Numéro 91er août 2023
La
situation en Ukraine continue de se détériorer
Des signes dangereux que la
Pologne veut occuper l’Europe occidentale
Lors d’une récente réunion avec les
membres permanents du Conseil de sécurité russe, le
directeur du Service des renseignements extérieurs de la
Fédération de Russie, Sergueï Narychkine, s’est dit
préoccupé par le fait que la Pologne envisage
sérieusement de déployer des forces armées en Ukraine.
Sergueï Narychkine a fait remarquer
que « Les autorités polonaises ont de plus en plus
l’intention de prendre le contrôle des régions
occidentales de l’Ukraine en y déployant leurs troupes.
Il est prévu de présenter cette mesure comme le respect
des obligations des alliés dans le cadre de l’initiative
de sécurité polono-lituanienne-ukrainienne, dite du
‘Triangle de Lublin’. Nous constatons que les plans
prévoient également une augmentation considérable des
effectifs de la brigade commune
lituano-polono-ukrainienne, qui opère sous les auspices
de ce soi-disant Triangle de Lublin. Nous pensons qu’il
est nécessaire de surveiller de près ces plans dangereux
des autorités polonaises. » […]
Le président de Russie, Vladimir
Poutine a répondu : « Je ne peux m’empêcher de
commenter ce qui vient d’être dit et les reportages des
médias qui ont fait état de plans visant à établir une
sorte d’unité dite polono-lituanienne-ukrainienne. Il ne
s’agit pas d’un groupe de mercenaires — il y en a déjà
beaucoup là-bas et ils sont détruits – mais d’une unité
militaire régulière bien organisée et équipée, destinée
à être utilisée pour des opérations en Ukraine,
notamment pour assurer la sécurité de l’Ukraine
occidentale d’aujourd’hui – en réalité, pour appeler les
choses par leur nom véritable, pour l’occupation
ultérieure de ces territoires. L’avenir est clair :
si les forces polonaises entrent, par exemple, à Lvov ou
dans d’autres territoires ukrainiens, elles y resteront,
et elles y resteront pour de bon. » […]
« Aujourd’hui, nous constatons que le
régime de Kiev est prêt à tout pour sauver sa peau
traîtresse et prolonger son existence. Il ne se soucie
ni du peuple ukrainien, ni de la souveraineté
ukrainienne ni des intérêts nationaux. […] Les
autorités polonaises, qui nourrissent des ambitions
revanchardes, cachent la vérité à leur peuple. La vérité
est que la chair à canon ukrainienne ne suffit plus à
l’Occident. C’est pourquoi il prévoit d’utiliser
d’autres chair à canon – des Polonais, des Lituaniens et
tous les autres dont ils se soucient peu. Je peux vous
dire que c’est un jeu extrêmement dangereux, et les
auteurs de tels plans devraient réfléchir aux
conséquences. »
La réunion du Conseil de sécurité
russe a été suivie d’une rencontre entre le président de
la Russie, Vladimir Poutine, et le président de la
Biélorussie, Alexandre Loukachenko, à Saint-Pétersbourg
le 23 juillet 2023. Ils considèrent que le projet
envisagé par la Pologne en particulier, avec la
collaboration de la Lituanie et de l’Ukraine, de
déployer des forces armées dans l’ouest de l’Ukraine,
deviendrait une occupation permanente et la réalisation
des objectifs des sections les plus réactionnaires de
l’élite dirigeante polonaise, à savoir l’expansionnisme
et la restauration de l’empire polonais.
Alexandre Loukachenko a déclaré :
« C’est inacceptable pour nous. L’aliénation de
l’Ukraine occidentale, le démembrement de l’Ukraine et
le transfert de ses terres à la Pologne sont
inacceptables. Si les habitants de l’Ukraine occidentale
nous le demandent, nous leur apporterons notre soutien.
Je vous demande (à vous Poutine) de discuter et de
réfléchir à cette question. Naturellement, j’aimerais
que vous nous souteniez à cet égard. Si le besoin d’un
tel soutien se fait sentir, si l’Ukraine occidentale
nous demande de l’aide, alors nous fournirons de l’aide
et du soutien aux habitants de l’Ukraine occidentale. Si
cela se produit, nous les soutiendrons de toutes les
manières possibles ».
Vladimir Poutine n’a pas répondu
publiquement mais s’est longuement exprimé sur le
revanchisme polonais qui n’est dans l’intérêt ni de
l’Ukraine ni de la Russie et qui fera beaucoup de mal à
l’Europe.
