Numéro 19 - 18
février 2016
Nos ressources ne doivent pas servir
à la guerre!
Piquet à Calgary contre la
convergence des entrepreneurs de guerre et des
monopoles énergétiques
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Ligne de piquetage
à la conférence ConvergX à Calgary, 10
février 2016
Nos
ressources
ne
doivent pas servir à la guerre!
• Piquet à Calgary contre la convergence
des entrepreneurs de guerre et des monopoles énergétiques
No Harbour For War
• Le nouveau gouvernement libéral de
Trudeau n'est pas antiguerre - Charles Spurr
Des justifications
intéressées pour les ventes d'armes du Canada
• L'augmentation des ventes d'armes indique une
politique étrangère agressive - Sam Heaton
Nos ressources ne doivent pas servir
à la guerre!
Piquet à Calgary contre la convergence des
entrepreneurs de guerre et des
monopoles énergétiques
Le 10 février à Calgary, une ligne de
piquetage à l'extérieur de la conférence ConvergEx
2016 a servi un NON ferme à la rencontre de certains des
plus grands entrepreneurs de guerre et monopoles de l'énergie en
Amérique du Nord. La conférence a examiné comment
les deux secteurs peuvent collaborer pour augmenter leurs profits.
Parmi les participants, aux côtés des nombreux
délégués des monopoles de l'armement, on comptait
deux ministères fédéraux, Industrie Canada et
Diversification de l'économie de l'Ouest du Canada.
Des entrepreneurs de guerre américains comme
Lockheed Martin, General Dynamics, General Electric, Raytheon, General
Atomics y étaient aussi de même que les entreprises
britanniques Babcock et Meggitt et le monopole français Thales.
Les monopoles énergétiques américains
présents comprenaient Suncor, Halliburton, Enbridge,
ConocoPhillips, Weatherford et MEG Energy, ainsi que la
société norvégienne Statoil et Cofely
Fabricom/GDF-Suez de France. Le gouvernement canadien a
également participé et donné son entier appui
à ConvergX par le biais de la participation de Travaux publics
et Services gouvernementaux Canada, qui est responsable de
l'acquisition de biens
et services au nom des ministères et organismes du gouvernement
du Canada.
Les piqueteurs ont
scandé « Les profiteurs de guerre ne sont pas les
bienvenus », « Nos ressources, pas pour la
guerre », « Le Canada a besoin d'un gouvernement
antiguerre », « Canada hors de
l'OTAN », « Ne touchez pas à la Syrie et
à l'Irak » et « Du soleil et du vent sur
le sable, pas du sang », créant une atmosphère
très vivante qui a attiré l'attention des passants. Les
Raging Grannies ont également animé l'action de leurs
chansons pour la paix, contre la guerre et pour la justice sociale.
Pour conclure l'action, Peggy Askin a parlé au
nom du Calgary Forum for People's Empowerment (Forum de Calgary pour
l'habilitation du peuple, le CFPE ) qui a organisé la ligne de
piquetage. Elle a félicité tout le monde de son travail
pour faire un succès de l'action. « Nous voulons que
le Canada soit une force pour la résolution
pacifique des conflits, pas un pays avec un programme d'agression et de
guerre », a déclaré Peggy. « Cette
conférence fait partie des préparatifs de guerre et de
l'intégration plus poussée du Canada dans la machine de
guerre américaine. Cela va à l'encontre des
intérêts des peuples du Canada et du monde. Les Canadiens
ne vont pas
accepter que le gouvernement fédéral ou tout autre niveau
de gouvernement au Canada donnent leur appui aux objectifs des
entrepreneurs de guerre et à leurs partenaires de l'industrie de
l'énergie afin de tirer profit de la mort, de la destruction et
des souffrances qu'apportent la guerre et l'agression »,
a-t-elle dit.
