sociale privée
qui se trouve dans les secteurs de base
comme l'acier ne doit pas donner à quelque groupe de
propriétaires que ce soit le droit
d'écarter et de nier le droit public de décider de toutes
les questions qui affectent la direction
de l'industrie.
On doit établir une autorité publique,
laquelle jouit du
consentement et de la confiance des
travailleurs et des membres de la communauté, afin de
décider de la direction des secteurs de
base, avec la participation consciente entière et libre du
peuple sans les secrets et les ordres du
jour cachés que les intérêts privés imposent
toujours. La propriété privée de la richesse
sociale
dans le secteur de l'acier et les autres secteurs de base n'est qu'un
des facteurs dans la
relation sociale qui forme le secteur, et les propriétaires
privés devraient participer à la prise de
décision à titres de membres du public sans influence ou
poids particuliers.
Les propriétaires privés de la richesse
sociale dans le secteur de l'acier et les autres secteurs
de base devraient être gardés à distance des
opérations et ne participer à la prise de décision
qu'à titres de membres du public s'ils résident au
Canada. Les propriétaires privés ont droit à
un taux moyen de rendement sur leur investissement en richesse sociale,
lequel doit être
déterminé publiquement et avec précision
scientifique par des comptables qui sont redevables
à l'autorité publique laquelle effectue les paiements de
façon ouverte et au vu et au su du
public.
Les controverses qui ont
entouré Stelco et Algoma Steel depuis vingt ans ont amplement
démontré la nécessité d'une nouvelle
direction pour le secteur de l'acier qui est déterminée
sans l'ingérence des intérêts privés. On
doit établir une nouvelle direction sous contrôle public
pour le bien de l'économie et de l'édification nationale.
Les propriétaires de la richesse
sociale ont démontré à plusieurs reprises que leur
intérêt privé est en contradiction avec le
caractère public et social du secteur de l'acier et ne lui
permet pas de se développer. Ces
problèmes existent en dépit des promesses de groupes de
propriétaires de servir le bien public.
Parler ne coûte pas cher. Le Canada a besoin d'une nouvelle
direction qui comprend une
autorité publique capable de donner aux propriétaires de
richesse sociale la seule place qui
leur revient, soit celle d'être un des multiples facteurs qui
sont à l'oeuvre dans l'économie.
Les gens ont observé avec stupéfaction l'activité
corrompue de US Steel qui a signé puis brisé
presque tout de suite les accords signés en vertu de la Loi
sur Investissement Canada
et la loi provinciale sur les fonds de pension, tout cela parce que
les propriétaires de la
richesse sociale considéraient que telle était la voie
à suivre pour servir leur ordre du jour et
leurs intérêts privés étroits.
La satisfaction de la demande apparente en acier
à partir des usines canadiennes, le bien-être
des travailleurs surtout à la retraite, les dommages à
l'environnement et à la pollution, les prix
sur les marchés, les importations et les autres questions
connexes sont tous des problèmes de
nature sociale et publique qui ne peuvent pas être résolus
si les intérêts privés sont aux
commandes.
Les secteurs de base de l'économie renferment des
quantités immenses de richesse sociale
provenant à la fois de l'investissement direct et des emprunts.
Les individus qui possèdent le
capital-actions dans des secteurs de base comme US Steel sont le plus
souvent des
intermédiaires d'institutions financières actives partout
dans le monde. Le plus souvent, les
prêteurs d'argent possèdent une richesse sociale encore
plus grande attachée à un monopole
comme la dette de 3,5 milliards $ qu'ils détiennent à US
Steel. Les propriétaires disparates de
la richesse sociale sont souvent en conflit entre eux sans parler des
conflits qu'ils ont avec les
propriétaires de richesse sociale dans d'autres compagnies. La
rivalité et la collusion parfois
remplie de corruption dans lesquelles sont engagés les
propriétaires de richesse sociale afin de
servir leurs intérêts particuliers sont source de grandes
crises dans les secteurs de base, comme
le Canada l'a vécu dans l'acier, dans l'énergie et dans
d'autres secteurs.
Ce qui constitue la propriété
privée est lui-même sujet à examen et aux conflits.
