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Les travailleurs persistent à soulever leurs justes revendications
Une action à Gatineau pour soulever le problème de la grave crise du logement
Alors que la rareté de logements locatifs perdure à Gatineau et que le coût des loyers continue d’augmenter rapidement – aggravant la situation déjà précaire de nombreux locataires – la Coalition Urgence logement Outaouais a organisé une action devant le bureau du député caquiste de la circonscription de Chapleau à l’Assemblée nationale, Mathieu Lévesque. Le groupe a revendiqué des investissements immédiats et ambitieux pour le logement social et communautaire et le maintien du programme Accès-Logis, dans le cadre d’une semaine d’actions régionales du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Dans un communiqué, les membres de la coalition s’inquiètent de la gravité de la crise du logement, alors que déjà des locataires qui ne réussissent pas à se loger sont nombreux à vivre dans des ressources d’hébergement temporaire durant des mois, dans l’indifférence quasi-totale du gouvernement québécois. Urgence logement Outaouais craint que la situation ne dégénère encore.
François Roy, coordonnateur de Logemen’occupe, a rappelé qu’à cette même date l’an dernier avait eu lieu le dépôt du Rapport de la mission d’observation sur la situation du logement à Gatineau par la Ligue des droits et libertés. Il a dit : « Aucune suite n’a été donnée aux recommandations de ce rapport par les élus de la région à l’Assemblée nationale. La situation continue de se détériorer, en raison du refus du gouvernement de mettre en place les mesures structurantes qui s’imposent, faisant fi de l’urgence et des responsabilités du Québec à l’égard du droit au logement. En quatre ans, les fonds de Québec ont permis de livrer moins de 300 unités de logements sociaux à Gatineau, ça n’a pas de bon sens ! », a-t-il ajouté.
Katia Brien-Simard, porte-parole du Regroupement des OSBL d’habitation et d’hébergement avec support communautaire en Outaouais (ROHSCO), a fait valoir que les logements disponibles à Gatineau sont hors de prix pour les 8 175 ménages locataires de l’Outaouais qui consacrent déjà plus de la moitié de leur revenu à se loger, au détriment de leurs autres besoins de base. Si on veut sortir de cette crise une fois pour toutes, a-t-elle souligné, il faut augmenter la part de logements locatifs hors marché et pour cela, Québec doit lancer un grand chantier de logements sociaux et communautaires.
Les membres d’Urgence logement Outaouais réitèrent que le nouveau Programme d’habitation abordable du Québec (PHAQ) ne répond pas aux besoins des ménages à faible revenu. En outre, les logements privés qu’il subventionnera ne demeureront pas abordables de façon pérenne. Ils trouvent que ce programme est flou, notamment concernant la définition de l’abordabilité des loyers et des revenus plafonds déterminant les ménages qui auront accès aux logements dans un programme subventionné par l’État mais axé sur le secteur privé, dont la mission et de réaliser des profits.
Les organismes de l’ensemble du Québec qui oeuvrent pour le développement du logement social et pour mettre fin à l’itinérance exigent du gouvernement québécois le maintien d’AccèsLogis pour la construction de futurs projets et l’investissement des sommes nécessaires pour y arriver. Ils demandent le financement de 10 000 unités dans la prochaine année, ce qui permettrait le développement de 420 nouveaux logements sociaux et communautaires en Outaouais.
(Forum ouvrier, affiché le 5 mars 2022)
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