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Travailleurs accidentés de Thunder Bay
Les travailleurs présentent leurs préoccupations lors des «consultations pré-budgétaires» de l’Ontario
Le 10 janvier, le Groupe de soutien des travailleurs accidentés de Thunder Bay et district (TBDIWSG) a fait une présentation virtuelle au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l’Assemblée législative de l’Ontario, le premier jour des huit audiences publiques prébudgétaires du gouvernement qui ont pris fin le 26 janvier.
Lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec la Thunder Bay Health Coalition le jour suivant, les travailleurs accidentés ont fait ressortir les trois principaux points de leur présentation au comité gouvernemental.
« Le premier est qu’il y a un écart croissant dans l’inégalité des revenus en Ontario et partout au Canada. Ce n’est une nouvelle pour personne. Tout le monde sait que les riches s’enrichissent et que le reste d’entre nous est à la traîne. Et pendant la pandémie, nous avons vu de nombreuses entreprises faire des profits importants, des profits records dans certains cas, alors que le reste d’entre nous supportait vraiment le fardeau de cette crise sanitaire », a déclaré Steve Mantis qui a présenté le mémoire au nom du TBDIWSG.
Il a poursuivi : « Le deuxième point est que cet écart croissant dans l’inégalité des revenus a un effet négatif sur notre processus démocratique ou notre société démocratique, y compris la réduction des services publics. » La réduction des services publics, souligne la présentation, conduit à l’appauvrissement et au sans-abrisme, a un effet négatif sur la santé et le bien-être des personnes et, au final, augmente les coûts du système de soins de santé.
Troisièmement, la présentation aux consultations gouvernementales a alerté le gouvernement de l’Ontario sur le fait qu’il a soumis une contestation aux Nations unies en vertu de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), qui soutient que la pratique de la présomption de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario contrevient à cet accord international dont le Canada est signataire.
Le TBDIWSG a également fait remarquer aux médias que les travailleurs accidentés qui ont été privés des prestations de la CSPAAT alors qu’ils étaient encore invalides doivent compter sur des soins de santé financés par l’État pour couvrir tous les coûts médicaux et sur des programmes de soutien financés par l’État pour l’aide au revenu et le soutien ; des coûts qui devraient être couverts par la CSPAAT. Cela signifie que des coûts importants s’ajoutent au budget provincial en raison des changements apportés par le gouvernement qui ont déchargé les employeurs de la responsabilité de la santé et de la sécurité de leurs travailleurs.
« En fin de compte, la Loi sur les accidents du travail, maintenant connue sous le nom de Loi sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail, a été créée pour s’occuper des travailleurs qui étaient blessés, rendus malades ou tués sur leur lieu de travail. En échange, les employeurs étaient protégés contre les poursuites judiciaires », a déclaré Janet Paterson, présidente du Réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés. Elle a ajouté : « La CSPAAT n’a pas assumé cette responsabilité et a transféré ces coûts au trésor public. »
Pour lire la présentation complète, cliquez ici.
(Forum ouvrier, affiché le 29 janvier 2022)