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Des détenus de l’immigration entreprennent une grève de la faim
Plus de 50 détenus de l’immigration ont commencé à refuser de s’alimenter lundi matin le 11 juillet au Centre correctionnel à sécurité maximale de Lindsay en Ontario et au Centre de détention de l’Est de Toronto à Scarborough pour demander qu’on mette fin aux détentions indéfinies dans les prisons à sécurité maximale et pour protester contre les conditions de détention qui comprennent le confinement en cellule et l’isolement solitaire. Les détenus de l’immigration demandent de rencontrer le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale pour discuter de leur situation.
Aidez à faire circuler leur message !
APPELEZ/CONTACTEZ PAR COURRIEL OU TWITTER le MINISTRE RALPH GOODALE
Demandez-lui de rencontrer les détenus
613-947-1153 / @RalphGoodale / ralph.goodale@parl.gc.ca
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« Nous voulons la fin de la détention de l’immigration son remplacement par quelque chose de plus équitable et plus réaliste. Nous voulons rencontrer les députés. Selon moi, la façon dont la détention de l’immigration fonctionne en ce moment constitue une punition cruelle et extraordinaire », a dit Toby Clark, qui est un détenu de l’immigration depuis août 2014. « Si votre pays refuse d’émettre des documents de voyage, parfois vous êtres détenu pendant des mois, parfois des années et vous ne pouvez rien faire face au refus de votre pays d’émettre les documents de voyage. C’est triste que des gens soient séparés de leur famille au Canada pendant aussi longtemps, et on ne leur donne pas de deuxième chance. »
Le Canada est l’un des seuls pays du monde qui ne met pas de limite à la durée des détentions. À cause de cela, des immigrants sont emprisonnés pour des périodes de temps indéfinies sans que des accusations soient levées contre eux, sans procès et sans date de libération.
« Les détenus de l’immigration passent souvent de longues périodes d’isolement cellulaire pendant les mois d’été, maintenus parfois pendant plusieurs jours d’affilée dans leurs petites cellules qu’ils partagent avec d’autres, sans pouvoir parler avec leur famille ou obtenir une aide légale », explique Sharmeen Khan de Detentions Watchdog, End Immigration Detention Network. « Le gouvernement libéral a pris le pouvoir en promettant de corriger la situation et ces détenus, qui mènent des actions depuis septembre 2013, n’ont pas pu rencontrer de représentants élus. Le ministre Goodale doit rencontrer les détenus et s’engager à soutenir les normes internationales et les droits humains fondamentaux en mettant fin à la détention de l’immigration. Un grand nombre de ces détenus sont déjà malades, et cette grève de la fin peut mettre sérieusement leur santé en danger. »
Plus récemment, des détenus de l’immigration avaient entrepris une grève de la faim le 21 avril 2016. Des représentants de l’Agence des services frontaliers du canada (ASFC) les ont rencontrés mais n’ont pas donné suite aux engagements qu’ils avaient pris. Les détenus de l’immigration ont maintenant repris leur grève de la faim et demandent à rencontrer des représentants élus.
« Les commissions ontarienne et canadienne des droits de la personne, des avocats et des médecins et même les Nations unies ont déclaré que les détentions devraient être des mesures de dernier recours, le plus courtes possibles et ne pas avoir lieu dans des prisons à sécurité maximale. Pourquoi le Canada est-il un État voyou qui emprisonne les gens qui meurent dans ces prisons ? », a dit Khan.
Un tiers de tous les détenus de l’immigration sont incarcérés dans les prisons provinciales de l’Ontario qui sont conçues et gérées pour des gens qui sont sous le coup d’accusations criminelles ou purgent des sentences criminelles. Les détenus de l’immigration sont mis en prison bien que l’immigration soit de juridiction fédérale et qu’ils ne purgent aucune sentence. Sur les 15 décès connus qui se sont produits sous les auspices de l’Agence canadienne des services frontaliers (ACSF), au moins huit se sont produits dans les prisons provinciales de l’Ontario. Deux de ces personnes décédées, Francisco Romero Astorga et Melkioro Gahungu, sont mortes la même semaine en mars cette année.
Nous allons publier des mises à jour quotidiennes pendant la durée de la grève ; visitez #MigrantStrike sur les réseaux des médias sociaux et www.endimmigrationdetention.com pour plus d’information.
(End Immigration Detention)