Déclaration à propos de la conférence anti-Venezuela à l’Université Concordia à Montréal
– Mouvements ALBA Canada –
L’Institut montréalais d’études sur les génocides et les droits de la personne de l’Université Concordia a annoncé la tenue d’une réunion le 8 octobre sous le titre « La crise au Venezuela : une discussion avec l’ambassadeur du Venezuela au Canada ». Le fait que la personne qu’ils ont annoncée comme orateur n’est pas l’ambassadeur légitime du Venezuela, désigné par le gouvernement légitime du Venezuela, montre clairement que la réunion fait partie de l’assaut en cours dirigé par les États-Unis contre le Venezuela et le gouvernement du président Nicolas Maduro.
L’avis de convocation est conçu pour désinformer et créer le maximum de confusion au Canada au sujet des problèmes auxquels fait face le peuple vénézuélien en raison des sanctions brutales et illégales et du blocus qui visent à le punir pour son soutien au gouvernement élu.
La suggestion que l’orateur invité de cet événement est l’ambassadeur du Venezuela est un mensonge éhonté. Il n’a pas été nommé par le gouvernement légitime du président Nicolás Maduro, mais par le « président » autoproclamé d’un parti d’opposition soutenu de l’étranger, que les États-Unis et le Canada ont constitué en un gouvernement parallèle à la suite du dernier coup d’État manqué.
La réunion se tient au milieu d’une élection fédérale pour appuyer la participation active du gouvernement canadien à l’assaut mené par les États-Unis contre le Venezuela. Outre son soutien aux sanctions illégales et au blocus imposé par les États-Unis qui constituent une punition collective des populations et un crime contre l’humanité, la ministre des Affaires mondiales Chrystia Freeland applique une politique agressive utilisant des « moyens diplomatiques » pour paralyser le travail de l’ambassade du Venezuela à Ottawa afin d’exercer le maximum de pression sur le gouvernement vénézuélien.
En janvier 2019, Affaires mondiales a commencé à refuser des visas aux diplomates vénézuéliens au Canada dans le but de s’ingérer dans leurs activités légitimes, ce qui a entraîné la fermeture des consulats du Venezuela à Vancouver, à Toronto et à Montréal.
Le 2 juin 2019, Freeland a annoncé que le Canada fermait « temporairement » son ambassade au Venezuela et que le Canada avait l’intention d’évaluer le statut des diplomates vénézuéliens au Canada nommés par le président Nicolás Maduro.
Depuis lors, des institutions publiques et privées des États-Unis et du Canada ont pris des mesures systématiques pour empêcher l’ambassade du Venezuela de s’acquitter de ses fonctions consulaires et autres. L’ambassade du Venezuela à Ottawa est le seul bureau représentant le gouvernement du Venezuela et est responsable du traitement de toutes les demandes de visas, passeports et autres documents officiels pour le Canada et les États-Unis.
Outre les attaques des gouvernements américain et canadien, FedEx a récemment notifié l’ambassade du Venezuela qu’il ne traiterait plus aucun paquet ni colis destiné à des adresses situées aux États-Unis. Plusieurs banques ont également demandé au chargé d’affaires de l’ambassade de fermer tous les comptes de l’ambassade transigés en dollars américains.
Toutes ces mesures résultent du blocus financier, économique et commercial des États-Unis destiné à étouffer le Venezuela sur tous les fronts, y compris en ciblant l’ambassade au Canada qui, malgré toutes les attaques, s’est acquittée avec honneur de ses fonctions.
Dans l’avis de convocation du 8 octobre, les déclarations hypocrites selon lesquelles le Canada appuie les Vénézuéliens dans leurs « efforts pour réaliser des réformes politiques et économiques » et le « rétablissement de la démocratie par des moyens pacifiques et négociés » ne peuvent dissimuler les crimes commis par les États-Unis et le Canada contre le peuple du Venezuela. La confusion que des réunions comme celle de Concordia ont pour but de créer, à un moment où les États-Unis et les forces qu’ils commandent sont en train d’essayer de saboter les chances des Vénézuéliens de résoudre leurs problèmes pacifiquement par le dialogue, sert à intensifier le siège du Venezuela et de son peuple et constitue un prélude à l’usage de la force.
Mouvements Alba Canada appelle tout le monde à se joindre au piquet d’information organisé le 8 octobre devant l’Université Concordia pour protester contre les activités anti-Venezuela promues par le gouvernement du Canada et les institutions canadiennes.
(Traduction : Le Renouveau)