11 septembre 2024
Anniversaire des attentats du 11 septembre 2001
La tâche d’édification nationale à laquelle sont confrontés les peuples du monde
Vingt-trois ans après les attentats du 11 septembre 2001, tout le capital de sympathie dont jouissaient les États-Unis en tant que cible de la terreur et de la perte de vies humaines a été perdu un million de fois dans leur folie meurtrière vengeresse. L’histoire appelle les peuples du monde à réaliser leur aspiration à la paix, à la liberté et à la démocratie en s’appuyant sur leurs propres efforts, à mettre en place leurs propres systèmes décisionnel souverains basés sur les intérêts qu’ils identifient eux-mêmes.
Quelle que soit leur couleur politique, les occupants du bureau de la présidence américaine ne parviennent pas à unir la bureaucratie militaire au pays, sans parler du reste du complexe civil et industriel, des agences de renseignement et autres. Les partis politiques n’existent plus en tant que tels et, à la place, les factions rivales des oligopoles forment des cartels et des coalitions pour essayer de maintenir leur domination en utilisant l’impunité des pouvoirs de police, tout en maintenant le peuple divisé et privé de pouvoir. Cela inclut l’utilisation du plus grand oligopole de tous, l’alliance militaire agressive qu’est l’OTAN, dominée par les États-Unis, qui est aussi profondément divisée que le complexe industriel civil et militaire américain lui-même. Ces divisions et ces conflits sont évidents dans la menace grandissante d’une guerre civile ouverte et violente aux États-Unis et d’une guerre impérialiste à l’étranger.
Les préoccupations de la présidence américaine ont été clairement exprimées il y a trois ans lorsque les États-Unis ont été vaincus en Afghanistan et n’ont laissé que destruction dans leur sillage. En guise de revanche, les États-Unis s’efforcent d’affamer et de diviser le peuple afghan en gelant ses avoirs.
Lors de sa conférence de presse du constat de la défaite en Afghanistan, le 31 août 2021, il y a tout juste trois ans, Joe Biden a déclaré : « Nous sommes entrés dans une compétition sérieuse avec la Chine. Nous sommes face à des défis sur plusieurs fronts concernant la Russie. Nous sommes confrontés à des cyberattaques et à la prolifération nucléaire. » Il a ajouté :
« Cette décision sur l’Afghanistan [de retirer les troupes américaines] ne concerne pas uniquement l’Afghanistan. Il s’agit de mettre fin à une ère d’opérations militaires majeures visant à remodeler d’autres pays. Nous avons vu une mission de lutte contre le terrorisme en Afghanistan, neutraliser les terroristes et arrêter les attaques, se transformer en mission de contre-insurrection et de construction d’une nation pour essayer de créer un Afghanistan démocratique, cohésif et uni, ce qui n’avait jamais été accompli au cours des nombreux siècles de l’histoire de l’Afghanistan. Tourner la page sur cet état d’esprit et sur ce genre de déploiements militaires à grande échelle nous rendra plus forts et plus efficaces et nous apportera plus de sécurité chez nous. »
Le président américain a menacé de traquer et d’éliminer tous ceux qui s’opposent à la quête de domination mondiale des États-Unis :
« Pour ceux qui pourraient mal interpréter mes propos, je vais parler clairement. À ceux qui cherchent à nuire aux États-Unis, à ceux qui s’engagent dans des activités terroristes contre nous et nos alliés, sachez ceci : les États-Unis ne connaîtront pas de repos. Nous ne pardonnerons pas. Nous n’oublierons pas. Nous vous poursuivrons jusqu’au bout du monde et vous payerez de votre vie. »
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Le résultat n’est pas seulement la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN en Ukraine, la militarisation massive et les provocations dans la région Asie-Pacifique pour provoquer la Chine, ou les tentatives continues de provoquer des révolutions de couleur en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, la militarisation de la frontière avec le Mexique et les efforts visant à maintenir tous les autres pays sous contrôle. Non, le résultat comprend aussi le génocide du peuple palestinien, la preuve la plus évidente de ce que représente la démocratie américaine. Aux États-Unis mêmes, c’est le génocide des Noirs tués aux mains de la police raciste et l’incarcération de masse, le génocide des peuples autochtones, la colonisation de Porto Rico et bien d’autres choses encore.
Les États-Unis sont condamnés par l’humanité comme le plus grand État terroriste du monde. Vingt-trois ans après les attentats du 11 septembre, on ne saurait trop insister sur les tragédies qu’ils réservent à l’humanité. Les peuples de tous les pays, sans exception, sont confrontés à la tâche monumentale de l’édification nationale. Il s’agit d’une tâche historique nécessaire pour humaniser l’environnement naturel et social dans le monde entier et conjurer les dangers qui nous guettent.
L’édification nationale doit favoriser les peuples et les placer au centre de la prise de décision sur toutes les questions qui affectent leur vie. Elle se bâtit en opposition à la destruction nationale par les intérêts privés supranationaux étroits qui ont usurpé le pouvoir de l’État par la force.
En cette occasion, nous rendons hommage à tous ceux qui ont souffert aux mains de l’État terroriste impérialiste américain, avec le soutien de pays comme le Canada qui ont été intégrés à la machine de guerre américaine. Nous saluons la classe ouvrière et les peuples des États-Unis, du Canada et du monde entier qui défient les États-Unis pour construire la résistance et faire avancer la lutte pour les droits.
