Les prisonniers politiques palestiniens entreprennent une grève de la faim collective
On estime que plus de 7 000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. Des centaines d'entre eux ont été incarcérés selon la pratique de la détention administrative. Le 10 février, ils ont entamé une grève de la faim dans toutes les prisons israéliennes pour dénoncer la mort d'un prisonnier palestinien suite à une négligence médicale délibérée dans un hôpital des territoires occupés.
Ce geste a incité le Comité d'urgence du Mouvement des prisonniers palestiniens à annoncer, le 10 février, un état d'alerte dans toutes les prisons du régime sioniste et trois jours de deuil public pour commémorer le martyr d'Ahmad Abu Ali.
La Société des prisonniers palestiniens (SPP) a annoncé dans un communiqué qu'Ahmad Badr Abdullah Abu Ali, un résident de Yatta dans le sud de la ville d'al-Khalil dans la Cisjordanie occupée, est décédé au centre médical Soroka le vendredi matin 10 février.
Ali Abu, un homme de 48 ans, avait été incarcéré en 2012 et condamné à douze ans de prison. Sa famille dit qu'il souffrait d'insuffisance cardiaque chronique, de diabète et d'obésité et qu'il avait été hospitalisé lorsque son état de santé s'était fortement détérioré.
La SPP a tenu les autorités israéliennes responsables de la mort d'Abu Ali et de la situation de tous les prisonniers palestiniens malades incarcérés dans les centres de détention du régime, affirmant que sa mort est un des plus récents crimes parmi tous les autres commis systématiquement par le régime de Tel Aviv contre les Palestiniens.
Les organisations des droits humains disent qu'Israël viole tous les droits et libertés auxquels les prisonniers ont droit en vertu de la Quatrième Convention de Genève. Elles disent que la détention administrative viole leur droit à une procédure régulière, puisque les preuves ne sont pas communiquées aux prisonniers alors qu'ils sont détenus pendant de longues périodes sans être accusés, jugés ou condamnés.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour dénoncer leur détention et les conditions dans les prisons du régime sioniste. Les autorités des prisons israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables, sans même des normes d'hygiène de base. Les détenus palestiniens sont aussi la cible de torture, de harcèlement et de répression systématiques.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 2 - Février 2023
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