Numéro 46 - 31 mars 2016
Le PCC(M-L) célèbre le
46e anniversaire de sa fondation
Tout en oeuvre pour renverser
la
situation en bâtissant les
organisations de base, les comités
et les institutions du Parti!
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Le
PCC(M-L)
célèbre
le
46e anniversaire de sa fondation
• Tout en oeuvre pour renverser la situation en
bâtissant les organisations de base, les comités et les
institutions du Parti!
• L'importance décisive de la
méthode d'organisation «travail collectif,
responsabilité individuelle» dans la construction du Parti
communiste de masse
• Au sujet du PCC(M-L)
Le PCC(M-L) célèbre
le 46e anniversaire de sa fondation
Tout en oeuvre pour renverser la situation
en bâtissant les organisations de base,
les comités et les institutions du Parti!
Le Comité central du Parti transmet ses
salutations révolutionnaires à tous les membres et
sympathisants du Parti à l'occasion du 46e anniversaire de
sa fondation à Montréal le 31 mars 1970. En
cette occasion, les organisations de base, les comités et les
institutions du Parti tiennent des rencontres publiques et non
publiques
pour discuter de la signification du Parti aujourd'hui et de
l'importance de la construction du Parti.
Partout au pays les camarades s'attaquent aux
défis reliés à l'activation du facteur
humain/conscience sociale à l'heure où les forces de
régression font tout en leur pouvoir, un pouvoir
considérable, pour activer le facteur antihumain/anti-conscience
sociale. Le but des forces de la réaction est de concentrer le
pouvoir économique et politique
dans les mains d'un nombre toujours plus restreint de personnes. Cette
offensive antisociale de la bourgeoisie a pour conséquence
d'accroître l'exploitation et l'oppression et donc d'accentuer
l'appauvrissement, l'insécurité et la destruction
nationale et d'augmenter le danger d'une guerre
inter-impérialiste d'envergure mondiale.
En élevant le
travail organisationnel au niveau requis par le travail du Parti pour
investir le peuple du pouvoir de décider, il est possible de
renverser la situation et c'est le défi que le PCC(M-L)
relève. C'est pourquoi le Comité central appelle les
organisations de base, les comités et les institutions du Parti
à tous les niveaux à saisir l'occasion
de cet anniversaire pour prendre le temps d'apprécier le
rôle crucial que le Parti joue. Ils doivent surtout mettre au
point les mesures pratiques nécessaires pour apporter à
la classe ouvrière la confiance et l'organisation qu'il lui faut
pour diriger le peuple dans son propre projet d'édification
nationale et mettre fin à la destruction nationale qui se fait
sous les auspices des monopoles et de leurs représentants au
gouvernement. Les organisations à tous les niveaux progressent
en accordant une attention de premier ordre à leur propre
travail d'organisation pour mobiliser la classe ouvrière et ses
alliés pour résoudre, en faveur du peuple, la crise
actuelle causée par la destruction néolibérale. De
même, les travailleurs progressent quand ils bâtissent
leurs propres organisations qui prennent des positions politiques
indépendantes.
Toutes les activités que mène le PCC(M-L)
depuis 46 ans suivent un même fil conducteur :
développer le rôle dirigeant de la classe ouvrière
dans la société. La force du PCC(M-L) est dans sa
théorie révolutionnaire, sa ligne politique et ses
organisations à différents niveaux qui s'attaquent aux
tâches précises qui permettent
d'ouvrir la voie au progrès de la société. Le
tranchant de la bataille dans la période actuelle est de mener
la lutte idéologique et de participer au travail
idéologique pour définir la politique pratique qui permet
de bâtir le mouvement politique contre la destruction nationale.
La politique pratique est nécessaire pour mobiliser les
travailleurs, les jeunes
et les étudiants pour entreprendre l'édification
nationale sur une base moderne.
Le travail organisationnel met
l'accent sur l'activation du facteur humain/conscience sociale pour que
nous puissions nous acquitter de la responsabilité de renverser
la situation. En bâtissant les comités qui prennent des
positions politiques indépendantes, les travailleurs, les jeunes
et les étudiants peuvent faire d'importants pas en avant. Ces
comités doivent être établis dans les endroits de
travail, les institutions d'enseignement, les quartiers et les endroits
où se rassemblent les aînés, où tous peuvent
assumer la responsabilité de leurs décisions et des
actions de leurs pairs. Ils peuvent ainsi aborder les problèmes
qui les concernent et les problèmes qui concernent la
société et le monde. En
développant la politique indépendante de la classe
ouvrière ils peuvent priver les monopoles et les gouvernements
à leur service du pouvoir de priver les êtres humains de
ce qui leur appartient de droit du fait qu'ils sont humains et qu'ils
dépendent de la société pour leur bien-être.