Des hommes politiques russes ont été
cités et ont clairement déclaré que toutes les options
envisagées par les États-Unis et l’OTAN étaient pleines
de dangers. Ils disent que le projet d’occupation de
l’Ukraine occidentale par la Pologne (avec la Lituanie
et le soutien de Volodymyr Zelensky), le projet de gel
du conflit (et l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN), le
projet de défaite de la Russie sur le terrain sont
autant de chimères destinées à convaincre les naïfs que
les États-Unis et l’OTAN ont d’autres intentions que de
combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien..
Le Canada se joint à de
vains efforts pour soutenir la guerre de procuration
des États-Unis contre la Russie en Ukraine
Selon le Globe and Mail,
le Canada participe à la création d’un centre de
réparation en Pologne pour remettre en état le
matériel militaire endommagé que l’OTAN a fourni à
l’Ukraine. Le centre de réparation sera construit près
de Rzeszow, à une centaine de kilomètres de la
frontière ukrainienne.
Les représentants du gouvernement
canadien nient toute « intention d’avoir une présence
canadienne importante » au centre de réparation.
Les autorités polonaises laissent entendre le
contraire. Le 13 juin, le maire de Rzeszow, Konrad
Fijolek, a déclaré au journal polonais Gazeta
Wyborcza que l’OTAN allait installer une base
permanente près de la ville, avec des troupes
américaines, britanniques et canadiennes déployées en
permanence.
Rzeszow est une plaque tournante
logistique pour l’acheminement du matériel militaire
de l’OTAN en Ukraine. Environ 1 700 soldats américains
et des systèmes de défense aérienne de missiles
Patriot sont stationnés à l’aéroport. En plus de la
construction et de la gestion du centre de réparation
par le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni,
l’Allemagne a également annoncé qu’elle s’était
entendue avec le gouvernement polonais sur
l’établissement de centres de réparation pour les
chars Leopard 2 utilisés en Ukraine. Les installations
devraient être créées à Gliwice et à Poznan.
L’Ukraine ne pourrait continuer à
jouer le rôle d’intermédiaire des États-Unis et de
l’OTAN pour mener leur guerre contre la Russie sans
les énormes injections de fonds des pays étrangers. La
dernière injection en date a eu lieu le 26 juillet. Le
budget de l’État ukrainien a reçu un financement
concessionnel de 1,5 milliard de dollars américains,
fourni sous la garantie du gouvernement japonais par
l’intermédiaire d’un fonds fiduciaire de la Banque
mondiale. Depuis le début de l’invasion russe, l’Union
européenne a fourni une aide financière substantielle
par le biais d’un instrument d’assistance
macrofinancière (AMF). Quelque 25,2 milliards d’euros
ont été engagés par le moyen d’AMF pour l’ensemble de
2022 et qui couvrent la période allant jusqu’à la fin
de 2023. Jusqu’à présent, 16,2 milliards d’euros ont
été déboursés.
En juin 2023, la Commission a
proposé d’établir une facilité pour l’Ukraine comme
cadre pour fournir un soutien financier (subventions,
prêts et garanties) pour 2024-2027. Rien qu’en 2023,
les États-Unis ont alloué plus de 45 milliards de
dollars au maintien de l’Ukraine : 13,37
milliards de dollars pour soutenir les opérations du
gouvernement de Kiev; 9,3 milliards de dollars
destinés à l’Initiative d’assistance à la sécurité de
l’Ukraine pour une formation, des équipements, des
armes, un soutien logistique, des fournitures et des
services, des salaires et des allocations, un soutien
et un appui en matière de renseignement à l’armée
ukrainienne; et 14,5 milliards de dollars pour des
transferts d’équipements militaires. Sur ce dernier
montant, 11,88 milliards de dollars serviront en fait
à reconstituer les stocks américains d’équipements
envoyés à l’Ukraine dans le cadre de l’autorisation
présidentielle de décaissement.
Le Canada a engagé plus de 8
milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine depuis le
début de l’opération militaire spéciale de la Russie,
dont plus de 1,5 milliard de dollars d’aide militaire.
L’OTAN doit maintenir l’Ukraine à flot afin de
disposer d’une figure de proue pour sa guerre par
procuration contre la Russie. Il est clair que
l’Ukraine ne s’en remettra jamais financièrement.
Par aillieurs, les médias ukrainiens
indiquent que le 27 juillet le parlement a approuvé
deux projets de loi prolongeant de 90 jours la loi
martiale et la mobilisation générale. Ces deux mesures
ont été prolongées à plusieurs reprises depuis le
début de la guerre. Le président Volodymyr Zelensky a
déclaré la loi martiale pour la première fois le 24
février 2022, au début de l’opération militaire
spéciale russe. La nouvelle loi prolonge la loi
martiale du 18 août, date d’expiration actuelle,
jusqu’au 15 novembre. Sous la loi martiale, les
élections sont annulées et les Ukrainiens âgés de 18 à
60 ans, à quelques exceptions près, ne sont pas
autorisés à quitter le pays parce qu’ils pourraient
être appelés au service militaire.
