Un geste qui vise à intimider la classe ouvrière
Rassemblement communautaire le 4 juin 2019 en appui aux
travailleurs
en lockout de la fonderie de Belledune
Les 280 membres de la section locale 7085 du
Syndicat des Métallos sont en lockout depuis le 24 avril. Le
cartel Glencore a mis les travailleurs en lockout pour les forcer à
accepter des concessions sur la santé et la sécurité et sur d'autres
questions. La section locale 7085, sous la direction de son
président Bart Dempsey, a mené une lutte déterminée contre cette
entreprise mondiale géante. Les travailleurs en lockout se sont mérité
le respect et l'appui des Canadiens pour leur juste lutte à la défense
de leurs droits. D'ailleurs, les membres de la section 7085 se
trouvaient à Montréal pour parler aux travailleurs d'autres
installations de Glencore le matin même où l'annonce de la fermeture a
été faite.
Plusieurs pensent que la fermeture soudaine de la
fonderie vise à intimider les travailleurs de toutes les installations
de Glencore et les dissuader, eux et d'autres travailleurs, d'organiser
des luttes à la défense de leurs droits. Cette intimidation se produit
au moment où les travailleurs à l'échelle du Canada trouvent de
nouvelles façons d'affronter le pouvoir et la vaste richesse sociale
d'empires mondiaux comme Glencore.
Les travailleurs de l'aluminerie ABI de Bécancour, au
Québec, ont mené une lutte déterminée de deux ans dans le contexte d'un
lockout brutal pour obtenir des conditions d'emploi qu'ils peuvent
accepter. La section locale 9700 du Syndicat des Métallos à
l'aluminerie a envoyé ses membres dans plusieurs pays du monde pour
parler aux travailleurs de sa lutte contre l'oligarchie financière. Le
Congrès national d'orientation du Syndicat des Métallos, qui a eu lieu
en avril dernier à Vancouver, a annoncé la tenue d'une campagne
mondiale contre le lockout des travailleurs de Bécancour par Alcoa/Rio
Tinto. Cette campagne mondiale a mis l'accent sur les pratiques
antiouvrières d'Alcoa qui possède 75 % d'ABI, et sur les
commentaires antiouvriers du gouvernement du Québec et sa collusion
pour permettre au cartel de ne pas effectuer ses paiements sur son
contrat d'électricité pendant le lockout.[1]
De la même façon, les travailleurs de Belledune
gagnaient de la force et de l'appui pendant le lockout pour leur juste
lutte à la défense de leurs droits. Plusieurs croient que les
oligarques de Glencore ont eu très peur que l'esprit de résistance se
répande dans leur empire et veulent tuer cette résistance dans l'oeuf
en montrant aux autres ce qui va leur arriver s'ils défendent leurs
droits. Comme on peut le voir partout dans le monde, les impérialistes
détruisent par l'anarchie et la violence ce qu'ils ne peuvent pas
contrôler. Il faut mettre fin à cela !
Note
1. « Les Métallos
entreprennent une campagne mondiale pour forcer Alcoa à négocier une
convention collective acceptable pour les travailleurs », Forum
ouvrier, numéro du 11 avril 2019
Cet article est paru dans
Numéro 26 - 20 novembre, 2019
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Un geste qui vise à intimider la classe ouvrière
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