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Actualités liées à l’Ukraine

Les mercenaires en Ukraine doivent signer des contrats à durée indéterminée

Un mercenaire de Cardiff, au Pays de Galles, a révélé que les combattants volontaires en Ukraine doivent signer des contrats qui les obligent à se battre pour une durée indéterminée.

Selon l’article paru dans 1843 Magazine, publié par The Economist, Jake Priday, un enseignant de 25 ans qui avait une expérience militaire après avoir servi six ans dans l’armée britannique avec des périodes de service au Kenya, en Estonie et en Irak, a décidé de se rendre en Ukraine après le début de l’opération militaire russe le 24 février. Il est arrivé le 3 mars, via la Pologne, avec d’autres volontaires, dont certains n’avaient aucune expérience militaire et dont l’un a admis être un néonazi désireux de « tuer autant de Russes » qu’il le pouvait, écrit le périodique.

Jake Priday pensait qu’il serait envoyé dans un camp de réfugiés pour aider les blessés et enseigner les premiers soins. Au lieu de cela, on lui a dit que les volontaires seraient envoyés sur la ligne de front après quelques jours de formation. Il est parti après avoir passé moins de dix heures en sol ukrainien, refusant de signer un contrat l’engageant à combattre jusqu’à la fin du conflit en Ukraine. Ce contrat soumet les mercenaires étrangers à la même loi martiale que les Ukrainiens, qui interdit à tout homme âgé de 18 à 60 ans de quitter le pays.

Selon une source anonyme du ministère ukrainien de la Défense, le contrat stipule que les mercenaires doivent servir indéfiniment en Ukraine et recevraient environ 7 000 hryvnia par mois (environ 230 dollars) pour leur service. Pour partir, il faut demander une décharge.

Jake Priday se sent trompé, lit-on dans le périodique. « Ils vous vendent un rêve — Vous pouvez aider le peuple ukrainien ! — mais ensuite ils vous jettent dans le pire endroit possible, dans une zone de guerre », a-t-il déclaré. Il a été choqué par la naïveté de certains des mercenaires en Ukraine qui n’ont pas réalisé la gravité de la situation. Le périodique décrit certains des volontaires comme « des fous épris des armes qui ont grandi avec un penchant pour Rambo et Top Gun et qui ont envie de tirer sur leur ancien ennemi de la guerre froide ». Priday a rencontré un homme qui, fatigué de travailler dans des emplois sans avenir, est parti pour l’Ukraine sans en parler à sa famille ou à ses amis, ainsi qu’un ancien pilote de la Louisiane qui a déclaré qu’il était « juste là pour tirer », rapporte le périodique.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les citoyens étrangers à se joindre à la lutte contre les Russes, créant une unité militaire de légion étrangère pour ces volontaires. Le ministère russe de la Défense a répondu par un avertissement selon lequel les mercenaires étrangers présents en Ukraine n’auraient pas le statut de combattants s’ils étaient faits prisonniers.

(« Les combattants de la légion étrangère d’Ukraine sont invités à signer des contrats à durée indéterminée. Certains ont refusé », Alexander Clapp, 1843 Magazine, 11 mars 2022)

LML Quotidien, affiché le 24 mars 2022.