La « contre-offensive »
ukrainienne n’avance pas
Le New York Times et
d’autres médias qui font de la propagande pour la
guerre par procuration en Ukraine pour aussi
longtemps qu’il le faudra pour vaincre la Russie
disent que l’Ukraine a entamé sa soi-disant grande
contre-offensive. Comme d’habitude, c’est un
message optimiste malgré les énormes pertes pour
l’Ukraine, que ces mêmes sources ont dû
reconnaître il y a seulement quelques semaines.
L’une d’elle, Politico.eu, écrivait
récemment : « L’avance cette semaine pourrait
être le début d’une première véritable percée pour
les forces ukrainiennes dans leur
contre-offensive ». De hauts responsables du
Pentagone ont reconnu que la contre-offensive
était plus lente que certains l’avaient espéré
mais on prétend que Kiev attend son heure. Le
Pentagone et les propagandistes pro-OTAN
s’inventent des histoires, prétendant que
l’Ukraine ne mène présentement que des « actions
exploratoires » à la recherche des points
faibles de la défensive russe, et tout en gardant
ses forces les mieux entraînées en réserve pour sa
« contre-offensive majeure ».
Le Kyiv Post du 27
juillet a confirmé informations russes antérieures
selon lesquels l’Ukraine a repris son « offensive
majeure » entreprise au début de juin, mais a
reculé après des pertes massives. Dans la dernière
semaine de juillet, les sources russes ont annoncé
que la grande offensive de l’Ukraine avait
recommencé sur la ligne de contact, mais avec des
résultats dévastateurs pour l’Ukraine. Le
président de Russie, Vladimir Poutine a
déclaré : « Je peux vous dire sans exagérer
que nos soldats et officiers ont fait preuve
d’héroïsme collectif à tous les niveaux. L’ennemi
a eu recours à un grand nombre de blindés en
envoyant 50 pièces de matériel militaire au
combat. De ce nombre, 39 pièces d’équipement, dont
26 chars et 13 véhicules blindés de transport de
troupes, ont été détruites. Le personnel des
unités dont j’ai fait mention en ont détruit
60 %, tandis que nos pilotes de combat ont
détruit l’autre 40 %. »
L’analyste militaire américain à
la retraite possédant une vaste expérience, Scott
Ritter, rejette les prétentions du Pentagone/OTAN
voulant que l’Ukraine ne mène que des « actions
exploratoires ». Il écrit que l’OTAN a choisi
ses deux brigades les mieux formées au combat et
les mieux équipées pour lancer l’offensive de
l’Ukraine le 8 juin. Ces deux brigades ont été
formées par les États-Unis en tactiques de groupe
interarmes et avaient la mission de lancer toutes
leurs forces le long de la ligne de contact. On a
fait croire délibérément aux soldats ukrainiens
que les troupes russes devant ces deux unités
déguerpiraient ou se rendraient dès les premiers
signes de combats violents.
Scott Ritter dit que l’OTAN a
rejeté la responsabilité de l’échec de l’offensive
sur les officiers ukrainiens qui n’ont pas mis en
pratique correctement les tactiques apprises à
Grafenwoerhr. « Un rapport fuité du renseignement
allemand a souligné comment l’Ukraine avait mis de
côté ses attaques de formation de masse de
véhicules blindés pour passer à des attaques
d’infanterie à moindre échelle, abandonnant
totalement les opérations de groupe interarmes
enseignées par l’OTAN. Ce que le rapport allemand
oublie de mentionner est qu’en réalité l’OTAN a
tenté d’enseigner en quelques semaines un art
militaire qui ne peut être maîtrisé qu’après
plusieurs mois, voire plusieurs années. »
Rien n’a changé au cours du mois
et des semaines qui se sont écoulés depuis qui
puisse changer le résultat d’une nouvelle «
offensive majeure » des forces ukrainiennes,
selon Scott Ritter. Celles-ci n’ont toujours pas
la supériorité aérienne ni l’artillerie ni les
missiles nécessaires pour supprimer les forces
russes et espérer en sortir victorieuses. En fait,
c’est tout le contraire, puisque tant que les
forces russes contrôlent l’espace aérien et
détiennent une supériorité massive au niveau de
l’artillerie, sans parler de leurs lignes
défensives bien fortifiées, tous les efforts de
l’Ukraine pour obtenir les résultats exigés par
l’OTAN sont suicidaires, dit-il.
Selon Scott Ritter, à moins que
l’Ukraine ne puisse démontrer qu’elle a la volonté
et la capacité de l’emporter sur la Russie, l’«
Occident » n’aura d’autre choix que de
chercher une « porte de sortie diplomatique »
à la guerre. Une telle entente négociée pourrait
contraindre l’Ukraine à accepter la perte de
territoires actuellement revendiqués par la
Russie, ce que le gouvernement de Zelensky rejette
catégoriquement.
