Numéro 19

25 août 2022

25e anniversaire du décès du camarade Hardial Bains
24 août 1997

Hommage de la jeunesse

- Jeunes pour le renouveau démocratique -


Message d'adieu des jeunes

Funérailles du camarade Hardial Bains
le 30 août 1997

Le travail de Hardial Bains avec les jeunes
Avec les jeunes des années quatre-vingt-dix

– Enver Villamizar –

Le travail des Jeunes pour le renouveau démocratique

– Alexandre Cubaynes –


25e anniversaire du décès du camarade Hardial Bains
le 24 août 1997

Hommage de la jeunesse

– Jeunes pour le renouveau démocratique –


Chaque année, le 24 août, les jeunes du Parti se joignent à des représentants du Comité central
et des membres de l'organisation locale du Parti pour se recueillir devant le Monument du Parti au cimetière de Beechwood. Voici l'Hommage de la jeunesse au camarade Bains à l'ocasion du 25e anniversaire de sa mort, le 24 août 1997.

Les jeunes d'aujourd'hui, organisés sous la direction du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), rendent un profond hommage à leur dirigeant, enseignant et guide toujours présent, le camarade Hardial Bains, décédé en ce jour il y a 25 ans. Se joignent à nous les jeunes de la génération des années 1990 qui nous éduquent maintenant dans les conditions d'aujourd'hui, comme le camarade Bains leur a appris à le faire.

Les jeunes des années 1990 ont eu la chance de travailler directement avec le camarade Bains à un jeune âge. Il leur a appris à unir le peuple dans l'action sur la base d'une participation consciente à des actes individuels de découvrir et à ouvrir la voie du progrès de la société sur cette base. C'est cet exemple que nous suivons et dont nous apprenons. C'est en agissant consciemment, en travaillant collectivement, en apprenant ensemble et en assumant la responsabilité sociale que la jeunesse révolutionnaire d'aujourd'hui est guidée dans l'acquisition d'une conception du monde qui correspond aux exigences de l'époque, comme le camarade Bains l'a toujours fait. Pour humaniser l'environnement naturel et social, notre fidélité est envers les relations entre humains et entre les humains et la nature et ce qu'elles révèlent, c'est-à-dire comment nous investir de pouvoir à chaque étape du chemin que nous avons emprunté.

Le camarade Bains a lui-même été instruit et discipliné par la lutte de masse du peuple de son Pendjab natal dès l'âge de huit ou neuf ans, lorsqu'il s'est engagé dans les actions révolutionnaires du peuple pour l'indépendance de l'Inde. Il a fait l'expérience de la trahison des Britanniques et de leurs serviteurs en Inde, qui ont empêché le peuple de réaliser ses aspirations à la libération, à la liberté et à la démocratie sur la base d'un système de gouvernement qui lui donne le pouvoir de décider lui-même de son destin en l'arrachant à ceux qui ont pris le relais du Raj britannique en 1949, lorsque l'Inde a été divisée et qu'on a imposé au peuple une Constitution conçue pour le maintenir hors du pouvoir.

Discipliné par le mouvement et ses exigences, d'abord en Inde puis au Canada où il est arrivé en 1959, le camarade Bains a compris le sens profond de la nécessité d'un parti politique révolutionnaire capable d'éduquer les éducateurs et de gagner la classe ouvrière et le peuple à la réalisation de leur propre émancipation. La nécessité de construire un tel parti et quelle sorte de parti il faut, nous l'apprenons aussi du camarade Bains. Nous menons par conséquent toutes nos actions sur la base de l'organisation et de la mobilisation idéologique et politique de masse car elles sont nécessaires pour réussir.

À cette occasion, nous réitérons ce que la jeunesse communiste a dit au camarade Bains dans le message d'adieu qu'elle a prononcé lors de ses funérailles le 30 août 1997 au Centre des congrès de Gatineau, au Québec, la ville où il résidait et où il a travaillé avec les jeunes pendant la dernière décennie de sa vie. L'Hommage des jeunes s'adressait directement au camarade Bains : ils s'engageaient à suivre son exemple en consacrant leurs meilleures énergies à la lutte pour le monde qui cherche à naître, comme il l'a fait lui-même toute sa vie.

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Message d'adieu des jeunes

- Funérailles du camarade Hardial Bains
30 août 1997
-

Camarade Hardial, nous avons eu le grand honneur de travailler en étroite collaboration avec toi, et bien que ce fut pour une courte période, nous avons l'impression de t'avoir connu toute notre vie. Car telle était ta passion pour la jeunesse ! Telles étaient ta patience, ta générosité et ta chaleur ! Tel était ton dévouement à aider les jeunes et toutes celles et ceux qui partageaient ta détermination à ouvrir la voie au progrès de la société !

