Dans l’actualité le 7 juin
Faisons du Canada une zone de paix!
Une action à Ottawa contre la foire
aux armements de CANSEC
L’opposition à la foire aux armements CANSEC a été l’occasion d’une formidable expression d’unité dans l’action mercredi le 1er juin. Les gens ont commencé à dresser leurs bannières à 7 heures du matin, se préparant à « accueillir », entre autres, la ministre de la Défense nationale Anita Anand qui a prononcé le discours d’ouverture devant les plus importants fabricants d’armes à 8 h 30.
La jeunesse était particulièrement bien représentée à l’action, comme l’étaient les gens de générations précédentes, qui s’opposent depuis longtemps à ces foires aux armements et aux guerres d’agression impérialistes américaines, comme les Grand-mères en colère (Raging Grannies). Il y avait un contingent du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Pierre Soublière a pris la parole au nom du Parti. Avant de prononcer son discours, il a dit que Louis Lang, un cher camarade et ami, avait toujours été avec nous dans ces actions, et quand il a prononcé son nom, les participants ont répondu : Présent !
Voici le texte de la présentation, qui a été faite en partie en français, en partie en anglais.
CANSEC a lieu cette année dans un climat belliciste frôlant l’hystérie de guerre. Les Canadiens et les Québécois se sont toujours opposés au recours à la force pour régler les conflits entre pays. Ce n’est pas ce sentiment qu’exprime la politique étrangère du gouvernement canadien, dont l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dominée par les États-Unis fait en sorte que des milliards de dollars sont dépensés pour des armes et que la seule option envisagée pour mettre fin à la guerre en Ukraine est la défaite militaire de la Russie.
Les États-Unis et l’OTAN ont abandonné toute démarche diplomatique et ont fait une croix sur un règlement pacifique négocié. Dans ce contexte, la tenue de CANSEC est une façon directe de dire au monde que les marchands de mort américains et le gouvernement canadien servile sont là pour satisfaire les profiteurs de guerre. Peu importe les conséquences pour les peuples au pays et à l’étranger, ils déclarent que les préparatifs de guerre, l’augmentation des dépenses militaires et la propagation de la haine, du chauvinisme et du revanchisme l’emportent sur l’édification nationale qui garantit la paix, la liberté et la démocratie et est favorable aux intérêts des peuples du monde.
Avec la pandémie et tout ce qui s’ensuit, les gens sont plus que jamais convaincus du besoin urgent de moderniser et d’humaniser l’environnement social et naturel et de garantir la paix partout dans le monde. Ils réclament des investissements dans la santé qui vont garantir un système public qui répond à la fois aux besoins de la population et à ceux des professionnels et du personnel de la santé, et cela comprend mettre fin à la privatisation des résidences pour aînés et des soins de longue durée à but lucratif. Qu’est-ce que propose l’élite dirigeante ? Financez l’industrie de guerre ! Modernisez les agences de « sécurité » et de renseignement qui se spécialisent dorénavant en cyberguerre, pour qu’elles s’alignent sur le réseau d’espionnage appelé « Groupe des cinq » grandes puissances.
Ces « modernisations » sont plus souvent qu’autrement priorisées par des officiers de l’armée ou d’anciens membres de divers comités sénatoriaux et parlementaires qui font maintenant partie des conseils d’administration des marchands de la mort qui forment CANSEC et de leurs groupes de lobbying et de « consultation ».
L’expérience des peuples canadien, québécois et autochtones est que la sécurité que le gouvernement du Canada défend est celle d’intérêts privés étroits, par leur sécurité à eux. Tout est fait aux dépens de l’environnement humain et naturel. En plus de participer aux préparatifs de guerre dirigés par les États-Unis en Europe, à l’étranger et au pays, au nom de défendre les soi-disant « intérêts nationaux », ces intérêts privés étroits donnent aux gouvernements le mandat de cibler comme « extrémistes » les défenseurs de la terre et de l’eau, les gens préoccupés par le changement climatique, les travailleurs qui tous les jours défendent leurs droits précisément pour limiter le pouvoir de ces mêmes intérêts privés. Tout ce qui se dit au sujet de la « défense et la sécurité » ne trompe personne.
Aujourd’hui, nous parlons en notre propre nom et nous refusons de laisser ce bellicisme submerger la discussion sur ce que nous jugeons nécessaire pour faire du Canada et du Québec des zones de paix, tel que démilitariser l’économie, démanteler l’OTAN et NORAD et établir des gouvernements antiguerre. Les gouvernements de guerre des États-Unis et du Canada ont réduit le Canada à ce qu’ils appellent un « endroit géographique stratégique » qui doit servir l’économie et la machine de guerre des États-Unis. À cela nous disons : NON ! Pas en notre nom !
LML Quotidien, affiché le 7 juin 2022.
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