Tout en oeuvre pour renverser la
situation en bâtissant les
organisations de base,
les comités et les institutions du Parti !
Vive
le PCC(M-L) !
L'importance décisive de la méthode
d'organisation «travail collectif, responsabilité
individuelle» dans la construction du Parti communiste de masse
À l'occasion de son 46e anniversaire de
fondation, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
souligne l'importance décisive de poursuivre la mise en oeuvre
de la Résolution du VIIIe Congrès sur la construction du
Parti qui déclare, entre autres, que les membres doivent diriger
par l'exemple en utilisant ces deux guides : Travail
collectif, responsabilité individuelle
et Apprendre ensemble, travailler collectivement, prendre ses
responsabilités sociales. Le Comité central appelle
toutes les organisations et tous les membres du Parti à
réfléchir au rapport dialectique entre la
responsabilité individuelle et le travail collectif et aux
méthodes de travail du
Parti.
Travail collectif, responsabilité
individuelle est une méthode de travail adoptée par
Les Internationalistes, l'organisation précurseur du PCC(M-L),
et par le
Parti depuis sa fondation. Elle signifie que tous les membres sont
tenus non seulement d'appliquer les décisions prises mais aussi
de participer à la prise de décision. Si,
historiquement, la
participation aux prises de décisions dans la
société et dans les différents collectifs est
considérée comme un privilège et un droit
limité, le PCC(M-L) soutient, lui, que cette participation est
non
seulement un droit humain et politique, mais aussi un devoir, suivant
le principe que sans l'acquittement des devoirs, les droits ne peuvent
être affirmés. C'est
la méthode de travail qui permet au parti communiste de grandir
en sol canadien dans la poursuite de son objectif. Les individus
affirment leur droit de conscience dans la mesure où ils
activent le facteur humain/conscience sociale. Cette méthode de
travail permet aussi aux membres de s'épanouir.
Que signifie travail
collectif, responsabilité individuelle ? Il n'est pas
rare d'entendre dire que l'individu doit appliquer les décisions
prises par le collectif. Mais qui est le collectif et comment les
décisions sont-elles prises ? Quel est le rôle de
l'individu dans les prises de décisions ? Quel rôle
joue l'aspect
idéologique dans l'établissement de l'ordre du
jour ? À moins de reconnaître que la première
responsabilité individuelle de tout membre du PCC(M-L) est
d'établir l'ordre du jour du collectif, de son organisation de
base, et ce que cela signifie en pratique, tous les autres aspects du
travail perdent leur sens. Qui décide, qui les
décisions
servent, comment les décisions sont appliquées et par
qui, tout cela est laissé dans l'ombre. Il ne fait pas de sens
de parler de responsabilité dans ces conditions.
La participation à l'établissement de
l'ordre du jour de l'organisation à laquelle on appartient est
le point d'activation du facteur humain/conscience sociale. Il s'agit
de décider quel travail doit faire l'organisation de base pour
appliquer les décisions du Parti dans des conditions
données et de contrôler la mise en application des
décisions,
d'analyser les résultats et de passer à l'étape
suivante. Pour décider quel travail doit être fait il faut
d'abord idéologiser le travail. Qu'est-ce que ça veut
dire ?
Hardial Bains écrivait à ce sujet
en 1995 : « Le succès de tout travail
dépend du succès de la lutte idéologique. Affirmer
que le travail n'a rien d'idéologique c'est affirmer
l'absurdité que le travail n'a pas de fondement dans la vie
réelle, n'a pas de contexte. Tout comme il ne peut y avoir
d'économie sans son fondement, sans son
rapport social, il ne peut y avoir de travail qui n'a pas son
fondement, sans la lutte idéologique pour le guider et le
situer. »
Mener la lutte idéologique est un
prérequis pour la prise de responsabilité individuelle
pour le travail du collectif. La conscience et l'organisation sont la
condition pour que l'individu s'épanouisse et fasse une
contribution. Le refus de participer à l'établissement de
l'ordre du jour du collectif en partant du besoin politique trahit une
attitude
apolitique et/ou non révolutionnaire, un contentement face au
statu quo de la société bourgeoise où toutes les
décisions sont prises par la bourgeoisie et où le
rôle du prolétariat est de produire ce que la bourgeoisie
décide. Cela veut dire aussi accepter que le rôle de
l'individu soit d'offrir une « aide » de
l'extérieur. C'est la conception qui est
héritée de la philosophie utilitaire sur la base de
laquelle la société bourgeoise a été
établie : être un être bien pensant qui veut
réformer le système pour le rendre moins cruel mais qui
ne
voit pas la nécessité de le changer.
