Numéro 24 - 25
février 2016
Défendons les droits
ancestraux, issus de traités et
constitutionnels des peuples autochtones
Fin de la «phase de
définition des paramètres» de l'enquête
nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées
- Philip Fernandez -
Marche du 14 mars 2016 à Vancouver
Défendons
les
droits
ancestraux,
issus
de traités et constitutionnels
des peuples autochtones
• Fin de la «phase de définition
des paramètres» de l'enquête nationale sur les
femmes autochtones disparues et assassinées - Philip
Fernandez
• Des milliers de personnes participent aux
Marches du 14 février
Le gouvernement et le
peuple vénézuéliens se mobilisent pour contrer
les hostilités économiques
• Tous à la défense des
réalisations du Venezuela contre l'usurpation par
la réaction la plus sombre! - Sam Heaton
• Le président Maduro annonce des
mesures pour renforcer les programmes
sociaux et diversifier l'économie
Défendons les droits ancestraux,
issus de traités et
constitutionnels des peuples autochtones
Fin de la «phase de définition des
paramètres» de l'enquête nationale sur les femmes
autochtones disparues et assassinées
- Philip Fernandez -
Le 15 février, le comité tripartite
du gouvernement a annoncé que la « phase de
définition des paramètres » de l'enquête
nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées
était maintenant terminée. Le comité,
composé de la ministre de la Justice et procureure
générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, de la
ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, et de la
ministre de la Condition féminine, Patty Hajdu, a tenu une
consultation de trois mois auprès des familles des victimes, des
organisations autochtones, des groupes des droits humains et des
travailleurs de première ligne.
Les ministres ont émis un
communiqué dans lequel elles remercient les plus de 2 000
personnes qui ont participé aux 18 rencontres
consultatives. Elles disent avoir été émues par
les centaines de témoignages de familles et d'amis
affligés des filles, mères, grand-mères, tantes et
nièces disparues et par leur quête de réponses et
de
justice. Le communiqué de presse mentionne que les gens
continuent de faire parvenir leurs pensées et leurs suggestions
et que tous sont invités à le faire jusqu'au
28 février.
« Cette grande mobilisation reflète
clairement la réponse des Canadiens face à l'appel
à l'action pour mettre un terme à la violence faite aux
femmes et aux filles autochtones », peut-on lire.
Cette déclaration est très douteuse parce
que ce ne sont pas les Canadiens qui sont appelés à
passer à l'action, mais le gouvernement du Canada et les
institutions de l'État canadien qui n'ont toujours pas
enquêté sur les crimes commis contre les femmes et les
filles autochtones et qui, dans plusieurs cas, auraient même
joué un rôle dans ces
actes criminels.
Selon cette annonce du gouvernement, un des objectifs de
l'enquête est d'« atteindre une réconciliation
réelle et véritable avec les Autochtones au
pays ». On y lit : « Notre gouvernement est
résolu à atteindre une réconciliation
réelle et véritable avec les Autochtones au pays.
L'enquête est une mesure importante prise
en vue de mettre fin au taux inadmissible de violence dont sont
victimes les femmes et les filles autochtones. »
Les mots employés sont malheureux parce que les
Canadiens ne pensent pas qu'il y ait un taux acceptable de violence
contre les femmes quelles que soient les circonstances. Les
Libéraux comparent-ils le taux de violence contre les femmes et
les filles autochtones au taux de violence commise contre les femmes et
les filles non-autochtones ? Ils ne précisent pas ce qu'ils
veulent dire et cela n'augure rien de bon pour l'enquête
nationale.
Les ministres qui mènent la phase
préalable de l'enquête ont maintes fois
répété qu'un de leurs objectifs est de remonter
aux « causes profondes » des disparitions et des
assassinats des femmes et des filles assassinées, mais les
causes ont déjà été bien documentées
par des enquêtes antérieures et un grand nombre de
solutions ont été
mises de l'avant, telles les 444 recommandations de la Commission
royale sur les peuples autochtones de 1996. Ces recommandations ont
été entièrement mises de côté par les
gouvernements
libéraux de Jean Chrétien et de Paul Martin. Un grand
nombre de causes profondes ont aussi été
présentées plus récemment dans le rapport final de
la
Commission de Vérité et Réconciliation de 2015.
