Numéro 44 - 29 mars 2016
17e anniversaire du bombardement
criminel de la Yougoslavie
le 24 mars 1999
Une des grandes infamies de l'histoire
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Manifestation à Ottawa contre le bombardement de la Serbie par
l'OTAN le 17 avril 1999
17e
anniversaire
du
bombardement
criminel de la Yougoslavie le 24 mars 1999
• Une des grandes infamies de l'histoire
13e anniversaire de
l'invasion de l'Irak par les États-Unis
• Des actions partout au pays pour exiger que
le Canada se retire des guerres
d'agression et d'occupation
17e anniversaire du bombardement criminel
de la Yougoslavie le 24 mars 1999
Une des grandes infamies de l'histoire
L'agression aérienne de la Serbie par l'OTAN
sous
la direction des États-Unis, commencée le 24
mars 1999, restera comme l'une des grandes infamies de l'histoire.
Les États-Unis ont lancé cette attaque pour s'emparer des
Balkans et en prendre le contrôle et s'assurer qu'ils ne seraient
pas contrôlés par les Allemands ou les
Français. Toutes les puissances de l'OTAN sont intervenues, en
collusion et en contention avec la quête de domination mondiale
de l'impérialisme américain. L'OTAN a
utilisé un prétexte bien préparé reposant
sur le mensonge que les Serbes étaient
engagés dans un « nettoyage ethnique »,
c'est-à-dire un génocide, contre les
Albanais du Kosovo.
À sa très grande honte, le Canada s'est
joint à la campagne de bombardement et s'est fait complice des
crimes
commis contre les Serbes et les peuples de l'ancienne Yougoslavie
et des Balkans. Le Canada a contribué au mensonge du
génocide kosovar
« par les Serbes
assoiffés de sang » et à renverser le
gouvernement de Slobodan Milocevic, à l'emprisonner et à
le juger sous de fausses accusations, et il a donné refuge
à plusieurs personnes en disant vouloir les aider à fuir
les crimes
allégués contre l'humanité, lesquels n'ont jamais
eu lieu, comme il a été prouvé sans l'ombre d'un
doute par la suite. Voilà le « Canada,
terre d'accueil » qui est si fièrement
proclamé par les gouvernements canadiens successifs qui refusent
toujours d'assumer leur responsabilité dans les crimes commis
pour détruire
l'ancienne Yougoslavie. Le Canada a aussi par la suite donné
naissance à la doctrine de « la responsabilité de
protéger » pour se livrer à d'autres crimes du
genre depuis.
Bombardement à l'aveugle de cibles civiles par l'OTAN, dont les
édifices du ministère de l'Intérieur de la Serbie
(à gauche) et de la Radio-Télévision serbe
L'ordre de bombarder la Yougoslavie à
été donné au commandant de l'OTAN de
l'époque, le général américain Wesley
Clark, par le secrétaire général de l'OTAN
d'alors, Javier Solana, sans l'approbation du Conseil de
sécurité de l'ONU. C'était un
précédent. Clark a plus tard
écrit, dans un livre intitulé Modern
Warfare que la planification de la guerre était
déjà en cours à la mi-juin en 1998 et a
été complétée en août de la
même année.
Le prétexte donné pour l'attaque
était que la Serbie était responsable d'une «
catastrophe humanitaire au Kosovo » et que Milocevic
refusait
de coopérer aux négociations de Rambouillet à
Paris sur le statut futur de la Serbie. Les «
négociations » de Rambouillet offraient
à la Serbie le « choix » entre accepter que des
troupes étrangères soient déployées sur son
territoire ou être envahie. La décision du
président Milocevic de ne pas accepter les troupes
étrangères a été entérinée
par
l'Assemblée serbe, suite à quoi, le 24
mars 1999, l'OTAN a lancé ses attaques meurtrières.
Dix-neuf pays, dont le Canada, ont pris part à
l'opération, déployant des navires dans la mer Adriatique
et
quatre bases aériennes en Italie, appuyés par des
opérateurs stratégiques qui ont décollé de
bases en Europe de l'Ouest.
Selon les estimés du gouvernement serbe, au
moins 2 500 personnes ont été tuées
(selon certaines sources, le nombre total de morts serait près
de 4 000) et plus de 12 500 personnes ont
été
blessées.
