Dans l’actualité le 19 avril
L’urgence de solutions centrées sur l’humain
Une lettre ouverte au gouvernement de Doug Ford
L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), l’Union internationale des employés de service – Division santé (UIES) et Unifor ont dénoncé ce « paiement de fortune électoraliste » du gouvernement Ford, un montant forfaitaire de 5 000 $ offert à certaines infirmières pour les inciter à ne pas quitter leur emploi.
Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre de l’Ontario Doug Ford le 8 mars, Journée internationale des femmes, les syndicats ont dit que ces actions ne vont pas résoudre la pénurie de personnel. L’exode des travailleurs est lié directement aux conditions de travail intolérables, au manque de personnel, à l’obligation de faire régulièrement des heures supplémentaires sans repos ni congés appropriés et au stress mental plus grand lié à l’incapacité de fournir les soins dont les patients ont besoin. Le refus du gouvernement d’abroger la loi 124 et de négocier avec les travailleurs sur la base de leurs revendications ne fait qu’aggraver la situation.
Dans la lettre, les dirigeants syndicaux déclarent : « Nous avons présenté des plans réels pour résoudre la crise des ressources humaines en soins infirmiers et en santé afin de mieux respecter, protéger et payer tous les travailleurs et les travailleuses de la santé — en commençant par l’abrogation du projet de loi 124. Cette loi de restriction salariale malavisée est non seulement carrément cruelle mais elle s’est également avérée être une mauvaise politique publique pendant cette urgence de santé publique de plusieurs années. »
Ce que les dirigeants syndicaux ont dit
« Les travailleuses et travailleurs de la santé n’ont pas besoin d’autres entourloupettes électoralistes de la part du premier ministre Ford. Ils ont besoin d’un plan qui résoudra les vrais problèmes qui minent notre système de santé public. Et cela commence par l’abrogation immédiate du Projet de loi 124. En cette Journée internationale des femmes, nous réitérons notre demande aux conservateurs du premier ministre Ford à Queen’s Park d’abroger leur loi de restriction salariale anti-ouvrière et anti-femmes, puis de s’attaquer d’urgence à la crise des ressources humaines en santé en Ontario. » – Sharleen Stewart, UIES -Division santé
« Ce que veulent les travailleuses et travailleurs de la santé, c’est pouvoir négocier un salaire qui reflète leur contribution et qui tient compte de l’importante inflation à laquelle ils font face. Ils aimeraient pouvoir négocier des soutiens psychologiques. Rien de tout cela n’est possible à cause de la loi 124. Les mesures ponctuelles comme une prime de rétention n’augmentent pas le salaire de base et n’ouvrent pas droit à la pension. Elles ne s’appliquent pas à tout le monde, laissant les autres travailleuses et travailleurs de la santé se sentir dévalorisés. Il est temps que le gouvernement cesse d’être condescendant avec le personnel de la santé. Laissez ces gens négocier. » – Michael Hurley, président du CSHO-SCFP
« Presque tous les travailleurs et travailleuses de la santé de la province doivent travailler sans relâche, en vertu de décrets d’urgence qui supplantent les droits conférés par leur convention collective, sans lumière visible au bout du tunnel. On peut changer leurs horaires, annuler leurs vacances et les réaffecter à tout moment. La loi 124 et les primes temporaires pour certains, ça n’a rien de bon pour le moral de ces personnes dévouées qui composent une partie importante de l’équipe qui prodigue de bons soins de santé au quotidien. » – Katha Fortier, adjointe du président national d’Unifor
« Les infirmières et infirmiers de toute la province sont en colère que ce gouvernement se contente de leur jeter des miettes, encore une fois, au lieu de proposer des solutions significatives à la crise de dotation dans la santé. La prime d’exclusion du premier ministre Ford ne fait rien, même pas un peu, pour résoudre les problèmes qui alimentent la crise de la main-d’oeuvre en santé en Ontario et qui nuisent aux soins aux patients. Si le premier ministre veut vraiment dynamiser la main-d’oeuvre du secteur de la santé, qu’il abroge immédiatement sa loi 124 ! Fini les excuses ! » – Cathryn Hoy, présidente de l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario
Forum ouvrier, affiché le 19 avril 2022.
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