Camarade, tu n'es plus là mais tes paroles et tes actions le sont et elles nous réconfortent en ce moment de grande douleur. « Ne pleurez pas », nous as-tu dit avant de t'endormir à jamais. « Continuez, allez de l'avant ! » Suivons ce conseil et transformons notre douleur en force. Camarade Hardial, nous irons de l'avant !

« Le passé n'a de beauté que ce qu'il lègue au présent et la révolution est réelle dans la mesure où elle trouve des adhérents à chaque génération. » Nous n'oublierons jamais tes paroles, cher camarade. Tu seras toujours à nos yeux le fondateur des Internationalistes et du mouvement de la jeunesse et des étudiants des années soixante au Canada. Certes, des luttes épiques restent à venir, mais grâce aux traditions révolutionnaires que tu as créées au Canada, la jeunesse a devant elle un avenir plus brillant que jamais. Petit à petit, sous la direction aguerrie du Parti, nous nous préparons aux tempêtes révolutionnaires qui pointent à l'horizon.

Camarade Hardial, ta vie et ton oeuvre vivront à jamais. Aujourd'hui nous sommes un petit groupe, comme vous l'étiez, toi et tes camarades, en 1962-1963. Mais c'est encore l'époque de l'impérialisme et de la révolution prolétarienne et tôt ou tard le repli de la révolution fera place au déferlement révolutionnaire, aussi assurément que le soleil se lève chaque matin. La dialectique nous l'affirme. Ta vie et ton oeuvre vivront à jamais et ton nom sera connu de millions de travailleurs, de femmes et de jeunes qui apprendront à connaître la contribution incommensurable que tu as faite à l'avancement de l'humanité. En 1967 tu proclamais que « cette grande humanité a dit 'Assez !' et s'est mise à avancer ! » Aujourd'hui c'est nous qui allons de l'avant ; demain ce sera l'humanité entière.

Sois assuré que dans les luttes à venir tu seras toujours parmi nous. Nous continuerons la lutte glorieuse pour le socialisme et le communisme, guidés par la conception du monde prolétarienne, et transformerons les succès de la révolution au XXe siècle en une victoire finale.

Comme tu nous le disais en janvier : « Vous les jeunes devez faire sentir à tout le monde votre présence par vos actions révolutionnaires. Vous avez déjà fait de grands progrès. Vous n'aviez pas de groupes d'étude avant. Maintenant vous en avez. Vous n'aviez pas La voix de la jeunesse avant. Maintenant vous l'avez. Continuez comme cela jusqu'à ce que vous ayez la révolution. C'est alors que vous pourrez vous écrier avec la plus grande joie : « Hourra ! Nous avons maintenant acquis notre conception du monde ! » Et vous direz à l'humanité que le monde vous appartient. »

La vie et l'oeuvre du camarade Hardial Bains vivront à jamais !
Nous irons de l'avant !
Vive le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) !

(Tiré des archives du PCC(M-L))

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Le travail de Hardial Bains avec les jeunes

Avec les jeunes des années quatre-vingt-dix

– Enver Villamizar –


  Un après-midi avec les jeunes à Toronto le 30 août 1992

Le travail de Hardial Bains, fondateur et dirigeant du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), avec les jeunes de la génération des années quatre-vingt-dix a été considérable. Il s'est toujours donné pour priorité de parler avec les jeunes, de les mobiliser et de leur fournir le type d'éducation qui les aide à faire face à leur réalité.

En tant que membre de la génération de jeunes des années quatre-vingt-dix qui a eu l'honneur de participer au travail d'organisation de la jeunesse et des étudiants sous la direction de Hardial, j'ai beaucoup de bons souvenirs. Entre autres, il y a le travail que nous avons fait lorsque le camarade Hardial nous a montré comment organiser une importante conférence sous le thème : « L'avenir appartient à la jeunesse ». Une réunion préparatoire a eu lieu dans les bureaux du Parti à Gatineau avec la participation de jeunes de différentes régions du Canada et du Québec. Cette réunion qui a établi le travail d'organisation à faire pour la conférence a été un point tournant dans ma vie et dans celle de beaucoup d'autres personnes qui y ont participé ou qui se sont jointes au travail établi à ce moment-là. Le camarade Hardial nous a inspirés à être à l'avant-garde de la lutte pour ouvrir la voie au progrès de la société.


