Numéro 31 - 8 mars 2016
105e anniversaire de la
Journée internationale de la femme
Victoire à la lutte des femmes
pour leur émancipation!
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105e
anniversaire
de
la
Journée
internationale
de la femme
• Victoire à la lutte des femmes pour
leur émancipation!
• Les femmes travailleuses doivent diriger la
lutte pour le renouveau
• Condamnons l'assassinat de la dirigeante
hondurienne Berta Caceres!
105e anniversaire de la Journée
internationale de la femme
Victoire à la lutte des femmes pour
leur émancipation!
Il y a 105 ans se tenait la première
Journée internationale de la femme en réponse à
l'appel à la paix émis par les femmes d'Europe avant la
Première
Guerre mondiale. Déjà à ce moment-là, les
femmes travailleuses prenaient conscience du
besoin de coordonner leurs luttes et d'exprimer leur unité pour
leur cause à l'échelle
mondiale. Le 28 février 1909, les travailleuses du textile ont
lancé l'appel à une journée internationale
d'action des femmes travailleuses. L'Internationale socialiste a repris
cette demande lors d'une rencontre en décembre 1910. Le 8 mars
est vite devenu le jour où les femmes de tous les pays expriment
leur unité les unes avec les autres dans leur
lutte pour l'émancipation.
Aujourd'hui, les femmes du monde se retrouvent en nombre
à l'avant-garde de la société. Partout, elles sont
aux
premières lignes
pour ouvrir la voie au progrès de la société. Dans
presque tous les pays, les droits des femmes ont été
reconnus formellement et le besoin de fournir aux femmes et aux enfants
tout ce qui leur est
nécessaire pour s'épanouir est considéré
comme un des problèmes les plus importants de l'époque.
La raison en est que les femmes se sont toujours elles-mêmes
engagées dans la lutte pour affirmer leurs droits de
façon concrète au lieu qu'ils soient un simple
énoncé de politique. On peut dire que le fait que les
droits des femmes soient partout à l'ordre du jour,
y compris dans les forums internationaux, est la plus grande
réalisation jusqu'à maintenant du mouvement des femmes
pour l'émancipation.
Au Canada comme ailleurs, les femmes sont aux lignes de
front de la lutte contre l'offensive antisociale. En même temps,
elles sont engagées dans le travail pour trouver des solutions
à certains des problèmes les plus importants auxquels
la société fait face, que ce soit la pauvreté et
le chômage, l'éducation et la santé ou l'escalade
de la
violence sociale ou les problèmes spécifiques des femmes.
Aujourd'hui, la demande que justice soit faite aux familles des femmes
et filles autochtones qui ont été assassinées ou
ont disparu est l'une des plus importantes au Canada pour faire
progresser la cause du peuple contre la perpétuation des
relations coloniales et la misère que cela
engendre. L'engagement des femmes à l'avant-garde de la lutte
est un des développements les plus positifs de l'effort qui est
fait pour ouvrir la voie au progrès de la société.
C'est aussi un des gestes les plus importants que les femmes aient
faits
pour leur propre affirmation.
Le
Marxiste-Léniniste salue les femmes du Canada et du monde
à l'occasion de la Journée internationale de la femme,
une des grandes occasions pour l'humanité tout
entière de se rappeler tout ce qui doit être accompli dans
l'avenir immédiat. Il faut reconnaître les droits des
femmes en assurant les conditions
nécessaires à leur exercice de même que les
garanties constitutionnelles dans chaque pays et dans les ententes
internationales. Si cela n'est pas fait, l'émancipation des
femmes ne va pas devenir une réalité. C'est
seulement une fois que les femmes auront gagné leurs droits
qu'on
pourra célébrer l'émancipation de toute
l'humanité.
Vive le 8 mars, Journée
internationale de la femme !
Les femmes travailleuses doivent diriger la lutte
pour le renouveau
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) salue le 8 mars, Journée
internationale de la femme, pleinement confiant que les femmes
travailleuses vont continuer d’être à la tête du
renouveau du processus politique et de la société. Les
femmes communistes ont prouvé, dans la période actuelle
comme dans le passé, qu’elles voient le problème de la
discrimination fondée sur le sexe comme étant lié
à l’émancipation de la classe ouvrière. La
mobilisation des femmes travailleuses pour le renouveau du processus
politique est un pas dans cette direction.
La période actuelle est une période de
repli
de la révolution dans laquelle la classe ouvrière n’a pas
perdu son rôle dirigeant. Bien au contraire, c’est à la
classe ouvrière qu’appartient la tâche de présenter
une alternative à la régression qui est imposée
à la société. Les travailleuses y ont un
rôle crucial à jouer, en s’assurant d’abord et avant tout
de ne pas se laisser détourner et qu’elles ne dissiperont pas
leurs énergies sur des questions qui ne les placent pas au
centre des développements. Elles doivent, comme tous les
travailleurs, être politiques, formuler leur programme et
l’amener à toutes les sections de la société.