Manifestation antiguerre à Budapest
Une manifestation de plus de 200 personnes a eu lieu à Budapest le 26 juillet pour faire entendre « la volonté antiguerre de la majorité saine d’esprit » et pour exiger la paix en Ukraine, que cessent l’envoi d’armes et l’escalade ininterrompue du conflit contre la Russie. Le mouvement citoyen Forum pour la paix, une coalition de dix organisations politiques et sociales et une initiative toute récente de la Communauté hongroise pour la paix, a dit qu’il entend arrêter « ceux qui mettent le profit avant la vie des autres et qui sont prêts à sacrifier la paix du monde entier à l’autel de leur quête égoïste du pouvoir ». Leur communiqué se lit : « Nous déclarons que le peuple hongrois n’a pas l’intention de se sacrifier pour la soif de pouvoir de la clique dépravée de Kiev qui opprime le peuple et se sert de ses compatriotes comme chair à canon, ni pour ceux qui veulent la maintenir au pouvoir. »
Le Forum pour la paix a lancé l’appel à une prise de position sans compromis et cohérente envers la Russie. « Le gouvernement doit se décider si la Russie est un agresseur, ou s’il reconnaît la légitimité de ses demandes en matière de sécurité. Aussi doit-il prôner une politique de neutralité qui favorise la réconciliation avec la Russie » peut-on lire dans la déclaration. « La confrontation ne nous intéresse pas. Nous voulons plutôt de bonnes relations avec les pays de l’est et de l’ouest. Ici, au coeur de l’Europe, dans ces lieux de guerres historiques, ce qui nous est primordial, c’est la coopération pacifique avec les pays de l’ouest, avec qui nos échanges commerciaux sont de l’ordre de 80 %, et avec la Russie, qui répond à 80 % de nos besoins énergétiques. Ce qui nous intéresse avant tout, c’est la paix et le progrès. » Selon la déclaration, la Hongrie doit cesser d’offrir de l’aide financière à l’Ukraine et doit veiller à ce que ces fonds aient comme objectif d’aider le peuple hongrois, qui lui-même connaît son lot de difficultés en raison du conflit et des sanctions de l’Union européenne contre la Russie.
Avant la création du Forum pour la paix, un appel public a été lancé sur les médias sociaux par la Communauté hongroise pour la paix invitant « tous les individus, toutes les communautés et organisations sociales et politiques qui considèrent que la paix en Hongrie ainsi que ses relations harmonieuses avec les pays de l’est et de l’ouest sont d’intérêt national, à faire une déclaration commune pour faire connaître leur volonté de protéger la paix dans notre pays. »
Dans l’appel, on explique l’objectif de base du Forum pour la paix comme suit : « Nous protégeons la paix en Hongrie ! Nous nous opposons à quiconque, peu importe les raisons ou les prétextes, cherche à plonger notre pays dans une guerre contre la Russie ou contre qui que ce soit, et refusons que le sang hongrois soit à nouveau versé pour des intérêts étrangers ; nous voulons vivre en paix et en bons termes avec les pays de l’est et de l’ouest. Pour y arriver, nous devons reconnaître ce que veut la Russie et nous devons exiger que nos alliés occidentaux fassent de même en respectant les principes de garantis réciproques et de l’indivisibilité de la sécurité. Conformément aux exigences du respect, de l’égalité et de la coopération pacifique, favorisons la création d’un ordre mondial de coopération en érigeant des ponts permettant à la Hongrie de vivre et de s’épanouir dans la paix et dans la sécurité. Nous sommes prêts à écouter le point de vue des autres et à organiser des actions communes coordonnées. Le Forum pour la paix veut que les objectifs communs que nous avons définis se concrétisent par des actions en consultation avec les organisations partenaires ! Nous voulons que notre travail se fasse dans un esprit d’égalité, de respect réciproque, tout en réfléchissant et en agissant ensemble dans un but bien précis ! »
La majorité des parlementaires hongrois boycottent le vote sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN
Le lundi 31 juillet, les membres du parti hongrois Fidesz, qui détient une majorité des deux tiers au parlement hongrois, ont boycotté un vote crucial au parlement, reportant ainsi la décision sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN. L’échec du vote signifie que la question devra être réexaminée à une date ultérieure. La Hongrie et la Turquie n’ont pas encore donné leur accord à l’adhésion de la Suède à l’OTAN. En tant que membres de l’OTAN, ces deux pays sont soumis à une forte pression pour approuver l’adhésion de la Suède.
