68e anniversaire de l’assaut de Moncada
26 juillet 1953
Fidel Castro : « Moncada nous a enseigné comment transformer nos revers en victoires »
L’article qui suit est de l’équipe de rédaction du site Web Fidel Soldado de Las Ideas. Il a été publié initialement dans Cubadebate le 20 juillet 2020.
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[Le 26 juillet] le début d’une lutte sera commémoré. « Ce n’était pas la fin, mais le commencement », a dit une fois Fidel Castro. Le 26 juillet est et demeurera l’une des pages les plus importantes de l’histoire cubaine. Sous la direction de Fidel, les attaques contre les casernes de Moncada et de Carlos Manuel de Cespedes ont ébranlé la dictature de Batista jusque dans ses fondements.
Ce jour-là, lorsque tout le monde était prêt, le manifeste de Moncada, écrit par le jeune poète Raul Gomez Garcia, suivant les conseils de Fidel, a été lu tout haut. Gomez Garcia a lu son poème « Nous sommes déjà au combat » et Fidel a brièvement exhorté les participants :
« Camarades : Vous pourrez vaincre dans quelques heures ou être vaincus, mais de toute façon — écoutez bien, camarades ! — de toute façon ce mouvement triomphera. Si vous vainquez demain, ce à quoi aspirait Martí se fera plus vite. Si le contraire se passait, votre geste servira d’exemple au peuple cubain pour prendre le drapeau et aller de l’avant. »
La victoire allait se produire quelques années plus tard, lorsque les Barbus, dirigés par Fidel, sont descendus victorieux du Sierra Maestra le 1er janvier 1959.
Cubadebate et le site Web Fidel Soldado de las Ideas proposent aujourd’hui de retracer le parcours de cette date historique, par la voix des discours que le Commandant en chef a donnés lors de diverses célébrations du 26 juillet.
Au moment du triomphe de la révolution le 26 juillet 1959, devant un rassemblement de paysans, Fidel a dit :
« En l’apercevant aujourd’hui, en voyant le sommet élevé où nous avons planté notre drapeau, j’étais si heureux que j’ai vu dans l’espace de cette minute tous les sacrifices que nous avons faits et tous les sacrifices que nous devrons faire à l’avenir, récompensés. »
Un an plus tard, se rappelant cette même journée, dans les contreforts de Mercedes de la Sierra Maestra, il a évoqué :
« […] le 26 juillet et Sierra Maestra ; ce sont deux noms qui doivent éveiller de vifs sentiments dans le coeur de chacun de nous. »
« Ainsi, ce 26 juillet a été pour nous l’instant où quand une lutte semble se terminer, lorsque l’effort pour entreprendre la lutte pour la libération de notre peuple semblait atteindre son apogée, ce n’était pas la fin, mais le commencement. »
« Mais il n’en a pas toujours été ainsi, et en revanche, le souvenir de ce tout premier 26 juillet nous est venu à l’esprit, cet après-midi où tout semblait amer et douloureux, alors que la douleur de la mort de nos camarades pesait sur nos âmes ainsi que la douleur de la défaite qui faisait en sorte que le pays devait attendre, le temps de cette attente étant impossible à mesurer à ce moment-là.
« Et notre peuple est un de ces peuples qui n’a jamais hésité devant le sacrifice, un de ces peuples qui n’a jamais hésité devant le prix qu’il était obligé de payer pour sa dignité et sa liberté, un peuple qui n’a jamais hésité et qui n’hésitera jamais devant le prix à payer pour son bonheur. »
Fidel s’adresse aux résidents de Santiago le 26 juillet 1967.
À l’occasion du 30e anniversaire de Moncada à Santiago de Cuba le 26 juillet 1983, le Commandant a dit :
« En une seule chose nous sommes encore tels que nous étions le 26 juillet 1953 : nous avons la même foi dans le destin de la patrie, la même confiance dans les vertus de notre peuple, la même foi dans la victoire, la même capacité de rêver que tout ce qui fera la réalité de demain sera supérieur aux rêves d’hier déjà réalisés. »
Il parlerait aussi des nouveaux jours, de la révolution et de la décision de la rectifier le 26 juillet 1987 :
« Le 26 juillet 1953, rectifier voulait dire lutter pour éradiquer l’ancien, pour ouvrir une voie, pour faire une révolution, pour créer une nouvelle vie ; c’est-à-dire, la nécessité de rectifier aussi aujourd’hui. Rectifier a un sens des plus vastes, et je suis en fait satisfait, stimulé même par ce que je vois, les résultats que je constate, même si nous savons que nous sommes toujours loin d’avoir atteint notre plein potentiel, et que beaucoup d’autres possibilités nous attendent. »
Plus récemment, en 1998 à Santiago de Cuba, après plusieurs années de la révolution au pouvoir, lors de l’événement central pour le 45e anniversaire des attaques contre les casernes de Moncada et de Carlos Manuel de Cespedes, il a souligné :
« Nous croyons que nous avons accompli notre devoir, toute une génération, ayant combattu sans répit ou repos pendant 45 ans depuis ce 26 juillet 1953, debout sans broncher dans nos tranchées, dans nos principes, avec les mêmes idées qui nous ont inspirés ce jour-là. »
Au sujet de la signification de la date, lors de la célébration du 49e anniversaire en 2002 à Ciego de Avila, il a fait valoir :
« […] que sont-ils en ce 26 juillet ? Une voie indestructible qui unit la pensée, l’héroïsme et la volonté de lutte du bastion inexpugnable par l’indépendance duquel Martí voulut empêcher et empêcha que le voisin puissant et expansionniste du Nord ne s’étende dans les Antilles et ne retombe avec ce surcroît de force sur nos terres d’Amérique. »
Il a rappelé à l’occasion du 50e anniversaire des attaques la validité des idées révolutionnaires et son impact sur le peuple : « Le Programme de la Moncada a été achevé et parachevé. Voilà beau temps que nous poursuivons des rêves bien plus élevés et jusque-là inimaginables.
« Nous livrons aujourd’hui de grandes batailles dans le domaine des idées et nous faisons face à des problèmes associés à la situation mondiale, peut-être la plus critique qu’ait vécue l’humanité.
« Je tiens à vous dire quelque chose de semblable à ce que j’avais dit devant le tribunal illégal qui m’avait jugé et condamné pour la lutte que j’avais engagée avec d’autres voilà aujourd’hui cinquante ans, mais ce n’est pas moi seul qui l’affirme cette fois : c’est un peuple ayant mené à bien une Révolution profonde, transcendante et historique et ayant su la défendre qui vous le dit et le prédit : Condamnez-moi, peu importe ! Les peuples auront le dernier mot ! »
(Cubadebate, 20 juillet 2020. Traduit de l’espagnol par LML. Photos : Estudios Revolucion/Sitio Fidel Soldado de las Ideas, L. Lockwood)
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