Numéro 15 - 12
février 2016
Une nouvelle direction pour
l'économie!
Le gouvernement doit prendre ses
responsabilités
et défendre le droit public
- Peggy Morton -
Une
nouvelle
direction
pour
l'économie!
• Le gouvernement doit prendre ses
responsabilités et défendre le droit public
- Peggy Morton
Des restrictions pour
le monopole Uber!
Défendons les droits de tous les travailleurs!
• Notre sécurité est dans la
défense des droits de tous!
• Le conseil municipal d'Edmonton adopte un
règlement pour défendre le droit de monopole d'Uber
Une nouvelle direction pour
l'économie!
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités
et défendre le droit public
- Peggy Morton -
Le taux de chômage a augmenté au Canada et
a atteint 7,4 % en Alberta, le taux le plus élevé
depuis février 1986. Les analystes financiers disent que
l'Alberta est indéniablement en récession et les
données mensuelles les plus récentes indiquent que 10 000
Albertains de plus ont perdu leur emploi. Plus de 40 000 personnes
ont
été mises
à pied dans l'industrie pétrolière, ce qui a
causé de nombreuses mises à pied dans plusieurs secteurs.
Comme LML l'a
indiqué, les conservateurs ont déclenché l'an
dernier des élections provinciales anticipées parce que
les
intérêts monopolistes privés qui dirigeaient
directement le gouvernement albertain étaient convaincus que
2016 qui venait allait apporter à l'industrie
pétrolière et gazière encore plus de mises
à pied et de turbulences. Ils
désiraient tenir des élections avant que le plein impact
de la crise ne se fasse sentir. Ils pourraient alors dire que la
situation était pire qu'ils ne l'avaient prévue et que
des compressions et des mesures d'austérité encore plus
brutales étaient nécessaires.
Si les travailleurs et leurs alliés ont
donné un non retentissant à l'ordre du jour
d'austérité des conservateurs et de Wildrose aux
dernières élections, les puissants monopoles mondiaux qui
contrôlent l'Alberta ont refusé de reconnaître ce
verdict comme étant un rejet de leur diktat. Au contraire, ces
derniers
font tout ce qu'ils peuvent pour discréditer le
gouvernement et lui demandent de poursuive le même ordre du jour
antisocial discrédité qui ne fera qu'aggraver la crise.
Ils veulent aussi que le gouvernement reconnaisse qu'une de ses
principales responsabilités est d'être un commis-vendeur
pour les monopoles et d'ouvrir le trésor public au pillage par
les riches par toutes sortes de
manoeuvres.
Les monopoles des oléoducs et de l'énergie
continuent d'exercer une pression sur le gouvernement
fédéral et le gouvernement provincial pour qu'ils
assurent le transport du pétrole albertain vers les
marchés internationaux comme soi-disant solution à la
crise pétrolière. Selon les médias
monopolisés, la question la plus importante en ce qui
concerne l'Alberta est si le premier ministre Justin Trudeau et la
première ministre de l'Alberta en font
« assez » pour promouvoir les oléoducs.
Les maisons de sondage disent que les Albertains ont déjà
rejeté le gouvernement néo-démocrate qui,
semblerait-il, n'en « fait pas assez » pour les
grandes pétrolières.
Évidemment, comment l'expédition de plus de
pétrole vers
les marchés internationaux serait une solution aux
problèmes de l'économie albertaine et canadienne n'est
même pas discuté. Pourtant, le marché mondial est
déjà engorgé de pétrole, et c'est de
beaucoup que l'offre dépasse la demande. Le
prix du marché est tellement inférieur au coût de
production
que, selon le New York Times,
tous les puits de pétrole aux
États-Unis perdent de l'argent. On continue de produire pour
satisfaire les prêteurs qui veulent s'assurer des rentrées
d'argent constantes et pour maintenir la pression internationale sur
les pays producteurs de pétrole que les impérialistes
américains cherchent à dominer.
Récemment, Trudeau s'est rendu en Alberta pour
rencontrer en privé les haut dirigeants de TransCanada, Kinder
Morgan, Suncor, Canadian Natural Resources Ltd., Shell, Imperial Oil,
Cenovus, EnCana, Husky et d'autres. La première ministre de
l'Alberta, Rachel Notley, le ministre fédéral des
Ressources naturelles, Jim Carr, le ministre des
Anciens Combattants et député de Calgary Centre, Kent
Hehr, et la ministre provinciale de l'Énergie, Marg
McCuaig-Boyd, ont aussi participé à la réunion. Il
y a eu aussi une table ronde avec les dirigeants du secteur des
services à l'industrie pétrolière.
