Numéro 71 - 18 août 2021
Un appel pour la 44e élection générale
Les travailleurs doivent faire entendre
leur voix pour le renouveau démocratique
- Pierre Chénier -
Un appel pour la 44e élection
générale
- Pierre Chénier -
Au matin du 15 août, après avoir rencontré
la gouverneure générale, le premier ministre
Justin Trudeau a déclenché la 44e élection
générale. La campagne électorale durera 36
jours et les Canadiens iront aux urnes le 20
septembre.
Le 25 mai dernier, 327 sur 328
députés au Parlement, dont Justin Trudeau, ont
voté en faveur de la résolution suivante : «
Que : a) la Chambre rappelle au gouvernement
que des élections générales se sont tenues en
octobre 2019 et constate avec tristesse que
plus de 1,3 millions de Canadiens, dont près
de 360 000 Québécois, ont été atteints
de la COVID-19 et que près de 25 000
personnes en sont mortes; b) de l'avis de la
Chambre, tenir des élections en temps de pandémie
serait irresponsable, et qu'il est de la
responsabilité du gouvernement de tout mettre en
oeuvre pour éviter que les électeurs soient
appelés aux urnes tant et aussi longtemps que
durera cette pandémie. »
Le Canada est toujours en pandémie et, selon
l'administratrice en chef de la santé publique du
Canada, le pays est entré dans une 4e vague
et les taux d'hospitalisation de patients ayant
contracté la COVID-19 sont en hausse.
Le premier ministre a déclenché les élections
alors qu'une portion de la Colombie-Britannique
brûle toujours à cause des feux de forêt qui sont
ravivés par les grands vents. Des milliers de
personnes ont été forcées de quitter leurs
maisons. La fumée des feux cause et aggrave les
maladies respiratoires des gens jusqu'en Alberta.
On estime à plus de 800 le nombre de
résidents de la Colombie-Britannique qui sont
morts depuis juin à cause des chaleurs
historiques. Les prairies connaissent ce que
certains appellent la pire sécheresse de leur
histoire. Les inondations dans d'autres parties du
pays ont forcé les gens à quitter leurs maisons.
C'est dans ces conditions, à deux ans de la fin
de son mandat de quatre ans, et sans que son parti
ne soit empêché d'agir par les partis de
l'opposition au Parlement, que le premier ministre
a choisi de déclencher ces élections générales, en
dépit des sérieuses réticences des Canadiens.
Avant que l'administratrice en chef de la santé
publique ne confirme que la pandémie était
toujours en cours, Trudeau a déclaré qu'il devait
déclencher des élections pour obtenir un mandat
afin de relancer l'économie après la pandémie.
Maintenant, il dit qu'il a besoin d'un mandat des
Canadiens sur la façon de sortir de la pandémie.
Ce déclenchement d'élections démontre une fois de
plus la nature intéressée et l'opportunisme des
libéraux au pouvoir qui pensent pouvoir obtenir un
mandat en se basant sur ce que leur disent leurs
propres sondages, à savoir que Trudeau est
populaire et peut obtenir une majorité. C'est un
pur gaspillage d'argent pour les travailleurs qui,
en raison du système d'élections et de
gouvernement basé sur un système de partis
cartellisés, n'ont pas leur mot à dire sur le
choix des candidats, des gagnants ou de l'ordre du
jour.
La
voix des travailleurs n'a aucune reconnaissance
officielle, ce qui souligne le besoin urgent d'un
renouveau démocratique. Seul le Parti
marxiste-léniniste du Canada (PMLC) a un programme
sérieux pour renouveler le processus politique
d'une manière qui affirme les droits démocratiques
du peuple et son droit d'être. En prenant en main
ce programme, les travailleurs peuvent commencer à
régler leurs comptes avec ces manoeuvres qui les
privent de pouvoir et imposent la volonté des
intérêts privés mondiaux qui se sont emparés de la
gouvernance de l'État. C'est la seule façon de
faire avancer notre lutte pour une nouvelle
direction de l'économie pour qu'elle serve les
besoins du peuple, qui sont plus grands que jamais
avec les crises qui touchent la société.
Dans cette élection, le Centre ouvrier du Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste), parti
enregistré auprès d'Élections Canada sous le nom
de Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC),
présente plusieurs politiciens ouvriers pour
s'assurer que les travailleurs aient une voix.
Déjà tout l'arsenal de propagande des médias
monopolisés s'est mis en action pour dire que,
parce que les libéraux ont imposé une élection,
les électeurs vont maintenant avoir leur mot à
dire, leur choix à faire sur ce qu'ils veulent que
le Canada fasse dans les années qui viennent.
C'est une farce. Ils ont beau répéter que les
travailleurs ont leur mot à dire en élisant un des
partis cartellisés pour former le prochain
gouvernement, le fait est que seuls les
travailleurs peuvent représenter leur position
contre l'offensive antisociale, la privatisation
et le programme de guerre qui sont le résultat de
l'intégration du Canada à l'économie et à la
machine de guerre des États-Unis.
Le PMLC met sa page d'accueil et ses publications
à la disposition des travailleurs d'un bout à
l'autre du pays pour qu'ils s'expriment en leur
propre nom sur les questions qui les préoccupent
et qui préoccupent la société. Les problèmes sont
nombreux, mais l'expérience des travailleurs est
très riche, surtout celle de ces plus de 18
mois de pandémie où ils ont montré à tous qu'ils
sont le facteur essentiel de la production de
biens et de services et de la protection de la
santé et du bien-être de tous.
Mettons cette expérience en jeu en discutant des
conditions de la vie réelle, de ce qu'elles
révèlent sur les changements nécessaires pour
garantir les droits, la sécurité, une vie de
dignité pour tous et toutes, et en menant des
actions qui font avancer la lutte que nous menons
pour défendre les droits de tous et toutes, et
pour faire du Canada une zone de paix. Renouvelons
ensemble les processus politiques de ce pays en
nous assurant que la voix des travailleurs est
entendue.
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