Des organisations autochtones, entre autres
l'Association canadienne des femmes autochtones et l'Assemblée
des Premières Nations, des groupes de défense des droits
humains et les familles des victimes se demandent avec raison si les
libéraux vont faire la même chose encore une fois. Tous
demandent que l'objectif premier de l'enquête soit
de mettre fin aux assassinats et aux disparitions de femmes
autochtones, de rendre justice aux victimes dont le nombre pourrait
maintenant atteindre 4 000 [1],
et
d'amener
l'État
canadien
à offrir réparation
aux familles des victimes et financer le processus de guérison.
Tous expriment leur détermination à forcer
les libéraux à respecter leur engagement envers
« l'établissement d'une relation de nation à
nation avec les Autochtones au Canada » et « une
réconciliation réelle et véritable »,
l'enquête étant une première démarche
cruciale en ce sens. En prenant cette position, ils sont
rejoints par le peuple canadien et le peuple québécois
qui veulent que l'État canadien rende des comptes et en finir
une fois pour toutes avec la crise perpétuelle des disparitions
et assassinats de femmes et filles autochtones.
Le 17 février,
l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), l'Alliance
féministe pour l'Action internationale (AFAI) et la Revue
juridique La femme et le droit (RJFD) ont publié leur rapport et
leurs recommandations au sujet de la définition des
paramètres de l'enquête nationale sur les femmes et les
filles autochtones
assassinées et disparues. Ce rapport est une synthèse des
délibérations tenues lors d'un symposium de deux jours,
les 30 et 31 janvier, à Ottawa sur le thème
« Assassinats et disparitions de femmes et de filles
autochtones : Planifier le changement - vers une enquête
nationale et un plan d'action national efficace ».
Le symposium rassemblait des experts internationaux en
matière de droits de la personne des Nations unies et de la
Commission interaméricaine des droits humains, des dirigeantes
autochtones, des membres des familles éprouvées et des
activistes sur cette question importante provenant de
différentes régions du Canada. Le but du symposium
était de discuter et de faire des propositions au gouvernement
fédéral libéral afin que l'enquête nationale
reste fidèle à ses objectifs tels que définis par
les victimes, leurs familles et les peuples autochtones partout au
Canada.
Le rapport du symposium a mis de l'avant vingt-deux
recommandations. Une des recommandations clé est que
l'enquête soit dirigée par des femmes autochtones, qui ont
la connaissance et l'expertise nécessaires à la
réalisation de ce travail important ayant lutté depuis
quatre décennies sur cette question. Une autre recommandation
appelle le
gouvernement fédéral à faire en sorte que tous les
gouvernements provinciaux et territoriaux participent à
l'enquête afin qu'elle ait une ampleur nationale et que tous les
niveaux de gouvernement soient tenus d'en appliquer les
décisions.
Le rapport recommande que l'enquête procède
« à un examen systémique des causes et
conséquences de la violence fondée sur le genre, la race
et le sexe exercée contre les femmes et les filles autochtones,
notamment les préjudices subis par leurs familles et leurs
communautés, et à identifier les mesures
nécessaires pour traiter ce
problème avec toute l'efficacité voulue ».
L'enquête doit aussi tenir « pleinement
compte des causes profondes de la violence fondée sur le genre,
la race et le sexe exercée contre les femmes et les filles
autochtones, y compris la dévalorisation systémique et
institutionnalisée de leurs vies, les répercussions
néfastes des lois et
politiques coloniales, l'impunité découlant des
échecs des autorités policières d'enquêter
avec diligence et de poursuivre les auteurs de violence, la
prolifération et l'imagerie de la violence sexualisée et
tous les autres facteurs qui sont à l'origine des
inégalités structurelles passées et
présentes subie par les femmes et les filles
autochtones ».
Le rapport du symposium appelle l'enquête à
tenir « pleinement compte du contexte colonial dans lequel
surviennent les profonds désavantages sociaux et
économiques que subissent les femmes et les filles autochtones.
En particulier, que l'enquête nationale se penche sur la
pauvreté des femmes et des filles autochtones et sur leurs
conditions socioéconomiques désavantageuses, notamment au
plan du logement, de la sécurité alimentaire, de
l'éducation, de l'emploi, de la protection de l'enfance et du
recours excessif à l'incarcération. »
Chacune des recommandations donne une place centrale aux
principes qui sous-tendent la question des droits humains. Par exemple,
le rapport
recommande que le gouvernement du Canada abroge immédiatement
les sections de la Loi sur les Indiens qui enchâssent
la
discrimination contre les femmes autochtones et qui les rendent
vulnérables, et que
l'enquête nationale « adopte une approche
fondée sur les droits de la personne et que ses normes, analyses
et conclusions soient ancrées dans les droits de la personne et
notamment dans les instruments qui définissent les droits
humains des femmes et les droits des peuples autochtones ».