Le premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, souhaitait reporter le vote au mois de septembre, à la fin des vacances parlementaires. Viktor Orban et son cabinet n’acceptent pas le discours de l’OTAN sur la poursuite du soutien militaire à l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». La Hongrie appelle au contraire à des pourparlers de paix inconditionnels, rappelant le coût des hostilités pour toutes les parties concernées, y compris les membres de l’Union européenne qui ont souffert de leurs propres sanctions contre la Russie.
L’Assemblée nationale turque doit également examiner l’adhésion de la Suède à l’OTAN à l’automne.
membres permanents du Conseil de sécurité russe, le
directeur du Service des renseignements extérieurs de la
Fédération de Russie, Sergueï Narychkine, s’est dit
préoccupé par le fait que la Pologne envisage
sérieusement de déployer des forces armées en Ukraine.
que « Les autorités polonaises ont de plus en plus
l’intention de prendre le contrôle des régions
occidentales de l’Ukraine en y déployant leurs troupes.
Il est prévu de présenter cette mesure comme le respect
des obligations des alliés dans le cadre de l’initiative
de sécurité polono-lituanienne-ukrainienne, dite du
‘Triangle de Lublin’. Nous constatons que les plans
prévoient également une augmentation considérable des
effectifs de la brigade commune
lituano-polono-ukrainienne, qui opère sous les auspices
de ce soi-disant Triangle de Lublin. Nous pensons qu’il
est nécessaire de surveiller de près ces plans dangereux
des autorités polonaises. » […]
Poutine a répondu : « Je ne peux m’empêcher de
commenter ce qui vient d’être dit et les reportages des
médias qui ont fait état de plans visant à établir une
sorte d’unité dite polono-lituanienne-ukrainienne. Il ne
s’agit pas d’un groupe de mercenaires — il y en a déjà
beaucoup là-bas et ils sont détruits – mais d’une unité
militaire régulière bien organisée et équipée, destinée
à être utilisée pour des opérations en Ukraine,
notamment pour assurer la sécurité de l’Ukraine
occidentale d’aujourd’hui – en réalité, pour appeler les
choses par leur nom véritable, pour l’occupation
ultérieure de ces territoires. L’avenir est clair :
si les forces polonaises entrent, par exemple, à Lvov ou
dans d’autres territoires ukrainiens, elles y resteront,
et elles y resteront pour de bon. » […]
régime de Kiev est prêt à tout pour sauver sa peau
traîtresse et prolonger son existence. Il ne se soucie
ni du peuple ukrainien, ni de la souveraineté
ukrainienne ni des intérêts nationaux. […] Les
autorités polonaises, qui nourrissent des ambitions
revanchardes, cachent la vérité à leur peuple. La vérité
est que la chair à canon ukrainienne ne suffit plus à
l’Occident. C’est pourquoi il prévoit d’utiliser
d’autres chair à canon – des Polonais, des Lituaniens et
tous les autres dont ils se soucient peu. Je peux vous
dire que c’est un jeu extrêmement dangereux, et les
auteurs de tels plans devraient réfléchir aux
conséquences. »
russe a été suivie d’une rencontre entre le président de
la Russie, Vladimir Poutine, et le président de la
Biélorussie, Alexandre Loukachenko, à Saint-Pétersbourg
le 23 juillet 2023. Ils considèrent que le projet
envisagé par la Pologne en particulier, avec la
collaboration de la Lituanie et de l’Ukraine, de
déployer des forces armées dans l’ouest de l’Ukraine,
deviendrait une occupation permanente et la réalisation
des objectifs des sections les plus réactionnaires de
l’élite dirigeante polonaise, à savoir l’expansionnisme
et la restauration de l’empire polonais.
« C’est inacceptable pour nous. L’aliénation de
l’Ukraine occidentale, le démembrement de l’Ukraine et
le transfert de ses terres à la Pologne sont
inacceptables. Si les habitants de l’Ukraine occidentale
nous le demandent, nous leur apporterons notre soutien.
Je vous demande (à vous Poutine) de discuter et de
réfléchir à cette question. Naturellement, j’aimerais
que vous nous souteniez à cet égard. Si le besoin d’un
tel soutien se fait sentir, si l’Ukraine occidentale
nous demande de l’aide, alors nous fournirons de l’aide
et du soutien aux habitants de l’Ukraine occidentale. Si
cela se produit, nous les soutiendrons de toutes les
manières possibles ».
publiquement mais s’est longuement exprimé sur le
revanchisme polonais qui n’est dans l’intérêt ni de
l’Ukraine ni de la Russie et qui fera beaucoup de mal à
l’Europe.
cités et ont clairement déclaré que toutes les options
envisagées par les États-Unis et l’OTAN étaient pleines
de dangers. Ils disent que le projet d’occupation de
l’Ukraine occidentale par la Pologne (avec la Lituanie
et le soutien de Volodymyr Zelensky), le projet de gel
du conflit (et l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN), le
projet de défaite de la Russie sur le terrain sont
autant de chimères destinées à convaincre les naïfs que
les États-Unis et l’OTAN ont d’autres intentions que de
combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien..
vains efforts pour soutenir la guerre de procuration
des États-Unis contre la Russie en Ukraine
le Canada participe à la création d’un centre de
réparation en Pologne pour remettre en état le
matériel militaire endommagé que l’OTAN a fourni à
l’Ukraine. Le centre de réparation sera construit près
de Rzeszow, à une centaine de kilomètres de la
frontière ukrainienne.
canadien nient toute « intention d’avoir une présence
canadienne importante » au centre de réparation.
