Dans l’actualité le 15 juin
Défendons le droit des Wet’suwet’en de défendre leurs droits ancestraux
Nouvelles du Yintah des Gidimt’en
Cette semaine, sur le Yintah des Gidimt’en, la porte-parole Sleydo’ continue de construire un balhats (salle des célébrations) sur le Yintah malgré les intrusions sur le chantier et la surveillance constante de la GRC. La salle des célébrations est construite par le poste de contrôle des Gidimt’en avec l’aide de stagiaires wet’suwet’en. Ce projet massif va bon train et en est à l’étape de la construction du plancher et des murs en rondins.
L’occupation du Yintah selon les systèmes traditionnels de gouvernance est très importante pour l’affirmation de la souveraineté ininterrompue et cette gouvernance a lieu dans la Salle des célébrations. Contrairement aux chefs et aux conseils de bande, qui gouvernent les terres des réserves en vertu de la Loi sur les Indiens, les chefs héréditaires wet’suwet’en ont préservé une juridiction continue et entière sur le territoire wet’suwet’en depuis les temps immémoriaux. La gouvernance requiert un consensus au sein du groupe de maison Dini ze’ et Ts’ake ze’ et toutes les décisions touchant au territoire doivent être entérinées dans la salle des célébrations
La décision de 1997 de la Cour suprême du Canada dans l’affaire judiciaire Delgamuukw/Gisdaywa a affirmé que le titre wet’suwet’en, fondé sur le système traditionnel de gouvernance des clans, n’a jamais été éradiqué. Nous célébrons cet exploit d’avoir rétabli la gouvernance wet’suwet’en au Yintah après tant d’années de déplacement colonial, et exigeons que la GRC quitte le chantier.
La salle des célébrations est construite sur un site de village, un endroit qui porte en lui d’importantes histoires et est le domicile de la lamproie, une espèce menacée. La protection d’écologies vulnérables est inhérente au « Land Back » et au « GRC, hors du Yintah ! ». Ces principes de résurgence remettent la terre sous l’intendance autochtone et empêchent que d’énormes projets destructeurs, tels que Coastal GasLink et le projet minier Tilkwa, éradiquent le peu de résilience écologique qui demeure dans l’espace industrialisé et militarisé que le Yintah est en train de devenir.
Avec la présence de plus de 50 agents de police cette semaine seulement, il est grand temps que la GRC cesse sa surveillance, respecte les lois wet’suwet’en, canadiennes et internationales, et quitte le Yintah.
LML Quotidien, affiché le 15 juin 2022.
|
|