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Le rôle et les préoccupations des métallos
Fin de la grève à ArcelorMittal au Québec: la détermination des travailleurs met fin aux régimes de retraite à deux paliers
Le 27 février, les 800 travailleurs d’ArcelorMittal de Longueuil et de Contrecoeur au Québec ont ratifié un nouveau contrat de travail, mettant ainsi fin à la grève qu’ils avaient entamée le 2 février. Ils sont retournés au travail le lundi 28 février.
Selon le Syndicat des Métallos au Québec, la détermination de ces travailleurs et le soutien des métallos de tout le Québec, notamment sous forme d’aide financière, a permis de mettre fin à la coexistence de deux régimes de retraite dans les deux usines, d’obtenir une augmentation salariale de 9 $ sur six ans, soit une hausse d’environ 26 %, une augmentation considérable des prestations de retraite. La pension passera de 59 dollars par mois par année de service à 68 dollars au terme des six ans. L’assurance collective a également été améliorée.
« Ce contrat est à la hauteur des attentes et surtout, de la détermination de nos membres. C’est une belle victoire de la solidarité », ont dit les trois représentants des sections locales, le président de la SL 6586, (usine Contrecoeur-Est) Jason Braconnier, le président de la SL 8897 (usine Longueuil) François Lévesque et le porte-parole de la SL 8060 (employés de bureaux) Éric Imbeault.
En ce qui concerne les nouvelles embauches, les travailleurs sont particulièrement fiers d’avoir mis fin à la coexistence de deux régimes de retraite pour les nouveaux travailleurs. Désormais, les nouveaux travailleurs seront automatiquement inscrits au régime de retraite à prestations déterminées, alors qu’auparavant ils devaient choisir entre un régime à cotisations déterminées et un régime à prestations déterminées. « Aucun nouveau travailleur ne sera admis à un régime moins avantageux, c’est la fin des orphelins une fois pour toute. Peu de nouveaux syndiqués choisissaient le régime à cotisations déterminées, mais l’existence même de deux régimes faisait planer une menace. Le signal est fort pour la pérennité du régime de retraite à prestations déterminées et pour l’égalité entre tous les travailleurs », ont dit les dirigeants des sections locales.
Pendant leur courte grève, les travailleurs ont soutenu leur tradition de soutien financier récurrent de la part d’autres travailleurs qui sert à développer la force organisée des travailleurs contre les monopoles et oligopoles privés supranationaux et les gouvernements qui sont à leur service.
Les travailleurs ont reçu l’appui, notamment financier, de plusieurs sections locales du Syndicat des Métallos qui sont venues en délégations appuyer les travailleurs en grève sur leurs lignes de piquetage. Parmi ces travailleurs on compte ceux de sections locales en Montérégie comme la section 9414 (section locale composée), les travailleurs de la section 6839 qui fabriquent des produits de l’acier chez Infasco et ceux de la tréfilerie Sivaco, membres de la section 6818. Parmi les autres, citons les travailleurs de l’aluminerie ABI à Bécancour membres de la section 9700 qui ont combattu un lockout de plus d’un an et demi en 2018-2019 et ceux de la section 6658 de Ciment Lafarge à Saint-Constant qui ont eux-mêmes défait le plan de la compagnie d’imposer un régime de retraite à deux vitesses pour les nouveaux par leur grève de trois mois en 2016.
Forum ouvrier salue les travailleurs d’ArcelorMittal et tous ceux qui les ont appuyés pour leur détermination à lutter pour des conditions qu’ils jugent acceptables pour tous.
(Forum ouvrier, affiché le 5 mars 2022)
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