Il demande au gouvernement canadien de
« mettre en oeuvre les recommandations du Comité pour
l'élimination de la discrimination à l'égard des
femmes des Nations unies et de la Commission interaméricaine des
droits de l'homme, qui ont mené enquête à propos
des meurtres et des disparitions, publié des rapports, et
formulé des recommandations concrètes à
l'intention du Canada
sur la manière d'aller de l'avant à cet égard. Ces
recommandations constituent une base de référence pour
l'enquête et leur mise en oeuvre doit constituer la
première étape du travail de l'enquête ».
Les dernières recommandations comprennent la
demande d'un mécanisme par lequel on va s'assurer que les
recommandations de l'enquête sont mises en oeuvre et font l'objet
d'une surveillance pour que cette mise en oeuvre soit constamment
vérifiée. Ce processus doit être financé
adéquatement « pour assurer la pleine participation
de
femmes et de filles autochtones, des familles des femmes et des filles
autochtones disparues et assassinées, ainsi que d'organisations
de femmes autochtones et d'autres organisations bien informées
de la société civile ». Une autre demande
importante est qu'un plan et un programme de financement soient
publiés afin que le public soit bien
informé de l'évolution de cette question d'importance
nationale.
Le texte du rapport a été envoyé au
gouvernement libéral et se trouve ici
Note
1.Citation de la ministre de la
Condition féminine, Patty Hadju, le 16 février,
alors qu'elle se référait à la recherche de
l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC). Des
données récentes de la GRC révèlent aussi
qu'en 2015, 32 autres femmes ont perdu la vie et 11 sont
« disparues ».
Des milliers de personnes participent aux
Marches du 14 février
Les 26e Marches commémoratives des femmes se sont
tenues dans tout le pays la fin de semaine du 14 février
pour commémorer les milliers de femmes et filles autochtones qui
ont été assassinées ou ont disparu pendant les
dernières décennies. La première marche a eu lieu
en 1991 à Vancouver, en réponse au meurtre d'une
femme de la nation Salish de la côte dont le décès
avait été pratiquement ignoré par les
autorités et les médias. Depuis ce moment, alors que de
plus en plus de ces assassinats ont été rendu publics,
l'outrage n'a fait que grandir de concert avec la demande que
l'État canadien rende des comptes de la violence qu'il continue
de commettre contre les
peuples autochtones. L'État colonial refuse d'assumer sa
responsabilité d'établir des relations de nation à
nation avec les peuples autochtones. Au lieu de cela, il viole leurs
droits et ruine leurs communautés, abandonnant leurs membres
à leur sort et surtout les femmes et les jeunes qui deviennent
des proies à l'exploitation, notamment par les forces
policières qui sont censées être au service des
gens vulnérables et les protéger. La participation de
gens de tous milieux à ces actions a bien démontré
que c'est une question à laquelle toute la société
fait face. En plus des actions qui se sont tenues au Canada, il y en a
eu à Minneapolis et à Duluth dans l'État du
Minnesota aux États-Unis.
LML publie ci-dessous un reportage photo de
ces Marches commémoratives.
Prince
George
Victoria
Comox
Valley
Calgary
Saskatoon
Winnipeg
Toronto
Montréal
Minneapolis,
Minnesota, États-Unis
Le gouvernement et le peuple
vénézuéliens se mobilisent pour
contrer les hostilités économiques
Tous à la défense des réalisations
du Venezuela contre l'usurpation par la réaction la plus sombre!
- Sam Heaton -
Manifestation contre la résurgence des forces
réactionnaires à l'occasion de l'ouverture de
l'Assemblée nationale, 4 janvier 2016 (TeleSUR)
Le gouvernement et le peuple du Venezuela prennent
d'importantes mesures pour défendre la souveraineté et la
dignité du pays face à l'assaut des forces
réactionnaires qui sont de retour en force au pays.
À leur mérite, les accomplissements du
peuple et du gouvernement vénézuéliens sous Hugo
Chávez et Nicolás Maduro sont encore plus remarquables
étant donné le contexte de repli de la révolution
dans lequel le monde se trouve depuis la période 1989-90. De
1998 à aujourd'hui, ils ont pris des mesures
sérieuses pour redresser les torts
historiques afin que le peuple ne souffre plus de la pauvreté
abjecte, de la privation et du racisme qui ont été le
fait d'une des oligarchies les plus brutales, racistes et
réactionnaires qu'un pays ait eu le malheur de connaître.
