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Le secteur de l’acier
Les Métallos en grève au Québec
Les 800 travailleurs et travailleuses des acieries du Québec ont déclenché la grève à la défense de leurs salaires et de leurs conditions de travail le mercredi 2 février. Leurs conventions collectives avec ArcelorMittal sont arrivés à échéance le 31 janvier et les trois sections locales du syndicat des Métallos ont voté pour déclencher la grève si elles n’obtenaient pas une nouvelle convention collective qui leur était acceptable.
« Nous avons tenté d’arriver à un règlement avec un blitz de négociations au cours des dernières semaines, parfois jusqu’à tard en soirée, afin d’éviter le conflit, a dit le représentant du Syndicat des Métallos Michel Courcy. « De toute évidence, la compagnie n’était pas prête à mettre ce qu’il fallait sur la table pour éviter un conflit ». Face à ce refus, il a été nécessaire d’avoir recours à la grève pour appuyer les justes revendications des Métallos.
Les membres de la section locale 6586 des Métallos à l’usine de Contrecoeur-Est ont voté à 99,8 % en faveur du déclenchement d’une grève pour défendre leurs droits en tant que producteurs de la valeur de l’acier à leur usine ; les membres de la section locale 8897 des Métallos à l’usine de Longueuil ont voté à 99,2 % pour la grève ; et les employés de bureau de la section locale 8060 des Métallos à 100 %.
Le représentant des Métallos Michel Courcy, dans un communiqué aux médias, a dit que les Métallos sont « bien conscients de la période d’inflation actuelle, alors que les pénuries de main-d’ uvre sont grandes. C’est important pour les membres d’avoir des salaires et des conditions de travail qui permettent de maintenir le pouvoir d’achat », a-t-il ajouté.
Le 7 février, les travailleurs ont rejeté presque à l’unanimité la soi-disant offre globale et finale d’ArcelorMittal. Les membres de la section locale 6586 ont voté à 99 % contre l’offre ; les membres de la section locale 8897 ont voté à 98 % contre l’offre et les membres de la section locale 8060 ont voté à 98 % pour la rejeter. Les taux de participation ont été très élevés, entre 92 et 95 %.
« Le message à l’employeur ne pourrait pas être plus clair : ses offres patronales ne sont pas à la hauteur des attentes de nos membres. La solidarité est forte. La grève se poursuit », a dit Michel Courcy.
(Forum ouvrier, affiché le 10 février 2022. Photos : Métallos)