Dans l’actualité le 4 mai
Journée mondiale de la liberté de la presse
La liberté de la presse, la gouvernance, et la question de qui gouverne
L’UNESCO dit : « Garantir la liberté des médias dans le monde entier est une priorité. Des médias indépendants, libres et pluralistes sont le pivot de la bonne gouvernance dans les jeunes démocraties comme dans les plus anciennes. »
Selon l’UNESCO, des médias libres :
– sont des garants de la transparence, la responsabilisation et l’État de droit ;
– favorisent la participation au débat public et politique ;
– contribuent à lutter contre la pauvreté et les inégalités.
La définition du mot abstraction (du latin abs, signifiant l’éloignement ou la séparation ) est le processus consistant à retirer ou enlever ce qui caractérise quelque chose pour le réduire à un ensemble de caractéristiques essentielles. Ce que l’ONU décrit comme étant des médias libres, dans le monde réel, ne veut rien dire. Ainsi, même en tant qu’abstraction, c’est inutile.
Qu’est-ce que, par exemple, un média libre dans la vie réelle ? Comment décrire le mot « libre » dans ces pays tels que le Canada et les États-Unis, entre autres, où les gens ne peuvent exercer aucun contrôle sur ces mêmes gouvernements qui se font passer pour des démocraties mais dont le pouvoir de prise de décisions a été usurpé par des intérêts privés supranationaux étroits qui maintiennent le peuple sous leur contrôle ?
Le site Web de l’ONU déclare : « Un secteur des médias indépendants tire son pouvoir de la communauté qu’il sert et confère en retour à cette même communauté le pouvoir d’être un partenaire à part entière dans le processus démocratique. »
Au Canada, ce qu’on appelle les grands médias ne sont pas indépendants et, pour cette raison, ils ne font pas ce qui est mentionné plus haut. On dit des vrais médias indépendants qu’ils sont marginaux ou extrémistes et considérés comme illégitimes, ou d’aucune importance.
L’ONU dit : « La liberté d’information et la liberté d’expression sont les principes de base d’un débat ouvert et informé. Les nouvelles technologies vont continuer d’évoluer, permettant aux citoyens de façonner davantage leurs environnements médiatiques et d’accéder à une pluralité de sources. La combinaison d’un accès à l’information et de la participation citoyenne dans les médias ne peut que contribuer à un sentiment accru de titularité et de pouvoir. »
À nouveau, c’est peut-être « vrai », mais lorsque nous parlons des médias aujourd’hui dans des pays tels que le Canada, c’est précisément la vérité qui est la première victime. C’est pourquoi la question de qui définit ce que sont des médias libres, la liberté de la presse, l’expression et l’information et quels intérêts les définitions servent sont un sujet de grande préoccupation pour le peuple.
Les droits sont peut-être universels, mais ils n’existent pas hors du temps et de l’espace. En fait, c’est leur réalité dans un temps et un espace particuliers qui nous révèle ce qu’ils sont et le niveau atteint par les sociétés. Les droits doivent être affirmés. La classe ouvrière et le peuple et les gens de tous les secteurs de l’économie et de toutes les sphères d’activités luttent pour les affirmer en tant que réclamations qui leur appartiennent de droit. Lorsque ceux qui ont usurpé le pouvoir par la force ne peuvent pas prouver à la société que ces réclamations leur appartiennent de droit, ils ont recours à la force et à la coercition. C’est un problème, car la force ne fait pas le droit.
Aujourd’hui, le droit humain le plus important est le droit de parole, d’exprimer ses opinions individuellement et collectivement. C’est ce que, au nom de la liberté de la presse, les gouvernements des pays des États-Unis/OTAN suppriment à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, en exprimant de grands idéaux qui n’ont aucune matérialité. Au contraire, ces grands idéaux visent à faire en sorte que les gens sont désinformés et privés de pouvoir. Cela ne doit pas passer !
LML Quotidien, affiché le 4 mai 2022.
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