US Steel
déclare avoir acheté Stelco en 2007 mais il s'est
départi de son capital-actions dans le cours
des choses pour le transformer secrètement en une dette qu'il
détient dans la compagnie. Cette
conspiration a été montée avec l'objectif de
placer Stelco sous la protection de la faillite et de
donner à US Steel le statut de premier détenteur de la
dette dans une compagnie où il ne
possède plus de capital-actions. Ces conspirations frauduleuses
ne peuvent que nous
convaincre encore plus que la propriété de la richesse
sociale dans les secteurs de base ne
devrait pas donner de contrôle mais un simple droit à une
réclamation à la valeur que
produisent les travailleurs et non le droit de diriger la compagnie ou
d'exercer une autorité sur
ses affaires ou sur les affaires du secteur.
On doit établir une autorité publique en
laquelle les gens ont confiance et en vertu de laquelle
ils sont capables de prendre les décisions sur la direction de
la compagnie et du secteur et
garantir leur durabilité et leur stabilité. Cette
autorité doit retirer aux propriétaires de la
richesse sociale le contrôle sur les décisions.
Les manoeuvres pour payer les riches, qu'on les appelle
sauvetage, subsides ou aide déguisée
en recherche et en développement financés par les fonds
publics sont devenues la pratique
« normale » de l'élite impérialiste
dirigeante. Le fait même que les manoeuvres pour payer les
riches soient pratique courante démontre que les
propriétaires privés de richesse sociale ne sont
pas capables de diriger l'économie et surtout les secteurs de
base d'une manière qui est stable
et qui leur permette de réclamer un taux de rendement sur leur
investissement qui les
satisfasse sans que n'éclatent des crises récurrentes.
Les manoeuvres pour payer
les riches dont font partie les partenariats public-privé nous
donnent la preuve que les propriétaires de la richesse sociale
ne sont pas capables de faire
fonctionner l'économie socialisée sans fonds publics et
sans l'intervention directe du
gouvernement. Cette preuve, que viennent renforcer les crises
récurrentes dans l'économie
dans son ensemble et dans des secteurs particuliers, le chômage
permanent de plus d'un
million de travailleurs et la détérioration des
conditions sociales, suffit à démontrer qu'une
nouvelle direction de l'économie est nécessaire, laquelle
doit commencer par le contrôle
public des secteurs de base et la participation consciente du peuple
à la conduite de ces
secteurs et à la prise de décision.
Une nouvelle direction doit commencer avec
l'établissement d'une autorité publique pour
diriger les opérations de l'ancienne Stelco, d'Algoma Steel et
de Wabush Mines qui sont tous
en ce moment sous la protection de la faillite en vertu de la
frauduleuse Loi sur les
arrangements avec les créanciers des compagnies. Une
autorité publique appuyée par le
gouvernement annulerait immédiatement la réclamation
frauduleuse de US Steel aux actifs de
Stelco et commencerait à rechercher des investissements publics
ou privés. Ces
investissements serviraient à remettre en état les usines
et les mines de ces trois entreprises, à
résoudre les questions non résolues en ce qui concerne
les métallos, les travailleurs miniers et
les employés salariés en respectant leurs droits et leurs
anciennes conventions collectives et les
lois sur les pensions, et à aborder sérieusement les
questions environnementales et la reprise
d'un secteur de l'acier qui peut combler la demande apparente en acier
sur la base de ses
propres forces.
L'étude sur l'impact économique de la
situation
à US Steel Canada
Les extraits cités dans le prochain article du
rapport de la ville de Hamilton
montrent bien que l'industrie de l'acier est une industrie publique.
Stelco n'est pas une
entreprise familiale ayant un impact limité dans la
communauté. Le rapport de la ville traite
surtout des impacts sociaux mais dit quelque chose sur les
interrelations avec les autres
secteurs de l'économie, les compagnies par exemple qui se
retrouvent avec des factures
impayées parce que Stelco s'est mise sous la protection de la
faillite.
À Sault Ste. Marie, le complexe d'Algoma Steel
joue un rôle encore plus grand dans la vie et
l'économie du peuple. On estime qu'environ 70 % de la population
de la communauté dépend
directement ou indirectement de l'acier pour ses moyens de subsistance.