Cette année, à l’occasion de la Journée
internationale de la femme, nous appelons toutes les femmes
travailleuses à s’engager envers la cause de leur classe. Dans
tous les développements depuis le début de l’offensive
antisociale en 1989, il n’y a eu aucune femme en position de pouvoir et
de privilège qui ait défendu la cause des femmes de
manière significative. Au contraire, alors que les femmes sont
celles qui souffrent le plus dans les zones de guerre, le sort des
femmes exploitées et opprimées est utilisé pour
justifier les plans de guerre de la classe dominante. Au nom de lutte
à la discrimination et à la persécution
religieuse, au nom des droits, de la condition féminine et de
quelqu’autre grand idéal, les gouvernements canadiens qui se
sont succédés disent vouloir défendre certaines
causes de femmes et les femmes de certains pays plutôt que
d’autres. L’imposition de la démocratie de style
américain aux pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine
et des Caraïbes n’a fait qu’accroître l’asservissement des
peuples de ces pays. Les travailleurs de l’ancienne Union
soviétique et des pays d’Europe de l’Est n’ont pas
bénéficié eux non plus de cette «
démocratie ». Les soi-disant mouvements pour la
démocratie sont de simples prétextes pour la prise de
contrôle de ces pays et l’imposition de changements de
régime. Les travailleuses ne doivent pas se fusionner à
ces mouvements et y dissiper leurs énergies.
Les travailleuses doivent
mettre de l’avant leurs propres demandes dans le contexte de la lutte
pour l’émancipation de la classe ouvrière dans son
ensemble. C’est seulement ainsi que les femmes peuvent gagner leur
émancipation. Les travailleuses avancées politiquement
doivent joindre le Parti, établir des organisations de base dans
les endroits de travail pour l’émancipation des femmes, qui sont
ouvertes à tous les travailleurs, et exceller dans les affaires
politiques sous la bannière du renouveau démocratique du
processus politique.
Le PCC(M-L) saisit l’occasion du 8 mars pour exprimer son plein appui
à toutes les femmes qui se battent pour l’émancipation au
Canada et dans le monde et salue la participation croissante des femmes
aux affaires politiques. Le Parti condamne l’hypocrisie du gouvernement
canadien qui se permet de faire une sélection des femmes et des
causes à appuyer tout en continuant de cacher le traitement
qu’il réserve aux femmes et en particulier aux femmes
autochtones. Le PCC(M-L) condamne tous les actes d’oppression et
d’humiliation des femmes, le viol et les autres formes de
brutalité et de terreur qui se poursuivent à cause des
conditions de l’exploitation capitaliste et de l’esclavage
salarié et de l’offensive antisociale brutale qui vise à
détruire tout vestige du droit de réparation pour les
crimes qui sont commis contre les femmes. Tous ceux et celles qui
commettent des crimes contre les femmes doivent être punis.
Femmes travailleuses, bâtissons
ensemble une société qui défend les
droits de tous en dirigeant la lutte pour le renouveau !
Condamnons l'assassinat de la dirigeante hondurienne
Berta Caceres!
Berta Caceres à Intibuca au Honduras en janvier 2015 (T. Russo)
Le
Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) condamne l'assassinat de la militante pour
les droits autochtones au Honduras, Berta Caceres. Caceres, qui
était cofondatrice du Conseil civil des organisations populaires
et autochtones du Honduras (COPINH), a été
assassinée par des tireurs qui sont entrés par effraction
dans sa maison le 3
mars aux petites heures du matin. Caceres était une combattante
résolue pour les droits des peuples et une leader de la nation
Lenca de la région du Rio Blanco au Honduras. Récemment,
elle avait été à la tête de la lutte contre
la
violation par le gouvernement hondurien du titre autochtone et pour
exiger que le gouvernement obtienne des peuples
autochtones leur consentement libre, préalable et informé
à tout nouveau projet hydroélectrique sur leurs
territoires.
Le
PCC(M-L) transmet ses condoléances à
la famille de Berta Caceres et à ses camarades au Honduras de
même qu'au peuple hondurien héroïque qui refuse de se
soumettre au diktat des monopoles privés qui ont pris par la
force les commandes du gouvernement hondurien. Le PCC(M-L) blâme
directement l'État hondurien et ses supporters,
dont le Canada, pour ce crime. Suite au coup d'État de 2009
orchestré par les États-Unis, l'État hondurien a
agi au nom des monopoles, adoptant des projets de loi qui leur sont
favorables et mettant la police, l'armée et les forces
paramilitaires à leur disposition pour réprimer en toute
impunité la résistance du peuple. Les Canadiens n'ont pas
oublié
que l'État canadien, dirigé par le premier ministre
Stephen Harper, a été l'un des premiers à
reconnaître le gouvernement illégitime issu du coup et mis
en place suite au renversement du gouvernement de Manuel Zelaya.