La question au centre des discussions a
été l'approbation de l'oléoduc Énergie Est,
qu'on présente continuellement comme une solution aux
problèmes de l'Alberta. Trudeau a saisi l'occasion pour
blâmer une fois de plus le gouvernement conservateur, disant que
Stephen Harper avait politisé le processus d'approbation de
l'oléoduc, empêchant
ainsi les organismes de réglementation de faire leur travail. Le
dirigeant de Petroleum Services Association of Canada a eu des bons
mots pour Trudeau et sa volonté de faire ce qu'il faut pour
amener le pétrole aux marchés internationaux :
« Trudeau comprend le problème, il sait que ce ne
sera pas facile mais il va essayer de nous
aider. Nous apprécions son effort. »
La première ministre
Notley a dit que « pour réussir à obtenir
l'infrastructure énergétique indispensable à notre
croissance, il est indispensable aussi de développer une bonne
relation avec le gouvernement fédéral. »
Rachel Notley est attaquée par ceux qui
disent que la tâche des premiers ministres et des ministres du
cabinet est d'agir en commis-vendeurs des monopoles et d'en être
les ardents promoteurs. C'est ainsi qu'on défendrait l'avenir
économique du Canada et l'édification nationale! Sans
écouler les produits sur le marché, nous dit-on (et au
Canada ces produits sont essentiellement les ressources naturelles
vouées à l'exportation), les détenteurs de grande
richesse sociale vont refuser d'investir et ne créeront pas
d'emplois.
Les travailleurs sont censés accepter cette
direction des choses sans dire un mot et se joindre à l'effort.
Pourtant, la question demeure : comment tout cela peut-il
régler la crise de l'économie albertaine ? À
tout le moins, on pourrait s'attendre à ce qu'un oléoduc
qui est censé faire partie d'un projet d'édification
nationale vise
d'abord à permettre au Canada d'arrêter d'importer du
pétrole et d'expédier le pétrole canadien à
ses marchés domestiques. Que le projet de pipeline aurait
reçu le consentement préalable informé des peuples
autochtones affectés par lui. Le projet devrait lui-même
faire partie d'un plan d'ensemble de valorisation et de raffinage du
pétrole canadien
et d'expansion de l'industrie pétrochimique et des industries
manufacturières connexes. La construction devrait utiliser de
l'acier canadien, ce qui contribuerait à assurer la survie de
l'industrie canadienne de l'acier. Toutes ces mesures aideraient
à développer une économie viable pour l'Alberta et
pour le Canada comme le demandent les
travailleurs.
Le projet d'oléoduc d'Énergie Est est un
projet d'exportation et une grande partie du pétrole qu'il va
transporter n'est même pas canadien mais provient de la formation
de Bakken aux États-Unis dont on dit pourtant qu'elle est le
premier concurrent du Canada. Le reste du pétrole
expédié va être du bitume brut, peut-être
partiellement valorisé
selon les progrès de cette technologie. Peu d'emplois permanents
seront créés. Les plus grands bénéficiaires
vont être TransCanada et les monopoles mondiaux du pétrole
et non les travailleurs de l'Alberta.
Les Albertains ont dit non au gouvernement
progressiste-conservateur avec leur résistance résolue
à son ordre du jour d'austérité antisociale et
à la notion arriérée voulant que l'économie
et l'autorité publique doivent servir les intérêts
des riches et de leurs monopoles qui ont usurpé le pouvoir
économique et politique. Il est encore plus
important maintenant d'affirmer qu'il existe une alternative à
la mondialisation néolibérale et à l'ordre du jour
d'austérité. Une nouvelle direction prosociale pour
l'économie canadienne est possible, qui mène à une
économie domestique diversifiée qui subvient à ses
besoins, qui développe nos abondantes ressources pour nos
besoins internes et pour
le commerce à avantage réciproque et augmente ses
investissements dans l'industrie manufacturière, les programmes
sociaux et les services publics. Face au refus des détenteurs du
capital financier d'aider la classe ouvrière à
bâtir le nouveau, le peuple a le droit et le devoir de placer ces
institutions financières sous contrôle public afin de
réaliser
l'immense potentiel que recèle cette direction prosociale.