Sous la présidence de Hugo Chávez, des
mesures prosociales étendues ont été prises pour
élever le niveau de vie du peuple et, maintenant que
l'oligarchie réactionnaire a effectué un retour en force,
le président Nicolás Maduro utilise sa présidence
pour sauvegarder les accomplissements du processus bolivarien
vénézuélien au mieux de sa
capacité. La pauvreté extrême au Venezuela a
été réduite de 21 % qu'elle était en
1998, l'année où Hugo Chávez a été
élu président, à 5,4 % en 2015. En
décembre 2015, le programme de logement Missión
Hábitat a réalisé son objectif initial fixé
en
2011 de fournir un million de logements à faible coût
ou gratuits aux
Vénézuéliens. On n'insistera jamais assez sur
l'importance de mesures similaires qui ont été prises
dans le domaine des soins de santé, de l'éducation et de
la souveraineté alimentaire.
Dans le passé, chaque fois que le pays a souffert
sous la domination d'une oligarchie durant les périodes de
crises économiques, il n'était pas rare pour les
Vénézuéliens d'être massacrés
lorsqu'ils manifestaient pour leurs droits, comme ce fut le cas du
Caracazo en 1989. Maintenant, dans le contexte d'une autre crise et des
actions brutales
contre-révolutionnaires menées pour perturber les mesures
prosociales, comme l'accaparement de la nourriture et des perturbations
de toutes sortes, et en dépit des faibles prix du pétrole
vénézuélien, le gouvernement de Nicolás
Maduro prend des mesures extraordinaires pour défendre les
droits du peuple.
C'est le moment plus que jamais de défendre le
projet bolivarien d'édification nationale. Il fait face à
la grande menace d'être renversé par les forces
réactionnaires qui ont tout mis à leur disposition pour
usurper une fois de plus le pouvoir et mettre les ressources humaines,
matérielles et naturelles du pays de nouveau sous leur
contrôle. Ce
n'est pas le temps de perdre courage mais d'établir une
direction ferme de comment le Nouveau peut prévaloir sur
l'Ancien.
En 1907, lorsque la Russie faisait face à une
période de réaction suite à l'écrasement de
la révolution de 1905, le grand Lénine a
souligné : « Chaque zigzag de l'histoire est un
compromis, un compromis entre l'ancien, qui n'est plus assez fort pour
nier complètement le nouveau, et le nouveau pas encore assez
fort pour renverser
l'ancien. »
Dans un effort pour
s'accrocher à l'Ancien, les oligarchies
vénézuéliennes et régionales ainsi que
leurs supporteurs aux États-Unis mènent des campagnes
brutales qui incluent le sabotage de l'économie
vénézuélienne et du bien-être du peuple, la
subversion des institutions et de la Constitution populaires du
Venezuela, et des tentatives
incessantes de saper la présidence. Cette campagne brutale
démontre non seulement la nécessité de
régler les comptes historiques mais le caractère
mensonger de l'affirmation de l'oligarchie financière
internationale, des institutions et du système
impérialistes d'États à l'effet qu'ils sont pour
la démocratie, la liberté et les droits humains.
L'offensive des forces de la réaction et de la
rétrogression montre clairement la direction que doivent prendre
les forces qui défendent le Nouveau. Il est évident que
la classe ouvrière et le peuple du Venezuela doivent se
défendre contre le revanchisme de l'oligarchie brutale qui a
déjà gouverné le pays sans lui apporter quoi que
ce soit de
bon.
Le Marxiste-Léniniste appelle tous les
Canadiens qui voient la nécessité de défaire les
forces moribondes qui n'apportent que la misère et ne laissent
que la destruction dans leur sillage à intensifier leur appui au
président Maduro et à tous ceux qui serrent les rangs
pour défendre les gains du processus bolivarien. Avec la
participation de la classe ouvrière et du peuple du Venezuela,
qui continuent de développer leur conscience et de bâtir
leur organisation, la crise peut être résolue en leur
faveur. Le peuple vénésuélien privera les
exploiteurs, oppresseurs, racistes et revanchistes de leur pouvoir de
le priver de son droit moderne de se gouverner et de faire avancer sa
Révolution bolivarienne.
