Dans l’actualité le 25 mars
L’expansion des États-Unis et de l’OTAN identifiée comme la cause du conflit en Ukraine
Le président Ramaphosa de l’Afrique du Sud
Le président Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, lors d’un discours adressé à des collègues politiciens, a dit que l’effusion de sang en Ukraine aurait pu être évitée si le bloc de l’OTAN dirigé par les États-Unis n’avait pas accru l’instabilité en Europe de l’Est avec sa constante expansion « jusqu’aux portes de Moscou ».
« Cette guerre aurait pu être évitée si l’OTAN avait écouté les avertissements de certains de ses propres dirigeants et représentants au cours des ans que son expansion vers l’est mènerait à plus et non moins d’instabilité dans la région », a dit le président Ramaphosa. Il a poursuivi :
« Plutôt que de récolter les dividendes de la paix à la fin de la guerre froide en 1991, les États-Unis et l’OTAN sont allés dans le sens contraire. L’alliance militaire offensive dirigée par les États-Unis a étendu son membership en utilisant des dirigeants vassaux dociles dans toute l’Europe. Les États-Unis ont recruté les anciens pays du Pacte de Varsovie et les anciennes républiques soviétiques dans leur alliance militaire, en commençant par la Pologne, la Hongrie et la République tchèque en 1999. Une autre vague s’est produite en 2004, comprenant la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Ce fut au tour de l’Albanie et de la Croatie en 2009, puis du Monténégro en 2017 et de la Macédoine du Nord en 2020. Pendant une décennie, les dirigeants antirusses de l’Ukraine et de la Géorgie ont supplié à genoux de se joindre à l’alliance militaire et de devenir une force frontale pour attaquer et s’emparer de la Russie.
« Les Russes ont vivement exprimé leur opposition à la présence de l’alliance militaire offensive dirigée par les États-Unis près de leurs frontières et ont exigé qu’elle se retire et qu’elle soit démantelée, tout comme le Pacte de Varsovie a été démantelé. Ils ont demandé à tout le moins d’obtenir des garanties de sécurité qui mettraient un terme à toute nouvelle expansion et qui empêcheraient que l’Ukraine et la Géorgie deviennent membres. Les États-Unis ont constamment ignoré les préoccupations de la Russie et ont envoyé des saboteurs dans ces deux pays et directement également en Biélorussie et en Russie pour financer et organiser des révolutions de couleur pour éliminer toute pensée de résistance à l’impérialisme américain. Les putschistes dirigés par des néonazis ont renversé le président de l’Ukraine en 2014 et entrepris une violente campagne visant à mater toute opposition, y compris en menant une guerre ouverte dans la région du Donbass et tuant 14 000 personnes. »
En ce qui concerne l’abstention de l’Afrique du Sud, lorsqu’elle s’est jointe à 34 autres pays dont la Chine, l’Inde et le Pakistan, sur la résolution antirusse à l’Assemblée générale des Nations unies le 2 mars, le président Ramaphosa a dit : « Il y en a qui insistent pour que nous adoptions une position antagoniste envers la Russie. L’approche que nous avons choisi d’adopter, qui est appréciée par plusieurs, est d’insister pour qu’il y ait un dialogue. Ce n’est pas en criant et en hurlant qu’on va mettre fin à ce conflit. »
LML Quotidien, affiché le 25 mars 2022.
|
|