L'élément clé de cette nouvelle
direction est la participation consciente de la classe ouvrière
à la prise de décisions sur comment procéder. De
cette façon, le contrôle passe aux mains des vrais
producteurs et l'enthousiasme des gens grandit à mesure qu'ils
voient que leurs droits et leur bien-être sont ce qui compte le
plus dans cette nouvelle
économie.
Réaffirmons cette position qui favorise les
travailleurs et leurs alliés et poursuivons la construction de
nos organisations et de notre capacité de lutter pour
les droits de tous et pour une nouvelle direction. Nous allons ainsi
créer une opinion publique qui va devenir une force
matérielle pour renverser le cours des choses et ouvrir la voie
à une
alternative prosociale.
Non
à l'expédition de nos ressources naturelles par les
pipelines !
Oui à l'industrie manufacturière ! Non à la
destruction nationale !
Non à la remise des ressources de l'Alberta et du pouvoir
décisionnel
aux intérêts monopolistes
privés !
Oui à la défense des droits de tous !
À nous de décider !
Oui au Renouveau démocratique, à l'habilitation, à
une véritable voix dans
la gouvernance et à une direction prosociale de
l'économie !
Des restrictions pour le monopole Uber!
Défendons les droits de tous les travailleurs!
Notre sécurité est dans la défense
des droits de tous!
Comment défendre les droits des
chauffeurs qui
travaillent pour autrui et les droits des passagers dans les conditions
nouvelles est un problème sérieux auquel il faut apporter
solution. Les chauffeurs de taxi sont très conscients qu'on ne
peut pas défendre les droits en dressant les travailleurs les
uns contre les autres mais bien en restreignant les
monopoles et en défendant les droits de tous.
Le modèle d'affaires d'Uber vise à
détruire l'industrie du taxi et non à coexister avec
elle. Il est conçu pour s'attaquer aux travailleurs sans emploi
ou sous-employés, pour abaisser le niveau de vie de tous les
chauffeurs et les normes de services d'une industrie
réglementée et pour s'accaparer la valeur et la retirer
de l'économie locale.
Le travail précaire à temps partiel, sans
standard canadien de salaire, sans revenu prévisible et sans
heures de travail régulières, avantages sociaux, pensions
ou indemnisation en cas de blessure ou maladie est la façon de
faire néolibérale, à laquelle on donne des noms
absurdes comme « économie de partage » et
qui s'appuie sur
l'utilisation de la nouvelle technologie. Uber ne partage pas la
valeur ; il la soutire aux travailleurs qui la produisent et aux
communautés.
Uber a organisé son modèle
d'affaires, surtout en ce qui concerne les chauffeurs d'Uber X qui
utilisent leur propre véhicule, de manière à
rendre difficile l'action collective à la défense des
droits. Par exemple, Uber peut congédier les chauffeurs
simplement en bloquant leur accès à l'application Uber et
ils n'ont aucun recours face à cela à
l'heure actuelle. Uber est considéré comme un
« boulot d'occasion » plutôt que comme un
emploi, et des salaires et des conditions de travail standard sont
réputés impossibles. Il en résulte un fort
roulement de chauffeurs et des semaines de travail de quelques heures
seulement pour de nombreux chauffeurs.
Les chauffeurs d'Uber sont néanmoins en train de
s'organiser au Canada et aux États-Unis et de montrer que c'est
possible de le faire. Bien que la vaste majorité d'entre eux ne
soient pas syndiqués, ils s'organisent pour faire la
grève en fermant leur application pour une période temps
décidée collectivement. Les chauffeurs d'Uber à
Ottawa
demandent d'avoir une fonction d'ajout de pourboire sur leur
application et une augmentation des taux, qui sont maintenant les plus
bas au pays. Ils mettent aussi en doute les prétentions d'Uber
à l'effet qu'ils sont réellement assurés. C'est
évident que les méthodes d'assurance actuelles les
laissent vulnérables en cas d'accident. Un groupe de
chauffeurs a menacé de perturber le service si Uber ne
répond pas aux préoccupations des chauffeurs.
Le 1er février, environ 800 chauffeurs ont tenu
un rassenblement à New York et, le 2 février, 1000
chauffeurs ont formé une caravane à San Francisco. Ils
dénoncent la décision d'Uber de réduire les tarifs
de 15 %. Ils demandent aussi que les chauffeurs reçoivent
un pourcentage plus élevé du tarif et qu'Uber ajoute une
fonction
d'ajout de pourboire sur l'application. Dans certaines villes, Uber a
augmenté la portion qu'il prend sur les tarifs de 20 à
30 % tout en réduisant les tarifs. Les chauffeurs
rapportent qu'ils ne font même plus le salaire minimum. De
nombreux chauffeurs ont encore été appauvris par des
prêts à risque sur leur véhicule qui leur ont
été consentis
par Uber sous de fausses promesses de revenus potentiels. D'autres
actions se sont tenues dans la semaine du 8 février.