Les données officielles publiées
récemment par le ministère de la
Défense de la Serbie font état de 1008 soldats et
policiers tués,
tandis que des données non officielles indiquent que 6000
civils,
dont 2700 enfants, ont subi des blessures de gravité
diverse.
À gauche : centrale thermique de Belgrade bombardée par
l'OTAN ;
à droite : un pont de Novi Sad bombardé
- Les dommages totaux à l'économie et aux
infrastructures du pays ont été estimés à
l'époque à 100 milliards $US.
- Les pertes de l'OTAN en hommes et matériel
n'ont jamais été dévoilées.
- Des parties d'avions F-117 et F-16, des drones et des
missiles de croisière sont exposés au Musée de
l'aviation à Belgrade.
- Presque toutes les villes de la Serbie ont
été attaquées plusieurs fois pendant la guerre qui
a duré 11 semaines.
- Les bombardements ont détruit et
endommagé 25 000 unités de logement, 470
kilomètres de routes et 595 kilomètres d'autoroutes.
- Les attaques ont aussi endommagé 14
aéroports, 19 hôpitaux, 20 centres de
santé, 18 garderies, 69 écoles, 176
monuments culturels et 44 ponts, et 38 ponts ont
été détruits.
- Pendant l'agression, l'OTAN a mené 2300
frappes aériennes contre 995 installations dans le pays
et 1150 avions de combat ont lancé près
de 420 000 missiles.
- L'OTAN a aussi lancé 1300 missiles de
croisière, largué plus de 37 000 bombes
à fragmentation qui ont tué quelque 200 personnes et
blessé des milliers d'autres et utilisé des munitions
interdites à uranium appauvri.
- Un tiers de la capacité de production
d'électricité du pays a été
détruite, deux raffineries de pétrole à Pancebo et
Novi Sad ont été bombardées alors que les forces
de l'OTAN ont utilisé l'occasion pour déployer pour la
première fois les bombes dites au graphite pour
désactiver le réseau électrique.
Après plusieurs tentatives pour mettre fin
à la guerre par voie diplomatique, les bombardements ont
cessé avec la signature de l'Entente technique militaire
à Kumanovo le 9 juin 1999, après quoi
l'armée yougoslave et la police serbe ont commencé
à se retirer du Kosovo et de Métochie.
Un jour plus tard, le Conseil de sécurité
adoptait la Résolution 1244.
Quelque 37 200 soldats de la KFOR menée par l'OTAN,
à laquelle participent 36 pays, ont été
déployés au Kosovo avec comme mandat de « garder la
paix, la sécurité et s'assurer du retour des
réfugiés jusqu'à ce que le plus grand degré
d'autonomie
soit défini pour le territoire ».
13e anniversaire de l'invasion de l'Irak
par les États-Unis
Des actions partout au pays pour exiger
que le Canada se retire des guerres
d'agression et d'occupation
Ottawa, le 19 mars 2016
Le 19 mars, des manifestations se sont tenues dans
plusieurs villes du Canada pour marquer le 13e anniversaire de
l'invasion de l'Irak par les États-Unis et le 5e
anniversaire du début de la guerre de l'OTAN contre la Libye
en 2011. Les manifestants ont demandé que le gouvernement
libéral ramène toutes les troupes
de la Syrie, de l'Irak et d'autres pays et que le Canada cesse de
participer aux guerres d'agression et d'occupation des
États-Unis et de l'OTAN.
Les manifestations ont aussi mis de l'avant la demande
que le Canada cesse son ingérence dans les affaires souveraines
de la Syrie, de la Libye, de l'Ukraine et d'Haïti et cesse
d'appuyer l'occupation israélienne de la Palestine et la demande
d'un gouvernement antiguerre au Canada. À plusieurs de ces
manifestations, les orateurs ont parlé de la signification de
l'utilisation de prétextes
pour donner une allure de légitimité aux guerres
d'agression, qui ont joué un grand rôle par exemple dans
la préparation des attaques contre l'Irak et la Libye. Ils ont
dit que les Canadiens doivent porter attention au recours à ces
prétextes pour ne pas permettre d'autres guerres en leur nom, y
compris au nom du maintien de la paix.
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