C'est seulement en construisant l'organisation que
l'individu assume la responsabilité de ses actions. Par la
participation à l'établissement de l'ordre du jour, la
conscience de l'individu se transforme ; le niveau de conscience
de l'organisation s'élève par le travail pratique de
mobilisation idéologique et politique maximum. Sans cela,
l'individu et l'organisation demeurent prisonniers de l'ordre du jour
qu'impose la société bourgeoise et de sa
spontanéité qui est exprimée dans la
sentence :
« le mouvement est tout, le but final n'est rien ».
Le collectif décide du travail à faire
par la participation de l'individu, à commencer par une
présentation idéologique de ce qu'est le travail, comme
point de départ de sa réalisation pratique. Le travail
collectif répond aux décisions prises par les
congrès du PCC(M-L) et, entre les congrès, par le
Comité central. Il correspond aussi aux demandes de
la lutte de classe dans la situation donnée, dans les
circonstances particulières, en accord avec ces décisions
et le programme du Parti. L'individu joue son rôle
d'établir et d'enrichir le contenu du travail du collectif et
c'est uniquement sur cette base que l'individu et le collectif marchent
d'un pas assuré.
Hardial Bains, dans la préface de l'auteur de
l'édition de 1998 de Nécessité de
changement, écrit : « L'offensive pour
établir l'organisation est la clé,
l'élément le plus important dans la préparation
des conditions subjectives de la révolution. Cette organisation
est l'instrument le plus avancé et le plus
révolutionnaire de la
révolution prolétarienne dans une société
où la révolution n'a pas encore eu lieu, et un instrument
de l'élargissement du pouvoir de la révolution là
où elle a eu lieu. L'hésitation, l'indécision,
l'amateurisme, la spontanéité et l'attitude
détachée face au besoin de créer cette avant-garde
la plus avancée et la mieux organisée de la classe
ouvrière
mettraient fin à la révolution avant même qu'elle
ne commence. »
La même chose peut être dite du travail
pour consolider les organisations de base du parti communiste en ce
moment sur la base des méthodes de travail du Parti. Ce travail,
qui suit le principe dialectique de consolidation interne, force
externe, devient un besoin urgent en ce moment pour encourager et
enhardir la classe ouvrière et la
placer en position de créer le mouvement politique qui
va changer le cours des choses en faveur du peuple. Le travail le plus
important qu'une organisation du Parti puisse mener est
d'imprégner la classe et ses forces avancées de la
conscience et de l'organisation requises pour faire des objectifs de la
classe les objectifs de la société.
La demande du Parti communiste que tous ses membres
appliquent le programme du Parti en établissant l'ordre du jour
à leur niveau et en prenant la responsabilité de son
application va consolider les forces avancées au sein de la
classe ouvrière. C'est le point de départ qui permet
d'aller avec confiance vers tous ceux qui veulent le
changement et qui reconnaissent que la classe ouvrière doit
être à l'avant-garde de la société et de les
engager dans les prises de décisions. Dans son article
intitulé «Une attention de premier ordre au besoin de
conscience et d'organisation du peuple », le camarade Bains
écrit : « Pour que la classe
ouvrière puisse diriger tout le
peuple dans la réalisation de sa mission historique de
créer une société nouvelle, il faut
reconnaître le droit mais aussi le devoir du peuple de prendre
les décisions. »
Au sujet du PCC(M-L)
Le 31 mars 1970 à Montréal
était proclamée la fondation du Parti communiste du
Canada (marxiste-léniniste). Le journal Ligne de masse
titrait en grosses lettres : « Il existe un tel
parti ! »
Le PCC(M-L) a été fondé
après six années de travail politique, idéologique
et organisationnel dans les universités, les endroits de travail
et les quartiers, en particulier depuis mai 1968. Ce travail a
créé d'amples conditions matérielles pour la
construction du parti du prolétariat de type nouveau, le Parti
communiste du Canada
(marxiste-léniniste), basé sur le
marxisme-léninisme et l'expérience de la
révolution et du socialisme dans le monde entier.
