Dans l’actualité le 16 mars
Développements préoccupants dans l’hystérie
guerrière des États-Unis et de l’OTAN
Les athlètes russes interdits et expulsés des compétitions
Les athlètes russes sont la cible de diverses fédérations sportives qui leur interdisent de participer aux compétitions, que ce soit les paralympiques, le soccer, le tennis, la course automobile, le patinage artistique, le curling et d’autres sports. Les interdictions ont lieu en grande partie à cause du Comité olympique international (CIO), dominé par les États-Unis et les pays de l’OTAN, qui a pris la décision sans précédent d’imposer une interdiction mondiale aux athlètes de la Russie et de la Biélorussie, les empêchant de participer à tout évènement sportif.
L’organisateur des Jeux paralympiques d’hiver, le Comité paralympique international (CPI), avait d’abord décidé que les athlètes pouvaient participer, mais sans le drapeau et l’hymne national de leurs pays, qui seraient remplacés par le drapeau paralympique. Le jour suivant, sous la pression des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d’autres pays de l’OTAN, le CPI a changé son fusil d’épaule et annoncé que les athlètes ne pouvaient pas compétitionner. Andrew Parsons, le dirigeant du CPI, a avoué qu’il n’y avait aucun problème parmi les athlètes eux-mêmes, mais que les gouvernements contraignaient leurs comités nationaux à exiger que la Russie et la Biélorussie se retirent, sans quoi elles seraient boycottées.
La FIFA, la fédération sportive internationale du soccer, s’est couverte de honte en écartant tous les clubs et toutes les équipes nationales russes de la compétition internationale. La décision fait en sorte que la Russie ne peut plus qualifier pour la Coupe mondiale, elle qui était à deux victoires de sa qualification à la Coupe 2022 à Qatar.
La FIFA avait aussi d’abord opté pour des interdictions se limitant au nom, au drapeau et à l’hymne national de la Russie. Mais à nouveau, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et d’autres pays de l’OTAN s’en sont mêlés en exigeant et en obtenant une interdiction intégrale. L’Union des associations européennes de football (UAEF) a retiré Saint-Pétersbourg en tant qu’hôte de la finale de la Ligue des Champions, la ville étant le domicile du géant énergétique russe Gazprom. L’entente rapportait une valeur estimée à 50 millions de dollars par année au soccer européen, somme qui sera sans doute récupérée par un autre monopole.
L’Union internationale de patinage (UIP) a aussi interdit les athlètes russes et biélorusses de toute compétition. La médaillée d’or olympique russe et championne mondiale en 2021, Anna Shcherbakova, est l’une des athlètes qui ne pourra pas participer aux compétitions du Championnat mondial du 21 au 27 mars. L’UIP prétend que l’interdiction des athlètes est une expression de « solidarité envers tous ceux qui sont affectés par le conflit en Ukraine ». Il semblerait que les Russes, eux, ne sont pas affectés, ce qui met en lumière l’irrationalisme associé au chauvinisme et à l’arbitraire.
Le tort de ces interdictions pour les athlètes du monde entier, et non seulement pour les athlètes russes et biélorusses, est énorme. La compétition internationale s’en trouve rabaissée lorsque le compétiteur est interdit. Les victoires qui s’ensuivent perdent toute leur valeur. Une autre conséquence indéniable est que les relations de confiance requises pour le bon fonctionnement des comités organisateurs internationaux sont rompues. Pour préserver leur crédibilité et se mériter le respect, ces comités doivent respecter les règles basées sur les principes et sur leurs mandats, et non pas sur l’opportunisme politique.
Les athlètes se sont souvent courageusement prononcés contre le racisme institutionnalisé, la violence policière et la guerre impérialiste. Le fait qu’ils s’impliquent dans les sports, qu’ils interagissent avec des équipes multiculturelles et entretiennent des relations interculturelles entre peuples et nationalités d’une multitude de pays les prédisposent à promouvoir l’amitié entre les peuples et à rejeter la persécution d’individus et de groupes sur la base de leur race ou de leur nationalité, ou des croyances idéologiques des institutions gouvernementales. Aussi, les gens qui aiment le sport s’opposent à de telles persécutions.
(LML Quotidien, affiché le 16 mars 2022)
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