Non à l’OTAN! Sortons le Canada de l’OTAN!
Manifestons contre la visite du secrétaire général de l’OTAN à Ottawa!
Piquetage à Calgary
Mercredi le 19 juin – 16 h 30
Memorial Drive et 10 Street NW
Organisé par le PCC(M-L) Calgary
Piquetage à Edmonton
Mercredi le 19 juin – 16 h 30
Extrémité sud du pont High Level (pont de la rue 109)
Organisé par Edmonton Committee Against War and Racism (ECAWAR)
Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle les Canadiens et les Québécois épris de paix à dénoncer la visite au Canada de Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le 19 juin [1].
Jens Stoltenberg arrivera à Ottawa le 19 juin pour rencontrer le premier ministre Justin Trudeau. Il sera accueilli par une manifestation militante de l’opposition des Canadiens à l’OTAN, à la militarisation du Canada et à sa participation aux guerres et aux préparatifs de guerre des États-Unis et de l’OTAN. L’OTAN informe qu’à Ottawa, le secrétaire général de l’OTAN recevra le « prix d’excellence Louis-St-Laurent » et prononcera un discours suivi d’une séance de questions-réponses à l’édifice Sir-John A.-Macdonald, 144, rue Wellington.
Stoltenberg est un anticommuniste virulent qui prône l’expansion de la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN contre la Russie et la poursuite des tentatives des États-Unis d’imposer leur hégémonie au monde entier. Cela se fait à un moment où les peuples du monde entier exigent la fin de la guerre en Ukraine, mais où les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada préconisent l’intervention directe de l’OTAN par des attaques sur le territoire russe. Le gouvernement Trudeau est farouchement favorable au régime nazi en Ukraine et cherche désespérément à légitimer sa complaisance à l’égard du génocide américano-sioniste en Palestine.
La visite de Stoltenberg au Canada et aux États-Unis a sans aucun doute pour but d’essayer de redonner vie à une OTAN en perte de vitesse à la veille de son sommet du 75e anniversaire qui se tiendra à Washington du 9 au 11 juillet. Mais surtout, il s’agit de légitimer l’imposture que l’OTAN est synonyme de paix. L’annonce de la remise du prix d’excellence Louis-St-Laurent à Jens Stoltenberg lors de sa visite témoigne de l’ampleur de la supercherie à laquelle le gouvernement canadien tente de se livrer.
Le prix d’excellence Louis-St-Laurent est la plus haute distinction décernée à un membre de l’Association du Barreau canadien (ABC) « afin de reconnaître les services exceptionnels qu’il a rendus et les réalisations professionnelles qu’il a menées tout au long de sa carrière pour le bien de la profession juridique, de l’ABC et de la société en général » [2].
Selon l’ABC, « la portée et l’ampleur de ces réalisations sont des facteurs importants dans l’attribution de cette distinction, tout comme la contribution aux objectifs de l’ABC ».
Le prix a été nommé en honneur de Louis St-Laurent, ancien premier ministre du Canada et ancien président de l’ABC.
M. Stoltenberg n’est manifestement pas membre de l’ABC. Nous doutons d’ailleurs fortement que les membres de l’ABC aient été consultés au sujet de ce prix, puisque la procédure de nomination ne les concerne pas. Alors pourquoi reçoit-il ce prix ? Pour répondre à cette question, nous devons nous pencher sur le rôle joué par Louis St-Laurent après la Deuxième Guerre mondiale en tant qu’architecte de la politique étrangère du Canada pendant la guerre froide.
En septembre 1946, Louis St-Laurent est devenu secrétaire d’État aux Affaires extérieures. Il occupe ce poste jusqu’à ce que, deux ans plus tard, il devienne chef du Parti libéral et premier ministre, succédant ainsi à William Lyon Mackenzie King, premier ministre du temps de guerre, partisan d’Hitler, qui prend sa retraite en 1948. St-Laurent est premier ministre de 1948 à 1957. C’est sous son égide que le Canada est devenu un membre fondateur de l’OTAN le 30 avril 1949, lorsque St-Laurent a signé l’instrument d’adhésion du Canada.