La fondation du Parti a été
précédée par trois mois de discussion à la
grandeur du Canada sur un document distribué à tous les
camarades qui s'étaient avancés pour joindre le Mouvement
communiste canadien (marxiste-léniniste). Ce même document
a fait l'objet de délibérations parmi les
délégués à la Conférence de
Vancouver tenue
du 26 au 31 décembre 1969. La fondation du Parti
fut déclarée à la Conférence des patriotes
à Montréal le 31 mars 1970.
La fondation du Parti communiste du Canada (marxiste-
léniniste) signala la naissance de la force subjective
principale de la révolution. Basé sur la théorie
du marxisme-léninisme et la pratique de la révolution, le
PCC(M-L) s'est différencié de toutes les vieilles
tendances politiques et idéologiques dès sa fondation.
Le Parti a tenu son Premier Congrès à
Guelph, en Ontario, du 8 au 22 mai 1971. Le
Congrès a adopté les Statuts du Parti et élu son
premier Comité central, constitué de treize personnes. La
fondation du Parti et le Premier Congrès signalaient la victoire
sur tous ceux qui ne croyaient pas que, pour avoir un impact
réel, le
facteur conscient doit avoir une forme organisationnelle. Certaines
forces avaient tenté de combattre le Parti en écartant la
forme pour détruire le facteur conscient, mais en vain. Encore
aujourd'hui, c'est sur cette question que sont faites les principales
tentatives de saper le PCC(M-L), ce qui oblige notre Parti à
accorder une très grande attention au
développement de la vie interne suivant son principe
organisationnel, le centralisme démocratique, comme condition
nécessaire au succès de tout ce qu'il entreprend.
L'attention constante que le Parti accorde à son principe
organisationnel se reflète dans tous ses documents. Hardial
Bains soulignait dans son rapport sur l'activité du
Comité central
au VIe Congrès du Parti :
« ...notre Parti s'est fixé la
tâche permanente de défendre le principe organisationnel
du centralisme démocratique. La défense du centralisme
démocratique exige la défense de la pureté du
marxisme-léninisme. Il s'agit de renforcer constamment
l'organisation du Parti dans le cours de la pratique
révolutionnaire. Il s'agit également d'éduquer
et de tremper les camarades pour en faire des combattants
révolutionnaires marxistes-léninistes. Le Parti a pris
des mesures concrètes pour renforcer l'application du principe
léniniste du centralisme démocratique, sa capacité
d'agir comme une force unifiée et organisée, une force
qui n'est pas dissociée de la classe ouvrière mais qui
vit et travaille
en son sein comme son avant-garde consciente et hautement
organisée, son état-major
général. »
Guidé par sa théorie, la pensée
marxiste-léniniste contemporaine, le Parti établit
l'unité de pensée avec ceux qui participent à
l'élaboration de la ligne de marche à chaque étape
et pour chaque projet. Sans cela, c'est la ligne de « plusieurs
centres » qui domine, privant la classe ouvrière de
son avant-garde sans laquelle elle perd sa
capacité de s'orienter. Le principe organisationnel du
centralisme démocratique est un guide pour la réalisation
de l'unité de pensée et d'action du Parti dans toutes les
conditions et en toute circonstance. Le Parti a toujours rejeté
les arguments intéressés qui, souvent
présentés comme étant à la défense
du centralisme démocratique, visent à justifier
le fait de priver le Parti de son unité pour établir
plusieurs centres qui rivalisent les uns avec les autres. Parlant de
deux formes principales que prend l'attaque contre le centralisme
démocratique, Hardial Bains disait :
« Le bureaucratisme est une autre forme que
prennent les attaques contre le centralisme démocratique. En
transformant les normes du centralisme démocratique en phrases
creuses, le bureaucratisme vise en fait à supprimer les normes
léninistes pour autant qu'il s'agit de principes
révolutionnaires efficaces qui assurent au Parti une discipline
de fer et le protègent de tout élément et de tout
courant de classes étrangères. Le libéralisme, la
négligence de l'intérêt révolutionnaire, est
encore une autre forme que prend l'attaque contre le centralisme
démocratique. Le renforcement du centralisme démocratique