Le président Maduro annonce des mesures pour
renforcer les programmes sociaux et
diversifier l'économie
Le 19 janvier, le président
vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé
la formation d'un Conseil national pour une économie productive
qui comprend 45 membres, des ministres, des gouverneurs, des
maires, des universitaires, des organisations de travailleurs et
d'autres collectifs et des gens d'affaires. Le Conseil a pour
tâche de
confronter le déséquilibre économique de longue
date qui existe sous la forme de la dépendance excessive
à l'extraction du pétrole, le résultat de
l'échec historique de l'élite dirigeante
vénézuélienne à développer une
économie diversifiée et subvenant à ses
besoins.
Le président Maduro
a fait mention de 14 secteurs moteurs sur lesquels la croissance
économique du Venezuela doit reposer. Ces secteurs sont :
l'agroalimentaire ; le secteur pharmaceutique et de la
santé ; l'industrie ; les exportations ;
l'économie communale et sociale ; le pétrole ;
la
pétrochimie ; l'exploitation minière ; le
tourisme ; la construction ; la foresterie ; l'industrie
militaire ; les télécommunications et les
technologies ; le secteur bancaire et financier. Le
président Maduro a souligné l'importance de chaque
secteur pour l'autosuffisance et le développement du Venezuela.
Il a
a mentionné par exemple le besoin d'accroître la
foresterie et la transformation du bois pour « produire le
double de la quantité nécessaire de papier au Venezuela
pour les livres et les journaux, afin d'exporter ces produits et briser
la dépendance à l'importation ».
Dans le contexte de la chute du prix du pétrole,
dont la vente a une importance primordiale pour le revenu national du
Venezuela, le gouvernement a aussi pris des mesures pour
défendre et renforcer les programmes sociaux dont
dépendent les Vénézuéliens de même
que la souveraineté alimentaire du peuple, qui est constamment
attaquée par
l'oligarchie. Lors d'une
adresse importante à la nation le 17 février, le
président Maduro a annoncé des
changements au taux de change au Venezuela, une augmentation du prix
domestique de l'essence, l'implantation d'un nouveau régime
fiscal et l'accroissement du contrôle de la communauté sur
la distribution alimentaire.
Le prix de l'essence passera de 0,02 $ le litre,
de loin le plus bas au monde, à 0,20 $ le litre, toujours
le plus bas au monde. Tout le revenu ira aux programmes sociaux du
Venezuela comme l'éducation, le logement et les soins de
santé. Maduro a dit que le revenu du pétrole a
chuté de 3 milliards $US en janvier
2014 à 77 millions $US en janvier 2016. Les
changements au taux de change du Bolivar résulteront en une
double devise avec un taux de change préférentiel
fixé à dix bolivars par dollar pour le secteur
alimentaire, les soins de santé et d'autres programmes sociaux
et pour les industries nationales, afin de garantir l'accès du
peuple aux produits de première nécessité et de
combattre la spéculation.
Le président Maduro a aussi annoncé que le
gouvernement vénézuélien va travailler avec le
gouvernement équatorien pour appliquer un système de
perception des impôts semblable au modèle
équatorien pour combattre l'évasion et l'évitement
fiscaux et la fraude Les recettes fiscales supplémentaires
soutiendront également les programmes
sociaux du Venezuela, a dit Maduro.
De plus, en appui à la souveraineté
alimentaire du Venezuela, qui a été une cible
particulière de la guerre économique de l'oligarchie, le
président Maduro a annoncé que le contrôle de la
chaîne de supermarché d'État Abastos Bicentenario
sera remis aux conseils communaux locaux. Cette décision
survient après que 55 fonctionnaires de
la chaîne de supermarché aient été
arrêtés pour corruption plus tôt en février.
« Ou bien nous avons un système de distribution
géré par les mafias et les parasites, ou bien nous
changeons la situation », a dit Maduro. Un nouveau
système de calcul des prix va mieux refléter les prix de
production des aliments subventionnés tels la farine
de maïs et le lait afin d'en établir les coûts.
Le salaire minimum dans le pays va augmenter de
près de 20 % et les coupons alimentaires pour les
travailleurs seront doublés. Environ 796 000 familles
vulnérables vont aussi recevoir des subventions directes par le
biais de la création des « cartes de mission
socialiste », a annoncé le président Maduro.
Les
Vénézuéliens entreprennent aussi une campagne de
100 jours pour accroître la production agricole urbaine.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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