Une alternative prosociale pour l'industrie du taxi est
possible comme elle l'est pour chaque secteur de l'économie.
C'est à la fois possible et nécessaire d'établir
une industrie moderne du taxi qui utilise la technologie la plus
avancée qui existe et soutient le droit des travailleurs
à des salaires, des avantages sociaux et des conditions de
travail à
un standard canadien. Laisser la valeur créée par le
transport local s'échapper dans un trou noir pour se retrouver
dans les coffres d'intérêts privés qui utilisent
une application n'est pas une façon d'aller de l'avant.
Pour bâtir une industrie du taxi qui soit
abordable, il faut restreindre les monopoles et la valeur dont ils
s'accaparent et non s'attaquer aux salaires et aux conditions de
travail des chauffeurs et créer l'anarchie sur les routes.
À tout le moins, une autorité publique locale ou une
entreprise agissant pour le bien public et appuyée par les
chauffeurs
pourrait-elle utiliser la nouvelle technologie afin d'organiser les
courses et les paiements. Les chauffeurs de taxi et les chauffeurs
d'Uber ont une cause commune dans la défense des droits par la
coopération et l'action collective.
Le conseil municipal d'Edmonton adopte un
règlement pour défendre le droit de monopole d'Uber
Le 16 novembre 2015,
les chauffeurs de taxi d'Edmonton et leurs
supporteurs manifestent devant l'Assemblée législative de
l'Alberta. (Driving For
Equality)
Le 27 janvier, le conseil municipal d'Edmonton a
adopté une résolution qui permet à Uber
d'opérer à Edmonton avec un minimum de contraintes. Le
nouveau règlement entre en vigueur le 1er mars 2016, faisant
d'Edmonton la première municipalité canadienne à
céder officiellement à l'invasion du monopole
américain dans le transport
local où l'arme utilisée est une nouvelle technologie.
Le nouveau règlement déréglemente
les tarifs pour les trajets pré-déterminés
qu'organisent les fournisseurs de transport privés (FTP)
à l'aide d'une application, à l'exception d'un tarif
minimum obligatoire de 3,25 $. Aucun tarif maximum n'a
été mis en place et les hausses instantanées des
tarifs sont permises. Les hausses instantanées de
la tarification se produisent selon un algorithme défini par une
société FTP comme Uber qui hausse la tarification lorsque
la demande excède le nombre de conducteurs disponibles dans un
secteur à un moment donné. Cela a attiré
l'attention du public à Edmonton après qu'un passager se
soit fait imposer une facture de 1114 $ pour une
course avec un FTP, la veille du Nouvel An..
Les tarifs réglementés continuent
d'être en vigueur pour les taxis qui sont
réquisitionnés sur la rue, à un poste de taxis ou
par l'intermédiaire de leur répartiteur mais ces tarifs
vont bientôt s'effondrer si aucune mesure n'est prise pour les
défendre. Uber et d'autres FTP ne peuvent pas utiliser les
postes de taxis ou accepter une réquisition
directement sur la rue mais pourquoi le feraient-ils si cela signifie
que le monopole perdrait le contrôle serré qu'il exerce
par le biais de l'application ? Le nouveau règlement
élimine de fait toutes les dispositions pour lesquelles les
chauffeurs de taxi disent avoir lutté pendant si longtemps pour
se garantir au moins un salaire minimum pour
leur temps de travail. Ces mesures comprennent des taux horaires
minimaux fixes pour louer une limousine et des tarifs basés sur
le compteur.
Les chauffeurs d'Uber devront obtenir une assurance
commerciale approuvée par le gouvernement provincial mais cela
fait l'objet d'un litige. Uber insiste pour dire que ses chauffeurs
canadiens sont déjà entièrement ou correctement
assurés. Cela est contesté non seulement au Canada mais
aussi aux États-Unis où Uber a laissé les
chauffeurs et
les passagers extrêmement vulnérables en cas d'accident.
