Numéro 52 - 14 avril 2016
Un autre décès d'une
personne détenue par
les services d'immigration
Le système de détention du
Canada
viole la loi et les principes de la responsabilité et du sens
moral
- Philip Fernandez -
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Un
autre
décès
d'une personne détenue par les
services d'immigration
• Le système de détention du
Canada viole la loi et les principes de la responsabilité et du
sens moral - Philip Fernandez
• Lettre ouverte de la famille au gouvernement
et au peuple canadiens
• Faits saillants sur la détention
d'immigrants et les violations - Mettez fin à la
détention d'immigrants
Un autre décès d'une
personne détenue par les services d'immigration
Le système de détention du Canada viole
la loi et les principes de la responsabilité et du sens moral
- Philip Fernandez -
Le 13 mars, Francisco Javier Romero Astorga, un
citoyen chilien, est mort alors qu'il était détenu par
l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) au Centre
correctionnel de Maplehurst, à Milton, en Ontario. Il est
la 14e personne connue depuis 2000 qui est
décédée alors qu'elle était détenue
par l'ASFC, et sept
d'entre elles sont décédées au cours des trois
dernières années. Moins d'une semaine plus tôt, le
réfugié Melkior Gahungu âgé de 64 ans
s'est suicidé alors qu'il était détenu par l'ASFC,
plutôt que d'être expulsé vers le Burundi
d'où il avait fui.
Francisco Astorga a
été arrêté en janvier 2016 après
être arrivé au Canada en octobre 2015. Il avait
vécu et travaillé au Canada pendant les
années 1990, avant de retourner au Chili. L'ASFC n'a pas
expliqué pourquoi Francisco Astorga a été
détenu ou dans quelles circonstances il a été
arrêté, ni la cause de sa mort. Sa
famille a été maintenue dans l'ignorance quant aux
circonstances entourant sa mort. Cela montre que les lois canadiennes
relatives à la protection des ressortissants étrangers
sont en contradiction avec le Pacte international relatif aux droits
civils et politiques et cela révèle la brutalité
et le racisme de l'État canadien. Le Canada a une obligation
juridique et morale de fournir des réponses à la famille
de Francisco sur les raisons de sa mort et de mener une enquête
complète afin qu'elle puisse savoir ce qui lui est
arrivé. Même après qu'il ait été
arrêté en janvier, la famille ne l'a appris
qu'après avoir appelé le consulat du Chili à
Toronto pour savoir où il se trouvait.
Lors de l'examen périodique en 2015 de la
mise en oeuvre par le Canada du Pacte international relatif aux droits
civils et politiques, le Comité des droits de l'homme des
Nations unies a conclu que le traitement des détenus immigrants
par le Canada est cruel et inhabituel, et mène à la
détention arbitraire. Il a exprimé sa
préoccupation
face au fait qu'une personne qui entre au Canada « peut
être placée en détention pendant une période
indéterminée » et que « tout migrant ou
demandeur d'asile dont l'arrivée est désignée
comme une 'arrivée irrégulière' peut être
placé en détention obligatoire jusqu'à ce que son
statut de demandeur d'asile soit établi ». Le
comité a
également exprimé de sérieuses
préoccupations au sujet des conditions que vivent les immigrants
détenus dans les prisons.
Les pouvoirs conférés aux agents de
l'ASFC montrent à quel point le système canadien de
détention des immigrants ne respecte pas la primauté du
droit et le droit international. L'ASFC peut détenir une
personne indéfiniment en vertu de la Loi sur l'immigration
et la protection des réfugiés si selon un agent: - un
agent l'estime
nécessaire afin « que soit complété le
contrôle »; - l'identité de la personne «
ne lui a pas été prouvée »; - l'agent a
« des motifs raisonnables de croire » que vous
êtes « interdit de territoire et constituez un danger pour
la sécurité publique » ou que vous vous
soustrairez « vraisemblablement au contrôle, à
l'enquête ou au
renvoi, ou à la procédure pouvant mener à [...]
une mesure de renvoi »; - l'agent a « des motifs
raisonnables de soupçonner que « vous êtes «
interdit de territoire pour raison de sécurité, pour
atteinte aux droits humains ou internationaux ou pour grande
criminalité, criminalité ou criminalité
organisée ».
