Dans l’actualité
Le besoin urgent d’affirmer le droit au logement
Semaine d’actions pour affirmer
le droit au logement au Québec
Durant la semaine du 12 au 18 février, des actions ont lieu dans plusieurs villes du Québec pour exiger que le gouvernement Legault investisse dans le logement social. La première a eu lieu à Montréal, le samedi 12 février, pour lancer la semaine d’actions. Huit autres actions sont organisées cette semaine pour exiger que le gouvernement du Québec cesse d’être l’instrument du diktat des intérêts privés au détriment du droit et du besoin urgent en logement des Québécoises et des Québécois, en particulier de logement social qui répond à leurs besoins et ne fonctionne pas sur la base du profit privé étroit.
Montréal
Environ 500 personnes ont marché dans les rues de Montréal sur le thème « Pour du logement social maintenant ! » à l’appel du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU ). Des membres de plusieurs organisations défendant les droits des personnes itinérantes, des femmes, des personnes handicapées, des aînés se sont joints aux membres de comités du logement pour marcher dans les rues de Montréal, scandant des slogans comme « Pour le droit au logement ! », « Le choix qu’on a tous les mois, payer le loyer ou les repas ! », « Les loyers du privé nous enfoncent dans la pauvreté » et plusieurs autres. La manifestation s’est terminée devant les bureaux montréalais du premier ministre François Legault. Des meubles ont été laissés sur place, symbolisant le sort réservé aux locataires victimes d’éviction ne réussissant plus à se reloger, en l’absence d’alternatives.
Dans ses remarques à la fin de l’action, Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, a dit que tous connaissent dans leur entourage ou leur communauté quelqu’un qui est victime de la crise du logement. Elle a indiqué que depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition Avenir Québec de François Legault en 2018, il n’y a eu que 500 logements sociaux de créés, alors que le FRAPRU estime à au moins 50 000 le nombre de logements devant être financés en cinq ans pour stopper la crise. Alors que le privé est responsable de la crise du logement, a-t-elle dit, le gouvernement Legault vient de mettre sur pied un nouveau Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ) qui lui permettra de verser des subventions aux promoteurs privés pour construire des logements « abordables ». C’est une privatisation de l’aide au logement, a-t-elle ajouté.
Véronique Martineau, de la Table des groupes de femmes de Montréal, a souligné combien les femmes, par leur situation sociale et économique, sont de grandes victimes de la crise du logement. À cause de la précarité financière et de l’absence de logement adéquat pour elles et leurs enfants, elles doivent trop souvent demeurer dans des situations d’abus et de violence. Elle a dénoncé la prétention du gouvernement Legault qui se vante de vouloir mettre fin à la violence faite aux femmes mais ne prend aucune action concrète pour leur donner des conditions économiques leur permettant de se sortir de situations d’abus, dont celle d’avoir un logement social.
(Forum ouvrier, affiché le 17 février 2022. Photos: FO)
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