suppose le renforcement des fondements idéologiques, politiques
et organisationnels
du Parti, son application résolue dans tout le travail du Parti
et des organisations de masse, tant en théorie qu'en pratique,
ainsi qu'une compréhension approfondie de toutes ses
conséquences pour les différents fronts de
l'activité du Parti au sein du prolétariat et d'autres
couches. Tout cela est indispensable à la consolidation du Parti
en tant que
Parti de la classe ouvrière doté d'un style
révolutionnaire. Les révisionnistes modernes de tout
acabit et les opportunistes de diverses nuances font l'éloge du
centralisme démocratique, et l'appliquent de façon
pragmatique, selon leurs intérêts du moment. Parfois, ils
le réduisent à une simple question de formalité
dans l'application de règlements,
sans se soucier de l'intérêt révolutionnaire. En
d'autres occasions, ils réclament la « liberté de
critique » et appellent à la violation de toutes les
normes afin de provoquer le chaos et la confusion, cherchant par
là à changer l'idéologie et la ligne politique
marxistes-léninistes du Parti. Les manoeuvres pragmatiques des
révisionnistes modernes
et des opportunistes, de même que les attaques ouvertes des
anarchistes contre le centralisme démocratique, visent à
priver le Parti de sa stabilité et de sa capacité de
combat, de sa base idéologique marxiste-léniniste
révolutionnaire, ainsi que de sa stratégie et de ses
tactiques politiques conséquentes. Ainsi, en dernière
analyse, elles visent à priver le
prolétariat de son état-major général
militant et inébranlable, le parti communiste
marxiste-léniniste révolutionnaire, une arme
indispensable et l'instrument principal de la lutte de classe du
prolétariat contre la bourgeoisie. »
À commencer par la réorganisation des
Internationalistes en un Mouvement marxiste-léniniste de la
jeunesse et des étudiants en 1968, qui a mené
à la fondation du Parti en 1970, le Parti a établi
à chaque étape de son développement comment le
principe du centralisme démocratique se traduit en forme
organisationnelle. Le IIe
Congrès, tenu en mars 1973, célébra la
victoire de la lutte pour unir les marxistes-léninistes en un
seul parti. Toutes les organisations et tous les individus
désirant sérieusement créer le parti du
prolétariat canadien s'étaient joints au PCC(M-L),
signalant la consolidation et le renforcement du Mouvement communiste
et ouvrier au Canada.
Durant toute cette période, le PCC(M-L) s'est aguerri en
travaillant à l'unité de tous les
marxistes-léninistes en un seul parti dans le cours d'une lutte
sans merci contre les attaques organisées par l'État pour
l'anéantir. Le fait que nous soyons ici aujourd'hui montre
qu'après 46 années de tentatives
répétées, la bourgeoisie et toutes ses
officines n'ont pas réussi à priver la classe
ouvrière de son avant-garde à cause de la
détermination des communistes canadiens et de la classe
ouvrière et du peuple à se doter du facteur subjectif
décisif de la révolution.
Le IIIe Congrès du Parti, tenu en 1977,
marqua la victoire sur toutes les tendances antimarxistes. Il fut suivi
d'un Congrès spécial en 1978 qui établit un
programme pour éliminer les conséquences néfastes
de la pensée Mao Zédong et consolider le
marxisme-léninisme comme guide de la pensée du Parti.
En 1982, l'année du IVe Congrès, le
Parti était prêt à établir le
développement de son rôle dirigeant comme tâche
principale dans la préparation des conditions subjectives de la
révolution. Il a identifié les principaux obstacles au
développement du rôle dirigeant du Parti, soit les
positions et agissements dogmatiques qui réduisent tout à
une question de propagande, au travail d'une secte en rivalité
avec d'autres sectes à savoir qui a la « ligne
juste ». Ce sont là des manifestations de la
conception bourgeoise du monde et c'est ce qui est à la base de
la politique bourgeoise qui réduit le changement social
à une question de compréhension et
d'énoncés de principes «
justes ». C'est la politique qui consiste à
discréditer ses ennemis, réels ou imaginaires, à
dépolitiser le peuple et à le priver de sa
capacité de fixer lui-même son ordre du jour et
d'être maître de ses destinées.