Caceres avait reçu des menaces de mort et avait
été victime de harcèlement judiciaire et
administratif suite au coup militaire de
2009, des actes qui attestent de l'état d'anarchie et de
violence qui a été imposé au pays par les
États-Unis et par l'oligarchie
hondurienne au moyen du coup d'État. Selon Global Witness, le
Honduras est le pays le plus dangereux pour les défenseurs des
terres et de l'environnement. Il rapporte que près de 109
personnes ont été tuées entre 2010 et 2015 pour
leur
opposition aux projets de barrages, de mines, de coupe
de bois et d'agriculture destructeurs. Sur huit victimes dont la cause
fut rendue
publique en 2015, six faisaient partie de groupes autochtones. Les
compagnies canadiennes ont de nombreux projets au Honduras et c'est
probablement pour cette raison que le gouvernement Trudeau évite
toute enquête
sur le rôle du Canada au Honduras.
Le meurtre de Caceres suit de près le meurtre
d'autres membres de COPINH et de membres de la communauté dans
les régions où le COPINH a dirigé le peuple dans
l'affirmation de ses droits. Caceres en particulier était active
non seulement à la défense des droits des peuples
autochtones qui disent non aux monopoles à qui on donne libre
cours pour qu'ils procèdent à l'exploitation des terres
et des ressources naturelles du Honduras, mais aussi dans la lutte
politique du peuple pour mettre fin au coup et retirer l'État
hondurien des mains de l'oligarchie hondurienne et de leurs supporters
étrangers.
Caceres
est
bien
connue
pour avoir dirigé avec succès le mouvement contre l'un
des projets hydroélectriques les plus importants de
l'Amérique centrale, l'Agua Zarca, une cascade de quatre
gigantesques barrages dans le bassin de la rivière Gualcarque.
La résistance du peuple a fait en sorte que le projet a
été suspendu en 2013. Cependant, depuis ce temps,
les menaces de mort contre Caceres et d'autres personnes dans la
région de Rio Blanco se sont multipliées. L'État
hondurien est intervenu directement pour la faire arrêter et
emprisonner sous de fausses accusations alors que des membres de la
communauté où les barrages devaient être construits
étaient tués, kidnappés ou battus.
En
2014, la nation Lenca de Rio Blanco a appris qu'un
nouveau projet de barrage, le projet hydroélectrique de la
rivière Canjel, était en train d'être
développé sur leurs terres à leur insu et sans
leur consentement. Une compagnie d'investissement de capital
privé, Capital III, en collaboration avec une compagnie
canadienne, Hydrosys
Consultants, avait commencé à construire le barrage de
Canjel en violation de la Convention 169 de l'Organisation
internationale du Travail, les communautés Lenca de la
région n'ayant pas été consultées. En
septembre
2014, le COPINH a déposé une plainte auprès du
procureur spécial pour les peuples autochtones du Honduras
contre les
représentants gouvernementaux pour avoir manqué à
leur devoir de consulter la nation Lenca sur au moins 40 projets de
barrages.
Capital III
entend financer quatre barrages au
Honduras, et le COPINH a déposé plainte contre trois
d'entre eux. L'un des plus grands projets, le projet
hydroélectrique Zomporero, est un projet de 50 millions$ et
affecte trois états honduriens. Hydrosys Consultants, la
compagnie canadienne responsable de la construction, des permis et de
l'ingénierie du barrage Canjel, a aussi participé
à
au moins cinq projets de barrages au Honduras en 2014. TeleSUR a
rapporté le 4 mars que Caceres avait fait des
déclarations en
avril dernier à l'effet que « des hommes associés
à Blue
Energy » ou des personnes « proches de politiciens »
et des « escouades de la mort promus par le
gouvernement » étaient responsables de ces menaces de mort
proférées contre elle. TeleSUR dit aussi que Blue
Energy est « une compagnie transnationale canadienne qui va
construire un barrage dans la région de Rio Blanco dans l'ouest
du Honduras ». La mère et la fille de Caceres ont dit
qu'elles
tiennent les compagnies et leurs projets de
barrage au Rio Blanco de même que le gouvernement hondurien
responsables
de sa mort.
Le
président hondurien, Juan Orlando Hernandez,
dont le gouvernement s'est fait servir une ordonnance de la part de la
Commission interaméricaine sur les droits humains exigeant qu'il
prenne des précautions particulières afin de garantir la
sécurité de Caceres, n'a rien fait pour inspirer la
confiance ou pour démontrer qu'il ne chercherait pas
à dissimuler les faits lorsqu'il a annoncé qu'une
enquête était en cours « en collaboration avec les
États-Unis et d'autres pays pour trouver les coupables ».
La famille de
Caceres a appelé le gouvernement
hondurien à protéger les témoins du meurtre et
à protéger l'intégrité des preuves. Elle a
aussi joint sa voix à celle du COPINH pour demander une
enquête internationale indépendante qui ne serait pas
dirigée par le gouvernement hondurien ou par l'OEA ou la
nouvelle Mission pour appuyer la
lutte contre la corruption et l'impunité au Honduras
commanditée par l'OEA.
Le PCC(M-L)
appelle la classe ouvrière et le
peuple canadien à exiger que justice soit faite dans
l'assassinat de Berta Caceres et de toutes les personnes tuées
au
Honduras pour avoir affirmé leurs droits et les droits
de tous!
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