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Les travailleurs défendent le droit à l’éducation et à la santé

Les infirmières américaines tiennent une journée d’action pour exiger des conditions sécuritaires pour toutes et tous

Une vigile devant la Maison-Blanche clôture la journée d’action du 13 janvier 2022, commémorant les 481 infirmières décédées de la COVID-19.

Le 13 janvier, des infirmières, d’autres travailleuses et travailleurs de la santé et des organisations communautaires des États-Unis ont tenu une journée d’action nationale pour demander au gouvernement fédéral de répondre aux besoins des travailleurs de la santé, des patients et des familles en matière de sécurité du personnel, d’équipement de protection, de dépistage, de congés de maladie et plus encore. Ils ont souligné que les conditions de vie de toutes les personnes concernées se détériorent, car les protections minimales sont éliminées alors que les nouveaux cas et les hospitalisations continuent de grimper. Le 10 janvier, les États-Unis ont établi un record mondial pour la moyenne la plus élevée sur sept jours, soit de 700 000 nouveaux cas par jour, ce chiffre ayant triplé en deux semaines seulement.

À l’initiative de National Nurses United (NNU), des actions de différents types ont été organisées dans tout le pays. Elles comprenaient un webinaire national avec des informations et des témoignages d’infirmières sur les conditions et les préoccupations sur la COVID, une conférence de presse nationale, une vigile à la chandelle à Washington ainsi que des vigiles et des Zooms à différents autres endroits. Les infirmières ont exigé que le secteur hospitalier privé se joigne à elles pour répondre aux besoins en matière de sécurité du personnel et d’équipement de protection pour les travailleurs comme pour les patients.

Elles ont également mis en évidence le fait que le président Biden n’a pas tenu sa promesse de campagne de protéger les travailleurs de la santé et de donner la priorité à la santé publique. La crise de COVID aux États-Unis s’inscrit dans le contexte d’un système de santé presque entièrement privé, raciste et inaccessible pour beaucoup, qui a longtemps abandonné la grande majorité des Américains à leur sort.

La NNU a également souligné qu’au cours des dernières semaines, l’administration Biden a arraché des protections minimales essentielles aux travailleurs de la santé et au public. Les Centres de contrôle des maladies (CDC) ont affaibli les directives d’isolement pour la COVID, contribuant ainsi à la propagation de la maladie. Les infirmières ont apporté leur expérience et des faits pour montrer que les directives concernant la durée d’isolement des personnes infectées doivent rester au moins de 10 jours. Elles ont déclaré que 14 jours, c’est mieux, mais que les cinq à sept jours actuels ne sont pas du tout suffisants. Les travailleurs sont tenus de retourner au travail alors qu’ils sont encore malades.

En outre, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a déclaré qu’elle retirerait la norme minimale temporaire qu’elle avait fixée en juin dernier. Il s’agit notamment d’exiger des protections pour les travailleurs comme pour les patients. La norme temporaire de l’OSHA a été obtenue en juin dernier à la suite de luttes déterminées et répétées menées par les travailleurs de la santé et de nombreuses autres personnes. Elle fixait un minimum fédéral en exigeant que tous les hôpitaux, maisons de repos et cliniques fournissent des masques et autres équipements de protection. Maintenant, au lieu de fournir une norme fédérale permanente pour toutes les protections requises pour tous les travailleurs de la santé, l’OSHA élimine le minimum qu’elle avait fixé précédemment.

Les infirmières se sont exprimées lors de ces actions, affirmant que le fait d’être laissées sans protection par le gouvernement et par des employeurs hospitaliers privés motivés par le profit – qui ont tous omis d’assurer la sécurité du personnel et de fournir des protections essentielles en matière de santé et de sécurité – a créé des conditions dangereuses et inhumaines pour les travailleurs de la santé et les patients. À un moment où l’on a besoin de plus d’infirmières, beaucoup d’entre elles sont chassées de la profession.

En fixant une norme fédérale, Biden pourrait contribuer à des conditions plus sûres et sauver des vies, mais il refuse de le faire. Les infirmières font à nouveau circuler une pétition exigeant que Biden agisse immédiatement, notamment en fixant une norme fédérale OSHA. Les infirmières et les nombreuses personnes qui se joignent à elles persistent à s’organiser et à compter sur leurs propres efforts pour défendre les droits des travailleurs de la santé et du public.

(Forum ouvrier, affiché le 18 février 2022. Photos: UNN)