Le camarade Hardial s'adresse aux participants à la réunion préparatoire de la Conférence L'avenir appartient à la jeunesse en décembre 1996.

Il nous a fait comprendre que les problèmes auxquels nous étions confrontés en tant que jeunes n'étaient pas « nos » problèmes ou des problèmes que nous avions créés, mais des problèmes qui appartiennent à la société. Par conséquent, pour résoudre ces problèmes, nous a-t-il dit, nous devions nous tourner vers la société elle-même. C'est en changeant la société que ces problèmes peuvent être résolus. Cela, a-t-il dit, fera apparaître d'autres problèmes. Sans problèmes à résoudre, il n'y a pas de vie, disait-il, mais assurez-vous que les problèmes sont de votre propre cru, et non ceux qui vous sont imposés et vous étouffent.

En présentant les choses de cette manière, il était clair pour nous qu'il était vital de consacrer notre énergie à changer la société elle-même, plutôt que de simplement dénoncer telle ou telle mauvaise politique ou pratique de ceux qui nous gouvernent et avec lesquels nous ne sommes pas d'accord. Cela signifiait qu'en tant que jeunes, nous devions commencer à construire un avenir brillant pour nous-mêmes en nous donnant les moyens d'agir dans le présent.

Rétrospectivement, je crois que le titre de cette conférence était très pertinent : L'avenir appartient à la jeunesse – et c'est à elle d'en faire un avenir. Il ne s'agit pas de reprendre ce qui existe et d'essayer de le corriger ou de s'adapter à un statu quo que nous savons injuste. C'est énorme quand on considère ce qu'on nous a appris à l'école – que les jeunes sont l'avenir, ce qui signifie qu'ils doivent faire les bons choix de carrière après le secondaire, sinon leur avenir sera nul et ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes. Il faut choisir les bons cours, faire le bon choix de carrière, choisir les bonnes activités sportives et de bénévolat, etc., mais le but est de s'intégrer et de se conformer, de se trouver votre place dans les structures existantes « si vous voulez réussir dans la vie ».

Le camarade Hardial et le Parti ont remis les pendules à l'heure : nous ne sommes pas le problème et il ne s'agit pas de nous « corriger » pour que notre avenir soit bon. Nous devons changer la société elle-même pour que notre avenir soit le nôtre.

Lors de cette réunion, nous nous sommes engagés avec le camarade Hardial et le Parti dans la préparation d'une conférence nationale de la jeunesse et des étudiants l'année suivante, en commençant par créer un comité préparatoire qui se chargerait de l'organisation. Toutes sortes de choses ont découlé de cette décision, notamment comment populariser la conférence, quel sera son ordre du jour, qui faut-il inviter, qui va parler et ainsi de suite. C'est en résolvant ces problèmes, en étant à l'avant-garde des batailles politiques de l'époque, que nous avons appris ensemble. Le camarade Hardial nous a donné le cadre pour que nous puissions travailler collectivement, apprendre ensemble et assumer notre responsabilité sociale. Ce sont les principes du Projet d'organisation jeunesse (POJ) adopté par les Jeunes pour le renouveau démocratique qui figure aujourd'hui sur notre bannière.

Le camarade Hardial est décédé un an plus tard et ce fut une perte énorme pour nous, les jeunes, pour le Parti, pour le pays et pour le mouvement révolutionnaire. Mais il nous a donné ce parti, ces principes et une conception du monde dont l'objectif central est l'épanouissement de la personne humaine dans son plein potentiel, dans toutes les conditions et en toutes circonstances, quelles que soient les difficultés et aussi sombres que puissent paraître les perspectives à certains moments.

Nous avons tenu la conférence nationale tel que décidé, réunissant des jeunes de tout le Canada et du Québec et même de l'étranger. À partir de là, le POJ a commencé à organiser des camps d'été, dont plusieurs dans les collines de la Gatineau, comme des convergences régulières de jeunes et d'étudiants de tout le Canada et avec des contingents de jeunes d'ailleurs avec lesquels nous avions établi des liens d'amitié et de travail commun. Aujourd'hui, nous avons de nombreux projets et même d'importantes infrastructures sur lesquelles nous appuyer. Nous sommes en train de définir de nouveaux projets qui répondent aux besoins des jeunes et des étudiants d'aujourd'hui qui veulent se bâtir un brillant avenir en humanisant l'environnement naturel et social.



Le Projet d'organisation jeunesse (POJ) a tenu des camps d'été dans les collines de la Gatineau.