Peggy a souligné que
pendant la récente élection fédérale, le
Parti libéral a dit s'opposer à l'extrémisme du
gouvernement Harper. Sa plateforme comprenait la phrase
« Nous allons mettre fin à la mission de combat du
Canada en Irak ». Pourtant, maintenant qu'ils sont au
pouvoir, les libéraux de Trudeau augmentent en fait la
participation du Canada à l'agression menée par les
États-Unis pour un changement de régime en Syrie et
à leur agression et leur ingérence au Moyen-Orient,
a-t-elle
dit. « Les Canadiens ne toléreront pas ce bellicisme
croissant au nom de la soi-disant responsabilité de
protéger », a déclaré Peggy,
déclarant en conclusion que « le
Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre ! »
Le CFPE a distribué un tract qui se lit
ainsi : « Selon l'organisateur principal, qui a des
liens de parenté avec le SCRS et les militaires, l'objectif
central de ConvergX est de réunir ensemble les entrepreneurs de
guerre et les monopoles du pétrole afin de conscientiser les
cadres de l'industrie pétrolière et gazière au
programme de
compensation du gouvernement canadien, qui est géré par
le ministère de l'Industrie. La politique de compensation,
créée en 1986, requiert que les entrepreneurs de guerre
étrangers octroient des sous-contrats et fassent des
investissements dans les secteurs de haute technologie de
l'économie canadienne selon un montant habituellement
équivalent à
la valeur du contrat de guerre obtenu. Cela peut évidemment
inclure le secteur de l'énergie.
« Les accords de compensation sont des
pratiques commerciales légales dans les industries militaires et
de l'aérospatiale, même si dans d'autres contextes, ce
serait appelé de la corruption. Il est bien évident que
ces contrats peuvent créer indûment un besoin particulier
en acquisition de défense, influencer la décision entre
les concurrents
pour l'octroi du contrat principal et permettre le remboursement de
faveurs aux fonctionnaires corrompus du gouvernement par
l'intermédiaire des contrats de compensation. En outre, les
contrats de compensation peuvent être sans rapport avec les armes
qui sont vendues. Par exemple, Lockheed Martin a vendu des avions
F-16 pour
6,4 milliards $ aux Émirats arabes unis (ÉAU),
puis a satisfait aux exigences de compensation en investissant 160
millions $ dans ' le portefeuille d'investissement ' lié
aux hydrocarbures des ÉAU », écrit le CFPE.
« Ce n'est pas
par hasard que la grande majorité des monopoles de guerre et de
l'énergie présents à ConvergX proviennent des
États-Unis. L'armée américaine est le plus grand
consommateur institutionnel de pétrole dans le monde, consommant
plus de 100 millions de barils de pétrole par an pour alimenter
ses navires, véhicules,
aéronefs et ses opérations au sol. ConvergX est une
étape de plus dans l'intégration de Canada à la
machine de guerre impérialiste américaine dans laquelle
l'appareil militaire et de sécurité du Canada est pris en
charge par des intérêts privés, principalement des
États-Unis, sans opposition de la part de quelque niveau de
gouvernement que ce soit.
Tout cela va totalement à l'encontre des intérêts
des travailleurs et est uniquement destiné à profiter aux
plus grands monopoles et à leurs demandes insatiables pour la
sécurité et le profit maximum », a
souligné CFPE.
La conférence comprenait une session
intitulée « Du champ de bataille aux champs
pétrolifères » et une autre à propos de
drones appelée « Systèmes sans pilote à
bord ». La session « Du champ de bataille aux
champs pétrolifères » a été
animée par un représentant de General Dynamics Canada. Ce
fabricant d'armes américain a conclu un contrat
de14,8 milliards $ avec le gouvernement canadien pour fournir
des véhicules blindés à l'Arabie Saoudite, un
montant égal à plus de 95 % de toutes les
exportations militaires canadiennes en 2013-2014. L'accord,
négocié sous le gouvernement Harper par la
société d'État
Corporation commerciale canadienne, a été approuvé
par le nouveau gouvernement Trudeau. L'Arabie Saoudite et ses
alliés mènent actuellement une guerre brutale contre le
Yémen et s'ingèrent aussi en Syrie.
No Harbour For War
Le nouveau gouvernement libéral de Trudeau
n'est pas antiguerre
- Charles Spurr-
Depuis les élections du 19 octobre 2015, un
grand nombre de Canadiens ont célébré la fin du
régime mesquin, arrogant et belliciste de Stephen Harper.
