Le besoin de renouveau démocratique
Le travail pour renouveler le processus politique
Lors de cette élection et de l’élection fédérale de 2019, les candidats potentiels n’ont pas eu à verser un dépôt de 1 000 dollars pour être enregistré. De même, pour la première fois, un témoin des signatures pour la mise en candidature n’a pas eu à se présenter au bureau du directeur de scrutin et les candidats ont pu obtenir des signatures pour s’enregistrer par courriel et par télécopie.
Tout cela est grâce à Kieran Szuchewycz qui, en 2017, a mené avec succès une contestation de la Charte après qu’il n’ait pas pu faire comparaître les témoins des signatures de sa mise en candidature au bureau du directeur du scrutin lors des élections fédérales de 2015 et que le directeur du scrutin ait refusé de traiter sa mise en candidature même s’il avait les signatures requises et son dépôt de 1000 dollars.
Grâce à ses efforts, les frais liés à la mise en candidature ont été jugés inconstitutionnels. L’exigence de 100 signatures pour la mise en candidature n’a pas été invalidée mais la décision du tribunal a conduit Élections Canada à modifier le processus pour permettre les signatures électroniques et le témoin n’a pas à se présenter.
Le gouvernement libéral a fait valoir devant la cour que le dépôt servait à dissuader les candidatures « frivoles ». Le juge Inglis de l’Alberta, qui présidait le tribunal, a répliqué : « De nombreux candidats non frivoles pourraient être empêchés de participer en raison de moyens financiers limités et un candidat frivole pourrait facilement être en mesure de satisfaire à l’exigence du dépôt. »
Après le jugement, Kieran a envoyé une lettre aux partis non représentés à la Chambre des communes dans laquelle il déclare : « … Ce test de richesse, introduit pour la première fois dans l’Acte des élections fédérales de 1874, est maintenant chose du passé. Les candidats n’auront plus besoin de prouver qu’ils disposent 1 000 dollars pour exercer le droit que leur confère la Charte de se présenter aux élections. » Il a exprimé l’espoir que la suppression des frais de mise en candidature permette à davantage de candidats de se présenter et « d’offrir la diversité de choix et de vision dont notre pays a désespérément besoin ».
« À une époque où la démocratie semble reculer, écrit-il, et où nous avons l’impression de ne pas avoir notre mot à dire dans la direction de ce pays, les petits partis et les petites gens doivent défendre ce en quoi ils croient et offrir une nouvelle alternative aux carriéristes bien branchés, aux politiciens malhonnêtes et à l’élite fortunée qui dominent l’establishment politique. Je crois que vous conviendrez que ce n’est que par une participation politique accrue des Canadiens ordinaires que notre système politique pourra être reconquis. »
Kieran continue de bâtir l’opposition à la loi électorale injuste et obsolète du Canada. Dans cette élection, il est à l’origine du projet visant à ce que de nombreux candidats de la circonscription de Saint-Boniface-St-Vital (Manitoba) proposent une option de voter pour une réforme électorale. Afin de mobiliser les gens pour qu’ils se joignent à l’action, Kieran a proposé d’organiser la collecte des signatures des candidats et sert d’agent officiel pour les quatorze candidats.