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Actualité et point de vue sur la crise ukrainienne
Des archi-réactionnaires à la tête d’une manifestation de soutien à l’Ukraine à Toronto
Une grande manifestation en appui à l’Ukraine a eu lieu le 27 février au square Nathan Philips à Toronto. L’événement a été organisé par la branche de Toronto du Congrès ukrainien du Canada (CUC) et la vice-première ministre Chrystia Freeland y a participé.
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S’il est vrai que les Canadiens appuient l’Ukraine et le peuple ukrainien, comme ils appuient les peuples du monde entier, Chrystia Freeland et ses acolytes du CUC sont des archi-réactionnaires qui ne veulent ni la paix, ni la démocratie ni la liberté pour qui que ce soit[1]. Ce que veulent ces forces, c’est d’isoler la Russie coûte que coûte. Lorsque les militaires réactionnaires et les milices qu’ils soutiennent utilisent la force, elles disent que c’est justifié. Lorsque la Russie a recours à laforce,elles crient au meurtre tout en faisant peu de cas du recours à la force ou du sort des peuples du monde en tant que question de principe; elles ne se préoccupent que de ce qui sert leurs intérêts étroits[1]. L’appui de ces forces aux guerres d’agression et aux crimes commis contre les peuples partout, par le recours à toutes sortes de sanctions meurtrières et d’attaques qui occasionnent ce qui, selon eux, ne sont que des dommages collatéraux justifiables, indique clairement qu’ils préparent quelque mauvais coup.
La Russie a lancé une opération militaire en réponse aux empiètements accrus et sans limites de l’OTAN. Vladimitr Poutine en a dit que c’était une mesure prise en désespoir de cause après avoir exhorté les États-Unis et l’OTAN de reconnaître les préoccupations de sécurité de la Russie, mais ces appels sont restés lettre morte. Vladimir Poutine a eu recours à la force pour atteindre la stabilité sécuritaire qu’il a proposée, ce qui comprend la neutralité de l’Ukraine. Plutôt que de reconnaître les préoccupations de la Russie en matière de sécurité, les États-Unis et l’OTAN continuent de remplir l’Ukraine d’armes et de forces spéciales et de former des troupes pour pousser la Russie au bord du gouffre.
Leur intérêt pour l’Ukraine est intéressé, ls se servent de toute évidence de l’Ukraine à leurs fins, comme base opérationnelle avancée tout en affirmant clairement qu’ils ne feront pas de l’Ukraine un membre de l’OTAN, ce qui signifierait que l’Ukraine pourrait invoquer l’article 5 de la Charte de l’OTAN et que, par conséquent, les troupes de l’OTAN serait dans l’obligation d’aller en Ukraine pour assurer la « sécurité collective ». Ils ne laisseront pas non plus l’Ukraine entrer dans l’Union européenne, du moins pas par un processus accéléré spécial comme l’a demandé l’Ukraine le 28 février. L’escalade des tensions entretenues par l’OTAN dirigée par les États-Unis augmente l’incapacité de prédire ce qui va arriver ainsi que la possibilité qu’encore plus d’épreuves puissent s’abattre sur le peuple ukrainien. Au nom de se préoccuper du sort du peuple d’Ukraine, tout ce que les États-Unis, le Canada et l’OTAN se trouvent à proposer est de condamner l’ « agression russe » et d’escalader les mouvements des troupes de l’OTAN, l’envoi d’argent et d’armes, l’offre d’accueillir des réfugiés, le tout accompagné d’un discours belliciste.
La vice-première ministre Freeland, qui a marché à la tête de la manifestation de Toronto, a crié vengeance. « Je pense que chacun de nous ici aujourd’hui doit transmettre au peuple ukrainien, aux dirigeants ukrainiens, notre profonde admiration. Nous savons qu’ils se battent pour nous tous », a-t-elle dit. Elle a menacé la Russie, disant qu’elle doit mettre fin à « cette guerre barbare » ou en subir les conséquences. « L’Occident est inflexible et nous priveront l’économie russe de tout contact avec la nôtre », a-t-elle dit.
Ses commentaires sont imprégnés de chauvinisme et de revanchisme. Loin d’aider à désescalader les tensions, elle attise les flammes. Les Canadiens n’ont, ni maintenant ni jamais, appuyé le recours à la force pour arriver à des fins injustes. De pouvoir avoir, dans tous les pays, des frontières sécuritaires et la capacité de faire du commerce, de communiquer, de transporter des biens et d’échanger paisiblement avec d’autres dans tous les domaines de la vie est un droit humain. Ce n’est pas là l’objectif des grandes puissances, et cela est encore plus vrai pour ce qui est des impérialistes américains et leur alliance, l’OTAN.
Note
1. Il ne faut pas confondre le CUC avec les Ukrainiens ordinaires qui ont immigré au Canada et bâti leurs temples ouvriers et leurs autres organisations progressistes partout au pays au début du 20e siècle. Le CUC remonte à la période où des criminels de guerre et des collaborateurs nazis ont été reçus au Canada au début de la Guerre froide. Ils ont échappé à la justice, n’ayant eu aucun compte à rendre pour leurs crimes et ont été reçus au Canada pour prendre la place des organisations progressistes ukrainiennes, adhérer à une idéologie réactionnaire et virulemment anticommuniste, particulièrement contre la Russie, et faire en sorte que cette idéologie devienne l’idéologie officielle du Canada pour propager des falsifications historiques sur les causes et les leçons de la Deuxième Guerre mondiale et sur quels sont les enjeux dans le monde d’aujourd’hui.
Freeland elle-même est de descendance ukrainienne liée aux cercles réactionnaires à la tête du CUC. En 2017, le fait que son grand-père maternel était un collaborateur nazi en temps de guerre en Pologne a été porté à l’attention du grand public. Malgré cela, elle continue de changer ses louanges. Le CUC et Freeland appuient publiquement le monument réactionnaire anticommuniste en construction à Ottawa, à la mémoire des collaborateurs nazis des Baltiques, d’Ukraine et d’ailleurs, qui ont été tués ou traduits en justice par l’Armée Rouge soviétique pendant la Deuxième Guerre mondiale. C’est Freeland qui a pris l’initiative de voir à ce que le budget de 2021 prévoie 4 millions de dollars additionnels pour compléter le monument, sur un total de 7,5 millions de dollars en coûts, puisque les efforts pour recueillir les fonds par des dons privés n’ont pas porté fruit.
2. Voici une citation tirée d’une déclaration du CUC publiée le 24 février :
« La guerre féroce et non provoquée que la Russie a déclenchée contre l’Ukraine est un mal jamais vu en Europe depuis la Deuxième Grande guerre », a affirmé Alexandra Chyczij, présidente nationale du CUC. « Les ressources du monde libre doivent être mobilisées à la défense de la liberté d’Ukraine. Si Poutine réussit son assaut contre l’Ukraine, la lumière de la liberté en Europe pourrait être obscurcie pour toute une génération. »
D’autres déclarations récentes demandent un accommodement du gouvernement canadien pour les ressortissants ukrainiens qui cherchent à émigrer ou à obtenir un statut au Canada.
(LML Quotidien, affiché le 3 mars 2022)
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