Les libéraux de Justin Trudeau font tout ce
qu'ils peuvent pour encourager cet esprit de célébration
et convaincre les gens que les temps ont vraiment changé. Ce
nouveau gouvernement est-il vraiment le gouvernement anti-guerre que
plusieurs, y compris l'organisation antiguerre de Halifax, No Harbour
For War, réclament ?
Les médias monopolisés font grand bruit
que les libéraux respectent leur engagement d'arrêter les
missions canadiennes de frappes en Irak et en Syrie, et se concentrent
plutôt sur la formation de policiers et de soldats irakiens et
kurdes. Le gouvernement Trudeau aurait une politique
étrangère de
pacifiste. L'opposition conservatrice et d'autres avec elle disent que
les frappes doivent se poursuivre, en particulier suite aux attaques
terroristes de Paris. Entretemps, les missions canadiennes de frappes
se poursuivent et elles pourraient même s'intensifier et les
libéraux prétendent que la formation de
troupes est le point fort du Canada et une meilleure contribution
à l'effort de guerre que les bombardements.
Le gouvernement libéral est toujours un membre
actif des alliances militaires agressives dirigées par les
États-Unis, l'OTAN et NORAD, deux vestiges de la Guerre froide.
Cela attache le Canada au chariot de guerre de l'empire
américain au Moyen-Orient et continue l'engagement pris du temps
de
Harper d'appuyer le régime fanatique, antirusse et
néonazi de l'Ukraine. Le Canada est toujours en Afghanistan pour
aider les États-Unis à combattre les résistants
afghans qu'on nomme collectivement « talibans »
d'après le gouvernement afghan d'avant l'invasion. En
dépit du bombardement
américain des hôpitaux tel l'hôpital de
Médecins Sans Frontières à Kunduz le
3 octobre 2015 dans le nord de l'Afghanistan, et du scandale
toujours
en cours de la complicité canadienne dans la torture et la
maltraitance de prisonniers par les États-Unis, le gouvernement
libéral maintient l'intervention
canadienne dans ce pays.
Avant de devenir ministre de
la Défense, Harjit Singh Sajjan, s'est vu confier trois missions
en Afghanistan. En tant qu'agent du renseignement, il aurait
joué un rôle clé pour réorienter et
peaufiner la campagne visant à éliminer la
résistance en Afghanistan. On dit de cette résistance
qu'elle est
l'oeuvre de « talibans », de
« bandits » et de
« trafiquants » pour mieux masquer la
véritable nature du conflit dans ce pays et le fait que ces
« bandits » et
« trafiquants » sont des créatures des
envahisseurs étrangers ou des gens à leur solde.
Pendant ce temps, ce qui ressort ce sont les histoires de meurtre, de
torture et de déshumanisation du peuple afghan, en particulier
de ceux qui osent dire non à l'invasion dirigée par les
États-Unis et y résistent.
Puis, il y a l'appui continu à la marine
canadienne de haute mer. Parmi les promesses faites par les
libéraux aux dernières élections
fédérales, on comptait celle de contribuer à la
construction de bâtiments et de mener à bien le programme
d'approvisionnement de Stephen Harper. Les Libéraux avaient
dit : « Ces investissements permettront à la
Marine royale canadienne de fonctionner comme une véritable
flotte de haute mer et contribueront à la croissance de notre
économie, ainsi qu'à la création
d'emplois. » On parle donc d'une marine qui ne se limite pas
à la défense du territoire
canadien, mais qui peut être déployée partout dans
le monde dans le cadre des opérations militaires menées
par les États-Unis.
En fait, rien de ce que fait le nouveau gouvernement
Trudeau est antiguerre. Il représente la même
belligérance que le gouvernement précédent, moins
bruyante peut-être que celle de la bande à Harper, et
couverte de la prétention de promouvoir le maintien de la paix.
Ne touchez pas à la Syrie,
à l'Irak ni à l'Ukraine !
Ramenez les troupes au pays !