Les autorités polonaises laissent entendre le
contraire. Le 13 juin, le maire de Rzeszow, Konrad
Fijolek, a déclaré au journal polonais Gazeta
Wyborcza que l’OTAN allait installer une base
permanente près de la ville, avec des troupes
américaines, britanniques et canadiennes déployées en
permanence.
logistique pour l’acheminement du matériel militaire
de l’OTAN en Ukraine. Environ 1 700 soldats américains
et des systèmes de défense aérienne de missiles
Patriot sont stationnés à l’aéroport. En plus de la
construction et de la gestion du centre de réparation
par le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni,
l’Allemagne a également annoncé qu’elle s’était
entendue avec le gouvernement polonais sur
l’établissement de centres de réparation pour les
chars Leopard 2 utilisés en Ukraine. Les installations
devraient être créées à Gliwice et à Poznan.
jouer le rôle d’intermédiaire des États-Unis et de
l’OTAN pour mener leur guerre contre la Russie sans
les énormes injections de fonds des pays étrangers. La
dernière injection en date a eu lieu le 26 juillet. Le
budget de l’État ukrainien a reçu un financement
concessionnel de 1,5 milliard de dollars américains,
fourni sous la garantie du gouvernement japonais par
l’intermédiaire d’un fonds fiduciaire de la Banque
mondiale. Depuis le début de l’invasion russe, l’Union
européenne a fourni une aide financière substantielle
par le biais d’un instrument d’assistance
macrofinancière (AMF). Quelque 25,2 milliards d’euros
ont été engagés par le moyen d’AMF pour l’ensemble de
2022 et qui couvrent la période allant jusqu’à la fin
de 2023. Jusqu’à présent, 16,2 milliards d’euros ont
été déboursés.
proposé d’établir une facilité pour l’Ukraine comme
cadre pour fournir un soutien financier (subventions,
prêts et garanties) pour 2024-2027. Rien qu’en 2023,
les États-Unis ont alloué plus de 45 milliards de
dollars au maintien de l’Ukraine : 13,37
milliards de dollars pour soutenir les opérations du
gouvernement de Kiev; 9,3 milliards de dollars
destinés à l’Initiative d’assistance à la sécurité de
l’Ukraine pour une formation, des équipements, des
armes, un soutien logistique, des fournitures et des
services, des salaires et des allocations, un soutien
et un appui en matière de renseignement à l’armée
ukrainienne; et 14,5 milliards de dollars pour des
transferts d’équipements militaires. Sur ce dernier
montant, 11,88 milliards de dollars serviront en fait
à reconstituer les stocks américains d’équipements
envoyés à l’Ukraine dans le cadre de l’autorisation
présidentielle de décaissement.
milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine depuis le
début de l’opération militaire spéciale de la Russie,
dont plus de 1,5 milliard de dollars d’aide militaire.
L’OTAN doit maintenir l’Ukraine à flot afin de
disposer d’une figure de proue pour sa guerre par
procuration contre la Russie. Il est clair que
l’Ukraine ne s’en remettra jamais financièrement.
indiquent que le 27 juillet le parlement a approuvé
deux projets de loi prolongeant de 90 jours la loi
martiale et la mobilisation générale. Ces deux mesures
ont été prolongées à plusieurs reprises depuis le
début de la guerre. Le président Volodymyr Zelensky a
déclaré la loi martiale pour la première fois le 24
février 2022, au début de l’opération militaire
spéciale russe. La nouvelle loi prolonge la loi
martiale du 18 août, date d’expiration actuelle,
jusqu’au 15 novembre. Sous la loi martiale, les
élections sont annulées et les Ukrainiens âgés de 18 à
60 ans, à quelques exceptions près, ne sont pas
autorisés à quitter le pays parce qu’ils pourraient
être appelés au service militaire.
ukrainienne n’avance pas
Le New York Times et
d’autres médias qui font de la propagande pour la
guerre par procuration en Ukraine pour aussi
longtemps qu’il le faudra pour vaincre la Russie
disent que l’Ukraine a entamé sa soi-disant grande
contre-offensive. Comme d’habitude, c’est un
message optimiste malgré les énormes pertes pour
l’Ukraine, que ces mêmes sources ont dû
reconnaître il y a seulement quelques semaines.