L'ASFC dit détenir les enfants de moins
de 18 ans seulement « en dernier recours ». Un
juge doit faire un examen de la détention dans les 48
heures, puis après les 7 prochains jours, et par la suite
à tous les 30 jours.
Francisco Javier Romero Astorga
(Mettez fin
à la détention d'immigrants)
(End Immigration
Detention)
|
En 2014, l'ASFC a détenu 8519 personnes
dont plus de la moitié en Ontario. Cette
année-là, 58 personnes ont été
détenues pendant plus d'un an, et quatre pendant plus de cinq
ans. Reg Williams, directeur de l'application de l'immigration
auprès de l'ASFC à Toronto de 2004 jusqu'à sa
retraite en 2012 , a dit à
des représentants du Programme international des droits humains
à l'Université de Toronto que la culture de l'ASFC se
dirige « vers une organisation plus para-militariste où
l'accent est mis sur le pouvoir et la force ... ». Une
étude menée en 2015 par le Programme international
de droits humains à l'Université de Toronto a
rapporté
que « sans exception, les immigrants détenus avec qui nous
avons parlé ont fait part de leur incroyable désespoir et
anxiété - face à leur statut d'immigrant, leur
détention apparemment indéfinie, leur manque de droits
juridiques, leurs conditions de détention et le manque de
ressources adéquates en matière de santé mentale
pour leur permettre de se
rétablir. Ils sont traités comme des ' déchets ',
des ' animaux ', ou quelque chose de moins qu'un être
humain. »
La famille de Francisco au Chili, y compris ses quatre
enfants exige des réponses et fait un appel à l'aide
à la population canadienne. Elle a rejeté
l'allégation de l'ASFC à l'effet que la cause du
décès de Francisco est «
indéterminée ». Dans une déclaration
commune, les membres de la famille de Francisco ont écrit:
« Personne du
gouvernement fédéral canadien, y inclus l'Agence des
services frontaliers du Canada, ne nous a contactés. Nous ne
savons pas s'il y a eu une autopsie et aucun résultat d'examens
ou la raison de sa mort ne nous ont été
communiqués. Tout ce que nous savons est que son corps se trouve
dans un hôpital et que nous devons payer près
de 10 000 $ pour le rapatrier afin de lui donner une
sépulture. La dépouille de notre frère et de notre
fils repose dans un hôpital depuis déjà dix jours
et nous vivons une douleur de chaque instant. Derrière cette
tragédie il y a une famille et une mère qui sont en
deuil. » La famille veut aussi que le gouvernement
fédéral
paie pour le retour de son corps et veut l'assurance que cela ne se
reproduira pas pour d'autres. La famille fait aussi remarquer que sans
connaître la cause exacte de sa mort, les quatre enfants de
Francisco ne recevront pas un seul peso de sa pension.
Le cas de Francisco Javier Romero Astorga met en
lumière la brutalité, le racisme et le caractère
hors-la-loi de l'Agence des services frontaliers du Canada et la
façon dont les immigrants et les réfugiés sont
criminalisés et maltraités, en violation complète
de leurs droits humains fondamentaux. Dans le cadre du système
impérialiste d'États
anglo-américain, le Canada participe à l'échelle
internationale à l'exploitation des ressources des autres
nations et au déplacement de leur population, comme le voit avec
les monopoles miniers canadiens au Chili. Puis, quand des gens comme
Francisco Astorga viennent au Canada à la recherche d'une
nouvelle vie, ils sont criminalisés. C'est injuste
et inacceptable.
Tous avec la famille de Francisco Javier Romero Astorga
dans sa demande de justice et pour que le Canada respecte ses
obligations internationales en ce qui concerne le traitement des
réfugiés et des immigrants, en particulier ceux en
détention.
Lettre ouverte de la famille au gouvernement
et au peuple canadiens
Le dimanche 13 mars 2016, Francisco Javier
Romero Astorga - notre frère, notre fils - est
décédé alors qu'il était détenu par
les autorités de l'immigration. Personne ne nous a dit comment
Francisco est mort ou pourquoi il a été mis en prison.