Le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre !
Des justifications
intéressées pour les ventes d'armes du Canada
L'augmentation des ventes d'armes indique une politique
étrangère agressive
- Sam Heaton -
On entend beaucoup dire que le contrat de
14,8 milliards $ pour vendre le véhicule blindé
léger III (VBL III) à l'Arabie saoudite représente
une aberration par rapport aux exportations d'armes habituellement
contrôlées du Canada et que des mesures additionnelles
sont requises pour faire
en sorte que de tels pays du genre ne reçoivent pas d'armes
fabriquées au Canada ou que ces armes ne soient pas
utilisées pour violer les droits humains. Cela masque le fait
que plus de la moitié des exportations d'armes du Canada ne font
pas l'objet de rapports et sont liées à la machine de
guerre des
États-Unis et que plus de la moitié des exportations qui
ne vont pas aux États-Unis sont destinées à des
membres de l'alliance agressive de l'OTAN.
La prédominence des États-Unis comme
destination pour les armes de tout type de fabrication canadienne
contredit l'idée avancée par le gouvernement que les
ventes d'armes du Canada « ne sont pas préjudiciables
pour la paix, la sécurité ou la
stabilité ». Bien que le rapport
de 2012-2013 du gouvernement canadien sur ses ventes d'armes
conclut
en soulignant que « tous les États ont le droit
légitime de se défendre », les pays
destinataires principaux des exportations canadiennes, incluant les
États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Australie,
l'Allemagne, l'Italie, la Corée du Sud, l'Arabie saoudite et
d'autres, ne sont pas engagés dans des actions de
légitime défense. Tous sont engagés dans des
actions
agressives et provocatrices incluant l'invasion et l'occupation de pays
souverains.
Le véhicule
blindé léger III (VBL III)
fabriqué en Ontario. |
La Corporation commerciale canadienne (CCC), une
société d'État, a conclu une entente en
2014 pour vendre à l'Arabie saoudite un nombre non
dévoilé de véhicules blindés légers
III (VBL III) pour un montant de 14,8 milliards $. On dit du
contrat qu'il est la plus grande
exportation (enregistrée) militaire de tous les temps. Le
contrat a été conclu par General Dynamics Land Systems
(GDLS), qui produit le VBL III actuellement utilisé par les
forces armées du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de
l'Arabie saoudite et de la Colombie. Un véhicule similaire vendu
par GDLS,
le Stryker, est utilisé par les États-Unis. Le VBL III
typique est équipé d'une mitrailleuse coaxiale
ou d'un canon comme armement principal et d'une mitrailleuse comme
armement secondaire ainsi que de lance-grenades. Ces véhicules
peuvent également être équipés de
systèmes de missiles
anti-chars et antiaériens et d'autres appareils. C'est bien
connu que l'Arabie saoudite a recours aux VBL pour la suppression
violente des manifestations de masse des citoyens Saoudiens luttant
pour leurs droits et qu'elle mène aussi une campagne brutale au
Yémen appuyée par les États-Unis. Elle a
annoncé qu'elle s'apprête à envahir la Syrie pour y
imposer un changement de régime.
Affaires mondiales Canada (anciennement ministère
des Affaires étrangères et du Commerce international)
annonçait au début février que la vente de VBL
à l'Arabie saoudite ne serait pas sujette aux protocoles du
Traité sur le commerce des armes. Le but de ce traité
multilatéral est d'établir
« les normes communes les plus strictes possibles aux fins
de réglementer ou d'améliorer la réglementation du
commerce international d'armes classiques » et
« prévenir et éliminer le commerce illicite
d'armes classiques et empêcher le détournement de ces
armes » afin de
« contribuer à la paix, la sécurité et
la stabilité internationales et régionales »,
« réduire la souffrance humaine » et
« promouvoir la coopération, la transparence et
l'action responsable des États Parties dans le commerce
international des armes classiques [...] ». Dans
sa lettre de mandat au ministre des Affaires étrangères
Stéphane Dion, le premier ministre Trudeau a demandé
à Dion de signer le Traité dans le cadre des efforts
pour « donner un souffle nouveau à la diplomatie et
au leadership du Canada relativement à d'importants enjeux
internationaux et au
sein d'institutions multilatérales ».