Les décisions qui sont prises en ce qui a trait
aux secteurs de l'acier et des mines ne sont pas
de nature privée ; elles ont beaucoup d'impact sur la
population. La prise de décision ne doit
pas être considérée comme quelque chose de
privé, ce qui est le point de vue étroit et
corrompu de certains individus qui contrôlent une grande
quantité de richesse sociale.
L'économie interreliée ne peut pas être
laissée dans les mains des propriétaires de la richesse
sociale et des monopoles qu'ils contrôlent. Les décisions
qui sont prises dans ces secteurs
affectent des villes et des régions entières et
même le pays. Ces décisions doivent être dans
des mains publiques conformément au droit du peuple de prendre
des décisions dans l'intérêt
public en opposition aux intérêts privés
étroits des propriétaires de la richesse sociale.
Les membres du Comité de l'acier du conseil de
ville de Hamilton disent que les dirigeants de
US Steel les ont traités de façon méprisante et
ont refusé de les rencontrer pour discuter des
problèmes sérieux auxquels le secteur de l'acier fait
face. Cette attitude envers les
représentants de la ville dénote une absence de
préoccupations pour le bien-être du peuple et
de la communauté. Les propriétaires de la richesse
sociale
considèrent que ce qui compte
vraiment ce sont leurs intérêts privés
étroits. Les préoccupations et l'attention des dirigeants
de US Steel, surtout ceux qui vivent à Pittsburgh, sont
entièrement concentrées à leur
édification d'empire et à leur richesse sociale
privée. Ils voient les Canadiens et leur
édification nationale comme des obstacles à leur
édification d'empire.
Aujourd'hui au Canada, la résistance
organisée active contre l'édification d'empire est
quelque
chose de nécessaire parce que le contrôle qu'exercent les
propriétaires mondiaux de la richesse
sociale entrave l'édification nationale et le
développement d'une économie stable et diversifiée
qui subvient à ses besoins. Le fait d'être
propriétaires de richesse sociale ne devrait leur
conférer aucun droit. Les propriétaires de la richesse
sociale ont droit à un certain taux de
rendement sur leur investissement mais n'ont pas le droit de
contrôler l'économie ou les
affaires politiques ou de faire obstacle au droit du peuple de diriger
son économie et de
s'engager dans l'édification nationale.
À
titre d'information
Rapport préparé par la ville de Hamilton
en janvier 2015 (extraits – pas nécessairement dans l'ordre)
Le
site
de
Hamilton
Works
couvre au total 813 acres de terrain, une grande
propriété mais petite en comparaison
à Lake Erie Works qui est huit fois plus grande et fait 6 600
acres.
2337
personnes
étaient
à
l'emploi
de US Steel en juillet 2014.
Pour
faire
l'acquisition
de
Stelco
en 2007, US Steel a dû obtenir
l'engagement et l'approbation du gouvernement fédéral
puisque il s'agissait de l'acquisition d'une compagnie canadienne par
une compagnie étrangère. La demande d'approbation de US
Steel au gouvernement fédéral était liée
à des engagements de la part de la compagnie qui ont mené
l'approbation de la vente.
Parmi
ces
engagements,
mentionnons
:
-
Des
investissements
de
capitaux
de 200 millions $ dans US Steel Canada.
-
Maintenir
un
total
de
3105 travailleurs à Hamilton Works et
à Lake Erie Works.
- Produire 4,5
millions de tonnes d'acier par année. (Le 29 octobre 2007 le
ministre a approuvé la transaction, sujette à 31
engagements juridiquement contraignants de la part de US Steel touchant
aux opérations de Stelco ; un de ces engagements était
d'accroître sur trois ans le niveau de production annuel des
anciennes usines de Stelco d'au moins 10 % et de maintenir un niveau
d'emploi d'au moins 3105 emplois équivalant-temps-plein).
-
Garantir
les
obligations
envers
les régimes de retraite de
Stelco Inc.et verser une contribution volontaire de 31 millions $ aux
fonds des régimes de retraite de US Steel Canada.
Dans
les
années
qui
ont
suivi l'acquisition de Stelco Inc.