Le Canada est louangé pour sa contribution à l’article 2 de l’OTAN qui engage les membres à maintenir un système politique « libre » et à promouvoir la coopération économique. Pour dissimuler le fait que l’OTAN est un pacte militaire agressif poursuivant les desseins hégémoniques des impérialistes anglo-américains, il est mentionné dans l’une des « rétrospectives » de l’OTAN qui fait l’éloge du rôle du Canada : « Dès le départ, le Canada a insisté sur le fait que l’OTAN devait être plus qu’une simple alliance militaire : elle devait aussi promouvoir l’instauration de liens politiques, économiques et culturels entre les Alliés. Membre fondateur de l’OTAN, le Canada a pleinement participé aux activités de l’Organisation dès la signature du Traité de l’Atlantique Nord, notamment en maintenant des troupes en Europe durant la Guerre froide. Enfin, le Canada a oeuvré à élargir la définition de la sécurité au sein de l’OTAN, en insistant sur la nécessité de mettre davantage l’accent sur les aspects civils de la sécurité tout en contribuant par ailleurs aux capacités militaires de l’Alliance. »
Tout cela pour perpétuer l’idéologie de la guerre froide aujourd’hui, selon laquelle la paix, la liberté et la démocratie sont garanties par le maintien du monopole de l’usage de la force, ce que les peuples du monde rejettent comme une seule humanité.
Tous contre la visite du secrétaire général de l’OTAN au Canada !
Sortons le Canada de l’OTAN ! Démantelez l’OTAN !
Notes
1. À Washington, le 17 juin, Jens Stoltenberg rencontrera le président Biden. Il est également prévu qu’il prononce un discours suivi d’une séance de questions-réponses à l’auditorium du Wilson Center. Le 18 juin, il doit rencontrer le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et des membres de la commission des affaires étrangères du Sénat. Un communiqué de presse de l’OTAN indique qu’il s’entretiendra également avec des sénateurs américains, dont le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, et des membres du « Groupe d’observateurs de l’OTAN au Sénat (SNOG) ».
Le 20 juin, après sa visite inopportune au Canada, M. Stoltenberg doit rencontrer le conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis, Jake Sullivan, ainsi que les membres du Congrès Mike Turner et Gerry Connolly.
2. Processus de mise en candidature pour le prix d’excellence Louis-St-Laurent
Les candidatures peuvent être proposées par des individus membres de l’un des groupes suivants : présidents et présidentes de sections nationales de l’ABC, présidents et présidentes de divisions de l’ABC, présidents et présidentes de comités et de sous-comités nationaux de l’ABC et membres du Conseil d’administration de l’ABC.
Les propositions de candidatures doivent être accompagnées d’au moins une lettre d’appui d’un membre actif de l’ABC, et d’un maximum de trois.
Chaque candidature doit comprendre le curriculum vitæ du candidat ou de la candidate et une demande de mise en candidature.
Amissibilité
Les candidats et candidates doivent être des membres en règle de l’ABC au moment du dépôt de la candidature.
Les membres actuels du Conseil d’administration et du Comité de gouvernance et d’égalité ne sont pas admissibles au prix.
Les groupes ne sont pas reconnus à titre de candidats.
Processus de sélection
Les demandes sont examinées par le Comité de sélection des prix de l’ABC et sa recommandation est soumise au Comité de gouvernance et d’égalité.
Date butoir
La date limite pour la présentation de candidatures est le 19 février 2024 à 20 h (HNE).
Prix
Le lauréat ou la lauréate recevra un médaillon en bronze gravé. La conception du médaillon en bronze a été inspirée par la statue, faite dans le même métal, du très honorable Louis St-Laurent, installée devant le bâtiment de la Cour suprême du Canada à Ottawa.
Pour la liste des lauréats passes, cliquez ici.
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