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Non à la guerre en Ukraine ! Non au recours à la force !
Les États-Unis poursuivent leurs provocations contre la Russie
Le président Biden et le Congrès américain poursuivent leurs provocations contre la Russie au nom de « défendre » l’Ukraine. Joe Biden a mis 8 500 soldats en état d’alerte avancée, prêts au déploiement en Ukraine et dans les régions avoisinantes de l’Europe de l’Est. Cela veut dire qu’ils sont prêts à être déployées en cinq jours. Ces troupes font partie d’une force de déploiement rapide de l’OTAN de 20 000 soldats qui pourrait elle aussi être déployée. Joe Biden a déclaré le 28 janvier qu’il enverra des troupes américaines en Europe de l’Est « à court terme ». En outre, les sanctions ont été accrues et Biden a affirmé qu’il les renforcerait encore, dont des sanctions qui visent le président russe Vladimir Poutine. Tandis que plusieurs ont pris ces mesures à la légère, disant que des sanctions financières n’auraient pas d’impact sur Poutine, il reste qu’il s’agit d’une menace directe dans un contexte où les États-Unis sont connus pour leurs assassinats.
Sur le plan militaire, les États-Unis et l’OTAN ont déjà des troupes, des avions et des navires de guerre dans la région et se servent de plus en plus de leurs avions d’espionnage. Une multitude d’avions militaires servent à intercepter les signaux de communication et à recueillir des images en haute altitude et d’autres données sur la Russie. Un drone « Reaper » est aussi entré en Crimée le 21 janvier.
En même temps, le Congrès américain accélère l’adoption d’un projet de loi allouant 500 millions de dollars pour des armes. Cela s’ajoute aux 200 millions qui ont déjà été alloués, y compris quatre envois de plusieurs tonnes d’armes létales, telles que des centaines de missiles anti-char Javelin portable de Lockheed Martin, des lance-roquettes et d’autres équipements déjà livrés. Le projet de loi a été envoyé directement à la Chambre des représentants, sans débat ni audiences, etc. Le vote pourrait avoir lieu aussi tôt que dans la semaine du 31 janvier. Le projet de loi et toutes les autres provocations visent à empêcher toute discussion et discours même au Congrès, et encore moins parmi le peuple.
Le projet de loi augmente considérablement l’armement et le financement « du renseignement et de la propagande anti-russe ». Cela donnera lieu sans doute à de la désinformation guerrière et à de fausses affirmations des États-Unis, comme ce fut le cas en Irak avec la question des armes de destruction massive pour justifier l’agression des États-Unis et de l’OTAN. Le projet de loi autorise aussi Joe Biden à imposer de nouvelles sanctions. Les institutions financières russes, les producteurs d’énergie et ceux engagés dans le projet de pipeline Nord Stream 2 amenant du gaz naturel en Europe, auquel les États-Unis s’opposent farouchement, pourraient aussi être ciblés. De façon générale, le projet Nord Stream est une source de tensions entre les États-Unis, l’Allemagne et l’Union européenne.
Le département d’État, une partie intégrante de l’exécutif de Joe Biden, a souligné que tout ce que les États-Unis percevront comme étant une « incursion russe » recevrait une « réponse rapide, robuste et unie » de la part des États-Unis et de leurs alliés. Suivant les traces des États-Unis, les alliés adoptent à leur tour une position belliciste et provocatrice. Le premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que le déploiement de plus de forces britanniques dans la région, y compris des avions, des navires de guerre et des spécialistes militaires, envoie un « message clair au Kremlin que nous ne tolérerons pas ses activités déstabilisantes ». Tout indique que les États-Unis et les forces de l’OTAN pourraient passer aux actes même sans « incursion ». La secrétaire britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a parlé de sanctions accrues, disant : « Nous consolidons notre régime de sanctions » et allons « adopter de nouvelles lois pour que nous puissions frapper des cibles, y compris celles qui sont cruciales à la continuation du Kremlin et à la continuation du régime russe ». Non seulement le changement de régime est-il à l’ordre du jour des États-Unis et de l’OTAN, mais elle a conclu que « rien n’est exclu ». C’est la menace courante des États-Unis comme quoi le recours aux armes nucléaires n’est jamais exclu.
La Russie a affirmé à maintes reprises qu’elle ne veut pas la guerre et n’a pas l’intention d’envoyer des troupes en Ukraine. Elle a des troupes à la frontière. Les forces des États-Unis et de l’OTAN en ont aussi et manoeuvrent depuis longtemps à encercler la Russie.
Les impérialistes dirigés par les États-Unis ne sont pas capables de prédire comment la Russie, la Chine ou d’autres réagiront, ni comment le peuple des États-Unis, avec son fort sentiment antiguerre, réagira. Ces provocations visent à sonder le terrain et jauger les réactions. C’est un jeu de guerre hautement dangereux auquel s’opposent, à juste titre, les peuples des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne et du monde entier.
(LML Quotidien, affiché le 1 février 2022)