(maintenant US Steel Canada) par US Steel, il y a eu une baisse
significative dans la production d'acier et US Steel n'a honoré
aucun de ses engagements tant au niveau des investissements, de la
production que de l'emploi qui avaient mené à
l'approbation de l'acquisition par le gouvernement
fédéral. US Steel n'ayant pas rempli ses engagements, le
gouvernement fédéral a pris des recours juridiques qui
ont été suivis d'une entente secrète conclue entre
US Steel, US Steel Canada et le gouvernement fédéral par
laquelle on a rajouté de nouveaux engagements en lien avec les
opérations et les investissements, tels que décrits ici :
-
Maintenir
en
opération
Hamilton
Works et Lake Erie Works au
moins jusqu'en décembre 2015.
-
Faire
de
nouveaux
investissements
de capitaux d'au moins 50 millions $
pour maintenir les installations canadiennes jusqu'en décembre
2015 (ce qui représentait un nouvel investissement de 200
millions $).
-
Investir
3
millions
$
dans des programmes communautaires et
éducatifs à Hamilton et à Nanticoke.
Bien
que
cette
deuxième
ronde
d'investissements devait consolider les
premiers engagements de US Steel Canada en fait d'opérations,
d'investissements et d'emplois dans l'objectif d'accroître
l'activité économique de US Steel Canada, il y a eu en
réalité une baisse continue d'activité
économique de US Steel Canada dans les années qui ont
suivi les engagements de 2011.
Malgré la
participation des deux niveaux de gouvernement - provincial et
fédéral - aux premières démarches
d'acquisition de US Steel Canada dans le but d'encourager un
environnement d'affaires viable pour US Steel Canada en accordant les
approbations et en offrant de l'aide financière, et
malgré les engagements pris par US Steel par rapport aux
opérations de US Steel Canada, celui-ci est aujourd'hui dans une
position beaucoup plus précaire que ne l'avaient envisagé
les principaux actionnaires dès les premiers jours de
l'acquisition. En date de décembre 2014, les engagements pris
par US Steel en 2007 et en 2011 en lien avec US Steel Canada sont loin
d'avoir été concrétisés et la situation
s'est plutôt détériorée. Voici certains des
phénomènes qu'on observe présentement :
-
Il y a beaucoup
moins
d'employés
à US Steel Canada qu'on ne
l'avait prévu en 2007.
-
Une
tendance
grandissante
à
la décroissance de la
capacité de US Steel Canada.
-
Une
incertitude
grandissante
quant
à l'avenir des
opérations de US Steel Canada exprimée par les
travailleurs, les retraités et les actionnaires.
-
Une
inquiétude
au
sujet
de la viabilité à long
terme des divers régimes de retraite de US Steel Canada
au-delà de 2015.
Les
quatre
régimes
de
retraite
prévoient un total de revenus
de retraite annuel de l'ordre de 231 millions $ pour les
retraités.
Les
membres
du
régime
de
retraite négocié de Hamilton
(section locale 1005) représentent plus de 65 % des 14 338
membres du régime de retraite de US Steel Canada (en date du 31
décembre 2013) et ont la moyenne des revenus de retraite annuels
la plus basse (16 355 $). (Le nombre de personnes dépendantes du
régime de retraite comme les conjointes augmente le total
à plus que 20 000.) L'absence d'une clause d'indexation
au coût de la vie a des répercussions financières
importantes sur les retraités de US Steel Canada. Le fait qu'il
n'y ait pas un ajustement de 2 % à la clause d'indexation au
coût de la vie pour un individu à la retraite depuis plus
de 25 ans entraîne une perte de 100 000 $ et la perte de revenu
estimée pour les 7 050 retraités de Hamilton à la
retraite depuis plus de 25 ans est de près de 700 millions $.
Plus de 7 000
retraités de US Steel Canada qui participent aux quatre
régimes de retraite de la compagnie résident dans la
ville de Hamilton, ce qui représente plus de 60 % des
retraités connus de US Steel Canada.
Si
la
distribution
des
11
699 retraités connus est
représentative de la population totale des retraités de
US Steel Canada, alors il est possible que plus de 8 600
retraités résident à Hamilton.
Approximativement
1,4
%
(1
sur
72) de la population totale de Hamilton est
constituée de retraités connus de US Steel Canada.
Approximativement
6,3
%
(1
sur
16) de la population de Hamilton de 60 ans et plus sont
des retraités connus de US Steel Canada.