Dans son livre Communisme moderne, Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste), Hardial Bains
écrit :
« La classe capitaliste est passée
maître dans l'art de créer des diversions et de
transformer en dogmes et en catéchismes tout ce qui appartient
au domaine de l'action consciente, de sorte qu'on ne parvienne jamais
à s'attaquer concrètement aux problèmes
réels de la société. Les gens sont incités
à s'occuper de questions secondaires qui ne
changent pas leur situation de façon fondamentale. »
Décrivant la méthode qu'utilise la
bourgeoisie pour dépolitiser le peuple, Hardial Bains fait
remarquer que toutes les questions importantes sont
marginalisées et que les passions sont attisées pour
diviser le peuple et le détourner de tout ce qui pourrait nuire
aux intérêts de la bourgeoisie. Cette méthode est
maintenant devenue dominante dans la
vie politique du pays. Elle se manifeste également dans le
mouvement syndical, parmi les femmes et parmi la jeunesse, et
même dans le mouvement communiste et ouvrier. Le Parti combat
cette méthode en menant la lutte idéologique et
polémique contre le système. De cette façon il
élimine l'influence de l'idéologie bourgeoise sous toutes
ses
formes sur le mouvement communiste et ouvrier.
Durant toutes ces années, c'est la
qualité du Parti consistant à s'attaquer aux
problèmes de la société et à engager la
classe ouvrière et le peuple dans la solution de ces
problèmes qui a été définie. Après
tant d'années de travail nous avons su faire le bilan à
nouveau pour donner un nouvel élan à cette
qualité. C'est ce qu'on réclame de nous.
C'est cette qualité qui fait du Parti l'avant-garde de la
classe. C'est parce que le Parti a créé une force humaine
qui se place à la disposition de ce qui est nécessaire
pour faire avancer la société, non pas les désirs
et intérêts individuels, qu'il a su, en 1984-85,
faire le bilan des conditions objectives et indiquer que le monde avait
atteint un
point tournant où plus aucune force ne pouvait agir comme avant.
Il a alors entrepris de réaliser le plus important projet jamais
entrepris jusqu'alors, la construction de la base technique de la
presse de masse du Parti et de la presse de masse sans parti comme
condition nécessaire au développement du mouvement pour
les idées éclairées. Le Parti
apportait ainsi la théorie et l'orientation nécessaires
au progrès de la société. La construction de la
base technique de la presse de masse de parti et de la presse de masse
sans parti demeure un élément essentiel dans le
développement du rôle dirigeant du Parti. À ce
projet, en 1995 le Parti a ajouté le Projet d'information
du communisme
moderne pour s'assurer que le communisme moderne apporte la vision la
plus avancée pour la création d'une société
moderne où rien n'est laissé au hasard.
Le Parti a conclu de l'analyse de la situation que sans
le développement du mouvement pour les idées
éclairées, sans répandre dans le mouvement la
théorie révolutionnaire qui vient du communisme moderne,
il est impossible d'organiser la classe ouvrière et de renforcer
le facteur conscient. Sans placer le développement de la presse
de masse
de parti, de la presse de masse sans parti et du mouvement pour les
idées éclairées, l'élaboration de
définitions modernes et la défense de l'édifice du
communisme, au centre du travail, rien d'autre ne réussira. Ce
sont le mouvement pour les idées éclairées et le
Projet d'information du communisme moderne du Parti qui
présentent le communisme
au Canada dans toute sa vigueur et sa vitalité en identifiant
clairement l'étape finale du capitalisme et en montrant
qu'à cette étape la tâche est d'ouvrir la voie au
progrès de la société.
C'est le IVe Congrès du Parti qui a jeté
les fondements de notre travail actuel. Son programme a
été approuvé par le Ve Congrès tenu
en 1987. Le Ve Congrès a souligné que le PCC(M-L)
devait persister dans la voie tracée durant le virage historique
de 1984-85. Ce programme a préparé le Parti et
toutes les forces progressistes à
faire face aux conséquences de ce virage historique qui se sont
manifestées de façon accélérée
en 1989-91 avec l'effondrement de l'Union soviétique et des
régimes d'Europe de l'Est, ce qui mettait un terme à la
division bipolaire du monde et ouvrait la période actuelle
caractérisée par le repli de la révolution et la
régression accélérée.