« Le Traité sur le commerce des armes
ne s'applique pas à ce contrat spécifique, le Canada
n'étant pas encore un État Partie du Traité sur le
commerce des armes », a dit aux médias le
porte-parole d'Affaires mondiales François Lasalle. D'autres ont
souligné que c'est une pratique
standard pour les États de commencer à se conformer aux
traités dès que l'intention d'y adhérer a
été annoncée. L'ancien diplomate Paul Meyer a dit
au Globe and Mail que la déclaration du gouvernement
« n'a pas de sens ». Le Traité sur le
commerce des armes est censé être
« plus fort » que la réglementation
canadienne en ce qui concerne les exportations militaires, laquelle
donne au gouvernement une large discrétion pour prendre des
décisions sur quelles exportations sont permises. Un autre
porte-parole d'Affaires mondiales a dit aux médias que le
« Canada se conforme déjà à la plupart
des obligations du Traité sur le commerce des
armes. ».
Des rapports du ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international indiquent que le
Canada a exporté une valeur de 4,15 milliards $
d'armes de 2007 à 2013. Les exportations vers les
États-Unis sont gouvernées par l'Accord sur
le partage de la
production de défense (APPD) signé par les
gouvernements des États-Unis et du Canada en 1956 et la
plupart des exportations de « groupe 2 »[1] aux
États-Unis ne requièrent pas de permis. Par
conséquent, le gouvernement ne rapporte pas les statistiques sur
les exportations
militaires vers États-Unis. Les rapports des années
antérieures notaient que les ventes canadiennes d'armes aux
États-Unis égalaient vraisemblablement ou
excédaient les ventes à tous les autres pays
combinés. Outre les États-Unis, l'Arabie saoudite
était le plus gros acheteur d'armes fabriquées au Canada
de 2012-2013, une valeur combinée de 575 millions $.
Durant la même période, les exportations d'armes du Canada
officiellement rapportées ont augmenté de 22 %.
Une étude de 2012 de la firme comptable KPMG
pour l'Association des industries canadiennes de défense et de
sécurité (AICDS) intitulée Economic Impact of the Defence
and Security Industry in Canada (Impact
économique de l'industrie de la défense et de la
sécurité au Canada) brosse un portrait plus
complet. Elle indique que pour 2011, l'industrie de la défense
et de la sécurité a généré
12,6 milliards $ en revenus, plus ou moins également
divisés entre les ventes domestiques et à
l'étranger. Au Canada, le ministère de la Défense
nationale était le plus grand client, représentant
84,3 % de ces ventes. Les ventes estimées à
l'étranger de 6,4 milliards $ sont plus
élevées que les estimés du gouvernement
fédéral pour les six années des rapports
récents combinés, et seulement légèrement
inférieures lorsque le nombre est divisé par deux pour
tenir compte de l'absence de données américaines dans les
rapports officiels.
Le rapport le plus récent de 2012-2013 du
gouvernement fédéral indique : « Le
maintien de la paix et de la sécurité sont des objectifs
prioritaires de la politique étrangère du Canada. Ainsi,
le gouvernement du Canada s'efforce de veiller à ce que les
exportations de marchandises
militaires du Canada ne nuisent pas à la paix, à la
sécurité ou à la stabilité dans n'importe
quelle région du monde ou à l'intérieur de
n'importe quel pays. » Rien ne pourrait être plus
éloigné de la vérité. Cette
déclaration et les prétentions du même ordre
comprises dans les Rapports sur les
exportations de marchandises militaires du Canada remontant à
2000 ou avant sont un bon exemple de l'hypocrisie du gouvernement. Les
rapports disent même avec fierté que plus de 95 % des
exportations d'armes vont vers des pays à
« très haut indice de développement
humain »
comme si cela montrait que ces grandes puissances, ces États
bellicistes, sont des modèles de vertu.