J'aimerais terminer par une citation tirée de la réunion tenue pour mettre sur pied le comité préparatoire de la Conférence nationale, tirée du discours prononcé par le camarade Hardial :

« Le passé n'a de beauté que s'il existe dans la forme du présent et la révolution n'a de pertinence que si elle trouve des adhérents à chaque génération. Notre rassemblement ici aujourd'hui est le rassemblement de la génération des années 1990 sur les traces de la génération des années 1960, sur la base des grands exploits des peuples qui se sont levés contre l'impérialisme, le fascisme et toute la réaction et sur la voie de la Grande Révolution d'Octobre. Nous sommes réunis ici aujourd'hui pour prendre une décision, une décision qui semble si ordinaire et si simple. Pourtant, cette décision de créer le Comité préparatoire de la Conférence nationale de la jeunesse et des étudiants aura des conséquences considérables pour les décennies à venir. Cette décision aura dans son sillage toutes les décisions qui seront prises pour ouvrir la voie de la révolution à la prochaine génération. »

À la nouvelle génération de jeunes qui entreprennent ce travail à leurs propres conditions, dans les conditions d'aujourd'hui, nous sommes convaincus que nos expériences inspirées par le camarade Hardial et le Parti peuvent vous aider aujourd'hui, alors qu'ensemble nous faisons nôtre la cause de la création d'une nouvelle société où vous n'avez pas à vous intégrer et où, au contraire, c'est la société qui doit convenir à tous les êtres humains sans exception.



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Le travail des Jeunes pour
le renouveau démocratique

- Alexandre Cubaynes -

Une des caractéristiques les plus importantes du travail des Jeunes pour le renouveau démocratique (JRD) est que les jeunes et les étudiants sont confrontés à une situation très précise. La question se pose : Que doivent faire les jeunes et les étudiants pour assurer leur avenir à l'heure actuelle ? En d'autres termes, les jeunes sont organisés par la tâche, celle-là même qui émerge des conditions concrètes. Ils ne sont pas organisés suivant des principes sectaires imposés par des « révolutionnaires » ou des « réformateurs » en puissance.

En traitant des conditions réelles de la jeunesse et des étudiants, et en posant la question : « Et après ? », les jeunes se font mutuellement part de leurs opinions. Il y a des jeunes et des étudiants qui sont déjà organisés et qui ont des idées précises qui les guident dans leur travail. D'autres se tournent vers les JRD pour le leadership et l'organisation. Et il y a ceux qui veulent simplement participer au travail et aux actions. Ce qui les rassemble et les unit, c'est leur détermination à faire face aux conditions concrètes auxquelles sont confrontés les jeunes et les étudiants et à trouver des moyens d'ouvrir la voie vers l'avant.

Le sectarisme des temps modernes est la chose la plus réactionnaire qui soit. La personne sectaire ne se soucie que du bien-être de sa propre secte, et elle y subordonne tout le monde. La réalité montre aux jeunes que ce qu'il faut, c'est subordonner le travail de toutes les organisations à la réussite du programme qui ouvre la voie. Les camps basés sur le principe du Projet organisation jeunesse (POJ) et les autres activités liées au travail des JRD, y compris la participation aux affaires politiques durant les élections, n'ont qu'une seule considération : impliquer tous les jeunes et les étudiants dans le travail pour ouvrir un chemin pour eux-mêmes afin d'assurer leur avenir. Cette caractéristique confère à ce travail son caractère le plus progressiste.

Les jeunes et les étudiants qui participent au travail et aux activités des JRD et aux camps de la jeunesse pour le renouveau démocratique sont appelés à se forger leurs propres opinions au préalable. Cela signifie que les événements sont utilisés pour traiter des problèmes d'organisation en vue de la réussite, et non pour déterminer si l'opinion de telle ou telle personne ou de tel ou tel groupe est bonne ou mauvaise. Les jeunes ne peuvent se permettre de perdre de vue leur objectif, leur but en se réunissant : organiser les événements qu'ils décident de réaliser. Tous les participants sont appelés à mettre toutes leurs énergies créatives au service de la réussite de ce travail.

