Dans l’actualité le 4 mai
Journée mondiale de la liberté de la presse
La liberté de la presse en péril
Les Nations unies ont désigné le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, l’UNESCO, est chargée de marquer cette journée avec la publication d’informations à son sujet et la tenue d’événements. Elle indique que le thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse de cette année est « Le journalisme sous l’emprise numérique » afin de « mettre en lumière les multiples façons par lesquelles les développements récents en matière surveillance par des acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que la collecte du big data et l’intelligence artificielle (IA), ont un impact sur le journalisme, la liberté d’expression et la vie privée ».
Elle précise que « la liberté d’expression est un droit humain fondamental, comme le stipule l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ».
« La liberté des médias et l’accès à l’information s’inscrivent dans l’objectif de développement plus large de l’autonomisation des populations. »
Il indique également que « le journalisme indépendant – celui qui privilégie l’intérêt public par rapport aux agendas politiques, commerciaux ou de factions – est en péril ». « L’érosion rapide des modèles économiques qui sous-tendent la viabilité des médias a aggravé une crise de la liberté et de la sécurité des journalistes dans le monde », ajoute le rapport.
Le rapport Tendances mondiales en matière de liberté d’expression et de développement des médias de l’UNESCO pour 2021/2022 « rassemble les tristes preuves que le journalisme ne peut plus être considéré comme acquis et propose des actions pour que la communauté mondiale agisse rapidement pour protéger et promouvoir la liberté de la presse et l’accès du public à des médias d’information libres, indépendants et pluralistes », écrit l’UNESCO.
Le rapport sur les tendances mondiales contient un document de travail qui souligne « comment la surveillance et le piratage informatique compromettent le journalisme ». « La surveillance peut exposer des informations recueillies par des journalistes, y compris par des lanceurs d’alerte, et viole le principe de la protection des sources, qui est universellement considéré comme une condition préalable à la liberté des médias et est inscrit dans les résolutions des Nations unies. La surveillance peut également nuire à la sécurité des journalistes en divulguant des informations privées sensibles, qui pourraient être utilisées pour un harcèlement judiciaire arbitraire ou une attaque. »
Selon l’UNESCO, « une pression mondiale croissante encourage une plus grande transparence sur la manière dont les sociétés Internet exploitent les données des citoyens, sur la manière dont elles alimentent les modèles prédictifs et l’intelligence artificielle, et sur la manière dont elles permettent d’amplifier la désinformation et la haine. C’est ce que souligne la déclaration de Windhoek+30, qui appelle les entreprises technologiques à ‘s’efforcer d’assurer la transparence de leurs systèmes humains et automatisés’ ».
Tout cela est bien, mais les citoyens peuvent-ils vraiment s’attendre à ce que des entreprises technologiques se surveillent elles-mêmes ? Les principaux acteurs sont financés par le Pentagone et les industries de la défense et leur personnel travaille pour le renseignement militaire et pour les agences de renseignement du « Groupe des cinq » sous le diktat des États-Unis et de l’OTAN. Étant donné la prédominance de la désinformation dans toutes les sphères de la vie en raison de la prise de contrôle de toutes les formes majeures de médias de masse par ces intérêts, qui décide des normes et des critères ? Quel est le contenu de la liberté d’expression, de la liberté de parole et de la liberté de la presse ? Ce sont des questions très importantes aujourd’hui.
Les principales formes de médias de masse sont aujourd’hui les suivantes :
– la télévision
– la radio
– les journaux
– les magazines
– les médias sociaux
– les médias numériques
– l’internet, etc.
L’UNESCO et le Département des communications mondiales de l’ONU tiennent un événement virtuel le 4 mai sur la viabilité des médias qui peut être suivi sur UN WebTV à 10 h 30. Les personnes qui cherchent des réponses à ces questions importantes et qui sont disponibles voudront peut-être y assister pour voir si l’événement apporte un éclairage qui les aide à trouver des réponses.
LML Quotidien, affiché le 4 mai 2022.
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