Anniversaire de la fondation des Internationalistes le 13 mars 1963
L’importance de la création des Internationalistes pour notre travail aujourd’hui
![]() Hardial Bains devant la Maison internationale à l’Université de la Colombie-Britannique en 1962 |
Il y a 61 ans aujourd’hui, le 13 mars 1963, un événement a eu lieu à l’Université de la Colombie-Britannique qui allait avoir des conséquences historiques considérables. Sous la direction de Hardial Bains, fondateur et dirigeant du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) jusqu’à son décès en 1997, des étudiants ont répondu au besoin de créer une atmosphère académique sur le campus et ont créé un groupe de discussion appelé Les Internationalistes. Ils ont conclu de leur analyse que l’élément clé absent de leur vie à cette époque était la conscience et l’organisation leur ouvrant une voie vers l’avant. Ils ont créé une atmosphère académique sur le campus en opposition à tout le battage médiatique qui bloquait l’apprentissage ayant un sens pour eux-mêmes et pour la société. S’alliant sur une base très large les étudiants de toutes les disciplines, les Internationalistes sont vite devenus le mouvement étudiant le plus dynamique. L’organisation a laissé son empreinte non seulement sur tous ses membres et compagnons de route, mais aussi sur la politique au Canada depuis.
Les Internationalistes se sont réorganisés à Montréal en 1968 en tant qu’organisation marxiste-léniniste de la jeunesse et des étudiants, sur la base de l’analyse Nécessité de changement de Hardial Bains. Le travail des Internationalistes a mené à la création d’organisations de défense des droits démocratiques, d’organisations étudiantes dans les cégeps du Québec et les universités du pays, du Mouvement étudiant canadien et du Mouvement ouvrier canadien, ainsi que d’associations et de groupes d’étude qui rassemblent les Canadiennes et Canadiens dans l’apport d’un soutien internationaliste prolétarien aux peuples engagés dans des luttes anticoloniales et de libération nationale à l’étranger.
Deux ans après la réorganisation des Internationalistes sur la base du marxisme-léninisme et l’établissement du travail d’un océan à l’autre, le PCC(M-L) a été fondé.
Aujourd’hui, le PCC(M-L) cherche activement à résoudre le problème de la création de formes démocratiques de masse transitoires. Le but est de s’attaquer de façon pratique au problème d’amener la classe ouvrière à prendre l’initiative et déjouer les tentatives de la classe dirigeante de marginaliser les travailleurs et de les priver de tout droit de regard sur ce qui se passe. La destruction intentionnelle des autorités publiques en faveur de la privatisation de tout ce qui est du domaine public, comme la santé, l’éducation, les services sociaux et les infrastructures, est en train de vider de tout contenu les arrangements constitutionnels, le partage des pouvoirs et la gouvernance de multiples façons et fait un tort considérable à l’environnement social et naturel. Seule la classe ouvrière peut conduire le peuple dans un mouvement qui crée les moyens nécessaires pour renverser la situation. Cela a déjà commencé par la création d’organisations dans lesquelles les participants parlent librement de leurs préoccupations, veillant à ce qu’il n’y ait pas de récrimination sur la base des croyances et des opinions. Partant de ce que révèle l’analyse des conditions et des développements et qui ils servent, ils sont en mesure d’élaborer une stratégie et des tactiques qui servent leurs objectifs dans une situation donnée.
Comme les Internationalistes, le PCC(ML) est attentif aux développements internationaux et prend les positions qu’il faut, déjouant les efforts de ceux qui veulent détourner et diviser les gens avec de fausses alternatives. Qu’il s’agisse de la défense de la Palestine, avec de fréquents rapports, analyses et photos d’actions menées dans le monde entier, ou de la lutte pour les droits des réfugiés, ou encore de l’appel pour que le Canada devienne une zone de paix, une orientation et une alternative internationalistes solides sont proposées. De même, les relations de travail avec les travailleurs et les organisations fraternelles du monde entier se développent en entreprenant un travail commun. C’est ainsi que l’internationalisme prolétarien trouve son expression concrète et devient une force vivante pour le changement fondamental.
Les organes de gouvernement au niveau national et international sont de plus en plus dysfonctionnels et les peuples du monde entier protestent contre les crimes, les guerres, les sanctions et les génocides actuels. Les gouvernements, du niveau fédéral au niveau local, ont été privatisés, usurpés par des intérêts privés étroits qui ne se soucient pas du bien public. Ils ont perdu tout respect, toute crédibilité et toute légitimité parce qu’ils dépendent du pouvoir, des privilèges et de la corruption pour se maintenir en place. Des problèmes similaires existent au sein de certains mouvements des travailleurs et du peuple. Le peuple n’a donc pas d’autre alternative que celle qu’il se donne lui-même.
Le but que le PCC(M-L) s’est fixé est exprimé dans l’Initiative historique lancée par le camarade Bains le 1er janvier 1995 pour que la classe ouvrière se constitue en nation et investisse le peuple du pouvoir souverain. Cette initiative répond à la stérilité des formes d’organisation et de pensée qui existaient dans le passé à ce tournant historique particulier. Des formes modernes d’organisation et des définitions des droits, des libertés, de l’égalité et de la gouvernance sont nécessaires pour que tous puissent assumer eux-mêmes les décisions qui affectent leur vie. S’appuyant sur leur propre pratique, dans tout le pays, les travailleurs, les femmes, les jeunes, les étudiants et les peuples autochtones peuvent voir que lorsqu’ils s’organisent pour parler en leur propre nom et participent à l’élaboration de leur propre programme de discussion, la parole devient action. Ceux qui s’engagent dans l’action pour arriver à des décisions qui leur sont favorables s’engagent également dans l’action pour contrôler la mise en oeuvre de ces décisions. C’est pourquoi nous disons que la responsabilité commence chez soi !
En cette occasion, le Comité central du PCC(M-L), en son nom et au nom de tous les membres et sympathisants du Parti, en particulier ceux dont la contribution remonte aux années 1960, ainsi qu’au nom de la génération actuelle de jeunes, présente ses plus profonds respects à la mémoire de notre cher camarade et dirigeant Hardial Bains, qui a dirigé la fondation des Internationalistes il y a 61 ans et qui, sur la base des mêmes principes et méthodes de travail, a dirigé la fondation du PCC(M-L) le 31 mars 1970. C’est un événement que le Parti marque cette année avec ses membres, ses sympathisants, ses amis et ses compagnons de route qui se joignent à lui pour célébrer notre travail collectif pour investir le peuple du pouvoir de décider.
Réunion à l’occasion du 50e anniversaire des Internationalistes le 16 mars 2013
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