Plus
de
70
%
des
retraités de US Steel Canada dont l'adresse est
à Hamilton vivent dans une maison unifamiliale
détachée. Ces 5043 retraités occupent 4 % de
toutes les maisons unifamiliales de Hamilton (1 sur 25).
Les
propriétés
associées
aux
retraités
connus
de US Steel Canada font d'importantes contributions cumulées
(impôt foncier) par quartier municipal, allant de 400 000 $ dans
le quartier 14 à 4,3 millions $ dans le quartier 8.
Les
logements
associés
aux
retraités
connus de US Steel
Canada à Hamilton contribuent approximativement 24 millions $ en
impôt foncier annuellement à la ville. (Notez que les
retraités de Stelco à Hamilton continuent de payer leurs
impôts fonciers tandis que US Steel refuse de payer les siens. La
compagnie a même obtenu une ordonnance de la cour de la
protection de la faillite qui lui donne gain de cause. L'impôt
foncier cumulatif de 24 millions $ versé par les métallos
retraités vivant à Hamilton est très
supérieur aux impôts fonciers payés par US Steel
Canada lorsque que celui-ci payait des impôts fonciers. US Steel
prétend qu'il n'a fait aucun profit en Ontario depuis 2009, ce
qui veut dire que la compagnie n'a versé aucun impôt sur
le revenu des sociétés bien que les créanciers de
US Steel aient réclamé des profits sur les
intérêts et les dividendes qui ont continué
d'être versés aux actionnaires de US Steel.)
Environ
2
%
de
la
population totale des quartiers 5, 6 et 10 de Hamilton est
aujourd'hui composée de retraités de US Steel Canada.
La
population
de
retraités
de
US Steel Canada représente un
segment important et significatif de chaque quartier de Hamilton.
Impact sur les revenus de la ville de Hamilton
Depuis
2000,
les
contributions
fiscales
totales annuelles de USSC ont
été en baisse constante, ayant diminué de plus de
70 %, à partir de 22 560 000 $ versés en 2000 à un
peu moins de 6 millions $ prévus pour 2014.
(Depuis la publication du rapport, le tribunal de la LACC a
accordé un congé à USSC lui permettant de
suspendre le paiement des taxes municipales).
Les
contributions
fiscales
de
USSC
ont représenté en 2000
plus de 3 % du total des recettes fiscales mais en 2014 elles sont
inférieures à 1 %.
USSC
a
récemment
porté
en
appel avec succès les
contributions fiscales qui lui ont été
réclamées ces dernières années (avant 2014)
ce qui veut dire que USSC va bénéficier d'une
réduction d'impôt de plus de 6 millions $.
Les
revenus
liées
à
l'utilisation
de l'eau par USSC ont
diminué en pourcentage du total des recettes d'eau de la ville
de Hamilton, passant de 3,8 % en 2008 à une valeur prévue
de 1,3 % en 2014.
Le
pire
scénario
pour
la
ville de Hamilton en ce qui concerne les
recettes de l'impôt foncier et de la taxe sur l'eau que doit
payer USSC serait une réduction supplémentaire de revenus
d'environ 3,9 millions $ par année, ce qui réduirait les
recettes annuelles actuelles d'environ 6,6 millions $ (prévues
pour 2014) à environ 2,7 millions $ par année pour les
années à venir.
[Si
la
destruction
de
la
production d'acier de Stelco continue] il en
résultera des difficultés pour les employés
actuels de USSC qui souffriront de la perte d'emploi et pourront avoir
de la difficulté à trouver du travail et une
rémunération similaire.
-
Cela
se
traduira
par
des difficultés pour les retraités
de USSC, qui comptent sur USSC pour continuer à contribuer
à leurs régimes de retraite sous-capitalisés et
leur fournir des avantages sociaux à la retraite.
-
Cela
se
traduira
par
une diminution permanente des revenus de retraite
des retraités de USSC et cette réduction aura un impact
important sur leur santé et leur capacité
financière à soutenir leur situation et maintenir leur
train de vie.
-
Cela
aura
un
impact
sur des centaines d'entreprises qui fournissent des
biens et des services à USSC.
-
Cela
aura
un
impact
significatif sur les revenus annuels de la ville de
Hamilton.
-
Cela
pourrait
avoir
un
impact significatif sur les demandes en
programmes de la ville de Hamilton.
