Dans l’actualité le 8 avril
La Russie accusée de crimes de guerre à Boutcha
La Russie exerce son droit de réplique à propos de ce qui s’est passé à Boutcha
Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU du 5 avril, le représentant russe a exercé son droit de réplique pour élucider les mensonges blâmant la Russie pour les meurtres de sang froid de civils à Boutcha par les forces ukrainiennes après que les Russes se sont retirés pour démontrer leur bonne foi. Voici ce que l’ambassadeur Vassili Nebenzia a dit :
Madame la présidente,
Ceci ne nous rapproche pas de l’ajournement de cette réunion, mais puisque le sujet en question est de la plus haute importance, je dois dire quelques mots au sujet du pourquoi de cette réunion. Nous n’avons pas eu l’occasion de le faire hier, parce que nous n’avons pas été autorisés à convoquer une réunion distincte du Conseil sur cette question. Malheureusement, nos collègues ont tout fait pour qu’il n’y ait pas de réunion hier. Nous avons pu voir ce à quoi ressemble l’« ordre fondé sur les règles ».
Laissez-moi une fois de plus me pencher sur les événements de Boutcha, qui est la raison pour cette réunion, et d’en tirer les profondes conclusions que plusieurs d’entre vous ont déjà tirées. Toutes les divisions des forces armées russes se sont retirées de Boutcha dans un geste de bonne foi le 30 mars — le lendemain d’une ronde de pourparlers Russie-Ukraine qui a eu lieu en Turquie. Le ministère de la Défense russe a publié une notification en ce sens sur son site Web le jour même.
Durant la période où la ville était contrôlée par les forces russes, aucun résident local n’a souffert d’actions violentes quelles qu’elles soient. Les gens circulaient librement dans la ville et avaient accès à des réseaux cellulaires. En outre, les soldats russes ont livré et distribué 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils dans les villes de la région de Kiev. Il y a des preuves qui le confirment. Les voies de sortie de la ville n’étaient pas bloquées, les résidents pouvaient quitter la ville en toute liberté vers le nord. En même temps, les troupes ukrainiennes bombardaient les frontières du sud de Boutcha (y compris les quartiers résidentiels) 24 heures sur 24 à partir de pièces d’artillerie de gros calibre et de nombreux lance-roquettes.
Dès que les troupes russes se sont retirées, le maire de Boutcha Anatoliy Fedoruk, dans une allocution-vidéo le 31 mars, en a parlé comme d’une libération héroïque de la ville par les forces ukrainiennes. Nous laisserons sa conscience en décider et voulons nous concentrer sur le fait qu’il a confirmé que le 31 mars il n’y avait pas de troupes russes à Boutcha. En outre, le maire n’a jamais mentionné que des résidents de la ville, les mains liées, avaient été abattus dans la rue. Peut-on croire qu’un maire n’aurait pas remarqué les corps de 280 personnes tuées, selon ce qu’ils disent, dans les rues ?
Pour visionner la vidéo, cliquer ici.
Le 1er avril, Katerina Ukraintseva, membre du conseil municipal de Boutcha, dans une vidéo de deux minutes a averti à plusieurs reprises ses co-résidents que le Service de sécurité ukrainien était entré dans la ville pour un nettoyage. Elle demandait à tout le monde d’être très prudent. Une vidéo de près de huit minutes, accessible sur Internet, donne de l’information au sujet d’un nettoyage annoncé de Boutcha par la Police nationale ukrainienne le 2 avril.
La vidéo ne montre aucun cadavre de civils dans les rues. En outre, on peut voir dans la vidéo la Garde nationale ukrainienne interviewer les résidents locaux et aucun d’entre eux ne mentionne la présence de cadavres ou de tuerie de masses. Un des réseaux de nouvelles ukrainiens a aussi publié un avertissement au sujet d’un nettoyage imminent de Boutcha par des complices de la Russie. La publication a été supprimée par la suite, mais les utilisateurs du Web ont réussi à la sauvegarder.
Les soi-disant preuves de crimes des forces russes à Boutcha sont apparues seulement le 3 avril — après quatre jours de présence des forces armées ukrainiennes.
Une fois de plus, sans aucune preuve et uniquement sur la base de la « présomption de culpabilité », l’armée russe est accusée d’avoir commis des atrocités. Bien sûr, nous n’avons pas pu nous empêcher d’observer la rapidité avec laquelle les images des journalistes ukrainiens ont été reprises par les politiciens occidentaux et les fameux défenseurs de droits qui prétendent être impartiaux et sans préjugés.
