Numéro 120 - 15 décembre 2021
Tragédie de Lac-Mégantic : où en sommes-nous huit ans plus tard?
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Un statut pour tous et toutes! Des programmes sociaux pour tous et toutes!
• Les travailleurs migrants réclament un accès complet aux prestations d'assurance-emploi
Tragédie de Lac-Mégantic : où en sommes-nous huit ans plus tard?
Mercredi 15 décembre - 19 h HE
Montréal
1360, rue Ontario Est
Pour réserver une place : 514-522-5872
Port du masque, distanciation sociale et passeport vaccinal requis
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Traduction simultanée vers l'anglais
Ce soir à 19 heures, Robert Bellefleur, porte-parole de la
Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité
ferroviaire de Lac-Mégantic, et Anne-Marie Saint-Cerny, auteure du livre
« Mégantic » et de la bande dessinée « Mégantic, un train dans la
nuit » prennent la parole à une réunion publique à Montréal. Les
participants de partout au Canada peuvent s'y joindre par zoom. La
réunion est organisée en appui à la lutte de la communauté pour sa sécurité et la
sécurité ferroviaire de toutes les communautés du Québec et du Canada.
La tragédie du Lac-Mégantic est une des tragédies ferroviaires les
plus dévastatrices de l'histoire du Canada. Aux premières heures de la
nuit du 6 juillet 2013, un convoi de trains transportant du
pétrole hautement inflammable, étiqueté faussement comme du pétrole
légèrement inflammable, dans des wagons inadéquats pour le
transport de matières aussi dangereuses, sur des rails mal entretenus,
est parti à la dérive sur une voie en pente, a déraillé, pris feu et
explosé dans le centre-ville de Lac-Mégantic, causant la mort de 47
personnes, des blessures graves à de nombreuses personnes, de profondes
séquelles post-traumatiques à la population de même que de très
grands dommages matériels.
De l'information importante sur ce qui a causé la tragédie sera
présentée à la réunion et sur la lutte qui est menée pour mettre fin à
ces tragédies.
Tous et toutes sont invités à écouter les présentations et à prendre part à la conversation.
Un statut pour tous et toutes! Des programmes sociaux pour tous et toutes!
Dans une lettre du 28 novembre au premier ministre Trudeau et à
plusieurs ministres du cabinet, Justicia pour les travailleurs migrants
(J4MW) réclame un accès complet aux prestations d'assurance-emploi (AE)
pour les travailleurs migrants ainsi qu'à tous les programmes sociaux
et services publics existant au Canada. Il réitère sa
demande de statut permanent pour les travailleurs migrants dès leur
arrivée au Canada.
Au sujet de l'AE, les auteurs de la lettre soulignent
que,
depuis 1966, les travailleurs embauchés en vertu du Programme des
travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) ont contribué des millions de
dollars au régime de l'AE, mais n'y ont pas accès à cause de leurs permis de
travail liés à un employeur unique. Des dizaines de milliers de
travailleurs migrants viennent au Canada à chaque année en provenance
d'une douzaine de pays pour travailler dans des fermes canadiennes et
des serres qui les lient à un seul employeur et ils n'ont pas l'option
de changer de travail. Une cotisation à l'AE est retenue sur leur paie,
mais ils sont néanmoins inadmissibles à l'assurance-emploi s'ils
perdent leur emploi. On leur refuse les prestations d'AE si l'emploi
auquel ils sont liés prend fin, sur la base qu'ils ne sont pas «
disponibles pour travailler » parce que liés à ce seul employeur,
même lorsque cet employeur ne peut pas ou ne veut pas les embaucher. Les
travailleurs qui ont perdu ou perdent leur emploi à cause de la
pandémie, des pertes de récolte ou des crises environnementales peuvent
être licenciés et rapatriés en raison des conditions liées à leur permis
de travail. En outre, la plupart des travailleurs saisonniers ne sont
pas admissibles aux prestations spéciales de l'assurance-emploi, dont les prestations
de maternité, parentales, de maladie ou de compassion.
