44e élection générale
Les «débats des chefs» désigneraient un vainqueur
À 12 jours du jour du scrutin, des « débats des chefs », à caractère exclusif, ont lieu mercredi et jeudi soirs au Musée canadien de l’histoire à Ottawa. Justin Trudeau, du Parti libéral, est en compétition avec Erin O’Toole, du Parti conservateur, pour former le prochain gouvernement.
Les tentatives de diviser le corps politique en sollicitant l’opposition aux soi-disant opposants au vaccin ou le soutien à des mesures décrétées qui mèneraient au licenciement de personnes qui, pour différentes raisons, refusent de porter le masque ou de se faire vacciner, feront-elles tourner les choses en faveur d’un parti-cartel ou d’un autre ? Les manifestations violentes où l’on jette des pierres à Justin Trudeau et l’ingérence dans les élections de la part de divers milieux parviendront-elles à faire passer Trudeau pour un sauveur ou un démon ? Feront-elles tourner la situation en faveur d’un parti de cartel ou d’un autre ?
Le dénigrement du Québec et la manipulation des valeurs parviendront-elles à diviser la société québécoise pour obtenir une victoire libérale au Québec ? Qui prétendra représenter l’Ontario ? Qui prétendra représenter l’ouest canadien ?
L’expérience montre que peu importe quel parti cartellisé est porté au pouvoir, au nom de grands idéaux, il représentera nécessairement les préoccupations de la minorité riche. L’élection est une compétition pour accaparer le butin, pour s’emparer du trésor public, des ressources et du travail des Canadiens. Pendant ce temps, il faut maintenir l’illusion que la démocratie est le pouvoir de la majorité, même si c’est une démocratie qui paie les riches en toute impunité et que le peuple n’a aucun rôle à jouer dans les prises de décisions à quelque niveau que ce soit.
L’oligarchie financière corrompue est engagée dans une concurrence à outrance pour la domination des ressources, des marchés, des sources de main-d’oeuvre bon marché et des zones d’influence, en faveur de tel ou tel intérêt privé étroit. Les oligarques sont poussés à tous les extrêmes pour contrôler la situation en leur faveur. Dans ce contexte, ils font la promotion de dirigeants politiques qui, ou bien peuvent poursuivre la destruction nationale sans la prétention de défendre la société, ou bien ont la prétention d’être des bâtisseurs de la nation. Tous prétendent représenter la volonté populaire alors qu’ils détruisent tous les arrangements qui les empêchent de contrôler la situation en leur faveur.
Peu importe ce que les partis cartellisés et les médias monopolisés déclarent être « les enjeux » dans les « débats des chefs », peu importe qui ils déclarent être le « gagnant » des débats d’exclusion qui ont lieu, peu importent les séances photo ou la promotions médiatiques, cela ne changera pas la réalité que le peuple s’organise pour défendre les droits de toutes et tous. Les gens savent que la trahison des partis cartellisés est basée sur la capitulation et la politique de l’apaisement envers la sécurité intérieure et la machine de guerre des États-Unis, tout cela u nom d’un intérêt national fictif, de la sécurité et de la prospérité.
Les Canadiens ne sont pas d’humeur à accepter ce discours. Les défilés de la fête du travail ont montré à travers le pays que ce sont les travailleurs qui prennent en main les questions qui préoccupent le corps politique. C’est la seule façon d’avancer. Le PMLC appelle tous les travailleurs à faire en sorte que le prochain gouvernement soit minoritaire et ne puisse agir contre eux en toute impunité.