L’une d’elle, Politico.eu, écrivait
récemment : « L’avance cette semaine pourrait
être le début d’une première véritable percée pour
les forces ukrainiennes dans leur
contre-offensive ». De hauts responsables du
Pentagone ont reconnu que la contre-offensive
était plus lente que certains l’avaient espéré
mais on prétend que Kiev attend son heure. Le
Pentagone et les propagandistes pro-OTAN
s’inventent des histoires, prétendant que
l’Ukraine ne mène présentement que des « actions
exploratoires » à la recherche des points
faibles de la défensive russe, et tout en gardant
ses forces les mieux entraînées en réserve pour sa
« contre-offensive majeure ».
Le Kyiv Post du 27
juillet a confirmé informations russes antérieures
selon lesquels l’Ukraine a repris son « offensive
majeure » entreprise au début de juin, mais a
reculé après des pertes massives. Dans la dernière
semaine de juillet, les sources russes ont annoncé
que la grande offensive de l’Ukraine avait
recommencé sur la ligne de contact, mais avec des
résultats dévastateurs pour l’Ukraine. Le
président de Russie, Vladimir Poutine a
déclaré : « Je peux vous dire sans exagérer
que nos soldats et officiers ont fait preuve
d’héroïsme collectif à tous les niveaux. L’ennemi
a eu recours à un grand nombre de blindés en
envoyant 50 pièces de matériel militaire au
combat. De ce nombre, 39 pièces d’équipement, dont
26 chars et 13 véhicules blindés de transport de
troupes, ont été détruites. Le personnel des
unités dont j’ai fait mention en ont détruit
60 %, tandis que nos pilotes de combat ont
détruit l’autre 40 %. »
L’analyste militaire américain à
la retraite possédant une vaste expérience, Scott
Ritter, rejette les prétentions du Pentagone/OTAN
voulant que l’Ukraine ne mène que des « actions
exploratoires ». Il écrit que l’OTAN a choisi
ses deux brigades les mieux formées au combat et
les mieux équipées pour lancer l’offensive de
l’Ukraine le 8 juin. Ces deux brigades ont été
formées par les États-Unis en tactiques de groupe
interarmes et avaient la mission de lancer toutes
leurs forces le long de la ligne de contact. On a
fait croire délibérément aux soldats ukrainiens
que les troupes russes devant ces deux unités
déguerpiraient ou se rendraient dès les premiers
signes de combats violents.
Scott Ritter dit que l’OTAN a
rejeté la responsabilité de l’échec de l’offensive
sur les officiers ukrainiens qui n’ont pas mis en
pratique correctement les tactiques apprises à
Grafenwoerhr. « Un rapport fuité du renseignement
allemand a souligné comment l’Ukraine avait mis de
côté ses attaques de formation de masse de
véhicules blindés pour passer à des attaques
d’infanterie à moindre échelle, abandonnant
totalement les opérations de groupe interarmes
enseignées par l’OTAN. Ce que le rapport allemand
oublie de mentionner est qu’en réalité l’OTAN a
tenté d’enseigner en quelques semaines un art
militaire qui ne peut être maîtrisé qu’après
plusieurs mois, voire plusieurs années. »
Rien n’a changé au cours du mois
et des semaines qui se sont écoulés depuis qui
puisse changer le résultat d’une nouvelle «
offensive majeure » des forces ukrainiennes,
selon Scott Ritter. Celles-ci n’ont toujours pas
la supériorité aérienne ni l’artillerie ni les
missiles nécessaires pour supprimer les forces
russes et espérer en sortir victorieuses. En fait,
c’est tout le contraire, puisque tant que les
forces russes contrôlent l’espace aérien et
détiennent une supériorité massive au niveau de
l’artillerie, sans parler de leurs lignes
défensives bien fortifiées, tous les efforts de
l’Ukraine pour obtenir les résultats exigés par
l’OTAN sont suicidaires, dit-il.
Selon Scott Ritter, à moins que
l’Ukraine ne puisse démontrer qu’elle a la volonté
et la capacité de l’emporter sur la Russie, l’«
Occident » n’aura d’autre choix que de
chercher une « porte de sortie diplomatique »
à la guerre. Une telle entente négociée pourrait
contraindre l’Ukraine à accepter la perte de
territoires actuellement revendiqués par la
Russie, ce que le gouvernement de Zelensky rejette
catégoriquement.