En agissant ainsi, ils ignorent volontairement les incohérences flagrantes du narratif promu par l’Ukraine et l’Occident. Si ces cadavres avaient en effet été dans la rue pendant plusieurs jours, ils auraient sans doute porté les marques bien connues des experts légistes. Nos collègues occidentaux, par contre, ne semblent vraiment pas s’en préoccuper. Sinon, le New York Times n’aurait pas été jusqu’à dire que des cadavres étaient dans les rues depuis le 20 mars. Si cela était vrai, pouvez-vous imaginer ce qu’ils seraient devenus ?
Les images disséminées par les Ukrainiens montrent que certains corps avaient des insignes spécifiques sur le haut de leur bras — un brassard blanc. Les civils portaient de telles bandes après l’arrivée de l’armée russe.
Une des vidéos que des radicaux ukrainiens ont téléversée sur le Web contient un appel bien audible de tirer sur tous ceux qui ne portent pas de brassard bleu. Cette vidéo du nettoyage de Boutcha a été téléversée par un dirigeant d’un des soi-disant bataillons territoriaux, à qui les autorités ukrainiennes ont distribué des armes sans demander quelque compte que ce soit.
En outre, Katerina Ukraintseva, que j’ai déjà mentionnée, a avoué lors d’une entrevue avec la plate forme « Meduza » qu’elle n’avait jamais vu de troupes russes tirer sur les gens. Plus loin dans cette entrevue elle a confirmé que c’est l’armée ukrainienne qui était à blâmer pour toute violation majeure. Bien sûr, nos collègues ukrainiens et occidentaux mettent aisément ces faits de côté.
Le président Volodymyr Zelenski, cependant, se défend déjà en disant que toutes ces images de Boutcha, qui sont clairement le produit d’une mise en scène, donnent aux Ukrainiens le droit moral à une « réponse non civilisée ». On ne peut que deviner ce que cela veut dire à la lumière de ce que les radicaux ukrainiens ont fait dans l’est du pays. Les preuves de leurs crimes sont nombreuses et vraiment choquantes. Malheureusement, il semble que les experts de Kiev qui sont des spécialistes en désinformation et en provocations ne s’arrêteront pas là.
Le ministère de la Défense russe a rapporté que, selon des données vérifiables, les membres du 72e Centre ukrainien d’information et d’opérations psychologiques a filmé d’autres images organisées de civils apparemment tués par des troupes russes pour qu’elles soient disséminées via les médias occidentaux. Cela a eu lieu le 4 avril dans la ville de Moshchun (à 23 kilomètres au nord-ouest de Kiev). Les services spéciaux ukrainiens ont aussi mené des opérations semblables à Sumy et dans certaines autres villes.
Pour conclure, permettez-moi de m’adresser à nos collègues occidentaux. Nous comprenons trop bien ce que vous faites lorsque vous jouez cette carte ukrainienne et que vous propagez votre campagne de propagande anti-russe hystérique sur une base quotidienne. C’est pourquoi nous croyons qu’il faut s’attendre à d’autres provocations sordides (comme celle de Boutcha) qui tenteront à nouveau de salir les soldats russes, les faire passer pour des sadiques, des meurtriers et des violeurs. Comme je l’ai déjà dit, c’est méprisable de penser ainsi. Vous ne vous souciez même pas que les technologies les plus récentes rendent possible la fabrication de vidéos. Aujourd’hui, nous avons vu des images présentées par le côté ukrainien. L’Internet est déjà rempli de publications qui les réfutent. Selon ces réfutations, ce qu’on nous a montré a été filmé dans un autre endroit à un autre moment, et avec d’autres personnes.
Un dernier point — à ma collègue américaine, qui a déclaré une « croisade » pour exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme (CDH). J’aimerais souligner que ces mots viennent de la représentante d’un pays qui a fortement critiqué le CDH il y a à peine trois ans parce que celui-ci avait osé condamner les méthodes et les actes de soldats américains en Afghanistan et en Irak. Comme nous le savons, les États-Unis ont quitté le CDH. J’espère que nos collègues ici aux Nations unies ne céderont pas aux manipulations et ne plieront pas devant Washington et ses très dangereuses entreprises.
Merci.
LML Quotidien, affiché le 8 avril 2022.
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