Personne du gouvernement fédéral canadien, y inclus
l'Agence des services frontaliers
du Canada, ne nous a contactés. Nous ne savons pas s'il y a eu
une autopsie et aucun résultat d'examens ou la raison de sa mort
ne nous ont été communiqués.
Francisco Javier Romero Astorga avec sa soeur et sa grand-mère
|
Tout ce que nous savons est que son corps se trouve dans
un hôpital et que nous devons payer près
de 10 000 $ pour le rapatrier afin de lui donner une
sépulture. La dépouille de notre frère et de notre
fils repose dans un hôpital depuis déjà dix jours
et nous vivons une douleur de tous les instants. Derrière cette
tragédie il y
a une famille et une mère qui sont en deuil.
Nous écrivons cette lettre ouverte au
gouvernement du Canada et au peuple canadien pour demander de
l'information et un appui. Nous voulons savoir pourquoi notre fils,
notre frère est mort. Nous voulons savoir ce que le gouvernement
canadien va faire pour que cela ne se reproduise pas pour quelqu'un
d'autre. Nous voulons que le
gouvernement du Canada nous fournisse les ressources financières
pour nous retourner Francisco afin qu'il puisse être
inhumé.
Nous savons que le gouvernement canadien n'a pas fourni
d'informations à la population canadienne au sujet de Francisco.
Nous voulons que vous sachiez qui il a été, de sorte que
vous compreniez la perte et le deuil que nous éprouvons.
Dans quatre mois Francisco aurait eu quarante ans. Il
est le père de quatre enfants, Ignacio 10 ans,
Hector 11 ans, Aimy 12 ans et Camila 19 ans. Il est le
frère aîné de Cecilia, Esteban et Maria. Le
père de Francisco, Esteban, est un homme qui possède de
solides valeurs familiales et se consacre à sa famille. Il a
servi
dans l'armée pendant 30 ans. La mère de Francisco,
Cecilia, est une mère dévouée, qui aime ses
enfants et a toujours été un pilier de la famille. Sa
soeur Maria enseigne en kinésiologie, aime rire et se consacre
à sa famille, et sa soeur Cecilia est une travailleuse à
son propre compte, une personne attentionnée et travailleuse.
Son frère
Esteban qui est très proche de ses frères et soeurs,
travaille à Dubaï. Esteban est marié et a un fils
âgé de 18 mois, Maria est la mère d'une fille
de 2 ans et Cecilia est la mère d'un fils de 5 ans.
Dès son jeune âge, Francisco a
été d'une nature combative. Il a toujours défendu
ce qui était juste. Peu importe ce que c'était. Il a
aimé le football et a joué tous les jours. À
l'âge adulte, Francisco a été un fils
dévoué, un frère aimant. Sa passion a
été la musique. Il a aimé dessiner. Il a
été un passionné de la cuisine et un excellent
chef. Il a
été un rêveur qui a toujours été
à la recherche de façons de se forger un avenir meilleur.
Au milieu des années 1990, Francisco est
allé au Canada à la recherche de travail afin qu'il
puisse gagner de l'argent pour se bâtir une vie meilleure pour
lui-même. Il a travaillé dans une boulangerie et a
aimé le Canada. Il a été heureux d'être
là. En 2002, il a économisé assez d'argent
pour revenir au Chili. Il est revenu à la
maison avec de l'équipement musical et un plan pour ouvrir un
club de danse.
Mais Francisco n'a pas pu réussir ici au Chili.
Il a dû vendre son matériel et travailler à de
petits boulots. Ce fut un moment difficile pour lui et pour toute la
famille mais nous sommes venus ensemble pour l'appuyer. En 2015,
il était prêt à refaire sa vie. Francisco voulait
retourner à l'endroit qu'il a aimé, le Canada. Il nous a
dit qu'il
voulait prendre un « nouveau départ ».