Le rapport le plus récent indique que le Canada
« contrôle rigoureusement les exportations de
marchandises et de technologies militaires » vers les pays
qui, entre autres, « constituent une menace pour le
Canada et ses alliés », « sont
engagés dans un conflit ou qui
risquent de l'être sous peu » et
« où les droits humains de leurs citoyens font
l'objet de violations graves et répétées de la
part du gouvernement, à moins qu'il puisse être
démontré qu'il n'existe aucun risque raisonnable que les
marchandises puissent être utilisées contre la population
civile ».
Un examen des États que le Canada favorise pour
ses exportations militaires montre que c'est totalement faux. Non
seulement sont-ils tous impliqués dans des actions agressives
à l'extérieur de leurs frontières mais des pays
comme la France amendent à l'heure actuelle leurs constitutions
pour
instaurer un état d'urgence permanent afin de violer les droits
de leurs citoyens. Les justifications intéressées pour
les ventes d'armes du Canada ne sont pas seulement un déni de
l'expérience de l'humanité sur la façon dont la
paix est réellement gagnée et maintenue mais montrent
comment de véritables
mensonges sont proférés pour masquer ce qui se passe.
Notes
1. Groupe 2 de la LMTEC du Canada
2-1 Armes à canon lisse d’un calibre de moins de 20 mm, autres
armes et armes automatiques d’un calibre de 12,7 mm ou moins et
accessoires
2-2 Armes à canon lisse d’un calibre égal ou
supérieur à 20 mm, autres armes ou armements ayant un
calibre supérieur à 12,7 mm, lanceurs et accessoires
2-3 Munitions et dispositifs de réglage de fusée et leurs
composants spécialement conçus
2-4 Bombes, torpilles, roquettes, missiles et autres charges et
dispositifs explosifs et équipement et accessoires connexes,
spécialement conçus pour l’usage militaire
2-5 Matériel de conduite de tir et matériel d’alerte et
d’avertissement connexe, systèmes et matériel d’essai,
d’alignement et de contre-mesure connexes, spécialement
destinés à l’usage militaire, et leurs composants et
accessoires spécialement conçus
2-6 Véhicules terrestres et leurs composants
2-7 Agents chimiques ou biologiques toxiques, agents
antiémeutes, substances radioactives, équipement,
composants et matériaux connexes
2-8 Matériels énergétiques et substances connexes
2-9 Navires de guerre, matériel et accessoires navals
spécialisés et leurs composants, spécialement
conçus pour l’usage militaire
2-10 Aéronefs, aérostats, véhicules aériens
sans pilote, moteurs et matériel d’« aéronef
», matériel connexe et composants, spécialement
conçus ou modifiés pour l’usage militaire
2-11 Matériel électronique non visé ailleurs et
composants
2-12 Systèmes d’armes à énergie cinétique
à grande vitesse et matériel connexe, et leurs composants
spécialement conçus
2-13 Matériel et constructions blindés ou de protection
et leurs composants
2-14 Matériel spécialisé pour l’entraînement
ou les mises en situation militaires, simulateurs spécialement
conçus pour la formation à l’utilisation des armes
à feu ou des armes visées par les articles 2-1 ou 2-2, et
ses composants et accessoires spécialement conçus
2-15 Matériel d’imagerie ou de contre-mesures
spécialement destiné à l’usage militaire et ses
composants et accessoires spécialement conçus
2-16 Pièces forgées et coulées et autres produits
non finis dont l’utilisation dans un produit visé est
reconnaissable par la composition, la géométrie ou la
fonction du matériel, et spécialement conçus pour
tout produit visé dans les articles 2-1 à 2-4, 2-6, 2-9,
2-10, 2-12 ou 2-19
2-17 Autres équipements et matériaux, et leurs composants
spécialement conçus
2-18 Matériel pour la fabrication de produits cités dans
la Liste de matériel de guerre
2-19 Systèmes d’armes à énergie dirigée,
matériel connexe ou de contre-mesure et modèles d’essai,
et leurs composants spécialement conçus
2-20 Matériel cryogénique et « supraconducteur
», et ses composants et accessoires spécialement
conçus
2-21 Logiciels
2-22 Technologie
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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