Manifestation antiguerre à Budapest
Une manifestation de plus de 200 personnes a eu lieu à Budapest le 26 juillet pour faire entendre « la volonté antiguerre de la majorité saine d’esprit » et pour exiger la paix en Ukraine, que cessent l’envoi d’armes et l’escalade ininterrompue du conflit contre la Russie. Le mouvement citoyen Forum pour la paix, une coalition de dix organisations politiques et sociales et une initiative toute récente de la Communauté hongroise pour la paix, a dit qu’il entend arrêter « ceux qui mettent le profit avant la vie des autres et qui sont prêts à sacrifier la paix du monde entier à l’autel de leur quête égoïste du pouvoir ». Leur communiqué se lit : « Nous déclarons que le peuple hongrois n’a pas l’intention de se sacrifier pour la soif de pouvoir de la clique dépravée de Kiev qui opprime le peuple et se sert de ses compatriotes comme chair à canon, ni pour ceux qui veulent la maintenir au pouvoir. »
Le Forum pour la paix a lancé l’appel à une prise de position sans compromis et cohérente envers la Russie. « Le gouvernement doit se décider si la Russie est un agresseur, ou s’il reconnaît la légitimité de ses demandes en matière de sécurité. Aussi doit-il prôner une politique de neutralité qui favorise la réconciliation avec la Russie » peut-on lire dans la déclaration. « La confrontation ne nous intéresse pas. Nous voulons plutôt de bonnes relations avec les pays de l’est et de l’ouest. Ici, au coeur de l’Europe, dans ces lieux de guerres historiques, ce qui nous est primordial, c’est la coopération pacifique avec les pays de l’ouest, avec qui nos échanges commerciaux sont de l’ordre de 80 %, et avec la Russie, qui répond à 80 % de nos besoins énergétiques. Ce qui nous intéresse avant tout, c’est la paix et le progrès. » Selon la déclaration, la Hongrie doit cesser d’offrir de l’aide financière à l’Ukraine et doit veiller à ce que ces fonds aient comme objectif d’aider le peuple hongrois, qui lui-même connaît son lot de difficultés en raison du conflit et des sanctions de l’Union européenne contre la Russie.
Avant la création du Forum pour la paix, un appel public a été lancé sur les médias sociaux par la Communauté hongroise pour la paix invitant « tous les individus, toutes les communautés et organisations sociales et politiques qui considèrent que la paix en Hongrie ainsi que ses relations harmonieuses avec les pays de l’est et de l’ouest sont d’intérêt national, à faire une déclaration commune pour faire connaître leur volonté de protéger la paix dans notre pays. »
Dans l’appel, on explique l’objectif de base du Forum pour la paix comme suit : « Nous protégeons la paix en Hongrie ! Nous nous opposons à quiconque, peu importe les raisons ou les prétextes, cherche à plonger notre pays dans une guerre contre la Russie ou contre qui que ce soit, et refusons que le sang hongrois soit à nouveau versé pour des intérêts étrangers ; nous voulons vivre en paix et en bons termes avec les pays de l’est et de l’ouest. Pour y arriver, nous devons reconnaître ce que veut la Russie et nous devons exiger que nos alliés occidentaux fassent de même en respectant les principes de garantis réciproques et de l’indivisibilité de la sécurité. Conformément aux exigences du respect, de l’égalité et de la coopération pacifique, favorisons la création d’un ordre mondial de coopération en érigeant des ponts permettant à la Hongrie de vivre et de s’épanouir dans la paix et dans la sécurité. Nous sommes prêts à écouter le point de vue des autres et à organiser des actions communes coordonnées. Le Forum pour la paix veut que les objectifs communs que nous avons définis se concrétisent par des actions en consultation avec les organisations partenaires ! Nous voulons que notre travail se fasse dans un esprit d’égalité, de respect réciproque, tout en réfléchissant et en agissant ensemble dans un but bien précis ! »
La majorité des parlementaires hongrois boycottent le vote sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN
Le lundi 31 juillet, les membres du parti hongrois Fidesz, qui détient une majorité des deux tiers au parlement hongrois, ont boycotté un vote crucial au parlement, reportant ainsi la décision sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN. L’échec du vote signifie que la question devra être réexaminée à une date ultérieure. La Hongrie et la Turquie n’ont pas encore donné leur accord à l’adhésion de la Suède à l’OTAN. En tant que membres de l’OTAN, ces deux pays sont soumis à une forte pression pour approuver l’adhésion de la Suède.
Le premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, souhaitait reporter le vote au mois de septembre, à la fin des vacances parlementaires. Viktor Orban et son cabinet n’acceptent pas le discours de l’OTAN sur la poursuite du soutien militaire à l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». La Hongrie appelle au contraire à des pourparlers de paix inconditionnels, rappelant le coût des hostilités pour toutes les parties concernées, y compris les membres de l’Union européenne qui ont souffert de leurs propres sanctions contre la Russie.
L’Assemblée nationale turque doit également examiner l’adhésion de la Suède à l’OTAN à l’automne.