En octobre 2015, Francisco a voyagé
à Toronto. Quelques amis chiliens parmi les nôtres au
Canada ont aidé Francisco à se trouver un endroit pour
demeurer jusqu'à ce qu'il puisse se trouver un endroit permanent
pour vivre. Une famille généreuse et bienveillante l'a
pris avec elle comme s'il était son propre fils. Nous
étions tellement
reconnaissants et émus par sa générosité.
Quand nous avons appelé en janvier pour parler à
Francisco, la famille nous a dit qu'il n'était pas rentré
chez eux, qu'ils ne savaient pas où il était et ils
étaient inquiets pour lui. Nous avons appelé le consulat
du Chili, qui nous a informés que Francisco avait
été arrêté.
La prochaine nouvelle que nous avons eue a
été le dimanche 13 mars 2016, lorsque nous
avons reçu un appel téléphonique du consulat du
Chili nous informant que Francisco est mort. Dans un courriel, quelques
jours plus tard, un détective des services policiers de Halton
nous a informés que la cause du décès était
«
indéterminée ». On nous a dit que ce
n'était plus une enquête criminelle et que les
résultats des tests sanguins seront disponibles d'ici
mai 2016.
Lorsque la cause du décès est «
indéterminée », le gouvernement chilien ne
libère pas la pension qu'une personne a amassée. En
conséquence, les enfants de Francisco ne toucheront pas un seul
peso de cet argent et nous devons encourir les frais de transport de sa
dépouille.
Nous avons été laissés dans
l'ignorance. La mère de Francisco est très malade et sa
santé s'est détériorée rapidement en raison
de ces nouvelles et nous n'avons pas de réponse à lui
donner. Francisco a quitté le Chili en parfaite santé, il
a passé une grande partie de son dernier séjour au Canada
en détention auprès des autorités d'immigration et
maintenant il est mort. Nous avons besoin d'en savoir plus et nous
avons besoin de l'aide de la population canadienne pour obtenir des
réponses.
Il n'y a rien de pire dans le monde que de perdre un
enfant. Ce que nous voudrions le plus est que notre fils et
frère nous revienne, souriant et en vie. Maintenant que nous
savons qu'il n'est pas la première personne à mourir en
détention auprès des services d'immigration, nous voulons
une enquête sur sa mort pour que la vérité soit
faite sur
ce qui se passe dans le système d'immigration canadien. Comment
les gens peuvent-ils mourir en détention gouvernementale? C'est
inhumain ce que la détention par les autorités
d'immigration est en train de faire aux gens. Les familles comme les
nôtres méritent des réponses. Personne d'autre ne
doit souffrir comme nous souffrons.
Faits saillants sur la détention d'immigrants
et les violations
- Mettez fin à la détention
d'immigrants -
Depuis 2000, au moins 14 immigrants sont
morts sous la garde de l'ASCF et 8 de ces 14 morts ont au
lieu dans des prisons provinciales en Ontario. La cause la plus commune
des morts est le refus d'accorder des soins de santé
adéquats suivi du suicide. L'ASCF n'a jamais
révélé publiquement les détails de toutes
les morts qui se sont produites sous sa garde.
Plus de 7300 immigrants ont été
détenus sans inculpation ou procès en 2013. Environ
un tiers de toutes les détentions ont lieu dans des prisons
provinciales à sécurité maximum louées par
les gouvernements provinciaux à l'Agence des services
frontaliers du Canada. Soixante-pour-cent des détentions ont
lieu en Ontario.
En 2013, les migrants détenus ont passé un total
énorme de 183 928 jours (c'est plus de 503
années) en détention. Les détentions ont
coûté plus de 250 millions de dollars sur cinq ans.
L'ASCF emprisonne régulièrement des
enfants, En même temps, elle ne rapporte pas les cas
d'emprisonnements d'enfants ayant citoyenneté canadienne, disant
qu'ils « accompagnent « leurs parents.
Le Canada est un des rares pays occidentaux au monde
sans une limite de temps de détention; certains immigrants ont
été emprisonnés pendant plus de 12 ans sans
inculpation ou procès. Les Nations unies ont demandé deux
fois au Canada de mettre fin à cette pratique.