On lit dans la lettre, entre autres choses :
«
En ce qui concerne l'accès à des prestations régulières d'AE, les
migrants font face à de nombreux obstacles. Nous l'avons vu au cours de
la pandémie et lors de la fermeture de nombreux endroits de travail,
mais les travailleurs subissent aussi les effets des changements
climatiques. Des migrants agricoles durant la période d'avant la
pandémie ont été licenciés et rapatriés à la suite des pertes de récoltes
attribuées à des facteurs environnementaux ou directement humains. Le
désastre climatique actuel en Colombie-Britannique n'est que le plus
récent incident dans toute une série de désastres environnementaux
ininterrompus qui ont eu des répercussions disproportionnées sur les
communautés vulnérables.
« Les travailleurs migrants agricoles ont ressenti l'impact des
changements climatiques dans leur pays d'origine et maintenant au
Canada. En 2017, par exemple, les travailleurs migrants agricoles
de la Dominique ont été coincés au Canada suite aux dévastations causées
par l'ouragan Maria dans leur pays. Aucune politique n'existait à ce moment-là ni
existe-t-elle aujourd'hui pour venir en aide à ce groupe de
travailleurs. Les groupes de défense ont écrit au gouvernement fédéral
pour qu'il agisse immédiatement pour corriger le fait que le
gouvernement n'a pas offert d'aide lors de cette crise passée, mais
leurs appels à l'action pour prévenir le racisme climatique ont été
ignorés.
« Les récents incendies, la chaleur extrême et maintenant les
inondations de la saison passée ont engendré d'importants défis pour
l'industrie agricole. Alors que les gouvernements provinciaux et fédéral
ont développé des mécanismes pour venir en aide à l'industrie, il n'y a
toujours pas d'efforts pour appuyer les travailleurs de l'industrie. Il
est
essentiel que le gouvernement fédéral développe des mesures proactives
et pas seulement à la pièce pour tenter de régler les conséquences à
long terme des pandémies, de l'incertitude économique et des changements
climatiques. L'aide à court terme ne peut pas corriger des lacunes
politiques systémiques. L'injustice climatique et l'injustice
économique sont interreliées et touchent les migrants ici et dans leur
pays d'origine. Les politiques actuelles de l'AE minent la capacité des
migrants d'avoir accès à un soutien au revenu. Ces problèmes ne feront
que croître alors que les désastres climatiques deviennent plus
fréquents et sévères. »
Justicia présente une série de revendications pour que
justice soit
rendue aux travailleurs migrants. Elles comprennent le statut permanent
dès l'arrivée; pas de représailles, de rapatriement ou de
radiation des travailleurs migrants parce qu'ils défendent leurs
droits; faire en sorte que les travailleurs migrants et sans
statut ont accès
aux prestations d'AE; transformer immédiatement les permis de
travail fermés en permis ouverts pour que les travailleurs ne soient
plus piégés dans des situations intenables; renverser toutes les
décisions qui ont empêché les travailleurs migrants d'avoir accès aux
prestations régulières de l'AE et leur donner un accès complet à toutes
les prestations spéciales, et plusieurs autres demandes.
Forum ouvrier appuie entièrement ces revendications qui visent à obtenir justice pour les travailleurs migrants. Les travailleurs migrants
font partie de la classe ouvrière canadienne qui ne reconnaît pas les
catégories que l'élite dirigeante a créées pour tenter de diviser le
peuple. Cette division sert à justifier la superexploitation de ceux et
celles à qui on ne reconnaît pas les mêmes droits. Les définitions
modernes ne reconnaissent qu'une humanité et les gouvernements à tous
les niveaux ont l'obligation de garantir les droits de tous et de
toutes.
Pour lire la version intégrale de la lettre de J4MW, cliquer ici.
(Pour voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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