Dans l’actualité
La signification des accusations portées pour l’assaut
sur le Capitole des États-Unis à Washington le 6 janvier 2021
L’enquête du Comité spécial de la Chambre
des représentants des États-Unis se poursuit
Le comité spécial de la Chambre des représentants des États-Unis sur l’assaut du 6 janvier 2021 sur le Capitole à Washington, poursuit son enquête. Le comité a délivré près de 50 assignations à comparaître à des personnesqu’ils veulent interroger en lien avec les événements de ce jour-là. Plus récemment, le 28 janvier, le comité a délivré des assignations à comparaître à plus d’une douzaine de personnes dans sept États, qui avaient tenté de remettre de fausses listes d’électeurs dans leurs efforts pour renverser les résultats de l’élection de 2020. Les assignations ont été délivrées aux secrétaires et aux présidences de chaque groupe d’électeurs non officiels en Arizona, en Géorgie, au Michigan, au Nouveau-Mexique, au Nevada, en Pennsylvanie et au Wisconsin, selon le comité.
Les partis d’États républicains et la campagne Trump ont prêté main forte à l’organisation de plusieurs des réunions alternatives du Collège électoral. Ainsi, le comité cible les autorités au niveau des États, un reflet des conflits ininterrompus entre les États et les autorités fédérales.
Le comité a aussi procédé à 300 dépositions à la fin de décembre. Contrairement au département de la Justice, qui à ce jour n’a ciblé aucune personne de haut niveau, le Comité de la chambre a délivré des assignations à comparaître à des représentants haut placés de la Maison-Blanche et du département de la Justice, dont le stratégiste en chef de Trump Steve Bannon, son ancien chef de cabinet Mark Meadows, l’ancien représentant du département de la Justice Jeffrey Clark, de nombreux représentants de la campagne de Trump et des organisateurs du rassemblement « Sauvons l’Amérique » à l’Ellipse de la Maison-Blanche juste avant l’assaut. Au moins 19 anciens représentants de Trump ont reçu des assignations, y compris l’ancien chef-adjoint du cabinet de la Maison-Blanche Dan Scavino, l’ancien secrétaire par intérim de la Défense Kash Patel et l’ancien gérant de la campagne de Trump en 2020, Bill Stepien. Le comité a aussi remporté un procès à la Cour suprême exigeant que Trump remette des documents liés au 6 janvier.
Le Comité de la chambre ne peut porter des accusations criminelles et peut seulement renvoyer ces personnes au département de la Justice. Il peut délivrer des assignations à comparaître pour forcer les gens à témoigner, mais encore une fois, c’est au département de le Justice de porter des accusations d’outrage, un délit, s’ils refusent de s’y conformer. Jusqu’à présent, la chambre a fait deux procès pour outrage, parce que Bannon et Meadows n’avaient pas respecté leur assignation. Le département de la Justice a porté des accusations contre Bannon pour outrage mais pas encore contre Meadows.
Bien que le FBI prétende que c’est une des enquêtes les plus vastes de l’histoire, plusieurs des personnes qui semblent avoir été le plus impliquées n’ont pas encore été accusées et la plupart des personnes qui ont été accusées ne risquent que des chefs d’accusation mineurs. Il en est ainsi malgré les quantités importantes de vidéos, de messages-textes et d’autres médias sociaux reflétant le niveau de violence et de menaces. Il importe de comparer ces accusations à celles de terrorisme portées contre plusieurs manifestants opposés à la guerre et au racisme alors qu’ils n’ont été impliqués dans aucun acte de violence. Il n’y a pas eu, non plus, des arrestations de masse habituelles, le passage au tabac et les journées de détention en prison, souvent sans accusations — ce qui est fréquent dans de telles actions.
Du début à fin, on a laissé l’assaut du 6 janvier suivre son cours et les accusations servent maintenant à cacher ce fait. Aussi est-il évident que le Comité de la chambre sert à sonder le terrain pour déterminer s’il pourra porter des accusations contre des représentants de haut niveau, y compris Trump.
(LML Quotidien, affiché le 5 février 2022)