Vive l’opposition au terrorisme d’État américain ! Ouvrons une voie vers l’avant en nous engageant dans la défense des droits de tous et toutes !
Les États-Unis sont victimes de leur propre vengeance meurtrière
L’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 est l’occasion pour les peuples du monde de réfléchir à plusieurs choses, notamment à la promesse des États-Unis de rendre le monde plus sûr sur la base de la doctrine Bush : « Vous êtes avec nous ou avec les terroristes » et « nous vous traquerons ». Cette doctrine a permis aux États-Unis de décider qui est terroriste et qui ne l’est pas, comme aujourd’hui en ce qui concerne Israël et la résistance palestinienne.
En cet anniversaire, la classe dirigeante des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne et d’autres pays qui ont rejoint les États-Unis dans leur quête de vengeance après le 11 septembre est forcée de constater qu’elle s’est enfoncée dans la crise : sa démocratie n’a plus la moindre crédibilité et ses dirigeants s’efforcent de convaincre le monde que c’est défendre la démocratie que de soutenir le génocide américano-sioniste contre le peuple palestinien. Tous ceux qui ne s’associent pas à la perpétration de leurs crimes contre l’humanité sont accusés de soutien au terrorisme. Des pays entiers sont désignés comme tels, notamment Cuba, l’Iran, la Syrie et la République populaire démocratique de Corée.
D’innombrables guerres ont été déclenchées par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN depuis le 11 septembre 2001. Ils ont voulu se venger mais leurs cibles n’étaient pas responsables des crimes commis ce jour-là il y a vingt-trois ans. Toute cette période a été caractérisée par la violation de l’état de droit international, en toute impunité, au nom d’un ordre fondé sur des règles dictées par les impérialistes américains et leurs partenaires dans le crime. La force, la violence et le châtiment collectif ont été les moyens choisis pour résoudre les problèmes, parce qu’il s’agit toujours de favoriser les intérêts des États-Unis en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cela a provoqué des ravages et créé un état d’anarchie et de violence continu. Aujourd’hui, l’anarchie a été élevée au rang d’autorité. Les factions qui représentent des intérêts privés supranationaux étroits fonctionnent comme des cartels et des coalitions et commettent, en toute impunité, des crimes sans précédent contre l’humanité, y compris le génocide. Ces crimes sont présentés comme justes ou justifiés. Les résultats montrent précisément ce que représentent la démocratie américaine et ses incarnations néolibérales dans le monde entier.
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Les innombrables crimes commis au cours des 23 dernières années par les impérialistes américains et les pays qui sont devenus partie intégrante de leur machine de guerre, comme le Canada, comprennent les guerres incessantes contre un pays après l’autre, les assassinats ciblés, la torture, le mensonge, les « révolutions de couleur » qui servent à imposer un changement de régime et le génocide. Ils ont subi une défaite ignominieuse après l’autre aux mains des forces de la résistance qui luttent pour la liberté et l’indépendance de leur peuple et pour le droit souverain de se gouverner sans ingérence étrangère. Mais non pas sans laisser la dévastation, la famine, la faim, la maladie, l’anarchie et la violence dans leur sillon. Depuis leur défaite lamentable en Afghanistan il y a tout juste trois ans, ils ont également échoué dans la guerre meurtrière qu’ils mènent par procuration en Ukraine et dans le génocide qu’ils veulent imposer à la Palestine. Ils ont échoué dans leurs tentatives d’établir leur contrôle sur Haïti, le Venezuela et de nombreux autres pays. Dans leur désespoir et leur désir de vengeance, les impérialistes américains et leurs alliés de l’OTAN n’ont rien à offrir que la menace de destruction nucléaire si les choses ne vont pas comme ils veulent.
La perte de crédibilité et de légitimité de la démocratie américaine est irrémédiable. Il s’agit d’un système de gouvernement obsolète mis en place au 17e siècle en Angleterre pour mettre fin à la guerre civile dans le pays et aux guerres à l’étranger. Il prévoyait des arrangements pour défendre les intérêts et le pouvoir des grands propriétaires et de leur propriété privée, et pour empêcher le peuple d’accéder au pouvoir. Il a été incorporé en bloc dans la Constitution des États-Unis avec son compromis avec l’esclavage et l’oligopole contre le peuple. Depuis, la société est divisée entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés. Aujourd’hui, avec un Congrès dysfonctionnel, des tribunaux corrompus et des élections incapables de garantir une transition pacifique du pouvoir, les arrangements existants ne fonctionnent plus, ne sont plus vues comme légitimes, et ceux qui sont au pouvoir ne sont plus aptes à gouverner. Les rapports entre humains et entre les humains et la nature révèlent la nécessité d’investir le peuple du pouvoir de décider.
Les intérêts privés étroits qui ont usurpé le pouvoir de l’État aux États-Unis et dans d’autres pays tels que la Grande-Bretagne, le Canada et la France ont tenté de régler le problème en détruisant l’autorité publique et les services publics et en imposant le néolibéralisme et son offensive antisociale. Mais ils ont beau faire, ils ne peuvent pas contrôler les forces productives massives qui font explosion, propulsées par la révolution scientifique et technique. Ils choisissent donc de détruire les forces productives humaines qu’ils ne peuvent pas contrôler, comme le montrent les guerres et les génocides américains.
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