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Jour de la Terre 2022
L’Assemblée de l’ONU pour l’environnement adopte une résolution pour mettre fin à la pollution plastique
Le 2 mars 2022, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté une résolution à l’occasion de sa cinquième session à Nairobi, au Kenya, préparant les conditions pour l’élaboration d’un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024 pour mettre fin à la pollution plastique.
Près de 5 000 participants de 175 États membres ont assisté à la session, en présentiel ou en virtuel. Il y a aussi été discuté d’autres défis tels que les changements climatiques et le déclin de la biodiversité, mais la résolution sur la pollution plastique était au coeur de la discussion. La résolution a été proposée par le Rwanda, le Pérou, le Japon et l’Inde et a reçu l’appui unanime des participants.
L’ampleur de la pollution plastique dans le monde peut varier selon les estimés, mais le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) estime que la production de plastique a explosé, de 2 millions de tonnes en 1950 à 348 millions de tonnes en 2017, avec quelque 11 millions de tonnes de déchets plastiques qui se déversent chaque année dans les océans, menaçant les espèces marines, la sécurité alimentaire et le moyen de subsistance des communautés côtières.
Inger Anderson, directrice exécutive du PNUE, a dit que la résolution est un triomphe du multilatéralisme et de la soif de l’humanité de vivre sur une planète propre et en santé. Elle a dit : « Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’Accord de Paris » et c’est « une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans être condamnées par lui ».
Selon certains estimés, « le passage à une économie circulaire peut réduire de plus de 80 % le volume de plastique entrant dans les océans d’ici à 2040, réduire de 55 % la production de plastique vierge, faire économiser 70 milliards de dollars aux gouvernements d’ici à 2040. »
Le site web Global Initiative salue l’accord tel que proposé parce qu’il ne vise pas uniquement à « traiter » les symptômes de la pollution. Plutôt, le but est « de prendre en compte tout le mode de vie lié au plastique, de la production à son élimination, et de se détourner du recyclage pour encourager une approche d’économie circulaire face au plastique et éliminer le plastique à usage unique. »
Cependant, l’adoption de la résolution n’a pas été adoptée sans opposition. Par exemple, dans les jours menant à la réunion du PNUE à Kenya, les grands intérêts pétroliers et chimiques américains ont fait du lobbying auprès du gouvernement américain pour arrêter l’imposition de limites contenues dans la résolution sur la production et l’usage du plastique. Farouchement opposés à l’esprit même de la résolution, ces intérêts de grandes entreprises poursuivront sans doute leurs efforts pour tenter de mettre fin à toute mesure contraignante qui sera comprise dans l’accord mondial final en 2024. Néanmoins, l’adoption de la résolution à la réunion de Kenya est un pas important dans la bonne direction.
(Avec des informations de Xinhua et Global Initiative)
LML Quotidien, affiché le 22 avril 2022.
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