-
Il
pourrait
en
résulter
un processus prolongé
d'aliénation d'actifs qui pourrait forcer les terrains
présentement détenus par USSC à Hamilton à
l'inactivité pendant une longue période de temps.
Durant
la
période
de
leur
emploi chez Stelco et USSC, une composante du
régime de retraite des membres ayant été à
l'emploi de USSC a été une pension à prestations
déterminées qui leur offrait des avantages à la
retraite et qui variait en composition selon chacun des quatre
régimes de retraite de USSC. Au cours de la vie des
régimes de retraite, les prestations définies pour chacun
des quatre régimes de retraite ont subi des changements en
fonction de l'issue des négociations entre les groupes
d'employés et l'employeur.
Les
quatre
régimes
de
retraite
fournissent annuellement aux
retraités de USSC des revenus de pension totalisant plus de 231
millions $.
Les
entreprises
d'une ville ou d'une communauté sont
affectées par la force et la vitalité de
l'économie locale, puisque l'argent provenant des revenus
d'affaires et des revenus d'emploi des entreprises locales et des
employés est souvent dépensé dans la ville ou
la communauté. Cette section se penche sur les impacts sur
toutes les entreprises locales, autant les fournisseurs directs connus
de USSC, dont l'impact est plus facile à visualiser et
quantifier, que les autres entreprises de Hamilton, qui comptent sur
les dépenses des employés et des retraités de USSC
et de ses fournisseurs locaux.
Lorsque
USSC
a
cherché
en
septembre 2014 à se mettre sous la
protection des créanciers, cela a donné au public un
aperçu unique du nombre important et diversifié de
créanciers à cette date. Lors de la divulgation initiale
de la documentation selon la LACC, USSC a fourni aux tribunaux une
liste de créanciers (les dettes commerciales), en identifiant
les noms, adresses postales et le montant total dû à
compter de la date de dépôt en septembre 2014. Bien que
cette liste ne soit pas encore finalisée et ne permette pas
d'identifier toutes les entreprises qui font partie de la chaîne
d'approvisionnement de USSC au cours d'une année
complète, elle fournit des données quantitatives qui
permettent d'estimer de manière conservatrice l'impact financier
de l'échec possible de USSC.
La
liste
des
créanciers
décrits
ci-dessous a
été analysée et les 684 dettes commerciales ont
été regroupées par pays et triées en
catégories basées sur les soldes impayés dus
par USSC, en date du 16 septembre 2014.
Environ
60
%
des
78,8
millions $ dûs le sont à des entreprises
établies en Ontario (529 au total).
Il
y
a
127
entreprises
dont l'adresse d'affaires est dans la ville de
Hamilton et il leur est dû collectivement un total de 22,3
millions $ (28,3 % des 78,8 millions $).
Il
y
a
quatre
entreprises
basées à Hamilton à qui est
dû plus de 1 million $ et 27 autres entreprises à qui sont
dus entre 100 000 $ et 999 000 $.
Il
y
a
96
entreprises
basées à Hamilton à qui sont
dus moins de 100 000 $, et une majorité d'entre elles ont
une créance de moins de 25 000 $.
[Observations
sur
la
santé
et
le bien-être des retraités]
Il
est
difficile
pour
les
personnes âgées de faire face
à des changements soudains dans leur situation économique
car elles ont un revenu fixe. Ceux qui ont « d'importants avoirs
mais des revenus modestes » sont considérés comme
les plus à risque financièrement. Des contraintes
financières provoquent le stress, la dépression et des
pressions familiales. Des revenus de retraite réduits sont
associés à des décès d'origine cardiaque
chez les hommes et les femmes. Les hommes célibataires qui sont
régulièrement à court d'argent ont un plus grand
risque d'avoir des crises cardiaques et les hommes ayant un revenu de
retraite réduit ont un risque plus élevé de
décès. Les personnes âgées qui ne sont pas
habituées à rechercher des services peuvent ne pas
être au courant des services qui leur sont offerts. Ils peuvent
aussi avoir des difficultés à accéder à ces
services. Le stress peut conduire à de nombreux problèmes
de santé mentale et physique, les plus graves étant la
dépression, les maladies cardiaques et le décès.
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