Plus d'un quart de siècle s'est
écoulé depuis le début de cette régression
et de ce repli de la révolution. Sur le plan international, la
destruction des arrangements établis au lendemain de la
Deuxième Guerre mondiale, durant la division bipolaire du monde,
a créé un état d'anarchie et de violence sans
précédent et révélé
l'impossibilité du
rétablissement d'un équilibre entre les puissances
impérialistes. Les peuples du monde et les pays qui ont maintenu
ou qui veulent un développement indépendant combattent
avec acharnement la pression régressive, non seulement en menant
une vaillante lutte de résistance contre l'offensive antisociale
et le diktat impérialiste, mais aussi en
cherchant les moyens d'ouvrir la voie au progrès de leur
société et de la paix et la sécurité dans
le monde entier.
La direction audacieuse du
Parti durant ces 46 dernières années atteste du
besoin indispensable pour la classe ouvrière d'avoir son parti
qui puisse naviguer dans les eaux tumultueuses dans lesquelles les
cercles dominants du Canada ont engagé le pays. Pendant que
l'oligarchie financière internationale faisait tout en son
pouvoir pour
imposer son offensive antisociale brutale et ses mesures
régressives par son diktat idéopolitique et
législatif contre la conception même de la
société, le VIe Congrès du PCC(M-L) tenu
en 1993 a proclamé haut et fort : « Il y a une
alternative ! » La tâche qu'il a entreprise,
d'établir les organisations de base du PCC(M-L)
dans tous les endroits de travail, les établissements scolaires,
les quartiers et tous les autres endroits où les gens se
rassemblent en nombre important, comme les centres pour personnes
âgées, plaçait la solution du problème
principal de la société au centre des
préoccupations et du travail du Parti. C'est le problème
de comment les décisions sont
prises dans la société. Le Parti a entrepris une nouvelle
phase dans son travail, celle de s'engager dans une épreuve de
force avec la bourgeoisie pour mettre un terme à la situation
où aucun membre du corps politique ne peut exercer de
contrôle sur sa vie. En se donnant comme tâche de
bâtir les organisations de base là où se
mène le travail, le
Parti a réaffirmé le principe démocratique
fondamental que chacun doit pouvoir participer aux prises de
décisions et à leur mise en application. Il faut
commencer par établir son propre ordre du jour, un ordre du jour
qui corresponde à la réalité concrète et
qui permette d'identifier les besoins et d'élaborer un programme
pour répondre à ces besoins
en éliminant tous les obstacles qui font obstruction au
progrès.
Grâce à un vigoureux travail
théorique, idéologique et organisationnel pour mettre ses
décisions en pratique, le PCC(M- L) a pu présenter
à la classe ouvrière sa vision et son plan d'action dans
la forme de l'Initiative historique lancée au nom du Parti par
Hardial Bains le 1er janvier 1995. Le but de l'Initiative
historique est de
transformer le PCC(M-L) en un parti communiste de masse, de diriger la
classe ouvrière pour qu'elle se constitue en la nation et
investisse le peuple du pouvoir souverain afin d'ouvrir la voie au
progrès de la société. Durant cette
période, le PCC(M-L) a mis de l'avant son programme politique
pour le renouveau politique et une constitution
moderne, le programme d'Arrêter de payer les riches ;
Augmenter les investissements dans les programmes sociaux. En
approuvant cette vision et ce programme à son VIIe
Congrès, tenu en mars 1998, le PCC(M-L) a entrepris de
transformer le succès du facteur conscient en victoire de
manière à mener aux transformations en
profondeur qui attendent depuis longtemps. Il a établi que la
priorité est de développer le facteur humain/conscience
sociale comme condition pour transformer le Parti et créer une
société nouvelle dans laquelle l'humanisation de
l'environnement social et naturel devient à la fois le but et la
condition de l'existence, le but et la condition de
l'humanisation de l'être humain.
Le VIIIe Congrès du Parti tenu en 2008 a
réaffirmé le rôle décisif du facteur
humain/conscience sociale dans la transformation du monde. Le Rapport
au Congrès souligne : « En ce moment, il est crucial
de gagner les travailleurs conscients aux tâches
organisationnelles du PCC(M-L). Les tâches les plus pressantes
sont de
continuer à consolider la presse de masse du Parti, d'accorder
l'attention première à l'organisation des Groupes de
rédacteurs et de diffuseurs et de mobiliser les travailleurs,
les femmes, les jeunes et les minorités pour qu'ils fassent leur
le renouveau du processus démocratique. »
Au VIIIe Congrès du PCC(M-L) en août 2008
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