L'industrie de l'assurance de l'Alberta a dit que l'assurance
personnelle n'est pas valable si une voiture est utilisée
à des fins commerciales. Les assureurs insistent pour que Uber
et ses chauffeurs se procurent une assurance commerciale
appropriée sinon ils opéreront sans une couverture
d'assurance adéquate.
Uber paiera 70 000 $ en frais de permis annuel pour
opérer à Edmonton quel que soit le nombre de
véhicules. La ville réclame également 0,06 $
par voyage. Uber dit qu'il va refiler ces prélèvements
à ses chauffeurs. Le directeur général d'Uber est
enthousiaste du fait qu'Edmonton ait cédé devant le
monopole et devant la pression
des médias pour ouvrir la ville à son entreprise
prédatrice sans restrictions. Uber salue le nouveau
règlement comme un modèle pour d'autres villes
canadiennes.
Le 26 janvier, les chauffeurs de taxi ont
assisté en grand nombre à la réunion du conseil
municipal pour y faire entendre leur voix mais ils ont finalement
été expulsés de force par la police. Une motion a
été présentée pour reporter l'examen du
règlement après l'élection partielle pour le
siège vacant du conseiller du 12e arrondissement
où vivent environ 35 % des chauffeurs. Cette motion a
été rejeté et les chauffeurs ont exprimé
leur indignation et la réponse scandaleuse à leur demande
d'être entendus a été d'appeler la police pour
expulser tous les membres du public de la salle du conseil.
Les chauffeurs de taxi ont toujours dit que c'est la
responsabilité sociale du Conseil de réglementer
l'industrie du transport urbain afin que les chauffeurs puissent au
moins gagner leur vie selon les standards canadiens et que la
sécurité des passagers et des conducteurs soit
assurée. Ils disent que dans l'univers de Far West d'Uber et
d'autres
FTP, la nouvelle technologie ne sert pas à faire avancer les
droits des chauffeurs mais est utilisée pour les mettre sur la
défensive et abaisser de manière radicale le niveau de
vie des travailleurs de l'industrie. On le voit bien avec ce qui se
passe maintenant, alors que le contrôle exercé par les
monopoles étrangers fait en sorte qu'une grande part de
la valeur produite par les travailleurs de l'industrie du transport des
passagers quitte les communautés où ils travaillent.
L'économie locale s'en trouve diminuée car elle doit
verser son tribut à l'empire dominant.
L'adoption du règlement à Edmonton est
symptomatique de droit de monopole de tout détruire sur son
passage. À tout le moins, il faut que le problème de la
façon d'utiliser les nouvelles technologies pour le
bénéfice du transport urbain et la défense des
droits de tous fasse l'objet d'une discussion large. L'adoption
à la vapeur du règlement par
le Conseil municipal sous la pression d'un blitz des médias de
masse et l'expulsion de la salle du conseil de ceux qui sont
directement touchés en disent long au sujet d'un système
politique qui agit contre l'intérêt public. L'assaut du
FTP Uber au moyen d'une technologie avancée est calqué
sur les tactiques de choc et stupeur des guerres
américaines de conquête et de changement de régime
qui font appel à des armes sophistiquées et à des
opérations psychologiques appliquées à la guerre
connues sous le nom de PSYOPS.
Comment la destruction de l'industrie du taxi et les
attaques aux droits des chauffeurs de taxi peuvent-elles servir la
communauté et l'intérêt public ? Une
alternative qui utilise les nouvelles technologies pour
améliorer les transports en commun sans détruire la vie
des chauffeurs de taxi, sans exploiter les chauffeurs de FTP et retirer
de la
communauté la valeur créée par le transport peut
être trouvée au moyen de la discussion et en
défendant les principes de responsabilité sociale et en
reconnaissant que les gens ont des droits du fait qu'ils sont des
êtres humains. Cela veut dire ne pas permettre de changement de
régime où les chauffeurs de taxi et les chauffeurs de FTP
deviennent la
proie des monopoles mondiaux sous la pression du pragmatisme et de
PSYOPS qui peuvent entraîner pour un certain temps une baisse des
tarifs et un accès plus facile. S'attaquer aux chauffeurs et les
exploiter, que ce soit les chauffeurs de taxi ou les chauffeurs de FTP,
en donnant carte blanche aux monopoles d'agir en toute impunité,
c'est
commettre un affront à toute conception de justice et cela ne
doit pas être permis. Une alternative prosociale peut être
trouvée mais pas en cédant au droit de monopole.
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Marxiste-Léniniste
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