Les JRD ne sont pas seulement une organisation. C'est aussi une façon de voir les choses et une façon de faire les choses. Tous les participants sont appelés à appliquer les décisions prises, mais aussi à participer à la prise de décisions et ce qu'elles signifient. L'ensemble du travail consistant à prendre des décisions et à les mettre en oeuvre place les participants dans une position où ils sont à la fois des décideurs et des exécutants. Les principes et les méthodes de travail des JRD et du Projet organisation jeunesse placent véritablement chacun en position d'égalité et de leadership. Ces principes sont :

Apprendre ensemble
Travailler en tant que collectif
Assumer la responsabilité sociale

Les jeunes sont confrontés à des conditions qui sont des plus destructrices pour leur bien-être économique et spirituel. Les gérants exigent qu'ils accélèrent la cadence, mais ils doivent rester éternellement reconnaissants d'avoir un emploi ! En d'autres termes, ils sont contraints de se soumettre non seulement à l'exploitation économique mais aussi au diktat capitaliste : Ne pensez à rien d'autre qu'à la « vie » dans ce système. À toutes fins utiles, ces jeunes ont l'impression d'être en marge de la société et de la vie, ce qui est matériellement et spirituellement dévastateur pour un jeune.


Ligne de piquetage appelée par les jeunes contre la glorification du nazisme à Ottawa le 21 août 2020

Comme si cela ne suffisait pas, leurs préoccupations sont banalisées par ceux qui parlent de leur oppression non pas comme d'une occasion de travailler à la création d'une nouvelle société, qui leur garantirait un avenir sûr, mais pour les inciter à vivre une vie bourgeoise sans tous les inconvénients qui l'accompagnent.

Pour que les jeunes s'assurent un avenir, ils doivent se façonner une vie qui a de la profondeur et ils le font en s'impliquant pleinement dans la création de cette nouvelle vie. C'est cette vie de lutte et d'organisation qui les placera au centre de tous les développements et leur donnera les moyens de changer la situation.

Les JRD offre cette perspective. Les jeunes de la classe ouvrière doivent être à l'avant-garde, aux côtés des jeunes étudiants, de la construction des organisations de Jeunes pour le renouveau démocratique, outil indispensable à la réussite de leur travail.

En 1996, Hardial Bains a adressé une lettre pleine d'affection révolutionnaire aux jeunes qui ont fait leur le projet de publier La Voix des jeunes. Les félicitant pour leur initiative sous la direction du Parti, il écrivait :

« Chaque nouvelle génération doit apprendre à prendre la relève de la vieille génération en ce qui concerne les affaires de la société. Cela vaut certainement pour la nouvelle génération. Mais qu'apprendra-t-elle et de qui ? La nouvelle génération se contentera-t-elle de prendre la relève du statu quo capitaliste et espérer de jours meilleurs ? Où créera-t-elle une société capable d'ouvrir une voie au progrès de la société ? Les jeunes peuvent se construire un avenir seulement si la voie du progrès de la société est ouverte.

« Il est très évident que les jeunes d'aujourd'hui devront apprendre à prendre la relève non pas de la vieille génération en général mais de cette section particulière de la vieille génération qui a consacré sa vie à ouvrir la voie au progrès de la société. Cela veut dire travailler fort, oui, mais travailler pour le progrès de la société. Votre décision de publier La Voix des Jeunes est un pas dans la bonne direction.

« Tout en demeurant fidèles à la tâche d'ouvrir la voie au progrès de la société, les jeunes doivent faire preuve d'un grand militantisme et d'une grande ouverture d'esprit. Certains décideront d'apprendre la pensée marxiste-léniniste contemporaine et d'adhérer au PCC(M-L), mais ils ne doivent pas pour autant permettre que des divisions se fassent parmi le collectif qu'est la jeunesse. Ils doivent bâtir l'unité de la jeunesse en tant que collectif pour le progrès de la société.

« Celles et ceux qui veulent devenir marxistes-léninistes, et de plus en plus d'entre eux s'avancent à mesure que le repli du mouvement révolutionnaire fait ses ravages dans la société et que l'absence de pouvoir politique se fait sentir, doivent s'assurer que tout en devenant les futurs cadres du PCC(M-L), ils doivent être à la tête de la lutte politique et chercher l'unité de tout le collectif de la jeunesse. La lutte politique aujourd'hui prend la forme d'une lutte pour faire échec à l'offensive antisociale et pour la victoire du programme prosocial sur la base de faire place au renouveau démocratique. Les jeunes doivent être aux premiers rangs dans cette lutte et s'opposer à la ghettoïsation et à la marginalisation. »

Notre organisation a pris plusieurs initiatives couronnées de succès dans le passé et de nombreuses autres sont nécessaires à l'heure actuelle. En nous basant sur ces réalisations passées, je suis sûr que nous entamerons la nouvelle année scolaire prêts à faire en sorte que nos initiatives actuelles visant à développer notre radio jeunesse, nos discussions et notre travail pour l'affirmation politique soient également couronnées de succès. »


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