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Les travailleurs migrants passent à l’action
Accordez la résidence permanente à tous ceux et celles qui produisent nos aliments
Le 12 janvier 2022, l’Union nationale des fermiers (UNF) du Canada a publié une déclaration dans laquelle elle se dit « solidaire avec tous les travailleurs migrants » et appelle le gouvernement canadien à « élargir le statut de résident permanent à… tous ceux et celles qui produisent nos aliments ».
L’UNF rappelle la politique temporaire du gouvernement fédéral [1] annoncée en avril 2021 pour permettre à un maximum de 90 000 travailleurs essentiels déjà au Canada de demander la résidence permanente en vertu d’un ensemble simplifié de conditions d’admissibilité.
« Les travailleurs et travailleuses agricoles étaient éligibles à en faire la demande sous l’égide de la Voie d’accès B, avec un plafond de 30,000, ainsi que 94 autres catégories d’emplois ‘essentiels’ autres que les soins de santé. Le plafond représentait seulement la moitié des 60 000 travailleurs étrangers temporaires qui arrivent à chaque année pour effectuer du travail qualifié dans le secteur agricole au Canada. La demande massive fait qu’en moins de deux mois le quota pour la Voie d’accès B fut rempli et que la période de demande fut close. »
L’UNF déclare que le fait d’exiger des travailleurs agricoles migrants qu’ils entrent en concurrence avec les milliers d’autres qui n’ont pas le statut de résident permanent « est à la fois conflictuel et injuste ».
Les obstacles auxquels les travailleurs migrants sont confrontés en matière d’éligibilité et d’accès à la politique de résidence permanente temporaire du gouvernement sont énumérés dans la déclaration. Parmi les obstacles, on retrouve : l’équivalent d’une année d’expérience de travail à temps plein au cours des trois dernières années, la réussite de tests de compétence en anglais ou en français et le paiement d’un minimum de 1 135 dollars en frais de demande.
« Alors que la guerre, les changements climatiques et les politiques économiques continuent à déplacer des millions autour du monde, le Canada a besoin de s’assurer que ses politiques d’immigration et de citoyenneté soient ponctuelles, justes et équitables », souligne l’UNF.
« Nous devrions définitivement atteindre ou dépasser l’objectif du gouvernement d’accueillir 411,000 nouveaux immigrants en 2022. Mais pourquoi ne pas accueillir le nombre estimé de 1 personne sur 23 au Canada qui n’ont pas le statut permanent, mais qui apprennent, vivent et travaillent déjà au pays ? », demande-t-elle.
L’UNF demande au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Sean Fraser, « d’aller au-delà de la politique temporaire du printemps passé et de créer un programme de résidence permanente qui accorde les droits fondamentaux de la citoyenneté à tous les travailleurs agricoles migrants ».
« Au lieu d’avoir une compétition entre différents types de travailleurs pour un nombre limité de places de résidence permanente, nous exhortons le gouvernement récemment ré-élu de créer une voix d’accès permanente désignée pour les codes de Classification nationale des professions (CNP) spécifiquement pour l’agriculture. Acclamés comme des héros durant la pandémie, les travailleurs agricoles migrants ne devraient pas être traités comme superflus et remplaçables par nos politiques d’immigration », dit la NFU en conclusion de sa déclaration.
Pour lire la déclaration complète, cliquer ici.
Note
1. Pour de l’information sur les autres emplois essentiels admissibles énumérés dans la politique du gouvernement fédéral, cliquer ici.
(Forum ouvrier, affiché le 27 janvier 2022)