Ne touchez pas à Cuba !
Non à la guerre des États-Unis contre Cuba !
– Isaac Saney, porte-parole du Réseau
canadien pour Cuba, 12 juillet 2021 –
Le Réseau canadien pour Cuba condamne la manipulation des événements du 11 juillet à Cuba par les politiciens réactionnaires et les médias monopolisés dans le but de créer un climat de désinformation et de confusion qui servira à justifier une soi-disant intervention humanitaire dans cette nation insulaire héroïque.
Plus précisément, nous dénonçons la guerre économique et la campagne de subversion que les États-Unis mènent actuellement contre Cuba. La main de Washington dans l’orchestration des protestations est indéniable. Il est assez révélateur qu’au moment même où les manifestations se déroulaient à Cuba, des manifestations simultanées étaient organisées devant les ambassades et consulats cubains dans des villes partout dans le monde.
Le gouvernement américain a ouvertement versé des millions et des millions de dollars à de prétendues personnalités de l’opposition dans le seul but de déstabiliser et de miner la société cubaine. Les dirigeants des manifestations fraternisent et collaborent ouvertement avec des fonctionnaires américains, choisissant de frayer et de coopérer avec un régime qui a pour objectif explicite d’asphyxier le peuple cubain, d’en finir avec l’indépendance de Cuba et de renverser les immenses réalisations sociales de la Révolution cubaine.
Les sanctions économiques criminelles, illégales et immorales des États-Unis contre Cuba sont conçues pour étrangler et affamer le peuple cubain. L’objectif est d’étouffer l’économie cubaine dans le but de générer des pénuries et des difficultés qui conduiraient à l’agitation sociale massive tant désirée par Washington, qui servirait alors de prétexte pour intervenir à Cuba. C’est là le coeur de la guerre économique et subversive menée par les États-Unis contre Cuba depuis plus de 60 ans, le plus long régime de sanctions de l’histoire.
Lester D. Mallory, vice-secrétaire d’État, écrivait dans un mémo du département d’État américain, aujourd’hui déclassifié, le 6 avril 1960, que « tous les moyens possibles devraient être entrepris rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba… en refusant l’argent et les fournitures à Cuba, en diminuant les salaires monétaires et réels, pour provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement ».
Le 23 juin, pour la 29e fois consécutive, l’Assemblée générale des Nations unies a massivement rejeté la guerre économique des États-Unis contre Cuba par un vote de 184 voix contre 2.
En pleine pandémie de COVID-19 et face à la condamnation internationale de sa guerre contre Cuba, Washington a non seulement maintenu le cruel et vindicatif blocus économique, financier et commercial de Cuba mais a également imposé des mesures punitives supplémentaires, limitant sévèrement l’accès de la nation insulaire aux équipements et autres articles nécessaires au maintien de la santé des Cubains. Malgré ces défis de taille, Cuba a l’un des taux de mortalité par COVID-19 les plus bas du monde, soit 0,65 %.
Fait poignant, malgré cette guerre incessante et constante, Cuba a été sinon le leader mondial de la lutte contre la COVID-19, du moins l’un des leaders qui y a contribué avec le plus d’abnégation. Près de 4 000 membres du personnel médical cubain ont participé et participent encore à la lutte contre le coronavirus dans au moins 39 pays et territoires. Ils sont déployés en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique, en Asie, en Europe et au Moyen-Orient. En reconnaissance de ses actes héroïques, le contingent médical internationaliste de Cuba – la Brigade médicale internationale Henry Reeve contre les catastrophes et les épidémies graves – fait l’objet de nombreuses mises en nomination pour le prix Nobel de la paix 2021.
En outre, Cuba a développé ses propres vaccins contre le coronavirus : un défi direct au monopole de l’Occident sur cette technologie médicale vitale. En effet, comme l’a supposé un résident cubain, les manifestations ont peut-être été organisées « pour détourner l’attention de la communauté internationale du fait que Cuba dispose désormais d’un vaccin officiel contre la COVID-19, dont le coût de fabrication est relativement faible, qui ne nécessite pas de technologie complexe et qui provient d’un pays qui, une fois sa propre population vaccinée, ne demande qu’à le mettre à la disposition du monde entier ».
Ces dernières tentatives de déstabilisation de Cuba sont la continuation de la guerre menée contre ce pays depuis le triomphe de la Révolution en 1959, qui a renversé l’État policier de Fulgencio Batista soutenu par les États-Unis. L’objectif est de réimposer la domination, l’hégémonie et la tutelle des États-Unis sur Cuba et de contrôler l’ensemble des Caraïbes, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.
Le Réseau canadien pour Cuba exprime sa solidarité et son soutien résolus au peuple cubain et à sa Révolution alors qu’ils se défendent contre le plus récent acte d’agression tous azimuts du gouvernement américain.
Le Réseau réaffirme de plus le droit inaliénable, inviolable et inextinguible du peuple cubain – et de tous les autres peuples – de décider de son avenir et de son système politique, économique et social, suivant ses propres termes, sans ingérence extérieure d’aucune source, un droit consacré par la Charte des Nations unies et de nombreux autres traités, pactes et instruments juridiques internationaux.
Nous demandons au gouvernement du Canada de respecter ses obligations en vertu de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’OÉA, du droit international et de ses responsabilités en tant que membre de la communauté internationale et de dénoncer et condamner l’agression continue des États-Unis contre Cuba.
Le Réseau est convaincu que les Canadiens, qui se sont rendus à Cuba par centaines de milliers et ont été témoins de la réalité cubaine par eux-mêmes, et qui ont soutenu Cuba depuis l’époque de la Révolution, rejetteront toutes les manoeuvres dont le but est d’aider et de faciliter l’objectif de Washington d’éliminer l’exemple d’indépendance, de justice et de dignité humaine que représente Cuba.