Il n'existe aucun système permettant de
déterminer sous quelles circonstances certains détenus
sont retenus dans un des trois centres de surveillance de l'immigration
(Toronto, Laval et Vancouver) et les autres dans des prisons
provinciales.
La décision de détenir ou de
libérer les individus est prise par des fonctionnaires, qui
n'ont pas de formation juridique, connus sous le nom de membres du
conseil d'administration. Le taux de libération accordé
par les membres du conseil d'administration varie arbitrairement
entre 5 % et 38 %. Le taux de libération
varie aussi par région : 9 % en Ontario
et 26,5 % dans le reste du Canada. Il n'y a pas de
contrôle judiciaire exhaustif de ces décisions. Un
détenu immigrant n'a pas de droit automatique d'appel.
S'ils sont reconnus coupables d'un crime, les
immigrants sont punis trois fois. Premièrement, pour le crime
lui-même. Deuxièmement, en ayant leur statut d'immigration
révoqué ou refusé s'il est en traitement ou en
étant déportés. Troisièmement, en
étant emprisonnés, dans certains cas indéfiniment.
Il a été reconnu que l'ASCF utilise des
passeurs internationaux pour obtenir de faux papiers afin d'expulser
des immigrants vers des pays avec lesquels ils n'ont aucun lien, comme
dans le cas de Michael Mvogo.
L'ASCF a expédié des détenus au
Kenya, puis payé des pilotes de
brousse 25 000 $US pour les transporter en Somalie. Voir
l'enquête du réseau CBC sur le cas de Saeed Jama.
La raison officielle de la détention est le
« risque de fuite » « ou « le danger pour
le public « . Il n'existe pas de critère justifiant cette
désignation ni de processus d'appel ou d'accès aux
tribunaux pour la contester. La détention d'immigrants est
limitée aux résidents sans papiers - qui peuvent se voir
refuser leur demande de statut de
réfugié, aux immigrants qui dépassent la
durée de leur permis de travail, d'étude ou de visite ou
aux anciens résidents permanents dont le statut a
été révoqué. Contrairement à la
perception populaire, 94,2 % des réfugiés sont
détenus pour des motifs autres qu'une menace
alléguée à la sécurité.
Les immigrants détenus officiellement morts
en détention depuis 2000
Au moins 8 des morts connues ont eu lieu dans des
prisons provinciales en Ontario.
1. Francisco Javier Romero Astorga (mars 2016).
Cause de la mort inconnue (dans une prison provinciale en Ontario)
2. Melkioro Gahungu (mars 2016). Suicide (dans une prison
provinciale en Ontario)
3. Abdurahman Ibrahim Hassan (juin 2015). «
Maîtrisé par des gardes » (dans une prison
provinciale en Ontario)
4. Joseph Dunn (septembre 2014). Suicide (dans une prison
provinciale en Ontario)
5. Prince Maxamillion Akamai (avril 2014). Soins médicaux
adéquats niés (Centre de surveillance de l'immigration
à Toronto)
6. Homme non identifié (mars 2013). Cause de la mort
inconnue (dans une
prison provinciale en Ontario)
7. Lucia Vega Jimenez (décembre 2013). Suicide (Centre de
surveillance de l'immigration à Vancouver)
8. Shawn Dwight Cole (décembre 2012). Soins médicaux
adéquats niés (dans une prison provinciale en Ontario)
9. Homme non identifié (août 2010). Cause de la mort
inconnue (Centre de surveillance de l'immigration à Laval)
10. Kevon O'Brien-Phillip (janvier 2010). Battu par des
co-détenus (dans une prison provinciale en Ontario)
11. Jan Szamko (décembre 2009). Soins médicaux
adéquats niés (Centre de surveillance de l'immigration
à Toronto)
12. Joseph Fernandes
(janvier 2007). Soins médicaux adéquats niés
(Centre de surveillance de l'immigration à Toronto)
13. Sheik Kudrath (avril 2000). Soins médicaux
adéquats niés (dans une prison provinciale en Ontario)
14. Homme non identifié (date inconnue). Cause de la mort
inconnue (lieu inconnu)
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Marxiste-Léniniste
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