La pandémie comme prétexte pour fouler aux pieds les droits des travailleurs

Tout en oeuvre pour défendre les droits de tous et de toutes!

Utilisant la pandémie comme prétexte, les gouvernements de tout le pays se livrent à des activités intéressées inacceptables. Alors que les travailleurs ont clairement pris position contre le retour « à la normale »  un état de fait qui continue d'aggraver la pandémie  les gouvernements utilisent la situation pour enlever toute voix aux travailleurs. Déjà, l'offensive qui est menée pour que le système de santé serve le profit privé a conduit à un nombre disproportionné de décès dus à la COVID-19 qui se sont produits dans des établissements privés de soins de longue durée aux conditions déplorables. Par exemple, CBC a indiqué en juin que 85,2% des décès dans les établissements de soins de longue durée dans l'est de l'Ontario se sont produits dans des établissements qui fonctionnent pour le profit. Déjà, l'offensive antisociale, les stratagèmes pour payer les riches et l'impunité mise de l'avant par les gouvernements depuis 20 ans et plus ont entraîné une détérioration complète des conditions sociales.

Lorsque la classe dirigeante a commencé à promouvoir l'offensive antisociale, elle a déclaré avec arrogance qu'elle conduirait à la prospérité. Toutes les mesures qu'elle a prises ont rendu les riches plus riches et les pauvres plus pauvres et ont produit une usurpation de plus en plus de pouvoirs par les intérêts privés étroits. La privatisation, l'élimination de toute trace de l'État-providence et les « changements de politiques fiscales et budgétaires » se sont accompagnés d'attaques contre les syndicats et contre tous les arrangements du passé par lesquels les travailleurs pouvaient négocier les salaires, les conditions de travail et la sécurité en cas de maladie, d'accident ou de retraite. L'arrogance est telle que les travailleurs ne sont inclus dans aucune discussion sur la direction de l'économie ou sur la politique et les affaires sociales, politiques et culturelles. Le système politique qui prétend que le peuple est représenté par l'élection de partis politiques pour former des gouvernements n'a aucune crédibilité ou légitimité parce que le peuple ne contrôle aucun aspect du système électoral, depuis ceux qui sont choisis pour les représenter et qui utilisent son nom pour adopter et mettre en place des politiques, jusqu'aux politiques qui sont adoptées et aux décisions qui sont prises.

Tel est le coeur du problème qui révèle la nécessité du renouveau politique. C'est grâce à la lutte de la classe ouvrière contre la fraude, la corruption et les déclarations cyniques des gouvernements que le peuple dispose encore d'une certaine sécurité. L'utilisation de la pandémie comme prétexte pour justifier des pouvoirs de police d'urgence est condamnable. Les travailleurs doivent la dénoncer sans équivoque et y mettre fin.

Les gouvernements du Québec, de l'Ontario et de l'Alberta décrètent et mettent en oeuvre des mesures antisociales drastiques, utilisant la pandémie pour se donner toutes sortes de pouvoirs au nom du plus grand bien et de la relance de l'économie. Les travailleurs ont le droit d'être consultés, de participer à définir la direction de l'économie et de faire partie intégrante, sur une base égale, de toutes les décisions prises parce qu'elles les affectent et affectent leur vie et celle de leur famille.

Il est temps de rejeter toutes les affirmations selon lesquelles de tels changements législatifs sont constitutionnels ou peuvent être rendus constitutionnels ou acceptables si un système illusoire de freins et contrepoids prévaut. Il n'y a pas de « freins et contrepoids » dans le cadre du diktat du gouvernement. Il y a l'effort des riches pour tout contrôler et les luttes héroïques des travailleurs et de leurs organisations pour les tenir en échec. Mais la division de la société entre ceux qui ont usurpé le pouvoir par la corruption, la fraude et la force et ceux qui sont censés se soumettre sans résistance est au coeur de l'anarchie, du chaos et de la violence qui prennent la forme d'injustices et d'abus les plus odieux de tous genres, et qui prévalent aujourd'hui.

Tout le monde doit dénoncer l'utilisation des pouvoirs de police d'urgence à des fins criminelles et intéressées dans le but de payer les riches. Non à la Loi 195 de l'Ontario, Loi de 2020 sur la réouverture de l'Ontario (mesures adaptables en réponse à la COVID-19), qui habilite le cabinet à rendre permanents les arrêtés temporaires adoptés durant l'état d'urgence dû à la COVID-19. Non au projet de loi 61 du Québec, Loi visant la relance de l'économie du Québec et l'atténuation des conséquences de l'état d'urgence sanitaire déclaré le 13 mars 2020 en raison de la pandémie de la COVID-19 et à la Loi 10 de l'Alberta, Loi de 2020 sur la modification de la santé publique (pouvoirs d'urgence) qui visent à faire la même chose.

La situation à laquelle sont confrontés les travailleurs est devenue une bataille pour la démocratie où toutes les mesures antidémocratiques abominables doivent être abrogées, ainsi qu'une bataille pour la démocratie dans laquelle les travailleurs doivent s'investir du pouvoir décisionnel. Cela commence par prendre position contre l'inacceptable, prendre la parole, décider quelles mesures peuvent être mises en oeuvre à tout moment pour résoudre la crise en leur faveur et donner une nouvelle direction à l'économie. Les travailleurs ne peuvent pas se permettre de simplement réagir à chaque attaque qui est lancée contre eux mais doivent aussi apprendre à être proactifs. Ceux qui utilisent avec arrogance leurs positions de pouvoir et de privilège pour faire des choses qui causent de si grands dommages à la société et au peuple doivent être renversés. Ils ne doivent pas être remplacés par d'autres qui vont faire la même chose mais par les travailleurs eux-mêmes.

Abrogeons les lois antiouvrières et antisociales!
Non aux « pouvoirs d'urgence »!
C'est MAINTENANT le temps d'agir !


Cet article est paru dans

Numéro 50 - Numéro 50 - 23 juillet 2020

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